tag:blogger.com,1999:blog-75475514495669295552024-03-13T15:52:02.125+01:00Les Faces LittérairesVertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.comBlogger553125tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-26603133219417945242022-08-26T18:00:00.001+02:002022-08-26T18:00:16.947+02:00Les enquêtes du Département V, Tome 1 : Miséricorde.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3MhcWjSeAlGAL2LRo7KisNv93cf8KLFrAIV1oORLgrsOvmTLxlF9gLLKRJNelBymzYJIbQOafoaoDh4MQHGcy1h88YjUj1M-O79cWmaBzyUqzNIITvMmGksLUtuHoHLvVa0KBVFejnCr-PbGEZmN9LxW-AiQXVXUnW0ZiJVl5i6dmXvqR4gVdy6Cw/s1068/misericorde-674720.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="651" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3MhcWjSeAlGAL2LRo7KisNv93cf8KLFrAIV1oORLgrsOvmTLxlF9gLLKRJNelBymzYJIbQOafoaoDh4MQHGcy1h88YjUj1M-O79cWmaBzyUqzNIITvMmGksLUtuHoHLvVa0KBVFejnCr-PbGEZmN9LxW-AiQXVXUnW0ZiJVl5i6dmXvqR4gVdy6Cw/w390-h640/misericorde-674720.jpg" width="390" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Les enquêtes du Département V, Tome 1 : Miséricorde.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Jussi Adler-Olsen.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Thriller.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Le Livre de Poche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 526 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 8.20€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>P</b>ourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne. Pour eux, pas de <i>cold case</i>...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> « <b>B</b>onjour, je m'appelle Assad », dit l'homme en tendant à Carl un poing poilu qui devait avoir traîné dans quelques bagarres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl ne réalisa pas tout de suite où il se trouvait et qui lui parlait. La matinée n'avait pas été passionnante. En fait, il s'était assoupi profondément, les jambes sur la table, ses grilles de sudoku sur le ventre et le menton à moitié enfoncé dans sa chemise. Les plus de son pantalon, si bien repassés d'ordinaire, rappelaient le tracé d'un électrocardiogramme. Il descendit ses jambes ankylosées et regarda, stupéfait, le petit type brun qui se trouvait en face de lui, un homme qui devait avoir plusieurs années de plus que lui mais ne devait pas avoir grandi dans le même village que lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Assad ? OK », répliqua Carl mollement. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Et toi, c'est Carl Mørck, comme c'est écrit sur la porte. Ils disent que c'est bien si je t'aide. C'est bon ? »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl plissa un peu les paupières en décortiquant la syntaxe du bonhomme. Et ce type était supposé l'aider ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Eh bien, espérons ! » répondit-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Tant pis pour lui. Il l'avait voulu, il l'avait eu. Car il en prenait conscience maintenant, la présence du petit personnage dans le bureau en face du sien l'engageait. D'une part, il serait obligé de faire en sorte que cet homme s'occupe et, de l'autre, il allait devoir lui aussi faire semblant de travailler. Il avait manqué de jugeote sur ce coup-là. Tant que ce type serait dans les parages, Carl ne pourrait pas passer ses journées à buller comme il en avait eu l'intention. Il s'était dit que ce serait pratique d'avoir un assistant. Que ce type-là trouverait à s'occuper, pendant que lui-même compterait les heures derrière ses paupières. Il fallait passer la serpillière, faire le café, mettre les papiers en ordre et les ranger dans des dossiers. Il y aurait bien assez de choses à faire, avait-il pensé quelques heures plus tôt. Mais cela faisait bientôt deux heures que le type le regardait avec de grands yeux. Tout était fini et bouclé. Même l'étagère de Carl était en ordre, tous ses livres étaient rangés par ordre alphabétique, tous ses classeurs numérotés et prêts à servir. En deux heures et demie, ce type avait fini son travail, point à la ligne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En fait, il aurait aussi bien pu rentrer chez lui tout de suite.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Tu as ton permis de conduire ? » lui demanda Carl en espérant que Marcus avait oublié de prendre ce détail en considération, ce qui lui permettrait de discuter la totalité des conditions d'embauche de cet homme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Je conduis taxis, voitures normales, camions, et je conduisais T-55 et tank T-62, et aussi voitures blindées et motos avec side-car et aussi sans side-car. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Alors Carl lui proposa de s'asseoir tranquillement dans son bureau pendant deux heures et de lire un ou deux des ouvrages alignés sur l'étagère, derrière son dos. <i>Le Manuel technique de la criminalité</i>, de l'inspecteur de police A. Haslund, tiens, pourquoi pas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Et en lisant, fais bien attention à la syntaxe du danois, Assad. Ça peut toujours servir. As-tu lu beaucoup de choses en danois ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai lu tous les journaux et aussi la Constitution et tout ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tout ça ? » dit Carl. Ils n'étaient pas sortis de l'auberge. « Tu aimes peut-être remplir les grilles de sudoku ? » lui demanda-t-il en lui tendant les siennes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span><a name='more'></a></span>***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cet après-midi-là, il eut mal au dos à force de rester assis sans bouger. Il avait découvert que le café d'Assad était terriblement corsé et son sommeil avait été perturbé par la caféine et par la sensation énervante du sang qui galopait dans ses veines. Il avait donc commencé à feuilleter ses classeurs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il connaissait par cœur quelques-unes de ces affaires, mais la plupart provenaient d'autres juridictions et deux d'entre elles étaient antérieures à son entrée dans la police. Toutes avaient en commun d'avoir mobilisé énormément d'effectifs et d'avoir eu un grand retentissement dans les médias. Des citoyens connus du grand public étaient parfois impliqués et toutes avaient atteint le point où la totalité des pistes suivies par les enquêteurs s'étaient révélées être des impasses.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un tri grossier lui permettait de les classer en trois catégories.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La première et la plus importante comprenait des assassinats en tout genre pour lesquels on avait trouvé des mobiles, mais pas d'assassin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La deuxième portait également sur des assassinats, mais d'un caractère plus complexe. Les mobiles n'étaient pas toujours très clairs. Il pouvait y avoir plusieurs victimes. Des complices pouvaient avoir été condamnés, mais pas les principaux coupables, ou le crime semblait avoir été commis par un concours de circonstances fortuites, le motif ayant surgi soudainement, sous l'empire de la passion. Les affaires de ce genre étaient parfois résolues avec l'aide du hasard : des témoins qui passaient par là, des véhicules qui avaient servi pour commettre d'autres actes criminels, des dénonciations dues à des circonstances entièrement différentes, etc. Dans ce type d'affaires, les enquêteurs ne pouvaient compter le plus souvent que sur le facteur chance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Quant à la troisième catégorie, c'était un fatras de meurtres ou de meurtres présumés liés à des enlèvements, des viols, des incendies criminels, des attaques à main armée ayant entraîné le mort, des crimes économiques et bon nombre d'infractions politiques. Dans toutes ces affaires, la police s'était cassé le nez pour une raison ou pour une autre et, dans certains cas, le sentiment d'équité avait été sérieusement bafoué. Un enfant enlevé dans sa poussette, le résident d'une maison de retraite trouvé étranglé dans son lit, le propriétaire d'une usine dont le cadavre avait été découvert dans le cimetière de Karup, ou la femme d'un diplomate qu'on avait retrouvée au zoo. Bien que Carl soit peu disposé à l'admettre, l'insistance de Pia Vestergârd pour créer le département V en récoltant des voix par la même occasion n'était pas totalement injustifiée. Car aucun policier digne de ce nom ne pouvait rester indifférent à ces cas non élucidés.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il alluma encore une cigarette et regarda Assad, de l'autre côté du couloir. « Un homme paisible. » S'il était capable de se tenir tranquille comme ça tout le temps, ils allaient peut-être pouvoir s'entendre, finalement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il plaça les trois piles devant lui sur son bureau et regarda sa montre. Il resterait les bras croisés et les yeux fermés encore une demi-heure et, ensuite, ils rentreraient tous les deux chez eux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Alors, il y a quoi dans les dossiers que vous avez là ? »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl distingua les iris noirs d'Assad à travers deux fentes qui refusaient de s'agrandir. Le petit homme râblé était penché au-dessus de son bureau. <i>Le Manuel technique de la criminalité</i> dans une main. Un doigt entre les pages indiquait qu'il avait déjà bien avancé. Peut-être qu'il ne regardait que les photos, comme la plupart des gens.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Dis donc, Assad, j'étais en pleine réflexion et tu m'as interrompu. » Il réprima un bâillement. « Enfin, maintenant, c'est fait. Eh bien, ce sont les affaires dont on va s'occuper. Des affaires anciennes que d'autres n'ont pas réussi à résoudre. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Assad leva les sourcils : « Très intéressant. » Il souleva le premier dossier. « Ça veut dire que personne ne sait qui a fait quoi, des trucs comme ça ? »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl tendit le cou et regarda la pendule. Il n'était même pas trois heures. Il lui prit le classeur des mains et le feuilleta :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Cette affaire-là, je ne la connais pas. Elle concerne un cadavre qu'ils ont trouvé en effectuant des fouilles dans l'île de Sprogø, quand ils ont construit le pont du Grand Belt. Ils ont dû arrêter le chantier. C'est la police de Slagelse qui s'est chargée de l'affaire. Des flemmards.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Des flemmards ? » Assas hocha la tête. « Et pour vous, elle arrive en numéro un ? »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl le regarda sans comprendre : « Tu me demandes si c'est la première affaire dont on va s'occuper ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui. C'est ça ? »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl fronça les sourcils. Cela faisait trop de questions à la fois.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Il faudra d'abord que je les étudie toutes soigneusement, je prendrai ma décision ensuite.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est très secret, alors ? »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Assad reposa soigneusement le classeur sur la pile.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Ces dossiers-là ? Oui, c'est possible qu'il y ait des choses dedans qu'il soit préférable de ne pas divulguer. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le petit homme basané resta muet sans bouger, comme un enfant à qui on vient de refuser une glace, mais qui sait que, s'il patiente assez longtemps, il a encore une chance de l'obtenir. Il tint assez longtemps pour que Carl soit déstabilisé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Bon ? Tu veux me demander quelque chose </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Eh bien, comme je suis là, si je promets d'être muet comme une porte cadenassée et de ne jamais rien dire sur des choses que j'ai vues, est-ce que je pourrai aussi jeter un coup d'œil à ce qu'il y a dans les classeurs ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais tu n'es pas là pour ça, Assad.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je sais, mais c'est quoi mon travail maintenant Parce que j'en suis à la page quarante-cinq du livre que vous m'avez donné et ma tête a envie de s'occuper à autre chose.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah bon. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl regarda autour de lui à la recherche de défis à relever, sinon pour la tête d'Assad, du moins pour ses bras bien proportionnés, mais il voyait bien qu'il ne restait pas grand-chose à confier à son nouvel assistant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Écoute, si tu jures sur ce que tu as de plus sacré que tu ne parleras à personne d'autre que moi de ce que tu as lu, alors vas-y. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il poussa vers lui, de quelques millimètres, la pile la plus éloignée. « Il y a trois piles, et il ne faudra pas les mélanger. J'ai inventé un système très pointu, qui m'a pris beaucoup de temps. Et surtout n'oublie pas, Assad, tu ne parles de ces affaires à personne d'autre qu'à moi. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se tourna vers son ordinateur :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Et encore une chose, Assad. Ce sont mes affaires, et je suis très occupé. Tu as vu combien il y en a. Ne compte pas sur moi pour en discuter avec toi. On t'a embauché pour faire le ménage, faire du café et être mon chauffeur. Que tu passes ton temps à lire quand tu n'as rien d'autre à faire, je m'en fiche. Mais rappelle-toi que ça n'a rien à voir avec ton boulot, OK ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, OK. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Assad regarda la pile du milieu et, après un temps, il dit :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Là, ce sont des affaires spéciales, que tu as mises à part, j'ai bien compris. Je prends les trois du dessus. Je ne les mélange pas. Je les garde dans les chemises cartonnées, et je les emporte dans mon bureau. Quand tu en as besoin, tu n'as qu'à appeler et je te les rapporte. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl le suivit des yeux. Trois dossiers sous le bras et <i>Le Manuel technique de la criminalité</i> dans la main. C'était vraiment alarmant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Moins d'une heure plus tard, Assad était à nouveau planté devant lui. Entre-temps, Carl avait pensé à Hardy. Pauvre Hardy qui voulait que Carl l'aide à mettre fin à ses jours. Comment pourrait-il faire une chose pareille ? Ce genre de pensées ne menait à rien de très constructif.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Assad posa l'une des chemises devant lui :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Ça, c'est la seule affaire que me rappelle tout seul. Ça s'est passé à l'époque où je prenais des cours de danois, et on a lu des articles dans les journaux qui en parlaient. Une affaire très intéressante, j'ai trouvé, à ce moment-là. Et maintenant aussi. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il tendit le dossier à Carl qui le regarda un instant :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Tu es arrivé au Danemark en 2002, Assad ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, en 1998. Mais j'ai suivi les cours de danois en 2002. Vous avez travaillé sur cette affaire ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, c'est la brigade mobile qui s'en est chargée, avant la restructuration.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est la brigade mobile qui l'a eue parce que ça s'est passé sur l'eau ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, c'est parce que... » Devant le visage attentif d'Assad et ses sourcils levés, il se corrigea : « Oui, c'est exact. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pourquoi compliquer les choses pour Assad qui n'avait pas la moindre idée des procédures internes de la police ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« C'était une belle fille, Merete Lynggaard, je trouve. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Assad eut un sourire en coin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Une belle fille ? » Carl revit en pensée la ravissante et dynamique Merete Lynggaard : « Oui, c'est vrai. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>D</b>epuis peu, je lis des thrillers et, à force de voir la saga « Département V » me faire de l’œil, j’ai décidé de la commencer. Et c’est une bonne découverte, je n’ai pas toujours apprécié le style de l’auteure, parfois très fluide et de temps en temps recensant des longueurs, et donc un récit pesant. En effet, les noms des villes du Danemark et ceux des personnages peuvent couper le rythme, ils sont difficiles à déchiffrer. Autrement, la lecture est addictive, puisque les personnages sont attachants et drôles, surtout Assad ; l’assistant de Carl Mørck. Ce dernier est plutôt sympathique, un peu spécial sur les bords ; mais j’ai passé un bon moment à ses côtés. Par contre, pour un thriller, le suspense n’est pas tenu, ou alors je suis trop perspicace. Avec quelques informations par ci et par là, j’ai bouclé l’enquête bien plus rapidement que notre Inspecteur. J’ai deviné le suspect et le pourquoi du comment, je ne suis donc pas réellement surprise par les révélations. La base de l’histoire est tout de même originale, une politique souhaite lancer une division spéciale pour régler des affaires anciennes et mystérieuses, où aucun coupable n’a été inculpé ; se créer alors le « Département V ». Néanmoins, l’intrigue n’est pas inédite, ou du moins pas totalement, enlèvement, séquestration, tortures ; on n’est pas sur du tout frais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Carl Mørck est un agent de la préfecture de police, mis sur la touche depuis plusieurs mois, après la tragédie que lui et ses deux meilleurs collègues et amis ont connue. Ses confrères l’évitent à tout prix, son chef lui propose donc de diriger une nouvelle unité, seul ou presque. À cet instant-là, ce héros termine au sous-sol et doit choisir un dossier à résoudre. Sincèrement, c’est un bon détective, sauf qu’il est occasionnellement ailleurs et ne se concentre pas suffisamment. Légèrement indifférent à ce qui l’entoure, il se permet de prendre du bon temps pendant que des innocents se font tourmenter. Il n’est pas insensible, c’est tout le contraire ; trop de culpabilité en lui et cela le rend irritable. Pour l’apprécier à sa juste valeur, il faut prendre son mal en patience et cerner ses réactions à l’avance. Toutefois, il ne mérite pas toujours d’être traité avec autant de désintérêt de la part de ses collègues. Carl est comme il est, entre ses faiblesses et ses forces, c’est un personnage très humain ; pleinement divertissant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Merete Lyyngaard est l’héroïne principale de ce premier roman, et ce qui lui arrive est effrayant. On retourne en outre dans le passé, dans les années 2002 à ses côtés pour suivre sa détention sauvage. Elle était une tête politique, s’occupant d’un frère malade et évitant à tout prix l’amour. Elle possède une détermination à faire peur, elle se bat pour vivre, et principalement pour retrouver son frère. J’ai eu énormément de peine pour elle, la cause de sa séquestration est tellement rude ; clairement, aucun tort ne lui revient. Je l’ai aussi admiré, plus l’histoire avance et plus elle donne d’elle-même pour avoir la mort qu’elle souhaite. Elle exprime toute son énergie, sa capacité à chercher des solutions dans un endroit et des moments de malheur. Merete est une femme au caractère bien trempé, elle ne se laisse pas abattre et se donne les moyens pour ne pas devenir folle dans l’enfer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Assad est aussi un protagoniste important, sans ce bonhomme ; je crois que l’histoire aurait moins d’intérêt, de « vie ». C’est un Syrien, et il vient en aide à Carl Mørck dans sa nouvelle fonction. Sa façon d’être, ses incompréhensions sont adorables et parfois drôles. Il apporte une part de légèreté, et la puissance du mystère sur lui-même. Je l’ai beaucoup aimé, sur toute la longueur du livre. On le découvre intelligent, instinctif, doux et farouche ; c’est un homme intéressant et j’espère le cerner de plus en plus au fil des tomes. Dans « Miséricorde », il réactive le rythme du récit à chacun de ses passages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour ma part, c’est un thriller simple sur le plan créatif. Il n’y a pas vraiment de point distinctif, en dehors des lieux. En effet, c’est la première fois que je dévore une histoire se déroulant au Danemark, cela change des États-Unis et de la France. Le suspense n’est pas prolongé, entre deux informations, le fin mot du roman se laisse percevoir. Ce n’est pas pour autant que cette œuvre de type thriller est mauvaise, loin de là. L’enquête est captivante, avec quelques rebondissements par-ci et par-là, accompagnée par les sentiments plutôt profonds. Les sentiments apparaissent dans la personnalité des personnages, les auto-accusations et l’irascibilité de Carl, les peines passées et mystérieuses d’Assad, les craintes et le courage de Merete. Le ressenti n’est pas exceptionnel pour moi, cependant, je l’estime pour sa sincérité et sa grandeur inattendue. L’intrigue ne manque pas forcément d’action, néanmoins, la narration dense coupe à coup sûr la cadence des péripéties. Une lecture prenante, dépaysante grâce au pays choisit par l’auteur, le mélange politique et policier, des héros étonnants et une belle dose d’angoisse malgré un mystère absent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jussi Alder-Olsen est un nouvel auteur se retrouvant dans ma bibliothèque, et je ne suis pas déçue par son style. Certes, dans certains moments, mon cerveau ne prenait pas les précisions des noms des villes en compte, avec l’impression d’interrompre mon initiation dans la trame. Il faut dire que « Frederikssund », il faut faire un petit décodage sur le mot. Sa plume est relativement fluide, des descriptions bien réalisées et un vocabulaire riches. Jussi Alder-Olsen détient la palme pour déraciner son lecteur, il nous transporte avec adresse dans son pays ; le Denamark. Il lance une série policière au caractère classique, pourtant, cela est très addictif. De plus, il alterne entre passé et présent, sur deux perspectives ; celle de Carl et de Merete. C’est vraiment très agréable d’avoir les scènes sur l’enquêteur et la victime, un aspect particulièrement séduisant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ce premier tome de « Département V » est donc satisfaisant, j’ai beaucoup aimé suivre Carl, Assad et Merete. Des personnages captivants, attachants ou admirables. Le duo de choc, Carl et Assad, est vraiment remarquable et ils se complètent drôlement bien. En dehors des termes Danois, la lecture est harmonieuse, ni trop simple, ni excessivement épineuse. L’intrigue n’est pas forcément inondée par le suspense, pour un thriller, c’est quelque peu regrettable ; heureusement, l’angoisse s’insinue légèrement en nous sur le dénouement. Il faut reconnaître que cette investigation est commune, sa construction est, avec bonheur, plus inédite ; je pense que la trame en elle-même est classique. Je suis extrêmement étonnée par la valeur des émotions dans ce livre, sincèrement, je ne pensais pas éprouver quoi que ce soit. Mon cœur a été en alerte jusqu’au bout, dans l’inquiétude et en attente d’un soulagement. L’écriture de Jussi Adler-Olsen est prenante jusqu’à la dernière ligne, je ne suis pas tombée sous le charme ; en revanche, je goûte avec plaisir à sa plume. « Miséricorde » est un enfer doucereux, à lire en toutes circonstances et même ceux qui n’apprécie pas le thriller peuvent parfaitement se régaler avec cette œuvre généreuse et dynamique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-33672158211634214382022-08-24T17:45:00.001+02:002022-08-24T17:45:41.547+02:00Les oubliés du dimanche.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAw-ORtgNMTXXH5h543BCsHkZiqt4ZSxUpQR4PrDl7Yl7fnvxKhtGStxAJGar8aSntnwCcyXo8SSGogFpnYIc3rJu5gJOE5Ivd7mpkxbCu7N5w_pkhH0x3w-RUuvhqg_96HwUDU_u_AUs-SUXRqGiRWxp8PljGQIALQ_5luxaDmH8LQiB6e6tEWyyD/s2420/les-oublies-du-dimanche-608488.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2420" data-original-width="1651" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAw-ORtgNMTXXH5h543BCsHkZiqt4ZSxUpQR4PrDl7Yl7fnvxKhtGStxAJGar8aSntnwCcyXo8SSGogFpnYIc3rJu5gJOE5Ivd7mpkxbCu7N5w_pkhH0x3w-RUuvhqg_96HwUDU_u_AUs-SUXRqGiRWxp8PljGQIALQ_5luxaDmH8LQiB6e6tEWyyD/w437-h640/les-oublies-du-dimanche-608488.jpg" width="437" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Les oubliés du dimanche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Valérie Perrin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Contemporain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Albin Michel.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 379 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 19.50€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>ustine, vingt et un ans, aime les personnes âgées comme d'autres les contes. Hélène, presque cinq fois son âge, a toujours rêvé d'apprendre à lire. Ces deux femmes se parlent, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre jusqu'au jour où un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite qui abrite leurs confidences et dévoile un terrible secret. Parce qu'on ne sait jamais rien de ceux que l'on connaît.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> - <b>T</b>u fais quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je sursaute. Jules m'a fait peur. Je referme le cahier bleu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'écris.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu te prends pour Marguerite Duras ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- D'où tu connais Marguerite Duras ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Un cours de français. J'ai trouvé ça chiant. J'espère que t'écris pas comme elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Aucun risque. Ouvre la fenêtre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- T'es de mauvais poil ?<br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Nan. Tu sais que je supporte pas que tu fumes dans ma chambre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est surtout que je fume que tu ne supportes pas... T'es pas ma mère.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jules ouvre la fenêtre et se penche en avant. Il fait un peu la gueule. Alors, je dis :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hier soir, il y a eu un nouveau coup de téléphone anonyme aux hortensias.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se retourne, je ne vois pas ses yeux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est quelle famille ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Va falloir que t'ailles chez le coiffeur. Celle de Gisèle Diondet. La toute petite dame avec des cheveux violets qui était mercière. Je t'en ai parlé la semaine dernière.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Me rappelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Avant, elle passait beaucoup de temps dans la salle des cartes et elle participait à tous les ateliers. Mais depuis le début de l'été, elle bloque avec les autres à la réception. Alors elle était là quand sa famille est arrivée à l'accueil avec les yeux rouges et des habits sombres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">D'une pichenette, Jules balance son mégot par la fenêtre. Demain matin, pépé le ramassera dans le jardin en bougonnant. Puis il le mettra dans une bassine d'eau avec les autres, une eau qu'il utilisera pour arroser ses rosiers et tuer les pucerons.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il revient s'asseoir sur mon lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et ils ont dit quoi, la famille, quand ils l'ont vue... vivante ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Imagine le choc pour eux. Mais je pense qu'ils ont été un peu déçus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Comment ça, déçus ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quand les vieux passent l'arme à gauche, ça veut dire fin de la culpabilité. C'est compliqué. C'est du chagrin qui se mélange à du soulagement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et la petite vieille, elle a dit quoi quand elle les a vus </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Au début, elle ne les a pas reconnus, mais elle était quand même contente. Surtout qu'à midi ils l'ont emmenée au restaurant. Tu sais, ça arrive souvent avec les anciens. Sur le coup, ils ne sont pas aimables avec la famille, mais après les visites, y a quelque chose qui change. Ils sont moins angoissés. En tout cas cet après-midi, Gisèle est retournée dans la salle des cartes. Ça faisait trois mois qu'elle n'y avait pas mis les pieds.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu vois, ça sert à quelque chose ce truc anonyme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tout à l'heure, madame Le Camus nous a tous convoqués pour nous annoncer que des policiers allaient enquêter intra-muros (j'imite sa voix pour faire sourire Jules) pour résoudre le mystère des coups de téléphone anonymes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais Jules ne sourit pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il va y avoir des vrais inspecteurs et tout ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est moi qui me mets à rire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu parles, c'est Starsky et Hutch qui sont sur l'affaire !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span><a name='more'></a></span>Jules se met à glousser. Starsky et Hutch sont les deux agents de ville de Milly. Les « cow-boys », comme tout le monde les appelle. Ils sont à quelques années de la retraite et ne seront pas remplacés. Il paraît qu'on les appelle comme ça depuis toujours. Ça date de bien avant ma naissance</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> Il y en a un qui était brun et l'autre blond. Enfin ça, c'était avant. Maintenant ils sont tous les deux blancs. Pépé dit que ce sont les dernières personnes à appeler au secours en cas de malheur. Ils ne sont pas aimés à Milly, la bêtise est très difficile à expliquer, et eux la portent sur leur visage. Ils sont arrogants et ne saluent jamais personne. Quand ils tendent la main, c'est pour donner une contravention. Genre stationnement gênant. Mais qui peut gêner à Milly ? Les rues sont vides. Moi, ils ne me font qu'à moitié rigoler parce qu'ils sont quand même armés. Jules dit que leurs flingues sont des jouets. Mais je ne crois pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- À ton avis, qui appelle les familles ? me demande Jules.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'observe son profil parfait. J'ai jamais rien vu d'aussi beau que le visage de Jules. Même avec des cheveux trop longs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je sais pas. Ça peut être n'importe qui. En tout cas, c'est sans doute quelqu'un qui a accès au fichier des familles. Et qui connaît le nom et les habitudes des oubliés du dimanche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Le nom des quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>À</b> la suite de plusieurs retours positifs sur ce roman et cette auteure, je me suis enfin lancée dans l’univers de Valérie Perrin. Et je ne regrette pas cette lecture, en dépit d’une entrée difficile dans l’histoire. En effet, le récit se déroule en trois temps, celui de Justine, vingt et un ans, dans le présent ; de Hélène, une dame âgée où ses aventures passées sont révélées par le carnet bleu de l’héroïne, et enfin, les secrets enfouis sur la famille de cette dernière où on suit Eugénie et Armand, les grands-parents. Sur le début, les personnages se mélangent et se confondent les uns avec les autres ; petit à petit, on s’immerge dans ce présent/passé et les variations de point de vue. C’est une très belle œuvre, tout en tendresse, en amour, en mélancolie et en poésie. La plume de l’écrivaine murmure et chante à nos oreilles, elle adoucit les mœurs sur ses notes différentes ; hâtives et raffinées. « Les oubliés du dimanche », raconte au plus près le métier d’aide-soignante, le cœur d’une maison de retraite ; c’est touchant de vérité. Toutefois, je n’ai pas versé de larmes, je me suis juste envolée comme une mouette au côté des personnages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Judith est une jeune fille, pas tout à fait femme. À peine la vingtaine et elle est dans le monde professionnel et pas dans le domaine le plus facile, néanmoins, celui-ci lui plaît. Passer des heures à échanger avec les anciens, les écouter et apprendre de leur vie, de leur sagesse. Les soigner, leur apporter du réconfort et du bien-être, c’est l’existence que s’est choisie cette protagoniste. Ses parents, ainsi que son oncle et sa tante sont morts, dans un accident de voiture quand elle était enfant. Depuis, elle est élevée par sa grand-mère et son grand-père, avec son cousin, qu’elle considère comme son petit frère. Judith est très spéciale, assurément à part et authentique. Je me suis prise d’affection pour elle et sa sollicitude envers les autres. Elle doute sur ce qu’elle ressent, et malgré sa curiosité sur la tragédie de ses parents ; elle est d’une loyauté inimaginable, capable de garder de lourds secrets. Une héroïne renversante, d’une sensibilité naturelle, son cœur apparaît dans notre esprit à travers ce récit, le sien et celui de ses rencontres, de ses connaissances. Parfois, elle est un peu éteinte concernant ses sentiments, cette fille est un mystère se dévoilant au fil de ses découvertes et de la richesse de l’ancien temps.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le personnage de Hélène est très intéressant, elle est surtout particulière en raison de son illettrisme et de sa façon de percevoir la réalité. Elle est émouvante naturellement, sa force d’esprit et son cœur fragile, entre jeunesse et vieillesse, apprentissage et partage. Cette femme réveille, donne, livre, elle nous secoue. Sincèrement, elle est formidable, capable d’aimer au-delà des obstacles, et de pardonner. Elle sait où est sa place, malgré chaque évènement de la vie ; elle transpire de sagesse. Elle n’a aucune fierté, cependant, elle n’est pas faible ; juste pleine d’humilité et de respect. Dans ma lecture, je l’ai considéré comme étant un ange gardien, une guide pour Judith. Hélène n’est pas seulement une dame d’un certain âge, c’est surtout une fille, une épouse, une mère, une amie ; c’est la rencontre importante, celle de tout un chacun. Elle donne envie de la serrer dans nos bras, de prendre soin d’elle, de l’aimer ; tout simplement. Une héroïne inoubliable, d’une sincérité profonde et touchante de vérité ; elle transmet une leçon de vie en partageant son histoire. En effet, j’ai la sensation que cette protagoniste existe bel et bien, qu’elle est puisée de la réalité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ce roman exprime mille et une expériences, et laisse une empreinte sur notre existence. Deux femmes, deux générations, deux récits, là où l’une cherche les révélations de sa famille, l’autre voyage dans son passé pour y trouver la paix. La construction de ce livre n’est pas nouvelle, pour ceux qui aiment les histoires en plusieurs temps, mixant différentes perspectives ; je vous invite à découvrir « Un goût de cannelle et d’espoir » de Sarah McCoy. Ces deux ouvrages se ressemblent sur certains aspects. Néanmoins, il y a de l’originalité dans « Les oubliés du dimanche », dont les thèmes. De plus, le mystère se représente par le Corbeau, du moins, pendant la première partie ; ensuite, on le perce à jour. Le suspense est évident dans les secrets des ancêtres de Judith, et la romance de Hélène. Vont-elles trouver les réponses, là est la question. Pour ma part, je suis un peu déçue sur la mise en valeur des émotions, bien que ce soit un beau texte, les sentiments me sont parfois passés au travers. L’amour se perçoit, tout comme la nostalgie, les sujets sont riches, et principalement le lieu de la maison de retraite.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Valérie Perrin possède cette plume marquante, par sa somptuosité et sa grâce. Et, malgré quelques longueurs au commencement, son style est très agréable. Ses mots coulent comme un chant d’oiseau, comme l’eau de source ; ses phrases sonnent en signification et en portée sur l’âme. Elle alterne entre passé et présent, sur deux voix ; c’est brillant et saisissant de réussite. Sa manière de décrire les lieux, les personnages est magnifique, Valérie accompagne les éléments par des nuances de poésie. Je regrette uniquement la brutalité du dénouement, ne correspondant pas tout à fait au rythme du récit. Quoi qu’il en soit, cette lecture est une merveilleuse surprise, l’écriture de cette auteure est florissante, toute en harmonie par sa fluidité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ce n’est pas un coup de cœur, encore une fois, les histoires sur plusieurs périodes me perturbent légèrement. En dehors de ça, j’ai tout de même chéri cette découverte, pleine de valeur, d’énigmes, de bons et mauvais sentiments, d’esprit, de vie et de cœur. Judith est douce, sans aucune amertume, aimante au-delà de l’imaginable ; je me suis attachée à sa bienveillance et à ses incertitudes. Hélène paraît bien plus femme, même durant son jeune âge ; elle se sent en retrait à cause de son incapacité à déchiffrer les mots. Sur le début, elle donne mal au cœur, j’ai ressenti beaucoup de peine pour l’enfant qu’elle a été. Une protagoniste débordante de sens, elle entraîne de la réflexion. L’échange entre ces deux femmes, leur relation, révèle tellement de chaleur ; ensemble elles donnent diverses interprétations à l’existence. L’authenticité de ce récit est forte, à l’exception de son élaboration déjà vue ; principalement dans « Un goût de cannelle et d’espoir », cela demeure un style fascinant. C’est contemporain et moderne, toutefois, cela n’empêche aucunement le suspense de s’insérer dans l’histoire et d’apporter sa touche étonnante. Par ailleurs, cela n’enlève pas la sincérité ou les vérités que l’auteure a souhaité transmettre. Les émotions n’atteignent pas continuellement notre âme, cependant, ce sont les pensées naturelles de l’ensemble qui nous bousculent. Valérie Perrin signe un roman à deux voix, rédigé par des mots simples, sensibles et généreux ; une auteure détenant une plume pleine d’humanité et de ressources. Cette œuvre n’est pas à mettre dans l’oubli, elle s’appuie sur du savoir, de l’observation et du discernement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8.5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-56832399148365823552022-08-23T17:00:00.000+02:002022-08-23T17:00:35.317+02:00Hybrides, Tome 1 : Rage.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjC7vAN8_8QK5v-wPPuXu1ncTGf6FelfXQK7zeg7fm3AS-DbxkuRQLNYcDhEPHEC2nUnLlBPoq6MgixkGL1RvyNdBbtqzW_kMWHSzRWlHPBxagaIaoQgSqwrAhHlpWEALTygvDXkd-GzQNULKjn9W1ZouQTZJM0xgZH4HeBLn2GW5agPtN-xXixFEk-=s1000" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="630" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjC7vAN8_8QK5v-wPPuXu1ncTGf6FelfXQK7zeg7fm3AS-DbxkuRQLNYcDhEPHEC2nUnLlBPoq6MgixkGL1RvyNdBbtqzW_kMWHSzRWlHPBxagaIaoQgSqwrAhHlpWEALTygvDXkd-GzQNULKjn9W1ZouQTZJM0xgZH4HeBLn2GW5agPtN-xXixFEk-=w404-h640" width="404" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Hybrides, Tome 1 : Rage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Laurann Dohner.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Bit-lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Milady.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 476 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>ILS ONT ÉTÉ CRÉÉS. EMPRISONNÉS. MAIS JAMAIS BRISÉS.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>E</b>llie est horrifiée de découvrir que le laboratoire dans lequel elle travaille mène des expériences sur des sujets humains, leur injectant de l'ADN animal pour créer une nouvelle espèce. Lorsqu'elle se prend d'affection pour l'un de ces cobayes, elle risque tout pour le sauver - même s'il doit pour cela la haïr. Car Rage n'a jamais connu l'amour ou la pitié, et il ne pardonne pas la trahison. Une fois libre, il jure de la tuer, mais lorsqu'il la tient entre ses griffes, ce n'est plus la haine, mais le désir qui envahit son âme...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>E</b>llie vit Rage faire la grimace : sa fureur se lisait dans ses pupilles, il avait très mal pris qu'elle lui demande de la libérer. Elle se prépara au pire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il tendit le bras, empoigna la couverture et tira un coup sec, exposant en un clin d'œil le corps dénudé d'Ellie. Puis il se leva et posa sur elle un regard dur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est ton tour. Te voilà nue, entravée, incapable de m'empêcher d'agir. Les rôles sont inversés : ce jour-là, c'était toi qui pouvais me reluquer sous toutes les coutures. Alors, Ellie, ça te plaît d'être à ma merci ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le feu aux joues, Ellie voulut se déhancher, rouler sur le flanc, mais il l'avait ligotée trop serré. Elle en fut réduite à lever les jambes pour les rabattre sur sa poitrine. C'était inutile, elle n'avait pas attendu d'être ainsi exposée pour savoir ce qu'il en coûte d'être humilié, mais elle s'abstint de tout commentaire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et comme tu m'as touché, c'est ce que je vais faire à présent. Logique, non ? Tu sais ce que l'on ressent, quand une main étrangère t'effleure ? Te touche le sexe ? Je comprends que te te sois sentie obligée d'ôter l'élastique qui me faisait si mal, mais ta main s'est attardée. N'essaie pas de le nier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ellie se cambra sous l'effet du choc et de la terreur. Elle inspira à fond. Perdre les pédales ne la menait à rien, il fallait essayer de le comprendre, il éprouvait le besoin de se venger. Et comme elle avait tué Jacob, il ne restait qu'elle en première ligne. Il disait vrai, elle l'avait touché. Et maté sans retenue aucune. C'était donc mérité, en quelque sorte. En outre, il venait de dire qu'il ne la tuerait pas. S'il fallait en passer par l'humiliation... soit. Elle n'en mourrait pas. Il avait été battu, torturé. Ce qu'il s'apprêtait à faire n'était rien à côté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vas-y, reluque-moi. Je comprends.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle posa les jambes à plat sur le matelas et cessa de gesticuler.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais je t'en prie, ne me fais pas mal.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Les sourcils froncés, Rage, perplexe, grimpa sur le lit et s'installa à califourchon au-dessus d'elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hein ? dit-il, visiblement aussi choqué qu'Ellie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je comprends, murmura-t-elle. Fais-le.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Les dents serrées, il se baissa peu à peu jusqu'à occulter tout son champ de vision. Si l'objectif était de la terrifier, c'était très réussi. Le silence s'installa. Dura. Elle sentit son rythme cardiaque s'apaiser.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La psychologie inversée est sans effet sur moi, murmura-t-il en retour. Sache cependant que je ne te ferai aucun mal. Je n'ai nullement l'intention de te faire subir ce qu'ils m'ont fait. Te frapper, te faire saigner, est au-dessus de mes forces. Je crois en revanche avoir trouvé ma revanche : je vais te toucher. Sais-tu ce qui est pire encore que la douleur ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ellie refusa d'aller sur ce terrain-là. Les allusions égrenées par Rage, jusqu'ici, n'annonçaient rien de bon. Mais comme il attendait visiblement une réponse et qu'elle ne tenait pas à voir sa colère revenir, il fallait bien dire quelque chose.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non. La douleur est ce qu'il y a de pire, d'après moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Le pire, c'est quand ton corps te trahit. Quand tu sens qu'il en redemande contre ton gré. On apprend à se méfier des autres... pas de soi-même. Cette leçon-là, crois-moi, elle apprend l'humilité. Et ça va nous permettre d'obtenir la réponse à une question qui me taraude.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Qu'est-ce qu'il me chante, là ?</i> Elle fronça les sourcils ; Rage se fendit d'un rictus carnassier. La jeune femme sentit son cœur s'accélérer en le voyant lorgner sa poitrine. Puis quand il lui effleura le ventre. La main baladeuse remonta, la paume se referma sur un sein. Une paume brûlante, immense. Elle paniqua quand il commença à serrer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quelle douceur... Et quelle volupté, pour une femme si menue...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il baissa la tête après lui avoir lâché le sein. Ellie hoqueta en sentant le souffle tiède de Rage contre sa poitrine... puis de nouveau quand sa bouche chaude, humide, se referma sur un téton. Un croc effleura l'épiderme ultrasensible ; une langue râpeuse glissa sur la pointe du sein. Ellie eut un soubresaut et ferma les yeux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une onde de plaisir irradia du téton jusqu'au ventre, secoué d'un premier spasme. Elle se mordit la lèvre inférieure pour réprimer un gémissement, abasourdie par sa propre réaction. Quand il se mit à suçoter avec vigueur, les mouvements de sa bouche envoyèrent des décharges dans tout le corps d'Ellie. Il se gardait de lui faire mal ; elle se savait pourtant à sa merci. Consciente que son intimité était déjà trempée, elle referma les cuisses sur cette preuve flagrante de son état d'excitation.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Il a raison, c'est pire,</i> trancha-t-elle, abasourdie par la façon dont son corps réagissait aux sollicitations de Rage. Brûlante de désir, elle sentait son estomac se serrer à chaque succion. La sensation était si intense qu'elle irradiait jusqu'au clitoris ! Le jeu de langue continuait inlassablement. Le plaisir devenait presque douloureux ; elle était littéralement en feu. Ce type, avec sa langue, lui faisait vivre une expérience inédite. Elle eut beau se mordre la lèvre, cette fois, rien n'y fit : un gémissement lui échappa.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il s'écarta en tirant sur le téton puis lâcha prise. Ellie déglutit avec peine sous le faisceau intense de ses yeux couleur chocolat : un grognement sourd monta de sa gorge. Puis il s'intéressa de nouveau à la silhouette de sa victime.</div><span></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span><a name='more'></a></span>- Tu vois, Ellie ? dit-il d'une voix caverneuse et sexy. C'est moi qui contrôle ton corps. Cette fois, tu ne peux pas m'empêcher de te faire réagir. (Rage la regarda dans les yeux.) Malgré ce que Jacob m'avait fait, je t'ai désirée ce jour-là, et je tiens ma revanche. Quand tu m'as touché la queue et que ton excitation embaumait la cellule, je me suis senti bander. Ça m'a fait encore plus mal que de te voir partir en m'abandonnant. Aujourd'hui tu fais l'expérience du désir inassouvi provoqué par quelqu'un à qui tu as tenté de résister.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Les yeux rivés sur ceux de l'Hybride, Ellie encaissa ses propos. La mortification la laissa sans voix. Rage avait réussi à l'exciter à mort ; sa dignité venait d'en prendre un sérieux coup. Elle avait bel et bien été trahie par ses sens parce qu'un homme qui la haïssait l'avait échauffée. <i>Pourvu qu'on en reste là,</i> songea-t-elle, <i>et qu'il me laisse filer.</i> Elle se détendit un peu. <i>Oui,</i> conclut la jeune femme, <i>il la tient, sa vengeance.</i> Les larmes aux yeux, Ellie attendit de se calmer avant de reprendre la parole.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On est quittes, à présent ? demanda-t-elle d'une petite voix, en se détestant pour sa faiblesse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un regard noir rencontra le sien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quittes ? Pas encore. Ma revanche se doit d'être totale.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais tu viens de...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il gronda doucement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ils m'ont tourmenté pendant des heures. Je pourrais faire de même avec ma bouche et mes mains ; ce ne sont pas les moyens qui manquent...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Les yeux écarquillés, Ellie sentit qu'il lui écartait les cuisses. Puis il lui souleva les jambes et les planta fermement sur ses épaules.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La jeune femme voulut serrer les genoux après le choc initial mais la tête du colosse l'en empêchait. Il reporta son attention sur le sexe offert, l'étudia un instant... puis pencha la tête. Abasourdie, au désespoir, Ellie sentit son souffle chaud sur ses replis intimes et son clitoris.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Attends ! supplia-t-elle en se débattant comme une diablesse tandis qu'il tournait la tête pour entreprendre de lui lécher l'intérieur d'une cuisse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle eut beau se tordre, jouer des épaules, il refusa de lâcher prise. Et fit étalage de sa force physique en la plaquant jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus bouger du tout. Elle sentit la mâchoire de Rage frotter contre le haut de sa cuisse, monter, descendre, dans un mouvement caressant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Veux-tu garder les jambes écartées, que je puisse utiliser mes mains ? Dis oui et je te détache les poignets.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne fais jamais ça dès le premier rencard, et même pas au cinquième. C'est pas mon truc, désolée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle tira comme une possédée sur ses liens et se déhancha en pure perte : pas moyen d'échapper à sa poigne de fer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Punis-moi autant que tu veux, mais pas comme ça. Je t'ai mis en colère, c'est vrai, mais je ne l'ai pas fait exprès, d'accord ? Ce n'est pas juste, jamais je n'ai approché ma bouche de ton sexe !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je me doutais un peu que tu allais dire non. Tant pis, je continue à utiliser mes mains pour te faire tenir tranquille...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas ça, supplia-t-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- « Ça ? » répéta Rage, la tête inclinée de côté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne me touche pas rien que pour avoir ta revanche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh, Ellie, mais c'est que j'en meurs d'envie ! Tu ne t'en rends pas compte ? Ça va beaucoup plus loin qu'une bête histoire de vengeance. Dis-moi oui et je nous exauce.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ellie vit la passion qui couvait dans ses prunelles sombres. Il était sexy en diable, tout son être désirait le voir enfouir la tête entre ses cuisses, tout près de l'endroit le plus sensible, et elle abdiqua. En hochant la tête, elle se dit qu'elle devait avoir perdu la boule, mais le soulagement qu'elle lut sur les traits de l'Hybride la conforta dans sa décision.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ellie hoqueta au moment où sa langue lui effleura la partie la plus réceptive de son anatomie. Sa bouche se referma sur la minuscule boule de terminaisons nerveuses qu'il se mit à stimuler à petits coups de langue. La jeune femme s'immobilisa, tendue comme un arc, toute à l'extase que lui procurait cette bouche gourmande.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Il est vraiment en train de le faire... Il... dieux du ciel, qu'est-ce que c'est bon.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La texture de sa langue était quelque peu inhabituelle. La sensation était presque douloureuse... mais surtout incroyablement jouissive. Il maintenait une pression constante tandis que sa langue s'acharnait obstinément, sans relâche, sur son petit bouton. Ellie poussa des gémissements de plus en plus forts, de plus en plus aigus ; ses mains se refermèrent sur les liens qui la retenaient pour répondre au besoin de s'agripper à quelque chose.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Il va me tuer, en fin de compte.</i> Pas en l'étranglant ou en lui brisant les cervicales - en la léchant jusqu'à ce que mort s'ensuive. En l'amenant au bord de l'orgasme sans jamais le lui accorder. Elle tenta de se raisonner, de se rappeler à quel point elle détestait qu'un homme la possède ainsi, ça ne l'avait jamais amenée à jouir, mais à cet instant, Rage poussa un nouveau grondement qui fit vibrer son clitoris gonflé. Elle perdit le fil de ses pensées. Rien n'existait plus que le plaisir, Rage et cette bouche qui lui envoyait des frissons dans tout le corps.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L'orgasme la submergea brutalement. Le spasme fut si violent qu'elle se surprit à crier. Tous ses muscles se mirent à trembler ; seule sa tête abdiqua. Noyée dans la brume éthérée du plaisir, elle perdit toute faculté à penser, à articuler, jusqu'à ce qu'il retire sa bouche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ellie reprit son souffle. Elle tremblait toujours comme une feuille quand il lui lâcha les jambes avec douceur. Elle sentit alors sa peau chaude contre son mont de Vénus, son estomac, ses seins, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent en vis-à-vis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Qu'il me tue si ça lui chante,</i> songea-t-elle, <i>ça m'est égal.</i> Son corps avait acquis la consistance de la guimauve. <i>Jamais je ne me suis sentie aussi bien.</i> Elle rouvrit les yeux et contempla son beau regard sombre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je devrais sortir d'ici et te laisser seule, sans un regard en arrière. C'est ce que tu m'as fait subir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Qu'elle mente ou pas, ça m'est égal, désormais,</i> songea Rage en se passant la langue sur les lèvres. L'arrière-goût de miel que lui avait laissé le plaisir d'Ellie exacerbait le besoin lancinant de la posséder. Elle était si douce, si réactive ! Au diable la rancœur, il était perdu dans ses beaux yeux bleus. Il n'eut qu'une envie : boire ses paroles tant que durerait cet instant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Lamentable,</i> réagit-il aussitôt. Lui, perdre la tête pour une petite humaine fragile ? Il s'était juré de garder ses distances avec ces créatures de malheur... et voilà qu'il se retrouvait au lit avec l'une d'elles - avec <i>son</i> Ellie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Non contente de lui faire perdre ses nerfs, la jeune femme l'empêchait de dominer l'animal qui sommeillait en lui. Même son cœur était à elle. Au lieu de se méfier d'elle, il la désirait. <i>Quand suis-je devenu maso ?</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><br /></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>M</b>on plaisir est certain après cette lecture, je suis vraiment satisfaite de ma découverte. C’est une saga Bit-lit contenant énormément de romance et d’érotisme et, pourtant, l’univers est ficelé à merveille tout comme les personnages. Ellie est une infirmière et pas n’importe laquelle, elle participe au sauvetage des Hybrides, des créations et cobayes venant d’une compagnie pharmaceutique et des politiques. Dans le prologue, elle se retrouve dans une situation dangereuse où elle doit faire un choix cornélien et, pourtant, nécessaire. Quelques mois plus tard, un foyer bien gardé a fait son apparition pour mettre cette espèce à l’abri. Rage n’est pas humain, ses différences font de lui un Hybride et un guerrier sans précédent. Il y a beaucoup d’originalité dans la base de ce récit, aucun vampire et loup-garou, c’est une nouvelle lignée pour laquelle le mystère n’est pas encore percé. Cependant, il y a quelques temps morts durant le synopsis, des passages sans péripéties majeures ; heureusement, cela ne provoque pas d’ennui, juste une petite baisse dans le rythme des rebondissements et révélations. À l’opposé, les émotions sont équilibrées, j’en suis d’ailleurs étonnée ; généralement, sur ce genre d’ouvrage, les sentiments se lisent sans se ressentir. Et là, les sensations se perçoivent réellement, sans consumer l’intrigue en elle-même, elles accompagnent l’histoire. C’est le premier roman de l’auteure publié en France, Laurann Dohner détient une plume captivante du début à la fin ; et malgré des scènes charnelles, le vocabulaire reste agréable.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ellie est la première héroïne de cette série, et je me suis sincèrement prise d’affection pour elle. D’une douceur extrême, juste dans sa façon de penser, prête à protéger ceux dans le besoin et de mettre sa vie en péril pour sauver des inconnus ou l’amour de sa vie. Une protagoniste gardant la tête haute, en toutes circonstances, capable de s’excuser et de reconnaître ses torts. Je n’ai jamais observé de femme débordante de valeur et de force jusqu’à maintenant dans ce style de livre, petite et humaine, elle ne démord face aux risques. D’une certaine manière, Ellie est sensible et touchante dans ses réactions. Malgré tout, son passé est peu développé, alors qu’il a un intérêt tout particulier pour comprendre son âme de bienfaitrice. Bien sûr, elle se sent de temps en temps perdue, sauf qu’elle ne doute jamais de ses propres décisions, le bonheur est à portée de main pour cette héroïne. Elle paraît banale au début, infirmière et obsédée par un homme, à cela près qu’elle signe le commencement vers la liberté. Et en dépit de sa délicatesse infinie, c’est une femme avec du caractère et de la répartie, elle sait se faire entendre même devant des hommes imposants.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le personnage masculin de ce premier volume est Rage, un humain fusionné avec de l’ADN animal. Sa physionomie en dehors de ses yeux ressemble à celle d’un homme ordinaire, son corps et son tempérament sont ceux d’un animal farouche. Sur quelques épisodes, il est agaçant et très dominant ; ce n’est pas toujours plaisant ou excitant, ce type de héros. Par chance, je me suis vite habituée à ses comportements de garçon possessif et protecteur. C’est quelqu’un de bouleversant, après ce qu’il a vécu ; de plus, ses sentiments sont dévoilés et m’ont secoué le cœur. Les traits spéciaux de Rage sont des énigmes, et on est emporté par lui ; les prises de conscience sur ce protagoniste sont d’autant plus surprenantes. Je l’ai aimé pour ce qu’il m’a fait ressentir, émotif et à fleur de peau, je me suis attachée à cet homme fougueux et éclatant d’amour. Certes, il dépasse occasionnellement les bornes envers les femmes, surtout pour les préserver ; Rage n’en reste pas moins un garçon de grandeur, loyal et sincère. En vérité, ses transformations le rendent bien plus humain que le contraire, et témoignent de la pureté ; ses excès de colère, de peur, de douleur ou d’amour expriment une profondeur envers cette personnalité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis époustouflée par cette romance fantastique, où la science est en cause, le monde créé est inédit pour moi. Cependant, l’histoire d’amour inonde totalement l’intrigue ; évidemment, c’est un aspect de convention dans la bit-lit. La relation entre Ellie et Rage est passionnante, peut-être un peu simple et précipitée ; néanmoins, ce couple est fascinant. Ils se complètent, s’animent ensemble et ils forment une lumière intense. Le récit est construit idéalement, avec des protagonistes secondaires importants et parfaitement mis en valeur, comme Justice, Brise, Trisha ou Slade et Tigre. J’ai hâte d’en savoir davantage sur eux, de creuser leur carapace. L’originalité est en partie présente, principalement sur les premiers chapitres ; ensuite, la romance amoindrit cet esprit d’exotisme. Cela n’affecte pas entièrement le suspense, en effet, les Hybrides sont encore un mystère, même à la fin de ce tome. Les révélations se présentent tout comme les rebondissements, entre calme et tempête, où des pauses dans le rythme émergent ; le répit semble à chaque fois de courte durée. Concernant les émotions, elles sont émouvantes et ont une régularité impressionnante. J’ai éprouvé les sentiments des héros, surtout la passion qu’ils ressentent l’un pour l’autre, tout comme la crainte d’être séparé. L’idée des Hybrides change des habituels métamorphes et créatures fantastiques, le mélange entre imaginaire, science et réalité est réellement prenant et innovant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Laurann Dohner est une nouvelle auteure, son style retourne l’esprit et le cœur. Ce livre est une bonne entrée en matière pour découvrir sa plume, elle détaille magnifiquement bien les protagonistes, les lieux et les émotions. Une écriture fluide, l’équilibre entre narration et dialogue est parfaitement tenu ; tout comme les changements de point de vue abordés avec précision. Certes, l’ensemble est à la troisième personne du singulier, sauf qu’elle nous emporte rapidement dans son univers grâce à ce choix d’écriture. Laurann utilise du vocabulaire légèrement indécent, et cela s’accorde avec le genre. Ses phrases et mots sont parfois poétiques, une très belle harmonie pour ne pas faire fuir le lecteur. Cette écrivaine manie le suspense et les sensations avec adresse, elle rédige là une histoire d’amour bercée par du surnaturel.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une lecture à la hauteur de mes attentes, et au-delà. Effectivement, je suis conquise par la romance et le thème de base. Ellie est une héroïne attachante, à même de plaire à tout le monde, agréable et courageuse ; une femme tenant tête aux autres. Rage est captivant, sa part animale exprime avec sincérité les émotions de ce personnage. Je me suis sentie séduite par lui, malgré son caractère de dominant. Ensemble, ils vont composer une union de confiance, et ils s’assemblent naturellement ; on sent qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Les scènes torrides entre eux sont plutôt attrayantes, ce n’est pas « hard », juste sensuel. Le développement des personnages secondaires apporte une certaine justesse au récit, principalement Justice ; malgré tout, ils exagèrent souvent à propos de Rage et de Ellie, ils se font des films et ne les écoutent pas. Ce premier volume de « Hybrides » promet une saga haute en couleur, des caractéristiques inédites de par cette nouvelle espèce et ses bases. Les émotions s’expriment et se goûtent, elles libèrent autant de puissance que de tendresse. Le tout est entouré par du mystère, jusqu’au dénouement de ce livre et laisse encore des énigmes à déceler. La plume de Laurann Dohner est pleine d’énergie, de vie ; elle émerveille par sa simplicité et son style propre à elle. Une découverte qui ne me laisse pas indifférente, en dépit d’une perte de rythme de temps à autre. Je suis ravie d’avoir commencé cette série, la suite m’attire encore plus après ce début révélateur de modernité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">9/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-66035839202906019732022-08-18T17:45:00.001+02:002022-08-18T17:45:29.642+02:00Les yeux couleur de pluie, Tome 2 : Entre mes doigts coule le sable.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgF8DkM485XipTJMN9Fz3annpZquO1oDPC78m-1quBShpF-WSKIpe5haxlUzlhAYo-CQptv1fhS9ospbae01RVEb0AGK8hx8XvLILkWi07d3nNM8ejQP-TSfM2veCjfMh7K3UkHmIEa4FxjdpbUcSb7XQelDFaHMFLNSznOeodOSDBfZ1L_U7I9B4Fc=s499" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="309" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgF8DkM485XipTJMN9Fz3annpZquO1oDPC78m-1quBShpF-WSKIpe5haxlUzlhAYo-CQptv1fhS9ospbae01RVEb0AGK8hx8XvLILkWi07d3nNM8ejQP-TSfM2veCjfMh7K3UkHmIEa4FxjdpbUcSb7XQelDFaHMFLNSznOeodOSDBfZ1L_U7I9B4Fc=w396-h640" width="396" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Les yeux couleur de pluie, Tome 2 : Entre mes doigts coule le sable.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Sophie Tal Men.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Contemporain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Le Livre de Poche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 313 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.70€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>P</b>as facile de concilier médecine et vie privée quand on est interne à l'hôpital ! Marie-Lou - qui a quitté sa Savoie natale pour Brest - et Matthieu - le ténébreux surfeur - sont tombés amoureux au premier regard. Mais entre leurs stages en psychiatrie et en neurochirurgie, les nombreuses gardes à effectuer, les apéros au Gobe-mouches et les fêtes carabines, leur histoire d'amour n'est pas un long fleuve tranquille. C'est plutôt la valse des sentiments... surtout quand leurs proches deviennent leurs patients. Matthieu parviendra-t-il à vaincre ses peurs et à laisser Marie-Lou entrer dans sa vie ? Marie-Lou apprendra-t-elle à laisser glisser le sable entre ses doigts ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>A</b>vec l'aide d'Éric, j'ai appris petit à petit à apprivoiser Tournos et je me sens de plus en plus à l'aise avec lui. J'aime sa bienveillance et son écoute attentive. Son respect des patients, ses analyses justes et fidèles de leur pathologie. Est-il moins exubérant qu'il n'y paraît ? Ai-je décrypté ses codes ? Peut-être les deux. Le premier jour, je l'ai vouvoyé, ce qui l'a fait pester. Le deuxième, j'ai évité le « tu ». Le troisième, j'ai pris le plu anglo-saxon et le quatrième, je l'ao appelé Hubert le plus simplement du monde.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Marie-Lou s'est bien fait rembarrer tout à l'heure, déclare Éric en me voyant arriver. Tu aurais vu ça, Hubert.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Tournos hausse les épaules et m'interroge du regard.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne sais plus quoi répondre au gastro-entérologue, finis-je par marmonner. Grégoire Philbert ne peut pas avoir des fibroscopies toutes les semaines, ce n'est pas possible. Je ne sais plus quoi faire. Supprimer toutes les fourchettes du service ? Je suis sûre qu'il trouverait autre chose. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi... Pourquoi se fait-il du mal ? Pourquoi de cette manière-là ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La visage d'Hubert s'anime de rictus incessants.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Grégoire est très anxieux depuis quelques semaines. Le décès de son père l'a complètement déstabilisé. C'est sa façon de calmer ses angoisses.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En avalant des couverts ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui... C'est une automutilation comme une autre. Il cherche à se faire du mal. Ses idées délirantes lui paraissent insurmontables, il ne reconnaît plus le monde dans lequel il vit. Ça s'impose à lui brusquement et il passe à l'acte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et on fait quoi ? À court terme ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ha ha ha ! Marie-Lou et ses réflexes d'urgentiste !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Je ne vois vraiment pas ce qui le fait éclater de rire. Je ne vais quand même pas le laisser s'exploser le ventre toutes les semaines ?</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On le rassure, on le recadre, continue-t-il. Bref, on poursuit notre travail de longue haleine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'aspire doucement ma gorgée de thé chaud en écoutant mon maître-penseur et tourne en boucle sa dernière phrase dans ma tête : « un travail de longue haleine... »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- <i>Chi va piano va sano</i>, comme dirait mon grand-père.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Hubert me sourit comme si j'avais tout compris.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Rien ne sert de courir, il faut partir à point, aurait dit le mien, ajoute-t-il.<span><a name='more'></a></span>Il n'a sans doute pas tort. Le propre des maladies chroniques n'est-il pas notre impuissance à les guérir totalement ? Il faut l'accepter et considérer chaque progrès comme une petite victoire. Ma victoire à moi serait que Grégoire Philbert arrête d'ingérer ses fichues fourchettes !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En sortant du service, je réalise que ce mois de mai est passé à toute vitesse. Mon monde oscille entre Bohars et le port du Moulin-Blanc. Entre Bohars et Matthieu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il m'a fallu quelques semaines pour que ça devienne une évidence. L'envie de tout partager, la règle du « jamais rien sans lui ». Le marin solitaire et son chien m'ont fait une place dans leur bateau et j'essaie de me faire la plus petite possible. Pas question de jouer à la femme d'intérieur et de toucher au désordre de l'ex-célibataire. Tout reste à sa place : les tablettes de chocolat périmées dans les placards, les os mordillés d'Écume sur la banquette. Seule la petite étagère au-dessus du lit m'est réservée et j'y entasse quelques habits. Le strict minimum.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ce soir, Matthieu m'emmène en croisière. Une semaine de vacances. Nos premières vacances ! Je vais enfin sortir de la rade de Brest.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu n'auras jamais été aussi proche de l'Amérique ! m'a-t-il chambrée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas faux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'ai hâte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un sentiment d'excitation mêlé d'angoisse. Comment vais-je réagir en pleine mer ? Je n'ai pas posé le lui dire mais ça m'allait bien de rester amarrés au ponton. Juste ce qu'il faut comme tangage, le clapotis de l'eau sur la coque... Ce grand gamin prend un malin plaisir à me cacher notre destination et veut absolument me faire la surprise. S'il savait ce que mon imagination me fait endurer depuis quelques jours ! Les rêves de transatlantique, de démâtage, de vagues de cinq mètres. Je me réveille en travers du lit, les draps en boule au-dessus de ma tête et je rigole toute seule. Me prend alors l'envie de ne plus réfléchir, de me laisser porter.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Laisser couler le sable entre mes doigts. Faire confiance et larguer les amarres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>U</b>ne suite à la hauteur du premier livre « Les yeux couleur de pluie », je suis plutôt satisfaite de cette lecture ; en dépit d’un manque de développement sur les émotions des personnages. On retrouve donc Marie-Lou et Matthieu, deux étudiants en médecine, difficile de concilier vie personnelle et vie professionnelle. Ils vont devoir trouver un équilibre, et principalement le héros qui n’est pas encore prêt à envisager une relation stable et durable, se dévoiler n’est pas naturel chez lui. Le passé est de retour pour Matthieu, Marie-Lou découvre une nouvelle spécialité, et pas des moindres. C’est un roman à la fois léger et puissant, avec des péripéties drôles, douces et un peu sauvages, brutes. Les chapitres sont courts, en prime, les changements de point de vue entre nos deux protagonistes. L’auteure rédige une belle histoire, malheureusement, ce n’est pas suffisamment pour un récit contemporain, les boomerangs émotionnels et des scènes précipitées entraînent une absence de bouleversements.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Marie-Lou est interne, cette fois, elle n’est plus en neurologie, mais en psychiatrie. Un univers différent pour elle, toutefois, elle se prend au jeu et devient amie avec son chef de service. Elle semble plus ouverte sur le monde depuis sa rencontre avec Matthieu, malgré ses doutes envers son amour pour elle, c’est une protagoniste forte et indépendante ; c’est ce qu’on découvre au fil des pages de ce deuxième volume. Je ne me suis pas spécialement prise d’affection pour elle, sa façon d’être est abordée simplement, sans faux-semblants. Son caractère rempli de cœur et de partage donne énormément de pouvoir à l’histoire, elle offre de l’amour avec un grand A. Alors, je l’ai apprécié, sans pour autant être transportée par Marie-Lou, il y a des petits néants à propos de ses sentiments, de ce qu’elle pense au plus profond d’elle-même. En comparaison de l’œuvre précédente, elle s’ouvre légèrement et s’affirme comme une femme, un tempérament bien trempé accompagné par une âme généreuse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le personnage masculin, Matthieu, se métamorphose encore plus, et pas forcément dans le bon sens. Déjà, c’est un « loup solitaire », et dans ce tome, il est sans intelligence. C’est un homme tellement secret, impénétrable ; le cerner et le décrire n’est pas une tasse de thé. Je l’ai trouvé moins charmant, ses réactions sont complètement illisibles et peuvent porter à de l’agacement pur et dur. C’est quelqu’un de sensible, de par son comportement, cela se devine facilement ; ce n’est en aucun cas une raison de l’apprécier. Matthieu est néanmoins quelquefois touchant dans ses gestes, capable de prendre un enfant dans ses bras, d’offrir des seaux d’algues à celle qu’il aime, de protéger un ami en souffrance, de tenter de ne pas décevoir sa mère. Loin d’être un cœur de pierre, c’est un garçon abandonné par son père ; une quête d’identité et de compréhension l’attend pour enfin tourner la page.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J’affectionne énormément le thème de cette trilogie, celle de l’hôpital, des gardes, des patients à soigner. C’est réellement un sujet passionnant et différent de mes habitudes littéraires, malgré le genre contemporain dont je raffole de plus en plus. La romance à l’intérieur de ce synopsis est sympathique, cependant, ce n’est pas tout à fait ce que j’espérais pour cette suite, la profondeur n’y est toujours pas et la relation entre nos deux personnages semble stagner. Marie-Lou et Matthieu ne se promettent rien, ils sont juste ensemble ; dans « Entre mes doigts coule le sable », ils ne communiquent plus vraiment et se fuient pour éviter tout malentendu. Heureusement, les rebondissements se font et livrent un rythme intense, ils sont souvent dans la rapidité, rudement expédié au fin fond de la quantité des péripéties. J’ai pris le large avec ce récit, au-delà de Brest, un bout de l’Île de Groix fait son apparition. Les émotions ne prennent pas le dessus sur les sujets, j’ai la sensation que c’est voulu de la part de l’auteure. J’ai vécu un apprentissage et des instants de sagesse à travers ce livre, c’est là, l’importance de cette histoire. La richesse des termes médicaux, des moments passés au sein de l’établissement de santé et principalement en psychiatrie expriment de la surprise, les changements de domaine sur la santé portent un nouveau souffle essentiel, puisque le reste du texte est répétitif ou vivote dans les questionnements intimes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La plume de Sophie Tal Men est simple, d’une vivacité terre à terre ; en dehors des passages cocasses où elle déverse un peu de joie et de sentiment bon enfant. Ses mots coulent en effet comme le sable, beaucoup de rythme et de fluidité. Cependant, je suis déçue par cette absence d’émotion, l’auteure révèle seulement des nuances de sentiment sans les approfondir pleinement. Dans le fond, elle transmet son expérience en médecine, entre fiction et réalisme, l’ensemble survole les clés pour émouvoir le lecteur. L’équilibre entre narration et dialogue est clairement à la frontière, les pensées intérieures peuvent s’éloignent au profit des échanges de temps en temps inutiles.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ni plus ni moins que le premier roman, la traversée continue dans le secteur de la santé. Le monde hospitalier est intéressant, racontée par le vécu de Sophie Tal Men, les sujets sont divers et variés, entre neurologie, psychiatrie et des syndromes inconnus. On suit les aventures de Marie-Lou et de Matthieu, un couple où les sentiments restent silencieux, les non-dits, les échappatoires de l’un et de l’autre. Matthieu n’y est certainement pas pour rien, le départ de son père est encore ancré en lui et l’empêche de connaître le grand bonheur de l’amour. Quant à Marie-Lou, elle répand bien trop d’altruisme et ne prend pas le temps d’écouter son compagnon, tout comme lui avec elle. La relation n’avance pas, elle est même proche de reculer ; la fin laisse planer des doutes sur l’évolution de celle-ci. Une originalité et de l’étonnement sur ce récit, par contre, les égarements se répètent, quelques coupures durant certains passages, des instants paraissant importants où les détails sont réduits. Le développement est présent, exclusivement pendant les précisions sur les pathologies. Au-delà, c’est le calme plat, les sentiments ne puisent pas au cœur des protagonistes ; la sincérité est tout de même une valeur. Le côté spontané de Sophie Tal Men est rafraîchissant, une écrivaine pleine de force et capable de transmettre des messages précieux, sa plume est plaisante abstraction faite de ses lacunes dans les éléments émotionnels et son récit fougueux. L’intrigue se poursuit dans le troisième et dernier tome, et je garde espoir pour trouver plus de profondeur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">7.5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-12778374770805480732022-08-17T17:45:00.001+02:002022-08-17T17:45:12.090+02:00Off the Map, Tome 2 : Wild Boy.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhcwKoll8EMl7kWlvPe9Z0GRwejW3bwPbiO6ZoScsr_Plz9Rx1O4AiZh5qa3RkFiImpz8Bj2WJUXqkxfu2Z_r2T-xibRPt_0BsJ4CH537Uxjkz00mZsyATCdg7t4bRc1v0-K9fWEB9c--i6Kf6rAbR9ak92_876s3G3BARgIgWlS2O4ezB_b-ujrlXM=s500" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="322" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhcwKoll8EMl7kWlvPe9Z0GRwejW3bwPbiO6ZoScsr_Plz9Rx1O4AiZh5qa3RkFiImpz8Bj2WJUXqkxfu2Z_r2T-xibRPt_0BsJ4CH537Uxjkz00mZsyATCdg7t4bRc1v0-K9fWEB9c--i6Kf6rAbR9ak92_876s3G3BARgIgWlS2O4ezB_b-ujrlXM=w412-h640" width="412" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Off the Map, Tome 2 : Wild Boy.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Lia Riley.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> City.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 313 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 17.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Ils vivent une passion infinie où rien n'est garanti, mais tout est possible...</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>eur amour n'était destiné à durer que le temps d'un été. Et pourtant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Lorsque Natalia est tombée amoureuse de Bran, le beau surfeur aux yeux verts hypnotiques, son univers sombre a soudainement été illuminé. De son côté, Bran a été irrésistiblement attiré par celle qui lui a volé son coeur comme aucune autre fille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais il y a un problème : Natalia n'a qu'un visa de quelques mois en Australie, elle n'est pas censée rester dans ce pays coloré, rude, sauvage... et si loin de chez elle. Doit-elle accepter de tout quitter pour vivre cette passion sauvage ? Peut-être. Encore faut-il que les fantômes surgis de son douloureux passé lui en laissent la possibilité...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e m'appuie sur le côté de ma Kingswood. Le lampadaire scintille, effaçant les étoiles dans le ciel du soir qui tombe. Talia prend un temps dingue. Qu'est-ce qu'elle a en tête, là ? Une balade ? Un plan romantique ? Je ne suis pas d'humeur. Sur le point de mettre fin à son petit manège, je contourne la voiture, quand elle ouvre la porte et, vêtue de mon sweat noir à capuche préféré, d'immobilise dans la lumière du hall.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Attends... Pourquoi elle a pris mon sac à dos ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elles sont où, tes planches ? demande-t-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle descend de la véranda en s'attachant les cheveux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis stupéfait. Elle veut aller surfer ? Maintenant ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">De tout ce que j'aurais pu imaginer, elle a trouvé le plus inattendu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Regarde, dit-elle, la tête vers le ciel. C'est la pleine lune ou presque.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mes tripes se serrent, une bataille s'engage entre l'amour fou et l'instinct de protection. Cette fille a un accès libre vers mon coeur !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me renverse d'une façon qui ne devrait pas être autorisée par la loi. Ce qu'elle voit en moi, je préférerais le garder enfoui au plus profond de mon être. J'avance dans l'allée et pose les mains sur le portail.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Allons, Capitaine. On rentre à la maison. Il faut qu'on dorme un peu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle arrive en bas des marches.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hors de question. Je n'ai aucune idée de ce qui t'arrive, mais je n'ai pas du tout envie de rester à te regarder ériger la Grande Muraille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as froid.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me penche vers elle et tire sur la ficelle du sweat-shirt. Elle a mis un bonnet en laine gris qui lui recouvre le front.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, moi, ça va très bien, riposte-t-elle en tapotant le sac à dos de son pouce. J'ai pris une nouvelle tenue étanche, une petite merveille imperméable et chaude. Et avec ça, des bottes et des gants. Je vais être comme un poisson dans l'eau ou, pour être plus exact, dans le néoprène. J'ai aussi pris ta tenue et ton matériel. Je sais pas où tu ranges tes planches.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le vent taquine mes cheveux. C'est une légère brise du nord ; les vagues doivent être parfaites. Talia a raison : la lune est presque pleine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me frotte la nuque.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On pourrait aller vers le South Arm. Ça nous prendra dans les trente minutes. Clifton devrait être pas mal. Je connais une plage de sable sympa ; un super <i>beach break.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Alors, qu'est-ce que t'attends ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est vraiment de l'enthousiasme ou juste de la bravade ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as beaucoup surfé cet été ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Une fois par semaine, je dirais. Plus que jamais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle pose la tête sur mon épaule.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis tenté. Les sorties de nuit sont extra. On est face au vide, au néant, les sens en état d'alerte absolue. Cependant, avec le niveau de Talia, meilleur que ce qu'elle prétend, mais pas loin de débutant tout de même, je ne veux pas me retrouver dans une mauvaise situation pour les mauvaises raisons.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis un peu nerveuse, c'est tout.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Comment elle fait ça ? Elle lit dans mes pensées ou quoi ? Ou peut-être juste que j'envoie des messages subliminaux peu encourageants.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle s'efforce de se montrer courageuse pour moi, et il faut que je fasse de même.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- OK, on y va, alors. Les planches sont derrière ; je vais les chercher.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une heure plus tard, au bord de la plage, je remonte la fermeture dans le dos de la combinaison de Talia. La lune miroite sur l'eau noire. Les vagues se succèdent, régulières et propres. Je prends une profonde respiration, me délectant de la fraîcheur des embruns et du parfum envoûtant du varech en décomposition. Toute mon attention est mobilisée par mon anticipation, mes sens aiguisés par l'obscurité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Talia s'approche de moi, fébrile.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Partante, vraiment ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, bien sûr !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un autre rouleau se brise. Les conditions sont idéales. Si elle change d'avis, je ferai quand même une petite glisse rapide.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Peut-être deux, allez.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est quoi, ce bruit ? demande-t-elle en se figeant. Là, encore une fois. T'as entendu ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me concentre et souris quand je perçois une sorte de braiment qui provient des brisants.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Les manchots pygmées.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Sérieux ? Il y a des manchots par ici ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien sûr. En été, ils construisent des terriers le long de la côte. Si tu te balades à côté d'une colonie après la tombée du jour, c'est carrément le vacarme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Des manchots, murmure-t-elle. C'est trop cool !<span><a name='more'></a></span>L'écume lèche le sable et nous chatouille les pieds. Je réfléchis à notre plan d'action.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On va ramer vers la gauche jusqu'à l'endroit où les vagues sont moins hautes. Reste avec moi, OK ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">On est seuls sur la plage et j'ai l'impression que ma voix porte sur des kilomètres, alors que j'ai parlé tout bas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es déjà allé à Rome ? demande-t-elle en me prenant la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non. Pas encore.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi non plus. Mais je n'imagine pas que la chapelle Sixtine soit plus merveilleuse que ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Aucun nuage de pollution n'entoure la lune. La Voie lactée luit, hypnotique, dans le firmament. Les étoiles se confondent dans sa clarté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Prête ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me presse la main en guise de réponse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">On rame vers le large.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Waouh </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se redresse légèrement pour mieux voir devant elle. Autour de nous, l'eau s'illumine de reflets vert-bleu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La phosphorescence. C'est beau, hein ? C'est du phytoplancton en fleurs. Il pousse grâce à une espèce marine de dinoflagellés qui produisent des enzymes...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça suffit, monsieur le scientifique. Laisse-moi profiter de ce royaume de conte de fées encore un peu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La science, c'est sympa, Capitaine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai jamais dit... Oh merde !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Au lieu de passer sous sa planche, l'eau lui éclabousse le visage. Elle boit la tasse et tousse violemment.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On peut revenir sur la plage. On est pas obligés...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça va. S'il te plaît, une vague arrive, je sens le courant. Vas-y.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu la veux ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle est à toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je tourne vers la gauche et attrape la vague de front. Pendant quelques merveilleuses secondes, je vole. Mes pensées rationnelles sont éclipsées par la confusion d'avoir tout ce que je veux et de pourtant en vouloir plus encore. Je retourne vers Talia en ramant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu avais l'air bien, là-haut.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'était génial !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle s'assoit, se laissant tranquillement dériver.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est pas aussi effrayant que je l'imaginais, ici, après tout.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bon Dieu, Capitaine, tu m'as dit que t'avais pas peur !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, j'ai jamais dit ça. J'ai peur de tout. Mais je veux le faire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">On ne parle plus. Heureux d'être avec ma petite amie, les étoiles et l'océan, je laisse passer plusieurs vagues.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Difficile de ne pas croire en la magie dans un instant pareil.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle s'éclaircit la voix :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pour ce qui s'est passé tout à l'heure à la maison... Si tu veux que ça marche entre nous, tu ne peux pas te fermer. Tu n'es plus juste toi ; c'est nous maintenant. On doit être là pour l'autre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je flotte sur ma planche, les mains plongées dans l'eau.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La phosphorescence s'éclaire à mon toucher. Je finis par me confier :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Karma a un copain qui fait partie de l'équipage de la Sea Alliance. Il leur reste des places à bord de leur navire pour des voyages au Japon et en Antarctique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu veux y aller ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je n'arrive pas à déchiffrer son expression.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis sur le point de répondre non, mais l'obscurité favorise l'honnêteté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, en quelques sorte. Mais j'ai plus envie d'être avec toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh ! Bran, c'est bien trop de pression...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Comment ça ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Imagine-moi dans quelques mois vautrée sur le canapé à regarder des émissions pitoyables à la télé. Tu te diras « Dire que j'aurais pu être en train de sauver des espèces menacées... Au lieu de ça, je me retrouve pris en otage par ce boulet ! »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quand je pense à la vie avec toi, ce n'est pas le mot « ennui » qui me vient à l'esprit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais il n'y aura pas toujours des baignades en pleine nuit. Je ne peux pas rivaliser avec..., avec un rêve.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne te l'ai jamais demandé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Soutenir l'autre dans ses projets est le plus important dans une relation, tu ne penses pas ? Disons que j'aurais toujours voulu entrer dans les Peace Corps pour aller en Afrique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est le cas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- L'idée m'a effleurée à un moment. Et maintenant ? Je ne sais pas, mais je ne veux pas me fermer la porte à ce genre d'opportunités.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On pourrait voyager en Afrique, tous les deux, un jour.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Les Peace Corps, c'est mon rêve, pas le tien. Je veux que tu te sentes libre de trouver ton propre bonheur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est toi, mon bonheur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je prononce ces mots avec le tranchant du silex avant de prendre une grande inspiration.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Écoute, je suis pas fait pour les relations à distance. J'ai détesté toutes les secondes de ces deux mois où nous étions loin l'un de l'autre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bran...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me tend sa main, et je la prends.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne t'abandonnerai pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi non plus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'examine le ciel, mon coeur battant la chamade. Tout semble si immobile. Impression trompeuse. En fait, la Terre tourne dans l'espace. Talia et moi, on est des petites particules de poussière cosmique dans l'immensité de l'Univers. Il suffirait de si peu pour nous éloigner à jamais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais pour ce qui est de l'avenir proche...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai bien compris et je te remercie pour ton soutien. Mais le seul avenir dont j'aie envie de parler, c'est un avenir où on est ensemble, toi et moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mieux vaut s'écarter le plus possible des trous noirs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>A</b>utant la narration est belle avec une histoire potentiellement intéressante, autant je n’ai pas forcément apprécié les dialogues et la construction de cette romance. Elle est d’une simplicité horripilante, avec des personnages très agaçants au fil des pages. D’ailleurs, les protagonistes secondaires m’ont déplu au plus haut point. Les échanges entre les héros sont composés naturellement, cela offre beaucoup trop de familiarité, et pas suffisamment de profondeur. Je suis passée à côté de ce récit, en dépit de quelques passages synonymes de propos importants et d’apprentissage. De plus, la fin de cette suite n’est pas vraiment limpide, cela se termine sur des messages et laisse planer des doutes. Le synopsis n’est pas ordinaire, mais c’est tout comme ; l’auteure aborde cette histoire d’amour avec trop de sobriété. Je n’ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit face à ce roman, en dehors de l’exaspération. Certes, je n’ai pas spécialement aimé ma lecture, néanmoins, je ne me suis pas ennuyée et c’est déjà un miracle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Talia est une jeune femme traumatisée, ses angoisses se traduisent par des TOCs. Depuis sa rencontre avec Bran en Australie, elle avance dans sa vie, malgré tout ; l’amour ne doit pas être une source de guérison ou de fuite. C’est ce qu’elle va laisser entendre dans ce tome, son évolution et ses prises de décisions semblent lui correspondre. Cependant, je ne me suis pas attachée à cette fille, toujours en train de penser négatif et à elle-même, rien n’est satisfaisant pour Natalia. Son caractère est peut-être trop variable, je ne suis pas arrivée à suivre ses changements. Je pense sincèrement que cette héroïne aurait pu être captivante, mais son développement ne va pas dans le bon sens. Éventuellement, dans certains passages, Talia est admirable par sa force de vaincre, son envie de vivre heureuse et de mettre un terme à ses propres démons.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le pire étant Bran, ce personnage masculin incertain de sa vie et ne prenant rien en main. Il doit être bousculé pour pouvoir envisager son avenir, jusqu’à perdre la femme de sa vie. Il se voile sans cesse la face et préfère vivre dans un déni sans fin. Je n’ai pas du tout apprécié ses choix, et sa façon d’être ; égoïste et capable de poser un ultimatum pour emprisonner l’amour qu’il ressent. Au début, il peut être séduisant, avec des airs d’homme idéal ; ce n’est clairement pas le cas. C’est vrai, après tout, son caractère est très humain et réel ; néanmoins, je n’ai pas su tomber sous son charme. Bran possède la plus grande faiblesse, celle de ne pas savoir communiquer, de ne pas avouer ce qu’il a sur le cœur ou dans l’esprit. Il emmène lui-même le danger sur son couple, sans s’en rendre compte. En vérité, malgré une certaine animosité que je lui porte, il est un héros touchant et sincère.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Wild Boy » est la suite de « Wild Love », déjà le premier volume n’est pas exceptionnel, celui-ci l’est encore moins. Aucun mystère et des rebondissements quelconques, rien ne respire la recherche ou tout simplement l’authenticité. La relation de Talia et Bran se laisse tout juste découvrir, en tentant de mettre de côté le négatif de celle-ci. En effet, petit à petit, je lisais et terminais cette œuvre pour donner seulement mon avis. Les deux personnages dialoguent ensemble, mais ne transmettent rien ; j’ai eu la sensation de survoler l’alchimie de leur début, de déchiffrer des « bonjour », « bonsoir » et « je t’aime ». Où sont les valeurs, la puissance, l’élaboration ? Même la douceur, la légèreté s’évade par la banalité. Je ne suis pas déçue, je m’attendais à peu de sentiment et d’originalité avant de retrouver ce récit, mon intuition ne m’a pas trompée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’écriture de cette auteure ne me fascine aucunement, c’est plat et sans bouleversements majeurs. Lia Riley rédige trop spontanément, en approfondissement le strict minimum. Sa plume est brute, parfois désagréable et principalement dans les dialogues, où les précisions sur qui énonce telle ou telle phrase, sur quel ton, avec quel geste ne sont pas utilisées. Certes, l’auteure se sert des deux points de vue et elle alterne à chaque chapitre, sauf qu’il n’y a pas réellement de différence entre eux, Talia et Bran se ressemblent d’après elle. Les détails sont passifs et ne résonnent pas, le seul bon aspect de son style est quelques jolies citations.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je vais être très dure avec ce livre, sincèrement, je me demande quel est son intérêt et, est-ce que j’en ressors un brin satisfaite. Croyez-moi, si vous n’êtes pas tenté au premier abord, ne l’ouvrez pas. Le premier tome ne m’a pas enchanté des masses, et ce deuxième est pire. Le suspense n’est point présent, tout comme les sentiments, si vous recherchez l’un ou l’autre, passez votre chemin. L’originalité, est un sujet à part, dans une romance, en général, les surprises se font sur les émotions, pas sur le déroulement du récit en lui-même. Dans « Wild Boy », je suis étonnée par le dénouement ; certes, il est expéditif et sûrement trop court ; néanmoins, il est rare de trouver une fin comme celle-ci. Le couple Talia et Bran n’est pas passionnant, les péripéties qu’ils rencontrent sont fades, seuls les questionnements et doutes peuvent être vivants ; sauf qu’ils sont répétitifs. Lia Riley n’emporte pas son lecteur, son écriture donne la perception qu’elle écrit avec indifférence ; sa manière de ne pas équilibrer dialogue et narration soumet une histoire sans maturité. « Wild Boy » est donc une lecture vaine à mon goût, tout juste passable pour se détendre l’esprit.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><u>Note :</u></div><div style="text-align: center;">5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-58702949110851379982022-08-14T16:30:00.001+02:002022-08-14T16:30:14.700+02:00Sidhe, Tome 3 : Double vue.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi6de5i-cy6MZMnhtoFwehQ_WAEh3Y8nHbSiXs7yEGMG2jgFm_twAGef2AOEbHMEN3ek7_BkTKuSOQ3n6Hhnz6aKjVYirKajpZCbhXxMM5KbmwVmjWsRGJDQokwLD7N6NuVFsMo-C3Xn8SbQkjxLeATzOAsA6E-82FGuHuT2ml1wwEH8wjK8_u3DaPd=s1000" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="630" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi6de5i-cy6MZMnhtoFwehQ_WAEh3Y8nHbSiXs7yEGMG2jgFm_twAGef2AOEbHMEN3ek7_BkTKuSOQ3n6Hhnz6aKjVYirKajpZCbhXxMM5KbmwVmjWsRGJDQokwLD7N6NuVFsMo-C3Xn8SbQkjxLeATzOAsA6E-82FGuHuT2ml1wwEH8wjK8_u3DaPd=w404-h640" width="404" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Sidhe, Tome 3 : Double vue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Sandy Williams.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Bit-lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Milady.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 454 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 8,20€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Une guerre sanglante, un amour impossible.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>M</b>cKenzie est une diseuse d'ombres, mais son inestimable don n'a cessé de mettre sa vie et celles de son entourage en péril. Déchirée entre le fae qu'elle aime et celui auquel elle est liée, la jeune femme doit faire la lumière sur les dessous de la guerre si elle veut y mettre un terme. Armée de dangereux secrets et épaulée par de puissants alliés, par ses actes elle divisera le Royaume à tout jamais... à moins qu'elle le sauve.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e me rends compte une seconde plus tard que je n'aurais rien dû dire. J'ai obéi à mon besoin de rassurer Kyol, mais le visage d'Aren se ferme et je devine ce qu'il pense : je ne suis pas de son côté. Je suis du côté de l'homme avec qui j'ai formé un lien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Aren...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'en apprendrai plus à Corrist, dit-il. Je vous enverrai des vêtements secs et des vivres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, intervient Kyol. Tu vas rester avec McKenzie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Aren tourne lentement la tête vers le seigneur général de Lena. Les émotions de Kyol sont stables et calmes à présent. Il 'en va pas de même pour celles d'Aren. La tension de ses muscles me saute aux yeux comme si c'était nous que le lien unissait. Techniquement, Kyol est le supérieur hiérarchique d'Aren, mais je ne pense pas qu'il lui ait souvent donné des ordres. À vrai dire, je doute qu'ils aient été souvent en contact ces dernières semaines.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vais y aller, insiste Aren. Tu escorteras McKenzie jusqu'à Corrist. Le trajet devrait être assez sûr.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ce sera un long voyage, une journée entière de marche. De quoi me laisser le temps de découvrir ce que je peux faire pour récupérer Aren.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, dit Kyol.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">S'il s'était agi d'un autre qu'Aren, il aurait su que ce n'est pas la peine de discuter avec Kyol quand il parle sur ce ton. Même la pluie cesse de tomber, presque comme si elle se pliait à la voix autoritaire de Kyol.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais on ne refait pas Aren, et bien qu'il soit désormais membre du gouvernement légitime du Royaume, il reste un rebelle dans l'âme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ouvre une fissure, dit-il. Si tu choisis de m'imiter, ce sera toi qui la laisseras seule.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un rai de lumière blanche fend le vide à côté de lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Attends ! aboie Kyol. Emmène-là juste hors de la ville. Je te rejoindrai à l'approche du bâtiment le plus à l'ouest de Tholm.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Puis avant qu'Aren ait pu entrer dans sa fissure, Kyol en ouvre une à son tour et disparaît.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Aren jure.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne suis pas si repoussante que ça, si ? je demande sur un ton léger.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Aren pose ses yeux argentés sur moi et me fait comprendre au regard qu'il me jette derrière ses cils sombres que ce que je viens de dire est ridicule. Je me contente d'un minuscule haussement d'épaules enserre mon corps secoué de frissons et me mets à marcher.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Était-ce vraiment nécessaire que tu te débarrasses de tes chaussures et de ta cape ? me demande Aren en m'emboîtant le pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il observe mes pieds nus. Ce n'était pas une erreur de jeter mes chaussures - mes orteils étaient déjà gourds et j'ai une meilleure prise sur le sol sans - mais retirer la cape en a peut-être été une.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Au lieu de l'admettre, je dis :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as retiré la tienne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est plus facile de se déplacer sans.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Exactement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Sans compter que je peux me tenir chaud, dit-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Si tu as envie de me tenir chaud, c'est quand tu veux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Même dans le noir, je vois une étincelle briller dans ses yeux argentés quand il me regarde.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as décidé de rendre les choses difficiles, n'est-ce pas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nous nous engageons sur un pont incurvé en pierre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Si tu fais allusion au fait que tu m'as larguée, alors oui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as rendu les choses aussi difficiles pour Taltrayn ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cette question me prend de court, et je ne sais pas trop comment y répondre. Avec Kyol, je savais pourquoi il gardait ses distances. J'en respectais même la raison, et je croyais au début que la culture humaine nuisait au Royaume. Au fil des années, j'ai commencé à en douter, mais je n'ai jamais douté de Kyol. Il était noble et n'avait qu'une parole, et à chaque fois qu'il m'a dit qu'on ne pouvait pas être ensemble, j'ai essayé de tourner la page.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je regarde Aren tandis que nous passons au-dessus d'un canal. Je n'ai aucune envie de tourner la page à présent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne les ai pas rendues faciles, dis-je enfin, me focalisant sur la longue allée devant nous.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nous approchons de la limite de la ville. Les maisons sont plus larges, les devantures des échoppes moins collées les unes aux autres, et même si plusieurs heures nous séparent encore de l'aube, les ombres entre les bâtiments ne semblent pas aussi épaisses ici.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais il fait toujours un froid glacial, et Aren ne s'est pas rapproché d'un centimètre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je cesse de marcher et me tourne vers lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et si tu me disais ce qui ne va pas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Presque à contrecœur, il soutient mon regard.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne comprends pas pourquoi tu es ici, dit-il. Tu as la vie normale que tu as toujours voulue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sans détourner les yeux, je penche la tête de côté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne sais donc pas que je ne pourrai jamais être une humaine normale ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Au sourire qui naît sur son visage, je vois qu'il reconnaît ces mots. C'est ce qu'il m'a dit il y a deux mois, juste après l'attaque des miliciens en Allemagne. Je luttais encore contre mon attirance pour lui, m'accrochant à l'espoir que je lisais les ombres pour un roi bon et honnête.<span><a name='more'></a></span>- Écoute, dis-je. Tu as dit qu'il me fallait du temps pour appréhender le lien. Il s'est écoulé presque un mois. C'est bon, j'ai compris. Même si Kyol est dans ma tête et qu'on est dans le même monde, je ne me suis pas jetée dans ses bras.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, dit-il, mais tu en as envie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bon sang, arrête... arrête de me dicter ce dont j'ai envie ! Et ne renonce pas à nous si vite.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu crois que c'est facile ? dit-il. (Son agitation perce dans le ton de sa voix.) Tu penses que ça me fait plaisir de savoir qu'il sait où tu es à chaque instant ? Qu'il sait quand tu as des ennuis, quand tu es triste ou effrayée ? (Il m'empoigne les bras et me pousse avec douceur contre une façade en pierre.) Il sent ton désir, McKenzie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il penche la tête et rapproche ses lèvres des miennes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il sait quand on se touche, quand on s'embrasse. Il saura si on fait l'amour. C'est ce que tu veux ? Tu supporterais de le blesser ainsi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je peux contrôler ça, dit-je, les yeux rivés sur ses lèvres. Je trouverai un moyen de le contrôler.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il part d'un petit rire sensuel tout en se rapprochant de moi, puis me chuchote à l'oreille :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- S'il y a bien une chose que je ne veux pas, c'est que tu te contrôles quand tu es avec moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je n'ai plus froid. À ses mots, mon corps s'embrase et je tourne le visage vers lui quand il s'écarte. Il me tient toujours, mais il pourrait me lâcher et partir à tout moment.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as les lèvres bleues, dit-il à voix basse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il y a un remède contre ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Des frissons me prennent au ventre lorsqu'il croise de nouveau mon regard. Même trempé par la pluie et dissimulé dans l'ombre, il est superbe. Il est tout habillé et l'air est froid, mais on croirait qu'il sort d'un douche brûlante. Ses cheveux sont plus sombres que d'habitude, et les mèches mouillées qui bouclent légèrement lui prêtent un air décontracté et séduisant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il déglutit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- S'il te plaît, McKenzie. J'essaie de prendre la bonne décision.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est entre autres pour ça que je l'aime. Il veut racheter un passé qu'il regrette, être un homme bien, et je pense que ça peut expliquer pourquoi il me repousse. Les faes respectent le caractère sacré d'un lien plus que les humains ne respectent celui du mariage, et dans son esprit, le simple fait de me toucher est une violation de la connexion que j'ai avec Kyol.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais Naito et Kelia se moquaient de ça. Et en ce moment précis, moi aussi. J'attrape Aren par le haut de sa cuirasse et l'attire plus près.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis la bonne décision, Aren.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Moi qui pensais avoir les lèvres engourdies, je me trompais. Je sens la pression ferme et délicieuse de la bouche d'Aren contre la mienne. La magie dont il se sert pour se réchauffer se propage en moi et des éclats de chaos mettent le feu à ma peau, si vifs et chauds que je sursaute. Je le sens trembler à son tour et m'étreindre plus fort, une main dans mes cheveux mouillés tandis qu'il fait courir l'autre le long de mon dos. Il la plaque sur mes fesses et me presse contre lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nos armures en <i>jaedric</i> protègent nos deux corps. Je meurs d'envie de lui retirer la sienne, de caresser la surface ferme de son torse et les lignes de son ventre. Je l'ai déjà vu torse nu ; je veux le toucher. Nu et chaud, à la lueur de mes éclats de chaos.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il mordille ma lèvre inférieure puis la suçote entre ses dents, mais alors même que son baiser plus appuyé m'arrache un gémissement, je sens qu'il se contient.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'avance la main dans l'intention de la refermer sur ses cheveux, mais il arrête mon geste en me saisissant le poignet et met fin à notre baiser.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne peux pas, chuchote-t-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On peut, Aren. S'il te plaît.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, ce serait... Je ne peux pas, c'est tout. Je suis désolé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il m'enlace et pose le menton sur ma tête, m'empêchant de reprendre le baiser. La joue appuyée contre son torse, j'écoute les battements réguliers de son cœur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je trouverai un moyen de rompre le lien, lui dis-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il n'y a qu'une seule façon d'y mettre un terme, McKenzie, dit-il, et la douleur dans sa voix me blesse comme si on m'avait planté une épée dans le ventre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ferme les yeux et me mords la lèvre inférieure tandis que je m'imprègne de sa chaleur. Ce qu'il dit ne peut pas être vrai. Je refuse de le croire, car si c'est le cas, je ne pourrai me libérer de Kyol que si l'un de nous meurt.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>’univers de cette trilogie est très original, entre fantasy et romance, sur des histoires politiques et de pouvoir ; la base et ses développements se perfectionnent au fil des pages. Dans ce dernier volume, l’héroïne tente d’avoir une vie normale malgré son don de double vue. En effet, McKenzie est une diseuse d’ombres, elle voit les faes et les traces qu’ils laissent derrière eux. Sauf que la guerre n’est pas terminée, les ex-rebelles et ceux qui se sont alliés à eux doivent reprendre les armes et dénouer les secrets des individus voulant récupérer le Royaume. Il y a toujours le triangle amoureux, cet aspect me dérange, et principalement pour un Urban Fantasy, j’ai la sensation de revenir dans des clichés de jeunesse. En dehors de ça, la romance semble plus distante en comparaison du tome précédent, une construction plus à même de plaire à un public général. Cette conclusion est fortement surprenante, clairement, je suis très satisfaite par celle-ci, malgré des moments parfois vagues où les informations sur les affaires d’État prennent le dessus sur l’action et les combats. J’ai rencontré quelques longueurs de temps en temps, toutefois ce roman se dévore avec plaisir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">McKenzie essaye d’abandonner le monde des faes, elle trouve un travail d’humain où elle s’ennuie, mais gagne un salaire et survient à ses premiers besoins. Malheureusement, le Royaume la poursuit, l’homme dont elle est amoureuse en fait partie et un lien s’est créé avec Kyol. Alors, les vacances ne sont pas pour tout de suite, elle doit repartir aider ses amis. Ses doutes sont moindres, bien plus sûre d’elle-même et des décisions qu’elle prend. Cependant, elle se questionne sur Aren et ses évitements ; elle n’hésite plus et lui pose un ultimatum. Son cœur oscille dans deux directions différentes, McKenzie est néanmoins consciente que sa connexion avec son premier amour est en grande partie magique. Elle a choisi d’être avec Aren, et elle va se battre pour leur relation. J’ai beaucoup aimé cette force en elle, un esprit libre et très déterminé. Sur ce dernier ouvrage, c’est réellement une héroïne, elle devient une guerrière et une sauveuse. Je l’ai admiré tout au long de l’œuvre, cette femme est sensible, dotée pourtant d’un courage initiatique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Aren est un personnage légèrement absent au début de ce troisième volume, et plus le récit avance, et plus on ressent ses silences, ses secrets. Un héros difficile à cerner durant ses passages, au moment des révélations, j’ai réussi à comprendre ses choix, sa distance envers McKenzie. Ses sentiments se révèlent puissants, alors sa résistance est mise à rude épreuve. J’ai bien aimé Aren, un soldat prêt à tout pour protéger les siens. Sur cette suite, sa personnalité est ouverte ; mais son charme du premier tome est totalement estompé. Un homme bon, énigmatique sur plusieurs chapitres, ses pensées deviennent plus claires et précises dans ses confidences, son caractère de rebelle offre de la liberté et des questions. Un personnage unique, différent, un fae transmettant des émotions et presque admirable pour ses sacrifices. En dépit de sa force, le fait qu’il préfère abandonner sa relation avec McKenzie plutôt que de se battre est un brin décevant venant de ce lui. Aren, mystérieux et sensible, laisse une petite trace sur mon cœur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Kyol est aussi un protagoniste important dans l’histoire, je le loge à la même enseigne que Aren dans ses apparitions. Néanmoins, je n’accroche pas vraiment avec lui, il donne l’impression d’être seulement « amoureux ». Ses sentiments sont beaucoup trop mis en avant, cela ne laisse pas apercevoir son tempérament réel. Sa présence dans cette œuvre est essentielle, en revanche, je n’ai pas apprécié la façon dont il est développé. Il se montre languissant et, quémandeur, je ne supporte pas les héros dans l’attente comme lui. Il doit tourner la page, malgré le lien et le passé ; heureusement, il sait poser des barrières pour tenir au loin ses souffrances. Kyol est un fae puissant, un combattant hors pair, et comme Aren ; il veut mettre ses proches à l’abri du danger. Sauf qu’il est aussi très dominé par le pouvoir de son royaume, sous l’autorité d’un roi ou d’une reine ; du coup, il ne se préserve pas lui-même. J’ai la sensation qu’il se pense invincible, au-delà de la mort ; c’est forcément présomptueux et gênant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cette lecture de « Double vue » ne m’a pas laissée indifférente, principalement en raison du suspense et des rebondissements. Certaines révélations sont totalement surprenantes, et même sur la conclusion le mystère reste entier sur certaines péripéties, comme celle de Paige. Certes, parfois le style est quelquefois pesant, surtout avec les histoires politiques ; cela augmente la perception d’avoir des longueurs inutiles où le manque d’action se fait attendre. Les relations entre chaque personnage sont dans l’ensemble plaisantes, en dépit du triangle amoureux pas toujours agréable. C’est d’ailleurs l’aspect insupportable dans un urban-fantasy. Dans le fond, l’univers de cette saga est à mon goût inédit, le récit en lui-même est captivant et rempli de richesse, on est dans un mixe d’action, de magie, de romance et de stratégie. Les émotions ne sont pas touchantes, toutefois, ce tome met nos nerfs à rude épreuve ; la tension est électrique et indéfinissable. Le dénouement est inattendu, avec des pertes, des nouveaux départs, possiblement ouverts sur encore, des aventures à imaginer soi-même.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sandy Williams écrit avec beaucoup d’équilibre dans ce volume, là où la romance prenait le dessus dans le second tome ; celui-ci s’harmonise avec virtuosité. Sa plume est belle, parfois brute et puissante et de temps en temps lente et délicate, les dialogues sont naturels et la narration prenante. Quelques longueurs peuvent venir ternir le style, cependant, la forme narrative est à la première personne du singulier, alors les répits n’existent pas et l’action coule à flots. Une auteure à découvrir pour son monde travaillé, ses mots simples et son histoire débordante de nuance et d’intrigue. Le texte est fluide, et ce, grâce aux chapitres courts et réguliers sur leur taille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour finir, je suis ravie d’avoir terminé cette trilogie, et, en même temps, je suis légèrement triste de laisser derrière moi McKenzie, Aren, Kyol et leurs amis. Ils ne vont peut-être pas m’accompagner longtemps dans mes souvenirs, en revanche ils m’ont tenu la main pendant quelques années. Le couple entre l’héroïne et le guerrier rebelle est une montagne russe, avec des hauts et des bas ; leur début est tout de même plus intéressant que cette union mise à mal par des secrets et un lien, des non-dits et une distance involontaire. Le triangle amoureux avec Kyol me laisse perplexe, de mon point de vue, il se présente pour combler des blancs. L’action est moins présente que dans le premier tome, il y a dans « Double vue » bien plus de faits et d’événements en rapport avec le pouvoir, la politique et le Royaume. L’aspect magique est moindre, surtout les aptitudes, elles sont très peu abordées. En dehors de ça, le suspense est attenant, jusqu’au bout du roman ; un page turrner seulement pour avoir le fin mot de l’histoire. Les émotions ne sont pas forcément exprimées, néanmoins, on ressent de l’énergie et une vive menace. L’écriture de Sandy Williams est au-delà de mes espérances après un deuxième livre plat, ici, on retrouve un peu le style du premier « Sidhe », harmonieux et efficace. Sa plume spontanée et recherchée offre énormément de générosité. Je ferme cette œuvre en étant satisfaite et je laisse mon esprit vagabonder encore dans les contrées de féerique, en pensant à une nouvelle trame après cette conclusion réussie et pleinement libre à être rêvé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8.5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-87867904834205539722022-08-12T17:45:00.001+02:002022-08-12T17:46:23.217+02:00En voiture, Simone !<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjDHaf_5fkylVbX9SQESYNesl0V5GAr05ngVfYbhtw0lA-4eBFWAkEk0NKTrtHfitUjw7DUypzK2KRTN8OelMkrmBsYCG9mCB3zkMMDUDwT_WEjYN-W-kfZtN-7wwUaRG5-in_oy4327QystVrApzQ05gOD1WCIXl0rntlHJrbRgwStJ5qvD4xMscYv=s2265" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2265" data-original-width="1400" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjDHaf_5fkylVbX9SQESYNesl0V5GAr05ngVfYbhtw0lA-4eBFWAkEk0NKTrtHfitUjw7DUypzK2KRTN8OelMkrmBsYCG9mCB3zkMMDUDwT_WEjYN-W-kfZtN-7wwUaRG5-in_oy4327QystVrApzQ05gOD1WCIXl0rntlHJrbRgwStJ5qvD4xMscYv=w396-h640" width="396" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> En voiture, Simone !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Aurélie Valognes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Contemporain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Le Livre de Poche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 241 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.20€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>P</b>our une comédie familiale irrésistible, il vous faut : <i>un père</i>, despotique et égocentrique, Jacques. <i>Une mère</i>, en rébellion après quarante ans de mariage, Martine. <i>Leurs fils</i>, Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants ; Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps ; Alexandre, rêveur mou du genou. Et... <i>trois belles-filles</i> délicieusement insupportables ! Stéphanie, mère poule angoissée ; Laura, végétarienne angoissante ; Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l'arrivée va déstabiliser l'équilibre de la tribu. Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, <i>une grand-mère</i> d'une sagesse à faire pâlir le dalaï-lama, et <i>un chien</i> qui s'incruste. Mélangez, laissez mijoter... et savourez !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>I</b>ls étaient tous arrivés. Nicolas et Jeanne en même temps qu'Alexandre et Laura. Cela en faisait du monde. La longue table de cuisine était dressée pour dix. Les deux jeunes garçons étaient déjà assis et engloutissaient les pâtes à la bolognaise de leur grand-mère. Posté à un angle, le jack russel de Laura guettait la moindre opportunité de grappiller un peu de nourriture.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- À table tout le monde ! cria Martine. C'est prêt et ça va refroidir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On ne prend pas l'apéro ? Pour fêter les vacances ? proposa Jacques.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas midi et soir, papa, lui rappela Nicolas. N'est-ce pas, maman ? Jeanne, tu termines ta cigarette, on passe à table !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Fumer avant de manger... On aura tout vu ! Ça tue le goût et ça va finir par être un handicap dans son métier, insista Jacques en observant sa belle-fille, dehors sous le crachin breton.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- À sa décharge, tout le monde fume au restaurant. Mais il pue, ce chien ! remarqua Nicolas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah, merci ! fit Jacques. C'est une vraie infection, je suis d'accord. Si tu pouvais le dire à Laura pour qu'elle le fasse sortir de la cuisine, tu nous sauverais. Si c'est moi qui le demande, je vais encore me faire envoyer balader.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Stéphanie entra dans la cuisine et mit les mains sur sa bouche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est quoi cette odeur ? On dirait que quelqu'un a vomi !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On soupçonne le chien, avança Jacques, content, pour une fois, de trouver en Stéphanie une alliée potentielle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- De toute façon, ce n'est pas hygiénique, un chien dans une cuisine, enchaîna Nicolas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Laura, il pue ton chien ! lança Stéphanie. Tu ne l'as jamais lavé ou quoi ? J'ai envie de vomir. Je suis désolée, mais il ne reste pas dans la cuisine. Allez, oust, Jack ! ordonna-t-elle en le poussant du pied.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Laura saisit l'animal pour le collier et le fit sortir à contrecœur de la cuisine. Quand elle revint, Jacques lui demanda :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi « Jack » déjà ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et pourquoi pas ? Vous êtes content : j'ai mis le chien dans la pièce du fond...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi, je n'ai rien dit ! se défendit Jacques. À table, tout le monde ! On va encore manger froid sinon.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne crie pas, papa, on est tous là, fit observer Matthieu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Eh bien asseyez-vous, si vous êtes prêts. Il n'y a pas de plan de table, on n'est pas chez les Rothschild. Voilà, on va commencer à manger et les petits ont déjà fini ! remarqua Jacques, irrité. Servez-vous en asperges ! Mais où est passée Martine maintenant, il ne manque plus qu'elle. Martiiiiiiiiiiiiiine !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis là, ce n'est pas la peine de crier. J'étais allée chercher la bouteille de vin. Jeanne, tu nous expliques ce que tu as apporté ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Alors c'est un petit vin italien, un chianti, cépage sangiovese principalement. Il ira très bien avec la sauce tomate.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Merci Jeanne. Stéphanie, je ne t'en propose pas ? tenta Jacques.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non merci, ce serait avec plaisir, mais je n'ai vraiment pas le droit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous avez vu ! continua Jacques, à une lettre près, chianti, ça s'écrit comme <i>chiante</i>... Tu as vu, Stéphanie ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi vous me dites ça <i>à moi</i> ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sans même répondre, il se tourna vers son autre bru :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Laura ? Il semble être sans sulfites. Tu en veux ? Tu ne prends pas d'asperges ? Elles sont bio pourtant. Martine est allée les acheter chez Biocoop spécialement pour toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, merci, je n'aime pas les asperges, précisa Laura.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais qu'est-ce que tu aimes, comme fruits et légumes ? Que l'on sache une bonne fois pour toutes... Si je me souviens bien, tu n'aimes pas la betterave, le kiwi, et maintenant les asperges. Ce n'est pas un peu contraignant quand on est végétarienne ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ce n'est pas tout à fait ça. Le kiwi, je suis allergique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi, j'ai entendu dire qu'il y avait des allergies croisées entre le kiwi et le latex, dit Jeanne. C'est vrai, Laura ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Laura devint toute rouge. Nicolas donna un grand coup de pied sous la table à Jeanne.<span><a name='more'></a></span>- Si Laura était allergique au latex, ça ferait longtemps qu'on aurait des petits-enfants, plaisanta Jacques.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais vous avez déjà des petits-enfants ! riposta Stéphanie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, je veux dire... Bon, on l'ouvre cette bouteille, ou on ne fait que la regarder ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, on a bien compris ce que tu voulais dire. Laisse Laura tranquille, implora Martine en se levant. C'est plus que limite, Jacques ! Laura, veux-tu des radis ou du concombre du jardin à la place des asperges ? Je te les prépare, cela prend deux secondes. Tu vas manger quelque chose quand même ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jacques, occupé à sucer et resucer son pain plein de vinaigrette, essuya le regard réprobateur de Martine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu me passes le pain qui est devant toi, Jeanne ? demanda-t-il pour redresser le cap.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pardon, je n'ai pas entendu. Le quoi ? Le paing ? questionna Jeanne de son accent chantant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Chez nous, on dit le « pain », dit Jacques en corrigeant l'accent méridional de sa belle-fille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et chez moi on dit « s'il vous plaît » ! rétorqua Jeanne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quelqu'un veut finir les trois dernières asperges ? proposa Martine pour couper court.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Si personne n'en veut, je me dévoue, dit Stéphanie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es sûre ? demanda Matthieu en faisant les gros yeux sur le ventre rebondi de son épouse, qui le fusilla du regard en saisissant tout de même le plat.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le silence se fit. Ce fut le moment que Paul et Jules choisirent pour sortir de table et aller jouer au salon, trouvant sans intérêt la conversation des adultes, au vu du peu de gros mots prononcés.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Allez, donnez-moi vos assiettes, les jeunes, que je vous serve les pâtes ! reprit Martine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Nous aussi on a des pâtes ? interrogea Jacques en faisant une moue déçue, tendant tout de même son assiette.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne sais pas, tu as préparé autre chose ? Allez, j'ai dit « tendez-moi vos assiettes, <i>les jeunes</i> », précisa Martine en repoussant l'assiette de son mari. Laura ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Euh, oui. Il y a juste de la tomate ou aussi de la viande dans votre bolognaise ? s'inquiéta Laura.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Exaspérée, Martine lâcha brusquement la louche dans le plat, éclaboussant la chemise de Jacques.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Martiiiiiiiine ! Mais quelle cloche ! Je suis couvert de sauce tomate. Ce n'est pas vrai !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- T'avais qu'à mettre ta serviette bien comme il faut, je te ferais dire !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'était la petite voix enfantine de Paul, qui depuis le salon, rappelait les règles de base à son grand-père, déclenchant malgré lui le fou rire des trois belles-sœurs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>P</b>our être sincère, c’est le seul roman de l’auteure me transmettant de l’exaspération. Je n’ai pas détesté, loin de là, juste que cette œuvre soit tellement pleine de jugements, de faux-semblants, de fierté ; c’est forcément dérangeant. La rancœur est une émotion difficile à supporter, et habituellement je passe un bon moment avec les livres de Aurélie Valognes, pour « En voiture, Simone ! », ce n’est pas le cas. Tout est dans l’exagération, l’humour est inondé par l’amertume, et les personnages sont hypocrites. Certes, le récit donne une vision de la belle-famille, pas toujours raccord et le sujet est intéressant ; sauf qu’il est traité avec excès à chaque rebondissement. Et d’une autre part, l’ensemble n’est pas réellement développé, bien souvent les passages et dialogues sont expédiés, l’histoire est brusque et rapide.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jacques n’est pas un mauvais père, mari ou beau-père ; mais il a son caractère et n’est pas toujours délicat dans ses propos. Je me suis attachée à ce personnage pour une seule raison, la compréhension. Son besoin de rester chez lui tranquillement avec ses habitudes, son honnêteté parfois grossière, ses exigences de temps en temps oppressantes pour les autres. Il est imparfait, entièrement, et pourtant c’est le seul protagoniste du roman à être sincère. Cependant, je n’ai pas eu droit à sa voix personnelle, cela est regrettable ; ses pensées les plus profondes manquent à l’appel et laissent un mystère peut-être superflu. Jacques est un héros à lui tout seul, un homme jugé alors qu’il reste lui-même ; ses véritables défauts étant l’inattention et des impairs discutables.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Du fait de mon ressenti concernant les personnages, sur ce paragraphe, je vais tenter de les décrire pour la plupart. Ils sont de mon point de vue, secondaires, malgré une observation d’ensemble. Martine est la mère de la famille Le Guennec, certes, sa crise de femme souhaitant faire ce dont elle a envie après plus de quarante ans de mariage, est légèrement pathétique ; néanmoins, cela est admirable. Je ne l’envie pas, je suis déjà moi-même comme ça. Il faut savoir penser à soi et c’est ce qu’elle compte faire. Elle sait être autoritaire, je crois que je l’ai bien aimé. J’ai une préférence pour Antoinette, la maman de Jacques, c’est une femme avisée, pleine de bons conseils. De plus, sa gentillesse est douce comme une peluche, en revanche, elle n’est pas si présente que ça dans le récit. Laura et Stéphanie m’ont mise sur les nerfs, je n’ai pas réussi à les apprécier à leur juste valeur ; elles ne montrent pas leurs qualités. Heureusement, Jeanne est plutôt agréable, une belle-fille correcte et perdue. Les fils font partie de l’intrigue ; or, ils ne participent pas concrètement à l’histoire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une lecture originale, c’est certain. Cependant, beaucoup d’aspects sur cette histoire m’ont fait grimacer. Les protagonistes sont désolants, je ne sais vraiment pas quoi penser des sentiments partagés entre eux. D’ailleurs, les émotions communiquent de la perplexité et de l’agressivité. Aucune douceur, ou allégresse en dehors de la fin ; et j’ai eu la sensation de tourner en rond avec ce livre. Beaucoup de répétition et de piétinement, alors que l’œuvre est courte. En outre, on discerne des touches de mystère, je n’ai pas trouvé cette notion indispensable, surtout avec un récit succinct et étant sur un style très allégé. L’action est sans répit, c’est d’ailleurs mon plus grand reproche ; des événements sans queue ni tête et très imagés. Au fond, j’ai été à deux doigts d’être entièrement déçue par « En voiture, Simone ! ».</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’écriture de l’auteure n’est pas forcément très différente de ses autres romans. Néanmoins, dans ce texte, la simplicité est de mise, et l’humour n’est pas harmonieux. Les dialogues ne sont pas recherchés, certains sont heureusement enrichissants. Aurélie Valognes écrit avec la troisième personne du singulier, et je n’apprécie pas vraiment ce style-là, cela entraîne beaucoup de lacunes sur le développement. Évidemment, c’est fluide ; sûrement à outrance. Habituellement, sa plume me séduit suffisamment pour estimer dans le bon sens ma lecture, là, je suis tout simplement indifférente.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En bref, je ne suis pas convaincue par ce titre de l’auteure. Pour l’instant, c’est ma seule mésaventure avec Aurélie Valognes. Malgré tout, le personnage de Jacques est légèrement attachant, et particulièrement pour moi, je me sens proche de son style de vie. Pour les autres, en dehors de Antoinette, Jeanne et Martine, je n’ai ressenti que de l’amertume ou un détachement profond. Le récit est clairement nouveau, jamais abordé ; il est instructif, dommage qu’il soit dans l’excès et mal introduit. « En voiture, Simone ! » raconte l’histoire d’une famille souvent en tension, où les mots peuvent blesser et où les opinions ne prennent pas de gants. Les sentiments extraits de ce livre sont pour moi néfastes, et ne correspondent pas du tout à mes valeurs de vie. Le récit est naturel, sans être sincère ou vrai ; cette comédie familiale m’est passée au travers. La plume de Aurélie Valognes est cette fois frustrante, la manière dont elle a écrit ce synopsis me laisse un goût amer. Ce n’est aucunement généreux ou chaleureux, tout juste léger et divertissant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">6/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-54381780577080807822022-08-10T17:30:00.001+02:002022-08-10T17:30:33.667+02:00The boy next door.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhLSZLFjVXeaJcWcB_wyAwdQHhOHD5PG6fKMqrzD5FrR-nBGr1F04bs3z4tAa51aPeB1V_A4Im67DnRpPsQjhqvNebWpkAMTNFSJ6iK8Jq0SrCD26Pk9HVNLV3WbK5fk3_St1ugU9UP-mKWpRCWFmiuL4jUVrMqv0-SDjaKGCMkt1Cabd_Tlw0XCcPV=s1311" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1311" data-original-width="800" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhLSZLFjVXeaJcWcB_wyAwdQHhOHD5PG6fKMqrzD5FrR-nBGr1F04bs3z4tAa51aPeB1V_A4Im67DnRpPsQjhqvNebWpkAMTNFSJ6iK8Jq0SrCD26Pk9HVNLV3WbK5fk3_St1ugU9UP-mKWpRCWFmiuL4jUVrMqv0-SDjaKGCMkt1Cabd_Tlw0XCcPV=w390-h640" width="390" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> The boy next door.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Penelope Ward.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Hugo & Cie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 421 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.60€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>C</b>helsea s'installe dans un nouvel appartement après une rupture amoureuse douloureuse. Le changement lui fera le plus grand bien et lui permettra de rencontrer de nouvelles personnes. Justement, son voisin d'en face, Damien, est sexy et amusant. Partager le même palier est un peu compliqué au début : il possède deux chiens très bruyants et les murs qui les séparent sont un peu trop fins. Cependant, ils deviennent vite les meilleurs amis du monde. Chelsea qui pensait ne jamais oublier son ex, Elec, se surprend à imaginer bien plus qu'une simple amitié avec Damien, mais il semble réticent à envisager autre chose. Chelsea n'est pas sûre de pouvoir se contenter de cette relation amicale et surtout, elle veut en savoir davantage sur Damien, qui paraît cacher bien des secrets.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nouvel appartement, nouvelle vie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> - <b>S</b>érieux, ils aboient super fort aujourd'hui, dis-je en me frottant les yeux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La voix de Damien au téléphone était trop claire et enjouée si tôt le matin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi ne viens-tu pas prendre le petit déjeuner avec nous ? Si tu ne peux pas les battre, joins-toi à eux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Alors le seul moyen de faire taire les Double D est de venir chez toi ? Sérieusement, il doit bien y avoir une meilleure solution.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Meilleure que de petit déjeuner avec nous ? Tu leur manques.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'en doute fortement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ces dernières semaines, Damien et moi avions commencé à remarquer que, pour une raison inconnue, les chiens s'arrêtaient d'aboyer quand je venais me plaindre le matin. Dès que je rentrais chez moi, les aboiements reprenaient. C'était comme s'ils me provoquaient.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Viens, je te ferai du café et des œufs. Par contre, si tu veux des tartines grillées, il faut venir avec le grill.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vais me faire griller quelques tranches de pain et les apporter, dis-je en enfilant des vêtements avec le sourire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On va oublier le bacon, dit-il en riant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hmmm... ouais. Pas de bacon, s'il te plaît.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Damien avait laissé sa porte entrouverte et vidait une poêle pleine d'œufs brouillés sur deux assiettes quand j'entrai.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un plat de toasts dans les mains, je lançai :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as vu, ils ne sont même pas brûlés.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne devais pas être en train de lire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Dudley et Drewfus m'entourèrent, mais comme je m'y attendais, ils s'étaient arrêtés d'aboyer dès que j'étais entrée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Espérant récupérer quelques miettes, ils s'assirent à nos pieds tandis que Damien et moi mangions à la table de la cuisine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est fou comme ils sont calmes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ils sont calmes quand ils sont contents, fit-il remarquer après avoir pris une bouchée de pain grillé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Alors tu veux dire qu'ils sont plus heureux quand je suis ici ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peut-être qu'ils aiment avoir une présence féminine quand ils se réveillent, ou peut-être juste qu'ils sentent quelque chose que les autres ne sentent pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quelque chose chez moi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu sais comme leur odorat est puissant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, je sais, dis-je en riant. Entre ton oreille supersonique et leurs nez hyper sensibles, je suis cernée, ici.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peut-être qu'ils aiment ton odeur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu veux dire que je suis comme un morceau de viande fumée pour eux ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non. Tu sens meilleur que le bacon.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu m'as sentie ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et alors ? Je sens quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu sens très bon. Une odeur sucrée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- <i>You bacon me paranoid.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se mit à rire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- D'accord... donc soit ils aiment ton odeur, soit ils sentent juste que tu es une personne amicale et ils se calment quand tu es là.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Damien me regardait avec un air amusé qui me poussa à demander :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On parle des chiens là, ou de toi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peut-être des deux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mon coeur se serra, mais je préférai l'ignorer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Damien écrasa une tranche de pain grillé et jeta les miettes par terre. Les chiens se jetèrent dessus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Puis il se leva pour verser une autre tasse de café.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ressors avec Brian Steinway, ce week-end, annonçai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il remuait le sucre dans son café, mais sa main s'immobilisa un moment quand il m'entendit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne savais pas que tu continuais à le voir. Ça faisait longtemps que tu ne m'en avais pas parlé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Brian et moi étions sortis seulement quelques fois en l'espace d'un mois. Même s'il ne provoquait rien de spécial en moi, contrairement à Damien, je n'avais aucune raison légitime de ne plus sortir avec lui. Nous n'étions pas allés au-delà du baiser ; principalement à cause de ma propre hésitation.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais... je me dis pourquoi pas ? Il est plutôt gentil.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Damien reposa brusquement son mug.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Plutôt gentil ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu réalises que tu viens juste de le démolir, là ? Alors pourquoi tu t'embêtes à passer plus de temps avec lui si tu n'es pas folle de lui ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Parce que j'ai besoin de quelqu'un pour me distraire de toi.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>En même temps, j'adore être avec toi.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'y a-t-il de mal à passer du temps avec quelqu'un ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ce qu'il y a de mal, c'est qu'il s'attache de plus en plus à toi. Et je vais devoir le foutre à la porte quand il va se fâcher.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu t'emballes, là.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- D'accord. On verra bien. Quoi qu'il en soit, tu ne devrais pas perdre ton temps avec lui s'il ne représente pas exactement ce que tu cherches.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On ne peut pas toujours avoir ce qu'on veut.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'étais sûre que Damien ne savait absolument pas que c'est à lui que je faisais allusion. Je pensais réussir à cacher mes sentiments pour lui ces derniers temps en faisant comme si nous n'étions que des amis. Mais s'il y avait une chose que j'avais apprise, c'est qu'on ne contrôle pas l'attirance qu'on peut avoir pour quelqu'un. Quand elle est là, elle est là. On peut l'ignorer ou agir en conséquence, pas la contrôler. Mais j'étais reconnaissante envers Damien, même si les choses ne pouvaient pas dépasser le stade de l'amitié. Au moins, il m'avait aidée à arrêter de penser à Elec.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Où t'emmène-t-il </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Manger une fondue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Au moins, il trempera son bout dans quelque chose.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es méchant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu lui as dit que tu aimais avoir deux bouts ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pardon ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu sais... deux mecs... deux bouts.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je n'aime pas ça du tout... je n'ai même jamais fait ça de ma vie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je te taquine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu aimes ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Avec deux bouts ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non ! Me taquiner.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'adore ça, Chels. Surtout quand tu rougis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne m'avais jamais appelée Chels.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu n'aimes pas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elec m'appelait comme ça, alors non. Je ne suis pas très fan.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien, alors il faut qu'on trouve un autre surnom.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Lequel ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vais y réfléchir, dit-il avec un grand sourire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh non...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Damien posa son menton dans sa main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il y a d'autres noms qui sont bannis ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Caméléon.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Caméléon ? Pourquoi je t'appellerais « Caméléon » ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elec mélangeait les lettres des mots pour en faire de nouveaux. Il a découvert un jour qu'avec les lettres de mon nom et de mon prénom, on pouvait faire, « chaméléon saje ». Je lui ai bien dit que ça ne s'écrivait pas comme ça, mais le surnom est resté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hmmm. Elec n'est pas si intelligent que ça. Qu'est-ce qu'on trouve si on joue avec les lettres « tête de cul » ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu connais mon avis sur la question, dis-je en riant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Sucette ? proposa-t-il en riant. Ah non, il reste des lettres. Mais je comprends qu'on puisse devenir accro à cette connerie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Aux sucettes ou aux anagrammes ? plaisantai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Aux deux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En fixant Damien, je me dis combien j'étais heureuse d'avoir au moins trouvé un ami et un protecteur en lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es une bonne pâte, Damien. Et je suis sûre que tu cuisines aussi très bien les pâtes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est ma mère qui m'a appris à cuisiner.<span><a name='more'></a></span>- Comment va ta mère ? Tu ne parles pas beaucoup d'elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle va bien. Je dois lui rendre visite bientôt. Tyler et moi avons essayé de la pousser à se rapprocher de nous. Elle vit à une heure d'ici.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle ne veut pas déménager ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle vit toujours dans la maison où nous avons grandi. Je pense que c'est dur pour elle de la quitter, parce qu'il y a beaucoup de souvenirs de mon père là-bas. Elle ne s'est jamais vraiment remise de sa mort, elle n'est même jamais sortie avec quelqu'un d'autre depuis ce jour.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça doit être dur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On n'arrête pas de lui dire tous les deux qu'il faut qu'elle aille de l'avant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et qu'est-ce qu'elle en dit ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle dit que quand on aime quelqu'un comme elle a aimé mon père, cet amour est irremplaçable, qu'elle préférerait passer sa vie seule à essayer d'entrer en connexion avec son esprit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Waouh. Ça me donne envie de pleurer, dis-je tandis qu'une larme coulait sur ma joue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais tu pleures !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah ben voilà. Tu as réussi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il tendit la main et essuya ma larme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais. C'est carrément triste de la voir aussi déprimée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu sais, du coup, je me pose une question.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Laquelle ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Est-ce qu'il y a différents degrés d'amour </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je pense que oui, définitivement, répondit-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je pense que l'amour qui est irremplaçable est le plus haut niveau. Je veux dire, même après qu'Elec m'a brisé le coeur, je n'ai jamais senti qu'il était totalement irremplaçable. Mais c'était peut-être juste parce qu'il m'avait blessée. Je ne sais pas si ça aurait été différent s'il était mort. Et... beaucoup de gens se remarient après une telle perte. Alors, à l'évidence, ces personnes ont réussi à tourner la page.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'aimerais que Maman tourne la page parce que ce n'est pas une manière de vivre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, mais elle ne peut pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je sais, murmura-t-il en remuant son café sans y porter attention, le regard plongé dans son mug.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En tout cas, j'espère que la rencontrerai un jour, fis-je remarquer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle viendra ici un jour ou l'autre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi ne te rend-elle pas visite plus souvent ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle n'aime pas laisser son chien seul. Elle a un petit terrier qui a peur des miens. Depuis que j'ai Dudley et Drewfus tous les week-ends, il est plus difficile de les réunir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est nul, ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En parlant de nul, je dois trouver une solution pour garder ces monstres la semaine prochaine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je dois aller à Los Angeles.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pour quoi faire ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Une affaire que je dois régler. Trop compliqué à t'expliquer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Hmmm.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais, alors bien sûr, Jenna les prends la nuit, mais j'essaie de trouver une solution pour eux les matins et la journée pendant qu'elle est au travail. Ce n'est pas le genre de chiens qu'on peut laisser seuls.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je peux les garder, proposai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Je suis folle ou quoi ?</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Chelsea, ce n'est pas ce que je sous-entendais. Je ne te demanderais jamais ça. C'est gentil de ta part de proposer, mais toi et les chiens... vous ne faites pas bon ménage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peut-être... mais je croyais qu'ils m'aimaient bien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est vrai, mais tu devrais ramasser leurs merdes et tout. Et on ne parle pas de petites crottes de rien du tout.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh, je sais. Je t'ai vu nettoyer leurs étrons.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> Certains jours, s'ils mangent des cochonneries, on se croirait aux chutes du Niagara. Sérieusement, je ne t'imposerais pas ça si tu n'as pas le cœur bien accroché.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je peux très bien m'en charger, Damien. Je vois bien que tu es stressé à l'idée de trouver quelqu'un pour veiller sur eux. Je suis juste à côté. Je peux bien les amener faire deux promenades avant d'aller au boulot pour l'après-midi, puis je serai là le soir quand elle viendra les récupérer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es sérieuse ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Les regards des chiens faisaient des allers-retours synchronisés entre nous comme si l'issue de la conversation les intéressait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tout à fait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- D'accord. Mais j'insiste pour trouver un plan B au cas où tu lâches l'affaire au milieu de la semaine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça n'arrivera pas. Je ne suis pas une dégonflée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'apprécie vraiment ton geste.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça me fera faire un peu d'exercice. Je vois ton ex courir après eux des fois quand elle te les dépose.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En gros, c'est eux qui la promènent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais, tu n'auras qu'à tenir la laisse et suivre le rythme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est dans mes cordes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je n'arrivais pas à savoir si ces mots seraient ceux qui seraient gravés sur ma tombe.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>C</b>e livre se dévore avec plaisir et relâchement, une romance douce et suffisamment divertissante pour être captivante. Dans « The boy next door », les prénoms de Elec et Greta reviennent du roman « Step Brother », toutefois ils ne font pas réellement partie de cette nouvelle histoire. Ici, on découvre Chelsea et Damien, deux personnages avec énormément de points communs. Ils sont voisins, ils ne s’adressent pas vraiment la parole jusqu’à ce qu’elle débarque devant sa porte pour lui dire de faire taire ses chiens. Certaines scènes sont drôles, d’autres plutôt attendrissantes, néanmoins ; si vous recherchez de l’originalité envers la romance, cette œuvre n’est peut-être pas faite pour vous. En revanche, le récit est mystérieux, et ce, jusqu’à la révélation dotée de sens et de surprise. Ce n’est pas la première fois que je découvre la plume de Penelope Ward et retrouver son style est très agréable, entre légèreté et puissance ; l’auteure tente de nous faire monter les montagnes russes. Et c’est parfois le cas, les émotions ne sont pas exceptionnelles, toutefois il y a une régularité tout au long du livre, exprimant de l’authenticité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La protagoniste, Chelsea est intéressante, sa rupture avec Elec est encore douloureuse et elle se pose des questions sur elle-même. Sauf que, ce n’est pas de sa faute, et quelqu’un va lui faire comprendre. J’ai apprécié son caractère simple, parfois elle est maladroite et cela rajoute une note très humaine. Une héroïne forte, capable de donner toute son âme et son cœur aux autres, et elle n’hésite pas à se battre pour celui qu’elle aime réellement et profondément. Du coup, je ne me suis pas forcément prise d’affection pour Chelsea, néanmoins, je l’ai admiré à chaque instant. Cette jeune femme est active, pleinement accomplie dans sa vie professionnelle, son seul mal est d’être seule et de ne pas réussir à oublier son ex. Sa sincérité, ses petites manies, présentent une fille comme toutes les autres et proche de la réalité, en conséquence, elle devient spéciale au fil des pages. J’ai ressenti une certaine affection pour elle, sa sensibilité n’est pas fausse et on perçoit sa transition sur ses sentiments. De plus, Chelsea est joueuse et légèrement séductrice, des aspects de sa personnalité enchanteurs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le voisin, Damien, est plutôt secret au début et petit à petit on découvre un personnage ouvert et drôle. Il reste tout de même mystérieux sur sa vie, et sur ce qui l’empêche de trouver le bonheur dans l’amour et de construire son avenir. C’est un homme droit, avec un cœur en or ; difficile de ne pas tomber amoureuse de cet apollon intelligent et très aimant. Sa résistance envers l’amour est complexe et cache bien des énigmes, les confidences permettent de mieux le cerner. Damien est quelqu’un de bien, malgré les apparences des premiers chapitres ; sa façon d’être est vraiment surprenante. Spontané en toutes circonstances, beaucoup d’esprit et de joie de vivre, ses angoisses et ses doutes ne sont pas feints, un brin compétiteur avec son frère ; sincèrement, il a tout pour plaire. Peut-être que justement ce voisin sonne trop dans la perfection pour toucher le lecteur au plus profond de lui, certes, son histoire est émouvante ; néanmoins, je suis sur ma faim et il y a une forme de pudeur et de distance que j’ai particulièrement perçue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une romance agréable, mais assurément trop facile, sans intrigue forte pour en garder un souvenir durable. Chelsea et Damien ne se rencontrent pas par hasard, cette dernière est haute en couleur. Ils vont devenir amis, tout en se portant un intérêt physique. En effet, nos deux héros ressentent une attirance intense, une connexion unique. Pourtant, cette histoire d’amour commence tard, ils vont s’apprivoiser en tant qu’amis et, quand l’un se dévoile, l’autre entretient le silence sur ses craintes et son besoin de protéger. L’évolution de leur relation est lente, c’est véritablement une perspective appréciée. Toutefois, au moment où ils décident de se donner une chance, le changement est quasiment grotesque. Trop de déclaration à l’eau de rose, ou de passage où la passion s’invite ; alors cela offre parfois des émotions à controverse. Précisément, les sentiments sont équilibrés, cependant ils ne montent pas entièrement en puissance et se dessinent sur une teinte générale. Le récit est plutôt délicat et transparent, néanmoins, les propos sur « la licorne » résonnent en moi, et pour se représenter ces interrogations, il faut ouvrir l’ouvrage et donner libre cours à notre curiosité. Cette partie est intéressante en tout point de vue, elle porte à réflexion en différence de la trame basique. Je suis tout de même heureuse de trouver des nuances de suspense dans cette histoire d’amour, l’étonnement est là, à chaque rebondissement. En vérité, le synopsis est totalement inattendu, imprévisible malgré un dénouement deviné.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le charme opère une nouvelle fois avec la plume de Penelope Ward, néanmoins, les émotions ne sont pas aussi bien développées que dans son roman précédent et possédant un faible lien avec celui-ci. Les scènes explicites ne viennent que sur la deuxième partie, et elles sont répétitives tout en étant rapides, du coup sont-elles nécessaires à cette histoire ? Je n’en suis pas sûre, cela rajoute du piment, de la passion ; mais ce n’est pas extraordinaire. Elles sont donc là, juste pour faire jolies et remplir quelques blancs. Le point de vue de Damien manque certainement au récit, puisque je ne suis pas absolument convaincue par ce personnage. Quelques chapitres sur sa vision, cela aurait été idéal. Une écriture naturelle, des phrases familières contenant une belle harmonie ; à défaut d’installer une certaine poésie, l’ensemble s’absorbe à vitesse grand V, c’est fluide et agréable à lire, de plus la touche d’humour de Penelope Ward compose son style à elle seule.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour être brève, cette lecture aborde des sujets simples ; or quelques messages sont porteurs d’intérêt, comme « la licorne » ou le secret de Damien et ses choix. Les personnages sont légèrement attachants, toutefois, je suis plutôt admirative de Chelsea et séduite par le héros, malgré son manque de défaut. La relation qu’ils vont créer est captivante en dehors de ses clichés parfois lassants, heureusement celle-ci n’est pas précipitée et se construit avant tout sur une amitié, c’est très doux et chaleureux. Chelsea et Damien sont connectés par un lien inimaginable, l’alchimie qu’ils ont fait évidemment rêver. Les sentiments se ressentent sans être transcendants, seulement de la peine pour l’héroïne au début et ensuite beaucoup d’espoir pour elle. Des airs mystérieux, principalement sur notre héros ; le suspense est présent jusqu’à cette révélation étourdissante et authentique. Penelope Ward rédige un texte sur l’après rupture, les possibilités de rencontre, l’amitié et plus si affinités. Son style lui appartient, vif et instinctif, sur des traits d’esprit divertissants et des thèmes sérieux tout en étant peu enrichi. « The boy next door » est à découvrir pendant l’été ou l’hiver, un roman rempli de chaleur et de fraîcheur ; de la détente et des fantasmes garantis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-92156475031895306742022-08-08T17:30:00.001+02:002022-08-08T17:30:12.932+02:00Les amours de Lara Jean, Tome 3 : Pour toujours et à jamais.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEit2qqYhZbXQjoOVkbo7HLuoD4rYXD8fFim2X8hYIVoUC0JBL0pbjJJAJwaJk8iDd9whJT-8IoI_nHczGOs3Z0cnlZbupe6N68P5CGQ8WTkS1ToVT2KaGea195DYG7M3k_intJm1gVJKUPCtxJqawb3NR4FWWzitrTvyggnMv11Andu7ba2vk_-mapf=s2271" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2271" data-original-width="1400" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEit2qqYhZbXQjoOVkbo7HLuoD4rYXD8fFim2X8hYIVoUC0JBL0pbjJJAJwaJk8iDd9whJT-8IoI_nHczGOs3Z0cnlZbupe6N68P5CGQ8WTkS1ToVT2KaGea195DYG7M3k_intJm1gVJKUPCtxJqawb3NR4FWWzitrTvyggnMv11Andu7ba2vk_-mapf=w394-h640" width="394" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Les amours de Lara Jean, Tome 3 : Pour toujours et à jamais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Jenny Han.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Jeunesse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Panini Books.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 352 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 8.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> "<b>I</b>l m'a promis d'appeler dès son retour de la salle de gym, et je garde mon téléphone près de moi la sonnerie réglée au maximum. Il a appelé ce matin pendant que je me douchais et, le temps que je m'en aperçoive, il avait déjà raccroché. Est-ce le futur que nous attend ? Ce sera différent quand j'aurai des cours, avec un planning précis, bien à moi. Pour le moment, j'ai l'impression d'être en haut d'un phare, à guetter le retour du navire de mon amoureux. Pour quelqu'un de romantique, ce n'est pas un sentiment complètement désagréable, pas pour le moment, du moins. Ce sera différent quand ce ne sera plus aussi nouveau, quand ne plus le voir chaque jour sera devenu la norme. Pour l'instant, je trouve un plaisir pervers dans le manque qu'il m'inspire."</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>A</b>près les cours, Peter m'emmène chez lui, parce que la maison est un bazar innommable à cause des affaires du mariage. La mère de Peter a son club de lecture après le travail et Owen va au foot, la maison sera donc toute à nous. Il me semble que nous ne sommes seuls que dans sa voiture, c'est donc un moment rare. Je rentre du lycée pour la dernière fois, et c'est Peter K. qui me raccompagne. Finir cette année comme elle a passé, assise sur le siège passager de Peter, c'est juste parfait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nous montons dans sa chambre et je m'assieds sur le lit, soigneusement fait, couverture bien tirée et oreillers tout gonflés. C'est une nouvelle couverture, sans doute achetée en prévision de l'université, un tartan cerise, crème et bleu marine probablement choisi par sa mère.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est ta mère qui fait ton lit, non ? dis-je en m'allongeant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, répond-il sans aucune honte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il s'affale sur le lit, m'obligeant à me pousser.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La lumière de cette fin d'après-midi filtre à travers les rideaux pâles et diffuse une lueur orangée dans la pièce. Si je devais donner un nom à ce filtre, je l'appellerais l' « été en banlieue ». Peter est magnifique, sous cet éclairage. Il est toujours beau, mais plus particulièrement maintenant. Je prends une photo mentale. J'oublie complètement que je lui en veux d'avoir oublié mon album de promo quand il se blottit contre moi et pose la tête sur ma poitrine avant de murmurer :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je sens battre ton coeur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me mets à jouer avec ses cheveux. Je sais qu'il adore ça. Ils sont si doux, pour un garçon. J'aime le parfum de sa lessive, de son savon, de tout.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il lève les yeux vers moi et passe le doigt le long de l'arc de mes lèvres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est ce que j'aime le plus chez toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se redresse pour effleurer ma bouche de la sienne, pour me provoquer. Il me mordille la lèvre inférieure, taquin. J'aime ses différents baisers, mais sans doute ceux-là sont-ils les meilleurs. Puis il m'embrasse avec flamme, les mains dans mes cheveux. Je reviens sur mon choix, ce sont ces baisers-là que je préfère.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Entre deux baisers, il me demande :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi on ne se bécote jamais ailleurs que chez moi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je... Je ne sais pas. Je n'y avais jamais réfléchi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est vrai qu'on ne s'embrasse que chez lui. Je trouverais dérangeant de le faire dans le lit que j'occupe depuis toute petite. Mais quand je suis sur le lit de Peter ou dans sa voiture, j'oublie tout et je me laisse prendre par l'instant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nous nous embrassons encore. Peter a retiré son tee-shirt, mais pas moi, quand le téléphone sonne en bas. Peter déclare que c'est sans doute le réparateur qui annonce quand il viendra pour les tuyaux. Il remet son haut et descend répondre. En l'attendant, je fais le tour de sa chambre du regard et j'aperçois mon album de promo sur son bureau.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me précipite pour regarder la quatrième de couverture. Il n'y a toujours rien d'écrit. Quand Peter revient, je suis de nouveau sur le lit. Je ne parle pas de l'album. Je ne demande pas pourquoi il n'a toujours rien noté. Je ne sais pas trop pourquoi... Je lui annonce que je vais rentrer car Margot doit revenir d'Écosse ce soir et je veux remplir le frigo de ses plats préférés.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Peter se rembrunit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne veux pas rester un peu plus longtemps ? Je pourrais t'emmener faire des courses.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je dois aussi nettoyer l'étage, dis-je en me levant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il me tire par la chemise et tente de m'attirer de nouveau sur le lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Allez, juste cinq minutes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me rallonge et il se blottit contre moi, mais je pense toujours à mon album de promotion. Je travaille sur son scrapbook depuis des mois, il pourrait au moins trouver quelque chose de gentil à écrire sur mon album souvenir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est un bon entraînement pour la fac, murmure-t-il en m'enveloppant étroitement de ses bras. Les lits sont petits à l'UVA. Ils sont comment, à l'UNC ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Dos à lui, je réponds :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne sais pas. Je n'ai pas visité les dortoirs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il pose la tête entre mon cou et mon épaule.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'était une question piège, avoue-t-il en souriant. Pour vérifier que tu n'étais pas allée dans la chambre de je ne sais quel type de l'UNC avec Chris. Bravo, tu as passé le test.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ne peux m'empêcher de rire, puis je m'assombris. C'est à mon tour de tendre un piège.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh, rappelle-moi bien de prendre mon album de promo quand nous partirons.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se raidit une seconde, puis reprend d'un ton léger :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il va falloir que je le cherche. Il est par là, mais je ne sais pas trop où. Si je ne le trouve pas, je te l'apporterai plus tard.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me dégage et m'assieds. Il me regarde, perplexe.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peter, je l'ai vu sur ton bureau. Je sais que tu n'as encore rien écrit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il s'assied à son tour, soupire et passe la main dans ses cheveux d'un geste raide. Il me jette un regard, puis baisse les yeux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne sais pas quoi écrire. Je sais que tu as envie d'un truc spécial, romantique, mais je ne sais pas quoi dire. J'ai essayé plein de fois, mais mon esprit est comme figé. Tu sais, je ne suis pas doué pour ce genre de trucs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je me moque de ce que tu dis, du moment que cela vient du coeur, dis-je avec sincérité. Sois mignon. Sois toi-même.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me rapproche et passe les bras à son cou.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- D'accord ?<span><a name='more'></a></span>Il acquiesce et je lui donne un petit baiser. Il se redresse pour m'embrasser plus fort, et j'oublie une fois encore ce stupide album de promo. Je suis consciente de chaque souffle, de chaque instant. Je mémorise tout, je stocke ces secondes dans mon coeur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Quand il s'écarte, il me contemple avant de reprendre :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis allé chez mon père, hier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'écarquille les yeux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est vrai ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais. Il m'avait invité à dîner avec Owen. Je n'avais pas envie d'y aller, mais quand Owen m'a demandé de l'accompagner, je n'ai pas pu dire non.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je m'allonge et pose la tête contre sa poitrine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Comment était-ce ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien, je pense. Il a une jolie maison.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ne dis rien, j'attends qu'il continue. Il lui faut longtemps avant de poursuivre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu te rappelles ce vieux film que tu m'as montré, avec le gamin pauvre, dehors, qui presse le nez contre une vitre ? Je me suis senti comme ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le « vieux film » dont il parle est <i>Charlie et la chocolaterie</i>, quand Charlie regarde les enfants se ruer sur les douceurs de Willy Wonka alors que lui ne peut pas entrer dans la boutique parce qu'il n'a pas d'argent. L'idée que Peter, le beau Peter, confiant et sociable, se sente comme lui, me donne envie de pleurer. Je n'aurais peut-être pas dû insister autant pour qu'il renoue avec son père.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il a posé un panier de basket pour les gamins. Je lui en avais réclamé un des tas de fois, mais il n'avait jamais accepté. Ses gamins ne sont même pas sportifs. Je suis sûr qu'Everett n'a jamais tenu un ballon de basket de toute sa vie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Owen a passé un bon moment ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il le concède de mauvaise grâce.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais, il a joué à des jeux vidéo avec Clayton et Everett. Mon père a fait griller des steaks pour faire des hamburgers. Il portait même un foutu tablier. Je crois qu'il n'a jamais aidé ma mère en cuisine pendant toute la durée de leur mariage. (Il s'interrompt.) Il n'a pas fait la vaisselle, en revanche, alors il n'a pas complètement changé. Je voyais bien que Gayle et lui faisaient de leur mieux. Elle avait préparé un gâteau. Pas aussi bon que les tiens, quand même.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quel genre de gâteau ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Un gâteau du diable, tout choco, mais trop sec. (Il hésite.) Je l'ai invité à la remise des diplômes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vraiment ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mon coeur gonfle dans ma poitrine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il n'arrêtait pas de m'interroger sur l'école... Je ne sais pas. J'ai repensé à ce que tu avais dit et c'est sorti tout seul.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il hausse les épaules, comme s'il se moquait qu'il vienne ou non. C'est du cinéma. C'est important pour lui, bien sûr.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu le rencontreras là-bas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je le serre contre moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis fière de toi, Peter.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il émet un petit rire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pour avoir accordé une seconde chance à ton père même s'il ne la méritait pas. Tu es un gentil garçon, Peter K.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le sourire qu'il affiche me rend encore plus amoureuse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>’ai commencé cette trilogie après avoir visionné le premier film. Je retiens un premier volume décevant, un second légèrement meilleur et ce dernier livre est tout simplement le plus mature et bouleversant. Alors oui, je n’ai pas tout apprécié dans ma lecture, comme Margot et ses jugements, Kitty et ses caprices, son manque de sensibilité, ainsi que Peter et ses reproches silencieux, son incompréhension. Pourtant, la narration de Lara Jean, ses déceptions, ses doutes, la révélation de ses choix et rêves m’ont profondément marqué. L’intrigue de ce troisième tome semble plus importante, beaucoup moins jeunesse ; l’entrée à l’Université, les décisions de chacun, les non-dits, les incertitudes, les adieux et enfin l’avenir des relations. Les thèmes peuvent faire écho à tout un chacun, c’est une porte-vers l’après « lycée », « jeunesse » et peut-être « innocence ». Sur la fin de ce roman, j’ai versé quelques larmes, ni de tristesse ni de joie ; juste de mélancolie et nostalgie sur l’évolution de nos héros. Elle est d’une certaine manière lente, vive et espérée, et clairement au-delà de mes attentes. « Pour toujours et à jamais » est une histoire surprenante, malgré les défauts des ouvrages précédents, celle-ci compense le tout et le surélève ; sur une conclusion authentique. Un ultime écrit sonnant de vérité et d’amour, de fraîcheur et d’apprentissage, exprimant avec force la conclusion des années lycéennes et les questionnements d’un couple dans la fleur de l’âge.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Notre héroïne, Lara Jean, est toujours cette même jeune fille respectant les règles et prenant en compte l’opinion de sa famille. Elle me fait beaucoup penser à moi-même, sur quelques aspects. Son besoin d’être rassurée, de contrôler, de réaliser ses envies et pas celles des autres ; pour dix-sept ans, elle paraît très mature et sage. Je l’ai vraiment apprécié dans cette suite, enfin, elle suit sa volonté et je comprends sa peur de décevoir son entourage. Sincèrement, elle est beaucoup plus confiante, envers elle et son avenir, sur son histoire d’amour et ses propres désirs. Je me suis autant attachée à elle que je l’ai admirée, Lara Jean me donne la sensation d’être moins seule, moins différente. Je lui ressemble, néanmoins, c’est une protagoniste courageuse et prête à voler de ses propres ailes. Sa personnalité est réellement unique, son style aussi ; une fille intéressante et pleine de surprises, sa passion pour la cuisine et la création, son imagination débordante ; elle est drôle et attendrissante, avec un cœur riche en sentiment. Après ce volume, je suis sûre de garder un souvenir merveilleux de cette héroïne tellement elle-même et sans hypocrisie, de plus, son évolution respecte le sens du récit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Au contraire, Peter est moins plaisant sur cette œuvre, il ne communique pas et se laisse envahir par des sentiments néfastes. Je n’ai pas vraiment su où me situer avec lui, une fois il est adorable et sur un autre instant, distant et égoïste. Pourtant, c’est justement un personnage intéressant, par sa façon de penser et de réagir, en prenant du recul ; je pense certainement avoir des points communs avec lui. Charmant et sociable, il est lui-même et se montre serviable, néanmoins, Peter n’est pas toujours compréhensif et c’est ce qui m’a le plus dérangé venant de ce héros. D’une part, il paraît plus sincère et moins parfait et, d’une autre, son caractère peut être désagréable. Sur cette suite, ce protagoniste est déstabilisant, il nous pousse vers des retranchements et une réflexion profonde. En réalité, sa perception dans le récit manque et forme parfois une mauvaise image de lui, son comportement est plutôt immature en comparaison des tomes précédents. Je suis donc encore une fois mitigée envers Peter, transmettant des émotions contradictoires.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une très belle surprise ce troisième et dernier roman de la saga « Les amours de Lara Jean », le suspense est entier et les rebondissements sont suffisamment importants pour être captivants. Les révélations ou changements des héros sont tout à fait rationnels, surtout après ce qu’ils ont expérimenté et ils affrontent les options qui se présentent pour chacun d’entre eux. La relation entre Lara Jean et Peter est particulièrement conflictuelle dans ce livre, cela montre une nouvelle fois que rien n’est acquis en amour ; même en étant jeune et innocent. Ils avancent main dans la main, toutefois, dans « Pour toujours et à jamais », leur ambition et avenir s’introduisent et risque fortement de laisser les étincelles retombées. C’est un couple charmant, cependant, je n’ai pas eu de coup de cœur pour leur lien ; pour des raisons diverses, dont leur simplicité et ignorance. L’originalité est présente et principalement vers la fin, malgré tout, celle-ci n’est pas à la hauteur de mes espérances. L’épilogue est trop bancal, certes, le happy-end se manifeste ; toutefois, il ne sonne pas comme un dénouement et laisse un goût d’inachevé. Quelques chapitres sur l’après, le comment ils vivent la séparation pour la fac, auraient été nécessaire dans l’idéal. Et j’aborde, la partie sensationnelle de ce volume ultime, les émotions ; ces dernières sont clairement accomplies. L’ambiance est absolument nostalgique et offre le sentiment de revenir dans notre propre passé ou de vivre une vision du futur, c’est enrichissant et touchant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ne suis pas indifférente au style de l’auteure, sa plume sur ce tome est énergique, et encore une fois toute en douceur. Jenny Han rédige une histoire adolescente, en revanche son écriture est développée et équilibrée. Elle met en valeur les sentiments, et elle partage avec simplicité. Je suis seulement déçue par le point de vue manquant de Peter, cette perspective est omise et délivre une faiblesse sur le long terme. J’ai beaucoup apprécié les chapitres courts, le texte fluide et les dialogues bercés de temps en temps par l’humour. Alors, en dépit des passages « jeunesse », cette lecture est instructive.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En résumé, ce dernier roman de la trilogie est vraiment généreux, le thème étant le chemin vers l’âge adulte et ses décisions. C’est d’ailleurs cette œuvre qui pour moi prend le plus de sens, synthétise parfaitement la réalité. Lara Jean est une héroïne étonnante et j’ai aimé sa progression, son avancée ; enfin elle se libère et écoute son cœur. Pour Peter, je ne suis pas totalement convaincue, quelques aspects de son caractère m’ont dérangé. Le couple qu’ils forment est agréable, néanmoins, il n’y a pas une grande harmonie, et principalement sur cette intrigue. Le mystère tourne autour du livre, révélant des surprises et des instants inattendus ; sincèrement, il y a des événements imprévisibles et cela stabilise la partie naïve de cette saga. Les émotions sont à la fois moelleuses et puissantes, c’est justement la nuance espérée et j’en suis séduite. L’atmosphère est légèrement émouvante, et quelques dialogues sont divertissants ; « Pour toujours et à jamais », m’a fait couler une petite larme. Jenny Han signe la fin de ce récit composé de trois ouvrages, en souplesse, l’auteure dresse une très nette croissance des personnages. Son écriture est plaisante et fluide ; or, l’absence des pensées de Peter témoigne toute son insouciance. Le dénouement ne valorise pas entièrement l’histoire, la conclusion est bonne, mais savoir ce qui se passe ensuite est simplement un point d’interrogation. Je laisse partir Lara Jean, Peter, leurs amis et familles avec mélancolie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8.5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-72231893169095500732022-08-07T17:15:00.001+02:002022-08-07T17:15:13.287+02:00Crossfire, Tome 5 : Exalte-moi.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhzQ_VBi8P40T_s_EowJPUu-nmgPqyU3bPiP9n-Q4DevKiQ9ZdZ4OiJEugd7Wh2fpQ8UWeULz1FPpP0lVmucciayPZJf3zpRzDIUQmW6h7a-UX-3k33D2o7OpHZjPVfXZSnvQGA_B3F0vnGPcs5LFoUtMfzfwjUP_v9N4hZf_Y73t0NZw4Y9ygVn0_K=s584" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="584" data-original-width="400" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhzQ_VBi8P40T_s_EowJPUu-nmgPqyU3bPiP9n-Q4DevKiQ9ZdZ4OiJEugd7Wh2fpQ8UWeULz1FPpP0lVmucciayPZJf3zpRzDIUQmW6h7a-UX-3k33D2o7OpHZjPVfXZSnvQGA_B3F0vnGPcs5LFoUtMfzfwjUP_v9N4hZf_Y73t0NZw4Y9ygVn0_K=w438-h640" width="438" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Crossfire, Tome 5 : Exalte-moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Sylvia Day.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> J'ai lu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 495 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 14.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>G</b>ideon Cross. Tomber amoureuse de lui a été la chose la plus facile que j'ai jamais faite. C'est arrivé instantanément. Irrévocablement. L'épouser, c'était un rêve devenu réalité. Rester mariée à ses côtés est le combat de ma vie. L'amour vous transforme. Le notre est à la fois un refuge dans la tempête, mais aussi la plus violente des tempêtes. Deux âmes brisées qui s'entremêlent pour n'en former qu'une seule. Nous avons révélé nos plus profonds et plus hideux secrets. Gideon est le miroir qui reflète mes défauts... et aussi toute la beauté que je ne pouvais pas voir. Il m'a tout donné. Désormais, je dois lui prouver que je peux être son roc, être ce même refuge qu'il représente pour moi. Ensemble, nous pouvons affronter ceux qui tentent de s'interposer entre nous. Mais notre plus grande bataille se trouvent dans les vœux qui nous lient. Se promettre de s'aimer n'était que le début. Se battre pour cet amour nous libérera... ou nous séparera à jamais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e me sentais hors de mon élément, ce à quoi j'aurais dû être habitué depuis que j'avais rencontré Eva, mais elle avait toujours été une sorte de point d'ancrage, même quand elle me faisait chanceler. Tant que je m'accrochais à elle, je pouvais affronter toutes les tempêtes. Du moins le pensais-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La cherchant du regard, je fus soulagé de la voir s'approcher de moi d'un pas sautillant qui agitait sa queue-de-cheval.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Goûte ça, ordonna-t-elle en portant un biscuit à mes lèvres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'ouvris la bouche et je refermai les dents une fraction de seconde trop tôt, lui mordant délibérément les doigts.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Eh !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle fronça les sourcils. La douleur de la morsure eut l'effet escompté, et elle concentra son attention sur moi. Elle comprit tout de suite. Elle avait lu en moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu veux aller dehors ? murmura-t-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Dans une minute, dis-je en désignant du menton le bar où Stanton me remplissait un verre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je lui attrapai le poignet pour la garder près de moi. La maintenir à l'écart du groupe m'agaçait. Je ne voulais pas être un de ces hommes qui étouffent la femme qu'ils aiment. Il me fallait du temps pour m'habituer à tout cela. La distance que je m'appliquais à maintenir avec les autres, y compris Cary, ne serait pas acceptable avec Stanton et Monica. Pas après avoir constaté combien Eva prenait de plaisir à être avec sa famille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se sentait en sécurité parmi eux, détendue. Alors que ce genre de réunions était pour moi synonyme de danger.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je m'ordonnai de me calmer quand Stanton revint avec nos verres. Pour autant, je ne baissai pas la garde.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Martin approcha et nous présenta sa copine. Tous deux nous félicitèrent. Les choses se passèrent comme prévu et cela m'apaisa un peu, quoique pas autant que le double scotch que je vidai d'un trait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vais lui montrer la plage, annonça Eva en me prenant mon verre vide des mains.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle le posa sur une table basse tandis qu'elle m'entraînait vers la baie vitrée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il faisait plus chaud à l'extérieur - l'été semblait vouloir s'attarder. Une brise chargée d'embruns rabattit mes cheveux sur mon visage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nous marchâmes jusqu'au rivage, main dans la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle en me faisant face.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L'inquiétude dans sa voix me hérissa.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu savais qu'il s'agissait d'une sorte de fête de famille pour célébrer notre mariage ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mon ton était si tranchant qu'elle eut un haut-le-corps.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne l'avais pas vue ainsi. Et maman n'a pas non plus appelé cette petite réunion ainsi, mais j'imagine que c'est logique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas pour moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je pivotai sur mes talons et me mis à marcher face au vent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Gideon ! appela Eva en s'élançant derrière moi. Pourquoi es-tu fâché ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me retournai d'un bloc.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne m'attendais pas à ça !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- À quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cette espèce de rituel d'intégration familiale.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je t'avais prévenu qu'ils étaient au courant, répondit-elle en plissant le front.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça ne devrait rien changer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Heu... Dans ce cas, pourquoi le leur dire ? C'est toi qui voulais qu'ils le sachent Gideon. Que croyais-tu qu'il se passerait ? ajouta-t-elle comme je ne répondais pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je n'avais pas prévu de me marier, Eva, alors pardonne-moi de ne pas y avoir pensé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- D'accord, dit-elle, levant les mains en un geste de reddition. Je suis un peu perdue, là.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et je ne savais pas comment rendre les choses plus claires.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne peux pas... Je ne suis pas prêt pour ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Prêt pour quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je désignai la maison d'un geste impatient.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pour ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu peux être plus précis ? demanda-t-elle prudemment.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je... Non.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Est-ce que j'ai raté quelque chose ? insista-t-elle avec une pointe de colère. Qu'est-ce qu'ils ont dit, Gideon ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il me fallut un moment pour comprendre qu'elle se rangeait de mon côté. Ce qui ne dit que m'énerver davantage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis venu ici pour être avec toi. Et tu passes ton temps avec ta famille...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est aussi ta famille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je n'ai pas demandé à ce qu'elle le soit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">À la compréhension qui se lut brièvement sur son visage succéda la pitié. Je serrai les poings.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne me regarde pas comme ça, Eva.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne sais pas quoi dire. De quoi as-tu besoin ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'exhalai un soupir rauque.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- D'alcool.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sa bouche s'incurva sur un sourire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis sûre que tu n'es pas le premier jeune marié qui a envie de boire en présence de sa belle-famille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On peut éviter de les appeler ainsi, s'il te plaît ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Son sourire disparut.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce que ça changerait ? Tu peux les appeler M. et Mme Stanton si tu veux, mais...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ce n'est pas moi qui ignore où est ma place.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne suis pas certaine d'être d'accord, répliqua-t-elle, les lèvres pincées.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il y a deux jours, ils m'auraient serré la main et appelé M. Cross. Là, ce sont des embrassades, des « appelez-moi maman » et des sourires pleins d'attente !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En fait, elle t'a demandé de ne pas l'appeler maman, mais je comprends. Tu es devenu leur beau-fils, et ça te fait peur. Pourtant, qu'ils s'en réjouissent n'a rien d'affreux. Tu préférerais qu'ils réagissent comme mon père ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La colère et la déception, je savais gérer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sous la lune, Eva recula d'un pas, le regard sombre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, me rétractai-je en me ratissant les cheveux - la décevoir, elle, je ne savais pas comment gérer. Putain, je n'en sais rien !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle m'étudia pendant une longue minute. Je détournai les yeux, regardai la mer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Gideon... dit-elle en se rapprochant de moi. Je comprends, franchement. Ma mère s'est mariée trois fois. Chaque fois, je me retrouvais subitement avec une nouvelle figure de père que je...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai un beau-père, l'interrompis-je sèchement. Ce n'est pas la même chose. On n'en a rien à foutre qu'un beau-père ne vous aime pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est de ça qu'il s'agit ? dit-elle en m'enlaçant. Ils t'aiment déjà, tu sais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je l'attirai plus près.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ils ne me connaissent pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cela viendra. Et ils t'aimeront. Tu es le gendre dont rêvent tous les parents.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne dis pas de conneries, Eva.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me repoussa d'un geste plein de colère.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu sais quoi ? Si tu ne voulais pas de beaux-parents, tu n'avais qu'à épouser une orpheline.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle fit demi-tour et se dirigea vers la maison au pas de charge.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Reviens ici, aboyai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sans se retourner elle me fit un doigt d'honneur.<span><a name='more'></a></span>Je la rejoignis en trois foulées, lui saisis le bras et la fis pivoter vers moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On n'a pas fini.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi si, répliqua-t-elle en me foudroyant du regard. C'est toi qui as voulu te marier. Si tu as des remords, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne fais pas comme si c'était uniquement mon problème !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La fureur en moi ne faisait qu'accroître ma frustration.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Désolée que tu n'aies pas compris que le mariage, c'était autre chose qu'une paire de fesses disponible à tout moment !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Une paire de fesses indisponible quand ça t'arrange, contrai-je en sentant un muscle de ma mâchoire tressauter.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Va te faire foutre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Excellente idée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se retrouva couchée sur le sable avant de comprendre ce qu'il lui arrivait. Je la clouai au sol et pressai ma bouche sur la sienne pour la faire taire. Elle se cambra, tenta de se débattre et j'attrapai sa queue-de-cheval pour l'immobiliser.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle planta les dents dans ma lèvre et je m'écartai en lâchant un juron.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu te fous de moi ? rugit-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ses jambes s'enroulèrent autour des miennes, et je me retrouvai sous elle, les yeux rivés sur son beau visage furieux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est exactement pour ça que je ne veux pas qu'on couche ensemble. Tu te sers systématiquement du sexe pour résoudre tes problèmes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as intérêt à ce que ça vaille le coup d'attendre, répliquai-je, lui cherchant querelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle s'appuya sur mes épaules.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vaux le coup, crétin. Pas mon cul. Je suis désolée que tu te sentes piégé. Et je suis vraiment désolée qu'être accueilli à bras ouverts te rende dingue. Il va falloir que tu t'y habitues parce que ça fait partie du lot.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je le savais. Je savais que je devrais m'y faire parce que j'avais besoin d'elle. Mon amour pour elle était un piège. Il me poussait dans mes retranchements sans que je puisse en sortir. Il m'imposait une famille dont je n'avais nul besoin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne veux pas de ça, décrétai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Eva se figea, puis se redressa à genoux, ses cuisses m'encadrant les hanches.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Réfléchis à ce que tu dis, m'avertit-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne sais pas comment jouer ce rôle, Eva.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mon Dieu ! souffla-t-elle, sa colère l'abandonnant d'un coup. Contente-toi d'être toi-même.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis la dernière personne qu'ils pourraient souhaiter pour leur fille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu le penses vraiment ? demanda-t-elle en me scrutant. Tu le penses vraiment, conclut-elle. Gideon...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je lui agrippai les cuisses pour l'immobiliser. Elle ne pouvait pas me quitter. Quoi qu'il advienne je ne la laisserais pas me quitter.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Son expression soudain calculatrice m'incita à la méfiance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien, dit-elle. Sois toi-même. S'ils découvrent quel sale type tu es un réalité et qu'ils te détestent, tu préféreras ça de toute façon, pas vrai ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Laisse les jeux d'esprit aux psys, Eva.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je fais avec ce que tu me donnes, champion.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un sifflement nous fit tourner la tête en direction de la maison. Martin, Lacey et Cary venaient de quitter la terrasse recouverte d'ardoise pour gagner la plage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- De vrais jeunes mariés ! cria Lacey, mais elle était encore loin si bien qu'on l'entendit à peine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle rit quand elle perdit l'équilibre sur le sable, renversant une partie du contenu du verre qu'elle tenait à la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu veux qu'on s'engueule devant eux ? me demanda Eva ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je pris une profonde inspiration, puis soupirai.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je t'aime.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je fermai les yeux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ce n'était qu'un simple week-end. Deux jours. On pourrait peut-être partir tôt dimanche...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ses lèvres effleurèrent les miennes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On peut y arriver. Essaie, au moins.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Avais-je le choix ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Si ça te prend trop la tête, reprit-elle, tu n'as qu'à imaginer tous les affreux supplices que tu m'infligeras pour te venger pendant notre nuit de noces.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mes doigts s'enfoncèrent dans sa chair. Je n'avais pas honte de reconnaître que le sexe avec ma femme - le simple fait d'y penser - passait avant presque tout le reste.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu pourras même me textoter tous tes projets diaboliques, proposa-t-elle. Pour que je souffre moi aussi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Garde ton téléphone sur toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Monstre, souffla-t-elle en s'inclinant sur moi pour me gratifier d'un baiser aussi bref que suave. Tu es si facile à aimer, Gideon. Même quand tu es impossible. Un jour, tu t'en rendras compte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'ignorai sa remarque. L'important, c'était qu'elle était là, qu'elle restait près de moi, même quand je partais en vrille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>D</b>ernier volume de la saga « Crossfire », et je suis légèrement déçue par la tournure de cette fin. Elle n’est pas totalement concluante pour moi, avec des intrigues sans dénouement assurées. Je suis dans le flou en terminant ce roman, je me sens bafouée en comparaison des tomes précédents. Peut-être m’attendais-je à ressentir les mêmes émotions ou sensations en retrouvant Gideon et Eva, j’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de leur relation, les compromis et concessions ; toutefois, cet ultime ouvrage me laisse perplexe dans le sens où la romance est trop présente, cela accompagne toute l’histoire sans, réellement, avoir de sens profond. Les « je t’aime » mentionnés à chaque chapitre, les déclarations d’amour à profusion ; c’est de l’excès pour une romance normalement érotique. Malgré tout, le style de l’auteure me charme toujours autant et principalement avec cette saga, les détails se présentent avec beauté, et ne laisse pas indifférent sur le long terme. Le suspense est tout de même un aspect central, et il ne fait aucun doute sur sa qualité ; apportant questionnement et curiosité, les retournements de situation envoûtent et font tourner notre tête, et un peu notre cœur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’héroïne, Eva, est mariée depuis quelques semaines dans le plus grand secret. Mais celui-ci ne doit pas durer une éternité, il faut l’avouer à sa famille et à ses amis un jour ou l’autre. Elle est forte, son tempérament me cède un sentiment d’admiration impressionnant. C’est une femme se prenant en main, se battant pour son couple, étant prête à conquérir le monde et à faire savoir au monde entier qui elle est vraiment. Alors, certes, je n’ai pas éprouvé de rapprochement avec elle, tellement différente de moi-même ; pourtant, j’ai l’impression qu’elle m’offre un héritage, une capacité à être déterminée, à gagner le pouvoir tout en le méritant et à me découvrir confiante. Son vécu, son passé, n’est pas beau, néanmoins, elle vit, elle aime, elle ressent, elle avance. Eva est moderne, indépendante, une tigresse avec un cœur en or ; je l’ai apprécié à sa juste valeur. Avec elle, il n’y a aucun faux-semblant, juste son amour pour Gideon, sa famille et ses amis ; nuancé par des traits de possessivité et une bonne dose de séduction. En dehors de ça, c’est une héroïne plutôt dynamique, joueuse et apte à être dure, sachant se mettre en colère plus rapidement qu’une bombe ne se déclenche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Gideon Cross n’est plus l’homme du premier tome, ici, son amour pour Eva est tellement puissant qu’il ne lui résiste plus. Il comprend qu’il doit lui parler, lui avouer ses secrets les plus profonds. Je l’ai senti soumis dans « Exalte-moi », moins autoritaire et plus amoureux que jamais. Sa transformation est nécessaire, cependant, je n’en suis pas ravie. En effet, son côté passif m’a donné des sueurs froides. Heureusement, il est encore maître de lui-même, ou du moins en partie. Sa gestion des émotions est presque enviable, et il commence enfin à prendre les bonnes décisions. Certes, il commet quelques erreurs, et j’apprécie son honnêteté de les admettre et de savoir s’en excuser. C’est un personnage très touchant, avec un besoin primitif d’être écouté, sa peine est immense quand son entourage ne lui fait pas confiance. Un héros parfois méconnaissable, riche en qualités et en défauts, prêt à tout pour être au côté de sa femme. Son caractère est plus doux, très tendre dans ce dernier roman ; un partage de sincérité et de répit dans ses pensées, absolument divin, malgré sa soudaine docilité insensée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C’est une bonne lecture, un dénouement certainement désappointant. Je remarque une pointe d’originalité, puisque les personnages prononcent leurs vœux dans une intimité, sans public. De plus, ils ne finissent pas « heureux et avec beaucoup d’enfants », c’est un happy-end simple, révélant juste ce qu’il faut et dessinant des suites toutes plus infinies les unes que les autres. La relation entre Eva et Gideon semble plus stable, pleine de promesses, d’abandons et de conviction. J’ai beaucoup aimé ressentir cette dévotion qu’ils se portent, ils font un peu rêver. Ils s’harmonisent au fil des pages, se complètent parfaitement, bien sûr, il y a des hauts et des bas, sauf qu’ils ont l’âme à s’aimer, sans plus rien entre eux, et la prouesse de communiquer ensemble. Le mystère est présent, sur plusieurs trames, le récit partage ici des informations sur divers faits et contextes, donnant lieu à des péripéties. Les rebondissements s’enchainent plus vivement que les aveux. C’est à la fois le point fort et la faiblesse de ce dernier livre, pour cause, la fin est de mon point de vue expédiée et sans réelle mérite en regard de la série entière. Quant aux émotions, je suis sceptique ; c’est pour ainsi dire la séquence la plus terne de « Crossfire », les paroles pour déclamer l’amour se présentent bien trop souvent alors qu’on sait qu’ils sont fous amoureux ; pourquoi le répéter sur toute la longueur du roman ? C’est praliné, et il n’y a aucune possibilité de ressentir de doute, de peur ou de tristesse, puisqu’ils vont clairement finir par réussir tout ce qu’ils entreprennent. Eva et Gideon ne permettent pas d’éprouver quoi que ce soit sur cette œuvre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’écriture de Sylvia Day est magnifique, une nouvelle fois elle me séduit par ses mots et ses descriptions. Néanmoins, les chapitres longs me paraissent un mauvais choix, cela alourdit le texte ; principalement avec les notes d’amour à chaque conclusion de ces épisodes. Heureusement, le point de vue s’alterne entre Eva et Gideon, une façon d’apporter une étincelle et éviter une certaine lassitude durant l’histoire. La plume de cette auteure est belle, le style est naturel et vif, la fluidité est chaleureuse, et les scènes sensuelles sont entre la vulgarité et le raffinement. L’équilibre est donc obtenu, en conséquence, l’ouvrage se dévore facilement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Exalte-moi » est un tome d’aboutissement, intéressant sur les changements opérés envers les protagonistes et le suspense durable sur les intrigues accompagnant la romance. Cette dernière est plaisante, en dépit de son évidence et de ses violons, le couple formé par Eva et Gideon est merveilleux, ils s’adaptent l’un à l’autre comme deux âmes sœurs. Une femme gardant la tête haute et voulant montrer de quoi elle est dotée, bien sûr, Eva n’accorde pas autant de crédit à sa sécurité. Gideon est d’une part solitaire et renfermé ; dans ce livre, son évolution est mise en valeur. Sa personnalité ne change pas entièrement, toutefois, elle se libère pour sa bien-aimée. Le cadre est le même que pour le volume précédent, avec plusieurs trames posées çà et là, remplissant des blancs et ne transmettant pas toujours les réponses. Cette histoire ne m’a pas laissé insensible, je suis tout de même en joie d’avoir terminé « Crossfire » et de laisser Eva et Gideon poursuivre leur idylle dans une suite imaginaire. Juste, les sentiments se montrent soit trop mielleux, soit trop démesurés et ne permettent pas de s’approprier les émotions. Le mystère tient la route, en revanche il n’est pas limité et soulève une négligence ; dont l’imprécision. La plume de Sylvia Day est l’essence même de « Crossfire », sur ce cinquième et ultime tome ; son seul faux pas est de répéter les mots d’adoration comme « je t’aime ». Une auteure douée pour intervertir la perception d’une femme et d’un homme, une écriture suave et débordante de vie. Je ferme une parenthèse, une partie de mon aventure littéraire ; cette série s’arrête là et, malgré une once de négatif sur ce dénouement, ma passion envers cette histoire est immortelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-76188660310070649312022-08-05T17:30:00.001+02:002022-08-05T17:30:09.162+02:00Baby random, Tome 1.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhk79wZ2MDsbEYIpdzwJo0S9Dhh1zKUm2VGLBIAVeP0FxKJrSUXgcA5v74T7YQ7C0CVGeC8gQzWIjfwYAW8O0Fl0M_-q6eS4W1_ZGGz4v9iP27A8zEQqA0YhPoXSKFctkqGQTM5nY-Xv4cKEsccRiaXIuZ-Vugt7IEnaRkPDIp65-aIxRn1_G0QYIpF=s960" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="585" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhk79wZ2MDsbEYIpdzwJo0S9Dhh1zKUm2VGLBIAVeP0FxKJrSUXgcA5v74T7YQ7C0CVGeC8gQzWIjfwYAW8O0Fl0M_-q6eS4W1_ZGGz4v9iP27A8zEQqA0YhPoXSKFctkqGQTM5nY-Xv4cKEsccRiaXIuZ-Vugt7IEnaRkPDIp65-aIxRn1_G0QYIpF=w390-h640" width="390" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Baby random, Tome 1.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Alexia Gaïa.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Hugo & Cie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 511 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.60€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>I</b>l est 10h30 quand son patron arrive au café dans lequel travaille Célia à Chicago. Il lui fait un sourire et l'invite une fois de plus à dîner. Mais Max est français, et la réputation des Français pour briser les cœurs n'est plus à faire... Quelle excuse va-t-elle pouvoir trouver pour l'éviter ? Et si elle mettait ses préjugés de côté, Célia ne serait-elle pas surprise ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il est 11h05. Célia est debout derrière sa caisse. Il va arriver, elle le sait. Il vient tous les jours depuis un an, toujours à la même heure. Il ne dit pas bonjour, ne sourit pas, ne la regarde pas et commande toujours la même chose. Célia se maudit de n'être qu'une petite serveuse dans le décor de cet homme d'affaires. Pourquoi aurait-il envie de la regarder, après tout ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et si le sort décidait de se mêler de la vie amoureuse de Célia Fowell et de tout renverser sur son passage telle une tornade dans un magasin de porcelaine ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>L'imprévu pourrait être sa plus belle surprise !</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e n'arrive pas à décrocher un mot. Il me regarde du coin de l'oeil.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne t'avais jamais vue avant. Tu viens d'où ? il me demande.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est comme de me prendre une claque en plein visage. <i>Je te sers tous les jours, Roman Weiss...</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Du centre, vers le Millennium Park, je réponds en un souffle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vraiment ? J'y suis tous les jours, on ne s'est jamais croisés. Tu bosses là-bas aussi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, pas vraiment...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Bien sûr que j'y bosse ! Regarde-moi, tu crois que j'ai les moyens de vivre ailleurs que dans les quartiers Sud ?</i> Voilà ce que j'aurais dû répondre, mais je crois que j'ai honte de lui avouer qui je suis... Une serveuse qui vit dans les quartiers Sud, où tu peux acheter de la came comme t'achètes une bouteille de lait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu bosses dans quoi ? il insiste.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu me parais bien curieux, je lâche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il baisse la tête avec un sourire, et moi je reprends mon souffle. L'avoir juste là me donne envie de fuir loin d'ici. Mais en même temps, je suis si contente qu'il s'intéresse à moi que je pourrais passer la nuit sur ce banc s'il me le demandait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est vrai, je suis curieux. C'est à cause de ta robe.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Coup de chaud.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ma robe ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as l'air très sage de face et... prête à tout de dos...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ses yeux verts me transpercent. Je soutiens son regard une longue seconde avant de me détourner, incapable d'assumer ce qu'il m'envoie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne suis pas assez bourrée pour entendre des trucs pareils, je marmonne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il explose d'un rire tout aussi charmant que le reste de sa personne. <i>Bon sang, je ne peux pas le nier, ce type me fait craquer.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu me plais de plus en plus, il me lance avec un sourire hollywoodien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pour ça non plus, je ne suis pas assez bourrée, je lâche tandis qu'il se redresse pour fouiller une poche intérieure de sa veste.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il en sort un portable. <i>Ce truc est aussi grand que mon avant-bras !</i> Il doit coûter le prix d'un de mes avant-bras, en y pensant. Ce sont des doigts fins mais masculins qui pianotent je ne sais quoi sur l'écran. Je croise un regard vert amusé quand l'appareil vient se poser sur son oreille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Une ou deux ? il me demande.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Une ou deux quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Est-ce que j'ai loupé un morceau de la conversation ?</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Des bouteilles ! Tu en veux une ou deux ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah euh... eh bien deux, au point où j'en suis...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Son visage s'illumine d'un magnifique sourire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La femme parfaite existe donc, il dit en mettant sa main sur son téléphone pour que son correspondant ne l'entende pas. Je savais que je finirais par la trouver...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me sens rougir. <i>Encore</i>... Une ado prépubère, voilà ce que je suis ce soir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il y a un banc tout au fond du parc, après la verrière et le cabanon de chasse. Je vous y attends, il assène plutôt froidement à son interlocuteur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Il appelle qui ?</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il raccroche et m'envoie un énième sourire ravageur. Je ferme la bouche, de façon hermétique. <i>Il ne faudrait que je bave, en plus !</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>'instant suivant, nous voyons un serveur arriver dans notre direction. Habillé en pingouin, il vient se planter sous nos yeux, aussi droit qu'un chien parfaitement dressé. Roman s'adresse aussitôt à lui. Il lui demande deux bouteilles de Château Je-ne-sais-quoi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Son ton a changé. Je reconnais le type de 11h05, froid et autoritaire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Monsieur votre père nous a demandé de ne pas... commence le serveur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Roman fouille sa veste et glisse dans la main du type ce que je devine être des billets. Je fronce les sourcils. <i>Ça a l'air si simple...</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Que vos désirs soient des ordres, monsieur, annonce le serveur en faisant demi-tour.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je détourne mon regard du serveur qui vient de se faire un gros pourboire. <i>Quand je pense qu'en un an, il ne m'a jamais donné un cent...</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- L'argent contrôle les gens, il me dit, comme pour se justifier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- L'argent ne contrôle pas les gens, je réplique aussitôt. Il y a plus important que l'argent dans la vie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Faux !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne sais pas de quoi tu parles... L'argent ne contrôle pas les gens. Ou alors, je ne suis pas les gens, si c'est le cas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il a un petit sourire mais fronce tout de même les sourcils.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as fait une thèse monétaire, peut-être ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peut-être bien !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il rit et, l'instant suivant, le serveur dépose deux bouteilles de vin blanc et deux verres entre nous. Il fait sauter les deux bouchons avant de disparaître.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne m'as pas dit dans quel secteur tu bosses, reprend Roman en me servant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peu importe, tu ne vas pas me faire parler travail alors que je n'y suis pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il sourit en nous servant et lève son verre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- À cette soirée, qui s'annonce beaucoup plus intéressante que prévue !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je n'aurais pas dit mieux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je bois une grande gorgée et lui aussi. <i>Oh merde, ce truc est super bon. Rien à voir avec l'espèce de vinaigre qu'on a pu se payer avec Gen hier soir !</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et toi ? Dans quoi tu travailles ? je demande à mon tour.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hmm...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il réfléchit, et j'attends.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je crois que tu as raison. On ne va pas parler boulot alors qu'on n'y est pas, il lance finalement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ris dans mon verre.<span><a name='more'></a></span>- Tu es venue seule ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je loupe ma bouche avec le verre et j'essuie du vin sur mon menton d'un revers de la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui... Et heureusement, ce grand moment de solitude restera entre toi et moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moment de solitude ? J'ai trouvé ça plutôt charmant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je viens de me cracher dessus... je dis en le regardant dans comprendre comment il peut trouver ça charmant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne parlais pas de ça. Ça, oui, c'est moche. Très moche. Je parlais de ta lecture sur l'estrade.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Promets-moi de ne plus jamais en parler, j'envoie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il me fait un clin d'oeil qui m'électrise.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh non ! Certainement pas !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je pince les lèvres et je finis par exploser de rire. Il sourit en buvant une gorgée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quel âge tu as, Célia ? il me demande en se tournant pour me regarder bien en face.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis étrangement plus détendue que j'aurais pu le croire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis plus vieille qu'hier et moins que demain... je dis, pensive. Mais je suis plus jeune que Mona, quand même, j'ajoute.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il rit en me regardant si attentivement que j'ai l'impression qu'il apprend par coeur les traits de mon visage. Et comme je réagis comme une ado ce soir, je détourne le regard.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et tu es drôle !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et je suis drôle... Mais le plus souvent, je ne le fais pas exprès.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est vrai.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je le regarde, interrogative.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quand est-ce que j'ai été drôle sans le faire exprès, ce soir ? À part à l'instant, en me crachant dessus ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quand tu as secoué les feuilles comme si tu avais touché le pactole, tout à l'heure, sur l'estrade.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah... Nom de Dieu, la honte... je marmonne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça aussi, c'est vrai, c'était la honte. Heureusement que je suis venu à ton secours, tu n'aurais jamais lu la fin. Et pourtant, c'était le plus intéressant...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je finis mon verre cul sec pour faire passer ça, et il me ressert avant de faire de même pour lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hmm... Ça m'arrangerait si on oublie le passage où tu dois m'inviter à danser... je dis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça m'arrange aussi, je n'aime pas danser !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi non plus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Autant qu'on passe tout de suite au « plus, si affinités », il ajoute au moment où j'avale une gorgée de vin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Celle-ci prend évidemment la mauvaise route dans ma trachée. Je me penche en avant pour ne pas me cracher dessus deux fois de suite et, après un arrêt respiratoire, j'arrive à avaler le vin sans savoir comment. Il rit, sans même s'inquiéter pour ma santé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne m'as pas dit ton âge, au fait, il me rappelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est quoi, cette obsession ? Il veut me foutre dans son lit mais il flippe que je n'ai pas l'âge ou quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce que ça peut bien faire ? J'ai déjà trop bu, même si j'ai l'âge pour le faire, je réplique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il rit et baisse la tête d'une façon si charmante que je me surprends à enregistrer ce moment.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et toi, quel âge as-tu, Roman ? je lui demande en me penchant vers lui, mon verre à la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je crois que je tangue un peu plus qu'à la normale. À moins que ce banc soit bancal...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- L'âge de te dire d'arrêter de boire, il me souffle en prenant mon verre pour le poser sur le banc entre nous.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et d'être sérieux, a priori... je marmonne, boudeuse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi, sérieux ? il s'étonne. On m'afflige souvent de surnoms bizarres, mais jamais, au grand jamais, on ne m'a insulté de la sorte, mademoiselle Fowell, il s'exclame, faussement offusqué.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ris tandis qu'il remplit nos verres de nouveau et pose par terre la première bouteille qui est déjà vide.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh pardon, monsieur Weiss Junior... Mona était pourtant claire dans sa lettre. Ta réputation te précède depuis ton enfance... j'ajoute.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- À cette rencontre ! il dit en me faisant un clin d'oeil et en approchant son verre du mien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On a déjà trinqué, Roman Weiss ! Mais bref... À cette robe que je n'étais pas censée porter ce soir, je dis avant de boire une gorgée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il ouvre de grands yeux surpris.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah bon ? Mais pourquoi l'avoir mise, alors ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Comment ça ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu n'étais pas censée la porter, alors pourquoi l'avoir mise ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pour ne pas être nue, j'envoie comme une évidence.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est bien ce que je dis. Pourquoi l'avoir mise, alors ? Dommage... il dit, le regard plein de sous-entendus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah ! Même bourrée, je ne peux pas entendre ça, je me dis à moi-même.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il rit et lève une main pour remettre en place une mèche de mes cheveux. Ses doigts effleurent ma joue, et je frissonne aussitôt. Je baisse la tête, gênée. <i>Célia, tu es déjà bien trop alcoolisée pour être saine d'esprit. Tu fais n'importe quoi !</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Déjà bourrée ? Non... il murmure.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Ce regard va me clouer sur place ou me faire faire un truc vraiment con !</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En effet, pas encore. J'ai de la marge, je dis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il rit de nouveau. <i>Homme qui rit à moitié dans ton lit. Ça fonctionne aussi dans ce sens-là ?</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je te préviens, si tu es incapable de marcher pour rentrer, je te laisse ici !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je glousse, dinde que je suis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je n'ai pas besoin de toi ni de personne... Et il faut dire que le cadre est idyllique. C'est magnifique, ici. Ça me change de mon petit appart. Alors je dormirai ici même, sur ce banc, que je renomme d'ailleurs dès aujourd'hui « banc de la honte ».</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- « Banc de la honte » ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais... C'est une honte de se mettre une telle murge, même si ce vin est très bon, à une cérémonie aussi classe, j'explique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il explose de rire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, je suis d'accord. Mais ce n'est pas interdit. Alors...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Soyons fous... j'ajoute.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il sourit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu vis où exactement ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mon travail, mon âge et maintenant où je vis ! Je ne dirai rien, même sous la torture.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu m'intéresses beaucoup, il lâche, soudain sérieux. Excuse-moi d'être aussi intrusif.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je le regarde du coin de l'oeil et je suis à peu près sûre que mon coeur a invité du monde pour taper contre ma poitrine aussi fort.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je pense que beaucoup de femmes doivent t'intéresser comme je t'intéresse, je réplique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hmm... Laisse-moi trouver les mots justes. Tu es... charmant, tu as l'air d'avoir du goût, et ton père détient la plus grosse boîte de la ville... Pourquoi t'embêterais-tu avec une seule femme ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien vu. Mais tu te trompes, je ne suis pas comme ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, oui... je marmonne, le sourire aux lèvres. Et moi, je ne suis pas stupide, Roman Weissssss.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il sourit. Je crois que j'ai réussi à le gêner au moins quelques secondes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu m'énerves...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je hausse les sourcils. Je ne comprends pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu me résistes...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et tu n'as pas l'habitude.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça, c'est vrai. Je reconnais que je n'ai pas l'habitude.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est sûr qu'avec de l'argent, tu peux avoir tout ce que tu veux. Sauf moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Petite insolente. On obtient tout ce qu'on veut avec de l'argent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Faux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vrai.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais faux, non d'un chien ! j'insiste.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es tenace, il soupire. Tu sais quoi ? Je suis joueur, et avant la fin de cette soirée, je t'aurai prouvé le contraire. L'argent contrôle les gens, quoi qu'ils en disent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je demande à voir... je murmure en me rapprochant de lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ses lèvres tressaillent, et il se mord celle du bas. Je ricane en vidant la fin de mon verre et le pose sur le banc avant d'être vraiment trop bourrée et de lui vomir dessus, ou pire, de me jeter sur lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai assez bu, je dis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es bourrée, c'est officiel ! il s'exclame en déboutonnant le haut de sa chemise comme s'il avait trop chaud.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>C'est moi qui ai trop chaud, vraiment trop chaud.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’histoire autant que sa construction sont étonnantes, je n’ai rien vu venir sur certains aspects. Toutefois, tout n’est pas mystérieux et laisse présager des actions et des répliques. De ce fait, mes émotions ont été mises à rude épreuve, parfois, je n’ai rien ressenti durant ma lecture et sur des passages, j’ai éprouvé plusieurs sentiments à la fois. Le développement sur les personnages est intense, les défauts des uns et des autres prennent autant de place que leurs qualités. Ils donnent l’impression d’exister réellement, entre les erreurs qu’ils commettent et les choix qu’ils font ; ils résonnent au cœur de nous-mêmes. Le sujet est vraiment intéressant et je l’ai beaucoup aimé, étant plutôt original et bien traité. De plus, la romance n’est pas entièrement le point central du récit, néanmoins, le léger triangle amoureux se fait insistant et apporte quelques longueurs. Heureusement, l’ensemble tient la route et possède du sens, cela offre des péripéties, de l’intérêt et peut-être un peu d’addiction. Je ne lis pas cette auteure pour la première fois, déjà avec « Adopted love, Tome 1 », Alexia Gaïa m’a charmé par son style et ses mots. Encore une fois, c’est pratiquement un sans-faute ; cependant, « Baby random, Tome 1 » retransmet moins d’émotions.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Notre héroïne n’a pas la joie d’avoir sa famille près d’elle ; son père est parti, sa mère est égoïste et totalement déconnectée de la réalité, son frère est en ménage dans une autre ville et chef d’un restaurant. Célia est donc seule, avec des dettes jusqu’au cou et ne possède pas d’amis de son âge. Pourtant, elle s’en sort, elle se bat, avec l’aide et les conseils de sa voisine. Cette dernière est comme un ange gardien pour elle, et j’ai apprécié les moments qu’elles échangent ensemble. Une jeune femme d’une vingtaine d’année, employée dans un café et vivant dans un appartement négligé, son patron la drague depuis plusieurs mois et un homme se pointe toujours devant elle et son comptoir à la même heure ; l’un lui parle et l’invite à sortir, l’autre ne tente rien et se montre froid. Et puis, un jour, tout bascule, sa vie change à l’extrême et s’empire. Sincèrement, elle est parfois agaçante de se plaindre, sauf qu’elle ne manque pas de courage et de force, elle est indépendante et sans assistance extérieure. De temps en temps, elle semble dépassée par les événements, elle est juste humaine, avec des doutes, peurs et douleurs. La personnalité de Célia est agréable, drôle et attachante, le cœur sur la main, respectueuse et capable de prendre des décisions difficiles. Je l’ai beaucoup aimé, malgré ses non-dits et ses résistances, têtue tout en étant perdue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Max est un personnage assez présent durant l’histoire, c’est le patron du café où travaille Célia. Il essaye de la charmer, elle ne refuse pas réellement et il s’accroche à l’espoir qu’elle accepte un jour de sortir. Il est très malin pour obtenir ce qu’il veut, au-delà de ça, c’est un homme surprenant. Principalement par sa simplicité de vie, il n’est pas ce qu’il parait aux premiers abords. C’est quelqu’un de bien et d’attentionné. Malgré tout, ses réactions peuvent être considérées comme excessives, et comme la plupart des hommes ; la communication n’est pas sa plus belle qualité. Max, le français, n’est pas un briseur de cœur de réputation ; c’est tout son contraire. Un préjugé inutile et sans grand intérêt pour l’histoire. Toutefois, je ne me suis pas forcément attaché à lui et à ses sentiments, je l’ai trouvé de temps en temps envahissant et quelquefois comme un étranger envers l’héroïne et aux situations.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour le deuxième homme, je ne révèle pas son prénom, il est en lien sur plusieurs éléments. À la fin du premier chapitre, et même pendant, on devine son importance. Pourtant, il n’est aucunement mis en valeur, aucune information sur sa réelle personnalité, sur ce qu’il peut ressentir. C’est seulement sur la fin que certains flous deviennent clairs. Malgré le peu de présence de ce héros dans le synopsis, son aura est profonde et puissante, au point de me séduire en quelques pages et durant tout le roman, on est impatient d’en découvrir davantage sur ce protagoniste. Tout chez cet homme semble crier douleur et perdition, son passé d’enfant et d’adolescent dicte encore sa conduite, alors qu’il est adulte. Il n’a juste pas tourné la page, et sa façon d’être, qui n’est sûrement pas véritablement la sienne, laisse à désirer, ses notions entre l’argent et les humains et son manque de délicatesse en font partie. À l’heure de ce premier volume, cet être est un point d’interrogation, débordant de mystère et pas tout à fait mature.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le titre « Baby random » s’accorde entièrement avec l’histoire en elle-même, de plus les surprises sont tout simplement imprévues, stupéfiantes. Je n’ai rien pressenti sur le fond et la base du livre, et le résumé est loin de donner un avant-goût. Au moins, le suspense sur l’ouvrage est complètement conservé. Néanmoins, pendant la lecture, on repère des détails et des faits sur l’avenir du récit, et le destin de Célia. Classée en romance, cette œuvre n’est clairement pas axée sur cet aspect et ce style. Pour ce premier tome, je considère que c’est un contemporain, avec des sujets enrichissants et authentiques ; ils portent un témoignage. J’ai apprécié la vision et les thèmes de ce récit, sans retentir en moi, ils m’ont apporté un développement personnel. Les relations amoureuses de l’héroïne sont complexes, tout en étant réelles ; elles vont ouvrir un passage vers l’intrigue principale. Dans mon cas, ce roman est original, de par les propos et l’élaboration du texte, je le répète, ce n’est pas une banale romance ou le triangle amoureux qui importe ; ce sont les contextes et les perspectives, la réflexion et observation de Célia. En revanche, je suis mitigée sur les émotions, elles sont clairement fluctuantes et inconstantes, elles manquent fortement d’harmonie. Pourtant, j’ai éprouvé de la peine, de l’amour, du bonheur et de la peur, sans oublier les doutes de cette femme isolée. Mais, aucun bouleversement sur la durée, à chaque moment se révélant émouvant, une interruption a lieu et la tendance impose un état d’oubli sur les sentiments. Les personnages secondaires dont la voisine, particulièrement, est essentielle ; elle entraîne son grain de sel et offre des instants de douceur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La plume d’Alexia Gaïa me passionne de nouveau, après le tome initiateur de « Adopted love », je suis une fois de plus éblouie par son talent. Elle écrit des romances différentes et pourtant proche des banalités, utilisant et mélangeant diversité et cliché. Elle adapte parfaitement son écriture avec le récit, et l’équilibre entre la narration et les dialogues est idéal. Je regrette seulement le choix de l’auteure de ne pas avoir alterné deux ou trois points de vue distincts. Elle compose naturellement, les précisions n’absorbent pas la voix de l’histoire, les deux s’unissent pour passer des messages. Par ailleurs, Alexia Gaïa possède l’art et la manière de nous rendre dépendants, on dévore les pages sans forcer, et peut-être inconsciemment, c’est fluide et très agréable à lire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Assurément, ce roman est détenteur de leçon et de morale, l’émerveillement est forcément témoin de la singularité de l’histoire et de ses lignes inattendues. Certains personnages ne sont pas enrichis à leur juste valeur, dont Max et l’Homme mystère. Sur Célia, on est directement à l’apogée de son caractère, de sa manière d’être ; on découvre ses pensées, ses questionnements, ses choix et ses incertitudes, sa détermination sont une évolution au fil des semaines et mois. Je me suis sincèrement prise d’affection pour elle, auprès de ses coups de blues et son énergie, à la fois autonome et égarée sur sa vie. La fin dépose le suspense sur la suite de cette trilogie, et façonne spontanément une envie de continuer, de se plonger directement dedans. Les émotions sont seulement frémissantes avec ce livre, sans être soutenues et pleinement impactantes ; c’est pour cette raison que je n’ai pas de coup de cœur pour « Baby random » en dépit des sujets profonds et bien évoqués, d’une sincérité absolue, d’une conception inédite pour une romance et des protagonistes redoublant de grandeur. Et par bonheur, l’écriture de Alexia Gaïa me ravit amplement, surtout grâce à la fluidité de sa rédaction et des détails rythmés aux actions, cependant, dans son tort, elle adopte quasiment toute l’histoire avec l’aperçu de Célia. Cette première œuvre de la trilogie « Baby random » est exceptionnelle malgré quelques retenues ; bien plus qu’une romance triangulaire comme le laisse penser la quatrième de couverture, ce roman risque de vous porter dans les imprévus et au sein des notes tendres et indignes.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><u>Note :</u></div><div style="text-align: center;">9/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-86680898451717798372022-08-03T17:45:00.001+02:002022-08-03T17:45:09.378+02:00Les loups de Riverdance, Tome 4 : Elijah.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgOqDVSzejsYS8jVuNc_00SqqzASIbJ9T4o9wwiS-WBDvWpcI4rJ_hTyR9l5W8YB1A8wp6ar_Bku2TFZt_girmaPOVwHVQYQ1u-IjJVE2R8Ba9AKB0DEwKZh4fkbGE25bXgw7D9_yKkiYOqhtQX-0BtDT_GBrPoB2fMM4sqOyWEX1LmnyD1n2YIocAI=s600" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="370" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgOqDVSzejsYS8jVuNc_00SqqzASIbJ9T4o9wwiS-WBDvWpcI4rJ_hTyR9l5W8YB1A8wp6ar_Bku2TFZt_girmaPOVwHVQYQ1u-IjJVE2R8Ba9AKB0DEwKZh4fkbGE25bXgw7D9_yKkiYOqhtQX-0BtDT_GBrPoB2fMM4sqOyWEX1LmnyD1n2YIocAI=w394-h640" width="394" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Les loups de Riverdance, Tome 4 : Elijah.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> H.V. Gavriel.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Bit-lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Milady.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 573 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>T</b>raumatisé par son passé, Elijah vit en reclus. Tandis que sa meute d'adoption s'emploie à lui démontrer qu'un loup soumis n'est pas un loup faible, son amitié pour James, ancien enfant battu, l'incite petit à petit à accorder de nouveau sa confiance. Mais lorsqu'il sauve la vie d'un inconnu, Elijah se retrouve mêlé bien malgré lui à un conflit entre espèces qui l'entraînera au cœur d'une guerre sans merci. Feys belliqueux, dragons orgueilleux, loups, vampires et démons alliés dans une folle équipée, c'est beaucoup pour un doux Oméga. Loin de chez lui, Elijah devra trouver sa place au sein de la meute avant de comprendre que, parfois, il n'y a qu'un pas de l'amitié à l'amour...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>U</b>ne daube mijote sur la gazinière et embaume tout l'appartement quand James rentre du bureau, un peu plus tôt que je ne l'attendais. Il m'appelle dès qu'il franchit le seuil, puis se précipite vers moi, et me serre contre lui à m'étouffer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hé ! ai-je juste le temps de murmurer, tandis qu'il commence à marmonner contre mon cou.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce que tu dis ? demandé-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il recule d'un pas, me tenant toujours à bout de bras.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu vas bien ? Genre vraiment, vraiment bien ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien sûr que je vais bien. Tout à fait bien. Je n'avais rien de trop grave, et les loups guérissent vite, tu sais ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vraiment vrai ? interroge-t-il tout en prenant mes joues en coupe, scrutant mon visage de son regard noisette obscurci par l'inquiétude. J'ai eu tellement peur pour toi, putain ! C'est dur de rester ici, loin de toi, quand je sais que tu es blessé !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis désolé, Jamie. Tellement désolé que tu te dois inquiété pour moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne t'excuse pas ! Évidemment que je m'inquiète pour toi. Je m'inquiète toujours pour toi ! C'est ça qu'on ressent lorsque...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Lorsque quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il est tellement proche que son nez touche le mien et que je sens son souffle sur ma peau.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et merde, murmure-t-il avant de poser sa bouche sur la mienne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>a surprise m'empêche de réagir. Je reste pétrifié, ses mains froides sur mon visage, ses lèvres taquinant les miennes. C'est étrange. Étrange mais agréable, parviens-je difficilement à penser tandis que mon coeur accélère sa course et qu'une douce chaleur gagne mon corps. Les lèvres de Jamie quittent les miennes et il recule un peu son visage, plongeant ses yeux dans les miens comme s'il voulait lire mon âme. Je ne sais pas ce qu'il lit dans mes prunelles, dans mon cœur, mais avec un petit soupir de bonheur, il recommence à m'embrasser. C'est doux, tendre... juste. Ce premier baiser est tout ce que j'en imaginais, et plus encore. J'entrouvre mes lèvres sous la douce pression des siennes, et laisse entrer sa langue. Elle caresse l'intérieur de ma bouche, taquine ma langue. C'est bon, j'aime son goût. Je ferme les yeux, et je savoure ce baiser, sans penser à rien. Plus rien n'existe que les doigts qui caressent mes joues, la chaude fermeté des lèvres qui pressent les miennes, cette langue qui joue, découvre, palpe, tantôt langoureuse et tantôt incisive, et l'odeur, la merveilleuse odeur d'homme, musc et bois mêlé, l'odeur de mon James, tout autour de moi. Je me perds dans ce baiser. À mon tour je pars en exploration, ma langue caressant la sienne, pénétrant sa bouche, curieuse et affamée, mes mains glissant sous son manteau, entourant sa taille et pressant son dos pour le rapprocher de moi. Plus près, encore plus près, je voudrais me fondre en lui. Il presse plus lourdement contre moi, et malgré la fièvre qui m'emporte, je sens son sexe durci contre ma hanche. Comme un rappel... comme un seau d'eau glacée. Ma bulle de bonheur explose, et je ne sens plus que la terreur. Cette vague de terreur débilitante, qui me fige, tremblant comme un animal devant les phares d'une voiture. Je me raidis, arrache ma bouche de la sienne, sans même pouvoir faire un pas en arrière pour me libérer de son étreinte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Eli ? s'inquiète-t-il, reculant juste assez pour me dévisager.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sa bouche s'entrouvre de surprise et ses mains retombent lourdement à ses côtés, comme s'il ne savait plus qu'en faire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as peur ! Tu as peur de moi.<span><a name='more'></a></span>Il semble horrifié, et mon estomac se tord comme un serpent dans mon ventre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Crois-tu que je ne connaisse pas ce regard ? C'est celui que j'ai bu bien trop longtemps dans mon miroir, Elijah ! La peur, je la connais bien. Elle et moi avons vécu longtemps ensemble. Mais jamais...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il déglutit, et j'aurais préféré mourir plutôt que d'avoir fait naître la peine et l'horreur tapies dans son regard.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais je n'aurais jamais pensé qu'un jour, à mon tour, je susciterais pareil sentiment ! Je suis tellement... oh tellement désolé, Elijah ! Pardonne-moi, je t'en prie pardonne-moi de t'avoir fait peur. Je n'aurais jamais dû t'embrasser, te forcer, je...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non ! Non Jamie, non ! Ne pense pas ça, ne pense jamais ça ! Tu ne m'as forcé en rien, ce baiser... Il m'a plu, ce baiser, vraiment. Je te l'ai rendu. C'était... bien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Oh seigneur, tellement plus que bien !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais si mon baiser ne t'a pas répugné, alors pourquoi cette peur dans ton regard ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est... c'est dif-dif-ficile à expliquer comme ça, et il y a des ch-choses dont je ne v-v-veux pas parler.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Eli, calme-toi. Respire. Attends, on va s'installer dans le canapé, et discuter un peu, tranquillement, d'accord ? Va t'asseoir, tu es tout pâle. J'enlève mon manteau et mes chaussures et je te rejoins.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Comme un zombie, je vais me laisser tomber dans le canapé, et je baisse la tête entre mes genoux, priant pour ne pas m'évanouir. Un verre d'eau s'agite soudain sous mon nez, et je le saisis avec reconnaissance. L'eau fraîche me fait du bien, et je m'adosse plus confortablement avec un soupir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Le dîner ! m'exclamé-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On s'en fout du dîner, Eli ! J'ai éteint le feu sous la cocotte. De toute façon, ça se réchauffe très bien, ces trucs-là.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh. Tu v-veux parler alors ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui. Oui, je veux te parler, Elijah, et je veux que tu me parles. On ne peut pas faire comme si rien n'était arrivé. C'est arrivé. Je t'ai embrassé, et tu as eu peur de moi. J'ai besoin de comprendre. Est-ce que ça te dégoûte que je sois gay, Elijah ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, bien sûr que non ! Je suis juste surpris, je ne pensais que tu étais... comme ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, je suis comme ça. Gay. Merde je l'ai dit, tu te rends compte ? Deux fois.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est... important pour toi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne l'avais jamais dit avant. À personne. Enfin, les types avec qui je suis allé, évidemment, ils le savaient mais c'est la première fois que je me dis à quelqu'un qui me connaît. Mon <i>coming out</i>, tu te rends compte ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est bien. C'est bien, n'est-ce pas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, c'est bien. Je voulais te le dire il y a déjà longtemps, mais je n'osais pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'avais peur. Peur que cela change quelque chose entre nous. Peur que tu me rejettes. Tu es... tu es la seule personne importante au monde, pour moi Elijah. Je n'aurais pas supporté ton mépris ou ta colère.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh, Dieu, Jamie, comment as-tu pu croire... ? Jamais, jamais je n'aurais pu te rejeter ! Tu es comme tu es.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et toi, Elijah, comment es-tu ? Ce baiser... J'ai cru que nous deux... Mais je me suis trompé, n'est-ce pas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je déteste le ton défaitiste de sa voix, je déteste sentir l'hésitation dans ses paroles.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> - Tu es trop jeune.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est la première chose qui me vient à la bouche, stupidement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai cessé d'être un enfant le jour où ma mère est morte, Elijah ! Ne me dis pas que je suis trop jeune. Je suis un homme, j'aime les hommes. Je t... tu me plais, Elijah, tu m'attires beaucoup.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais on est amis ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et je chéris cette amitié, plus que tout ! Mais je voudrais plus avec toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu... vraiment ? Mais, tu ne l'as jamais dit, réponds-je, troublé au-delà de tout.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai essayé de te le faire comprendre, Elijah. Délicatement, pour ne pas t'effrayer, quand on était à la Maison bleue. Et puis moins délicatement, depuis que l'ont vit ensemble. Bon sang, je n'ai pas cessé de flirter avec toi, mais j'ai l'impression que tu n'as rien vu, n'est-ce pas ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- N-n-non. Dé-désolé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, je t'en prie ! Ne sois pas gêné, je ne veux pas que tu bégaies à cause de moi. Pas avec moi, Eli !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je s-s-suis t-tellement nul pour tout ça, James ! Co-comment t-t-tu peux vouloir d'un inadapté comme moi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne dis pas de ça de toi ! Ne dis pas ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il tend lentement son bras et pose sa main sur ma joue, tout en scrutant mon visage. Je baisse les paupières et rougis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu es si beau, Elijah. Chaque fois que je te regarde... Bon sang, chaque fois que je te vois, j'ai envie de t'embrasser. De poser mes lèvres sur ces lèvres si roses, de caresser ta peau si blanche, de t'enlever tes lunettes pour plonger dans tes prunelles grises. N'as-tu pas envie de ça, toi aussi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'essaie de clamer mon cœur, qui menace de s'échapper de ma poitrine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne suis pas comme toi, Jamie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu veux dire que tu n'es pas gay ? Oh mon Dieu, Eli, je suis désolé, je ne sais pas pourquoi j'ai présumé que tu l'étais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, ce n'est pas ça. Jamie, je ne sais pas ce que je suis. Exactement. Je n'aime pas les femmes, mais je ne suis pas sûr d'aimer les hommes, non plus. Je ne peux pas... avec personne. Je t'aime beaucoup Jamie, et tu es la personne au monde la plus importante pour moi aussi, mais je ne t'aime pas comme ça. Je ne peux pas le faire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne comprends pas, Elijah.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je sais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne comprends pas, mais je sais que tu m'aimes. Et je sais que tu as apprécié notre baiser, au début. Je l'ai senti, je t'ai senti, Eli. Alors, rien n'est impossible ! Il faut juste du temps, et je suis prêt à t'en laisser autant qu'il t'en faudra. Laisse-moi essayer, laisse-moi une chance ! s'écrie-t-il en s'emparant de mes mains.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non. Ce serait mal, Jamie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ce serait mal, de m'aimer comme un amant ? s'exclame-t-il, blêmissant, les coins de sa lèvre se mettant à trembler.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On m'a appris combien c'était mal, Jamie, on me l'a appris de telle manière que c'est gravé dans mes os et dans ma chair. Et même si je sais ici que deux hommes qui s'aiment, ce n'est que de l'amour, fais-je en touchant ma tête, ici je ne le sais pas, conclus-je en touchant mon bas-ventre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Alors laisse-moi t'apprendre. Je serai le plus doux, le plus patient des petits amis au monde, Eli !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- James. Tu es un jeune homme magnifique, fort et loyal. Et je suis sûr que tu es un amant attentionné et le meilleur petit ami dont on puisse rêver. Tu éprouves du désir, et c'est normal. Mais moi, je suis cassé, tu comprends ? Vieux et cassé. Je ne supporte pas qu'on me touche, et je n'éprouve pas de désir. Je refuse que tu perdes ta jeunesse à essayer de guérir ce qui ne peut être réparé. Nous en souffririons tous les deux, et tu en viendrais à me haïr, ou pire, à douter de toi-même. Je ne veux pas ça, James. Il ne peut rien y avoir entre nous, autre que l'affection que nous nous portons. Je mourais pour toi, Jamie, mais je ne peux pas t'aimer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il me regarde, me regarde comme s'il ne devait plus jamais me voir, et je vois les larmes monter à ses yeux soudainement, submerger ses paupières. Il se lève brusquement et se détourne pour me cacher son visage défait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- James !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est bon ! dit-il d'une voix forte, levant la main comme pour me faire taire. C'est bon Elijah, reprend-il d'une voix plus douce. J'ai compris, et je respecte ta décision. Je ne... Je t'emmerderai plus avec mes attentions indésirables. C'est plus clair comme ça n'est-ce pas ? Amis pour la vie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Amis pour la vie, lui réponds-je doucement, le regardant s'éloigner pour se rendre dans sa chambre dont il ferme soigneusement la porte en silence.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est ce que je voulais, n'est-ce pas ? C'est mieux comme ça. Alors pour quelle raison ai-je moi aussi les larmes qui montent aux yeux, et une telle douleur dans mon cœur ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>U</b>n plaisir certain de retrouver cet univers de loup-garou et de romance MM. Je suis heureuse de continuer mon aventure auprès de cette meute inédite, pleine de sentiment et de force, je suis enchantée de lire une nouvelle fois la plume de H. V. Gavriel, une auteure sachant manier les mots aussi bien que les émotions et les rebondissements. Dans ce quatrième volume, on entre dans les pensées de Elijah, un loup peu commun, les Omégas ne sont pas souvent mis en lumière dans les romans. Et avec cette œuvre, c’est une révélation totale, ce nouveau personnage est à l’opposé de Lucas, Léo et Logan et il s’adapte extrêmement bien au monde atypique de la meute de Riverdance. Je suis rentrée facilement dans cette histoire, où les combats se déroulent dans un ailleurs ; toutefois, les détails sur les complots peuvent alourdir le texte et donnent un aspect quelquefois confus. Ce volume aborde encore une fois des thèmes forts et touchants en dehors du style fantastique, c’est d’ailleurs pour cette raison que mon amour pour cette saga reste intact. De plus, les liens entre chaque protagoniste sont vraiment séduisants tout au long du récit, entre amour et amitié, loyauté et honnêteté ; l’ensemble est une chaîne venant du cœur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elijah est un homme blessé par la vie, son passé et son ancienne meute. Maltraité, rabaissé, et désaimé des siens, à trente ans il est renfermé sur lui-même. Ses peurs le guident entièrement, ses crises de panique ont le pouvoir, au point de le faire évanouir. Depuis son nouveau départ, avec l’aide de Léo, il ne se laisse approcher par personne, il se cache dans son jardin et les festivités ne sont pas conformes à ses tourments. Seule son amitié pour le jeune James est importante pour lui, lui permettant de s’ouvrir petit à petit aux gens et aux gestes d’affection avec lesquels il n’est pas particulièrement à l’aise. Elijah est bouleversant, au plus profond de nous-même on est affecté par lui et ses souffrances, ses craintes. Sa soumission en tant qu’Oméga n’est pas une faiblesse, malgré toutes ses croyances ; au contraire, dans son inconscience il puise un pouvoir, celui de créer une connexion entre son entourage, et ressent les émotions de ses prochains. Sa sensibilité est magnifique, parfois très jeune ; pour un homme, cette capacité à se laisser aller à la tristesse est presque inconnue. J’ai admiré ce loup blanc, particulier et adorable dans sa façon d’être, unique par son rang rarement exploré, éprouvant intensément et aimant autant en douceur qu’en chaleur, tout chez Elijah a le goût de la bienveillance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">James, jeune humain de vingt ans, blessé par la vie et son père, seul depuis la perte de sa mère ; il grandit dans un sentiment d’abandon. Grâce à l’association « Un toit pour moi », ce garçon fait la rencontre de Elijah. Un héros bénéficiant d’une maturité et capable d’apporter un réconfort certain aux autres, de plus son sourire et sa joie de vivre sont sublimes. Il impose une légèreté, débordant d’un amour puissant. Malgré tout, James est impulsif, ses réactions peuvent tout chambouler au cours de l’intrigue. C’est un personnage simple, naturel ; avec des rêves et envies, commettant des erreurs et étant apte à les cerner. Sa curiosité, son besoin d’intégrer une famille, de découvrir l’aventure et de saisir l’amour font de lui un jeune homme attendrissant et remarquable. Détenant une personnalité tendre, maîtrisant l’humour, je l’ai imaginé de plusieurs façons ; les yeux rieurs, les lèvres étirées dans un geste de confiance, mince et beau sur un visage encore enfantin, la musique de son rire chantant l’innocence et son énergie, ses larmes coulant sur ses joues rosées exprimant sa détresse. Je me suis clairement prise d’affection pour James, et il équilibre parfaitement l’histoire en dépit de son âge ; sa fraîcheur est exaltante.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La trame de cette suite est beaucoup plus complexe que les précédentes, avec énormément d’informations à assimiler. L’histoire est pourtant intéressante et bien menée, seulement la narration est parfois dense et j’ai eu des difficultés à cueillir toutes les précisions. Un univers où on voyage dans une contrée étrangère, avec la sensation de retrouver des airs de la saga « Les Royaumes invisibles » de Julie Kagawa. Néanmoins, l’originalité encercle ce roman, les développements permettent de se faufiler dans un monde absolument inégalé avec des révélations sur les Dragons, sur les pouvoirs d’un mage, et les capacités de Elijah ; absorbés par les détails des lieux, du périple de nos protagonistes. En effet, les personnages secondaires sont essentiels pour cette saga, ils font tourner le récit sans fausses notes et offrent l’humanité exceptionnelle de l’œuvre. La relation entre Elijah et James est harmonieuse, idéale pour nos deux héros et ils forment un couple où la douceur est importante, la compréhension et la complicité partagées indispensables à leur bien-être. Ils m’ont fait vivre des frissons, des battements de cœur, des enchantements dans mes yeux ; ensemble, ils se transmettent courage et bravoure, par l’amour, les peurs personnelles vont se libérer. Le suspense émerge sur plusieurs parties du livre, dès le début, impossible de soupçonner où l’auteure nous entraîne ; page après page, les surprises s’enchaînent et les éclaircissements gardent du mystère jusqu’au dénouement. Par ailleurs, le nœud de ce synopsis est indéniablement les émotions, j’ai senti ma gorge se serrer maintes fois ; éprouvant des sentiments intenses tout du long, de la sincérité sur des fonds de crainte, des secrets dévoilés de la part des personnages frappants notre âme, du dévouement au désir ; l’évolution sur les ressentis sont le Saint Graal.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’auteure détient un talent impressionnant pour témoigner les émotions des héros, et avec ce quatrième volume elle prouve sa richesse envers le vocabulaire. D’une écriture puissante, intarissable sur les approfondissements, H. V. Gavriel accorde la possibilité de rêver, d’éprouver et de s’évader. La plume n’est pas perpétuellement fluide, la narration brise de temps en temps le rythme de l’intrigue et de la romance. Cependant, je suis charmée par son style vraiment propre à elle, par des phrases plus belles les unes que les autres, traçant une lumière dans un monde occasionnellement ténébreux. J’apprécie fortement le choix de l’auteure sur la longueur des chapitres, régulier et produisant un effet addictif envers le récit. H.V. Gavriel est une écrivaine inspirante, dotée d’une adresse pour animer les pensées, le cœur, les actions et la profondeur, sa générosité ne font aucun doute.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En conclusion, « Elijah » frôle de peu le coup de cœur, en raison de l’état des renseignements manquent épisodiquement de clarté et déclenchent quelques longueurs. En revanche, les sentiments parfument l’ensemble de ce tome, les sensations éprouvées soulèvent avec gloire les valeurs et l’esprit des personnages. En outre, Elijah est attachant par son caractère sensible, sa soumission n’est pas une faiblesse ; il doit juste trouver sa place parmi les siens. Son humeur mélancolique et son absence de confiance en lui importent, pour repérer ses progrès. Et, James, ce jeune humain, est naturel et sa personnalité fougueuse justifie son attitude, ses décisions ; empreint de ressource et de charisme. Déjà autonome comme un adulte, son passé est presque derrière lui, et il compte construire son avenir. L’union se base sur une amitié magnifique et pure, ils s’aiment dans le silence le plus complet au commencement de l’ouvrage ; j’ai perçu ça comme un avant-goût débordant de tendresse et de simplicité. Enfin, Marcus, Lucas, Logan, Dimitri, Léo et Zach accompagnent parfaitement le bon déroulement de la trame, leur présence est indispensable et donne du baume au cœur ; renouer avec eux, cela est familier, de telle façon qu’on est dans un nuage de bonheur de les suivre encore. Du mystère sur une atmosphère surnaturelle et magique, une aventure étonnante et des péripéties nous tenant en haleine, entre bataille, manigance, recherche et affinité ; le suspense est digne du genre et de la saga. H.V. Gavriel signe un avant-dernier tome très riche, exotique par l’expédition dans le monde des Feys, une quête où les personnages vont s’allier, surpasser leurs angoisses et créer une harmonie entre eux. L’auteure ornemente le récit par une histoire d’amour délicate, ses mots incitent à dévorer les pages, malgré la consistance sur la narration. Un roman déracinant, une écriture éblouissante, savoureuse et des héros mémorables par leur état d’âme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">9.5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-60811216228459953532022-06-22T17:30:00.001+02:002022-06-22T17:30:09.907+02:00Là où tu iras j'irai.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiljoe_le_TjMBXz2VBH_svY8mnBRVXi9evGRKm3z3yHNEe_I6-qTUSPeO-xQRuEPyTBQSOjmVUPVm_fwrnH5UKQ5OAzcLvnsxuavHhy2TZfKlIpw2-rEzSWE9uTWcMd4swn8JpvyIjoUjGSe4-Ik-pPNo22t283ryGNL_WkZVdBZBEmlTbZ2wJzeyl=s499" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="309" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiljoe_le_TjMBXz2VBH_svY8mnBRVXi9evGRKm3z3yHNEe_I6-qTUSPeO-xQRuEPyTBQSOjmVUPVm_fwrnH5UKQ5OAzcLvnsxuavHhy2TZfKlIpw2-rEzSWE9uTWcMd4swn8JpvyIjoUjGSe4-Ik-pPNo22t283ryGNL_WkZVdBZBEmlTbZ2wJzeyl=w396-h640" width="396" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Là où tu iras j'irai.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Marie Vareille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Contemporain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Le Livre de Poche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 348 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.70€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>I</b>sabelle a 32 ans, un chihuahua nain prénommé Woody-Allen et une carrière d'actrice comparable à celle du <i>Titanic</i> : catastrophique. Le jour où elle refuse d'épouser l'homme qu'elle aime, sous prétexte qu'elle ne veut pas d'enfant, elle se retrouve à la rue. Elle accepte alors le seul rôle qu'on lui propose : se faire passer pour l'irréprochable <i>nanny</i> du petit Nicolas, qui n'a pas prononcé un mot depuis la mort de sa mère, afin d'infiltrer sa famille et d'y exécuter une étrange mission. Elle part donc pour l'Italie, dans la maison de vacances familiale, loin d'imaginer à quel point la rencontre avec ce petit garçon blessé par la vie va bouleverser sa vision du monde.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>P</b>ourquoi faire des choix quand on peut tout se payer ? Elle leva un bras enthousiaste à l'intention du serveur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- <i>Una pina colada e un bellini, per favore.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le jeune homme nota sa commande et s'éloigna : Isabelle eut un soupir d'aise. C'était donc ça, être riche. Quelques minutes plus tard, ses deux cocktails étaient arrivés sur la table.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle aspira une longue gorgée de chaque verre avec un sourire réjoui et entreprit de regarder avec nostalgie les photos de Woody-Allen qu'Amina lui envoyait quotidiennement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous prenez toujours les cocktails par deux ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle leva un visage étonné vers l'homme qui venait de parler. Jan Kozlowski se tenait devant elle, les mains dans les poches d'un smoking noir impeccable. Rasé de près dans sa tenue de gala, il avait abandonné son air de pirate.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je peux ? demanda-t-il en indiquant la chaise en face de celle d'Isabelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sans attendre sa réponse, il s'y assit. Isabelle afficha un sourire crispé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Excusez-moi, je ne pensais pas vous croiser ici.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi non plus, répondit Jan, une lueur ironique dans ses yeux bleus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Nicolas est couché, j'avais juste besoin de prendre l'air...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne soyez pas mal à l'aise, vous êtes libre de vos soirées.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle hocha la tête vigoureusement pour confirmer. Nanou avait bien spécifié que son seul soir libre serait le samedi soir, mais, si Jan n'était pas au courant, ce n'est certainement pas elle qui allait le lui rappeler.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La même chose, dit-il au serveur qui venait prendre sa commande, apportez-moi un cendrier et ouvrez cette porte-fenêtre s'il vous plaît, je voudrais entendre le piano.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- <i>Si, Signor Kozlowski.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Le pianiste a peut-être froid, fit remarquer Isabelle un peu choquée par cette démonstration d'autorité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il prit le temps d'allumer une cigarette avant de répondre, amusé :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il fait vingt-cinq degrés.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle entreprit de mordiller sa paille avec une nervosité grandissante tout en cherchant un sujet de conversation.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On ne vous voit plus du tout à la villa. Je me demandais même si vous étiez rentré en France.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je dors à l'hôtel, les enfants m'empêchent de me concentrer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Un enfant muet et deux adolescentes qui passent la journée scotchées à leur téléphone, je comprends que le bruit soit insoutenable...</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous sortez toujours en smoking ? demanda-t-elle avec curiosité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'étais à une soirée de remise de prix pour un festival de courts-métrages. À crever d'ennui. Colombe est restée : contrairement à moi, elle se sent très à l'aise à ce genre d'événements.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un silence s'installa et Isabelle avala nerveusement deux longues gorgées de cocktail pour se donner une contenance. Jan fumait, les yeux perdus de l'autre côté du lac, l'air absent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est vraiment joli ici, dit-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il sembla ne pas l'entendre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous n'êtes pas très bavard, poursuivit Isabelle avec un petit rire qui sonnait faux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il tourna la tête vers elle et l'intensité de son regard d'acier fit baisser les yeux à la jeune femme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et vous, vous avez peur du silence.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas du tout. Pourquoi dites-vous ça ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cela m'a frappé déjà la première fois que je vous ai vue : vous parlez dès qu'il y a un blanc.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous m'êtes tombé dessus en plein milieu de la nuit ! se défendit Isabelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sa façon de l'examiner sous toutes les coutures comme s'il lisait en elle la rendait nerveuse. Il pencha la tête sur le côté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne parlais pas de cette fois-là, je parlais de la première fois : votre essai pour <i>Au petit bonheur la chance.<span><a name='more'></a></span></i>Il avait parlé d'un ton tranquille. Isabelle voulut répondre, mais aucun mot ne lui vint. Jamais elle n'aurait imaginé que Jan Kozlowski puisse se souvenir de l'unique audition qu'elle avait passée avec lui. Elle constata d'ailleurs avec étonnement qu'elle ne ressentait ni rancoeur ni colère. Comme si l'homme assis en face d'elle n'avait rien à voir avec celui qui, quinze ans plus tôt, lui avait refusé le rôle de sa vie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous avez changé de nom, depuis, si mes souvenirs sont exacts ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle rougit tout en maudissant Adriana.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, à l'époque j'utilisais un pseudo, vous pensez bien que « Lecul » pour une actrice, on a fait plus glamour...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Certes. Actrice, nounou en intérim. Vous avez exercé d'autres métiers ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle haussa les épaules. Actrice : l'était-elle seulement ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hôtesse d'accueil, caissière chez McDo, vendeuse de beignets sur la plage, femme de ménage. Mon domaine de compétences est très étendu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Dites-moi si je me trompe, j'ai l'impression que vous n'avez pas encore décidé ce que vous vouliez faire quand vous serez grande.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La formulation fit sourire Isabelle malgré elle. Il n'avait pas l'air d'attribuer cette deuxième rencontre à autre chose qu'au hasard et son intérêt semblait sincère. Aussi lui répondit-elle franchement après quelques secondes de réflexion :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quand je serai grande ? Eh bien, je voudrais être... je ne sais pas... quelqu'un d'autre, je crois.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jan hocha la tête, un imperceptible sourire aux lèvres, comme si c'était exactement la réponse qu'il attendait. Il avala d'un geste sec la fin de son verre et leva la main en direction du serveur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se détendit. Il allait demander l'addition et la laisser passer sa soirée tranquille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Enfin.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La même chose, dit-il en italien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Et merde...</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>es mots n'avaient pas franchi ses lèvres qu'elle les regrettait déjà.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>De quoi tu te mêles ?</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Instantanément, le visage de Jan se ferma. Il fit signe au serveur d'apporter l'addition.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis désolée..., commença Isabelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je pense que nous avons trop bu, dit-il d'un ton un peu sec, il est temps de rentrer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle acquiesça et tenta sans succès de se lever. La tête lui tournait trop.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous avez raison, je vais demander ma Vespa au voiturier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il est hors de question que vous montiez sur cet engin orange dans cet état : je vais vous ramener.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne peux pas no plus monter dans votre voiture après tous les Martini que vous avez bus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il va bien falloir que vous rentriez pourtant, objecta Jan en posant sa carte de crédit sur la note.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vous invite, déclara Isabelle : ça m'a fait du bien de vous parler et, pour une fois que j'ai de l'argent, notamment grâce à vous.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien sûr que non, c'est moi qui..., commença Jan.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il n'eut pas le temps d'aller plus loin, Isabelle balança la carte Gold de Jan dans un bac de géraniums et déposa la sienne à sa place.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis sûre que les filles ne vous offrent jamais de verres. Profitez-en !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il resta stupéfait quelques instants avant de se lever pour récupérer sa carte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous êtes vraiment ivre, laissez-moi au moins payer mes Martini.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Essayez pour voir et je la jette dans la piscine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle contempla d'un air songeur la façade illuminée de l'hôtel, puis se retourna d'un coup vers Jan.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous savez quoi ? On n'a qu'à se prendre une chambre ici.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le serveur, qui comprenait le français, lui tendit imperturbable le plateau d'argent sur lequel il apportait la machine à carte. Isabelle dut s'y reprendre à deux fois taper le bon code. Jan l'observait avec un sourire un peu moqueur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La proposition est tentante, dit-il, cela dit, je ne suis pas sûr que Colombe apprécie votre suggestion.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle récupéra son ticket de Carte bleue et le regarda avec des yeux ronds avant d'éclater de rire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je veux dire... une chambre, pas ensemble, pas pour...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jan se pencha vers elle, sa voix grave se fit murmure à l'oreille d'Isabelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vraiment ? Ça vous arrive souvent d'inviter des hommes à partager votre chambre d'hôtel sans arrière-pensée ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">À aucun moment Isabelle ne songea que devant elle venait de s'ouvrir un boulevard vers une porte de sortie. Qu'avec un petit peu de persuasion, sa mission séduction pourrait peut-être enfin être menée à bien. Elle avait oublié les menaces d'Adriana et la vraie raison de sa présence quelque part entre le troisième et le quatrième cocktail.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vous arrête tout de suite, je ne suis pas du tout intéressée ! Vous n'êtes pas mon genre, et en plus je déteste les artistes !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L'accent de sincérité d'Isabelle le fit rire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Dites-moi alors, c'est quoi votre genre ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mon genre, mon genre, c'est...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se mordit la lèvre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i>Mon genre, c'est Quentin.</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le sourire d'Isabelle s'évanouit et Jan abandonna son air moqueur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je plaisante ! Cela dit, vous avez raison, ni vous ni moi ne sommes en état de conduire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se tourna vers le serveur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il vous reste deux chambres ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vais me renseigner, Signor, répondit-il en français, mais avec un accent italien à couper à la scie sauteuse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle fronça les sourcils, elle venait de se souvenir d'un détail important.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Comment savez-vous que ma Vespa est orange ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Parce que j'ai eu la chance d'être bloqué derrière vous pendant les trois quarts du trajet jusqu'ici et, comme vous rouliez à vingt kilomètres-heure, j'ai eu tout le loisir d'admirer la couleur de votre culotte dans les virages, ainsi que celle de votre Vespa qui, si je puis me permettre, n'est pas la vôtre, mais celle de Valentina.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oh, c'est vous qui m'avez insultée au feu !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Absolument pas, je vous signalais simplement que votre feu arrière était cassé, ce qui apparemment justifiait un grand bras d'honneur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le visage d'Isabelle passe de rouge vif à blanc cadavre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est à vous que j'ai fait un bras d'honneur ? Vous allez me virer ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'y réfléchis, déclara Jan avec malice.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le serveur revenait à travers la terrasse désormais vide.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Il ne nous reste malheureusement qu'une seule chambre, Signor Kozlowski, et j'ai le regret de vous informer qu'elle n'a pas vue sur le lac mais sur le parc.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Très bien, je la prends.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Avant qu'Isabelle n'ait réagi, Jan lui avait tendu sa carte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est mon tour et n'essayez même pas de me contredire, ou votre carte finit au fond du lac et vous avec.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>I</b>sabelle se laissa tomber sur le lit le visage enfoui dans l'épaisseur de la couette. Jan ouvrit le minibar et en sortir une bouteille d'Évian. À la base, il avait pris la chambre pour elle, mais Isabelle avait refusé qu'il conduise dans son état. Elle avait arraché les clés de la Porsche des mains du voiturier tout en l'accusant de non-assistance à personne en danger, puis avait menacé de balancer le trousseau dans la fontaine si Jan ne dormait pas avec elle. Il avait accepté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il remplit deux verres d'eau, but le sien d'une traire et posa le deuxième sur la table de nuit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas soif, dit Isabelle à travers l'édredon.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous devriez boire, vous le regretterez demain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il attrapa un oreiller et dénicha dans le placard une couette d'appoint qu'il posa sur le canapé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est à moi d'y dormir, déclara Isabelle, c'est moi qui squatte la chambre que vous avez payée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se leva et marcha d'un pas déterminé vers le sofa, où elle se laissa tomber avec l'élégance d'un éléphant de mer et s'enroula dans la couette.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est ridicule, prenez le lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Grmfff, je dors déjà...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jan contempla la tête brune d'Isabelle qui dépassait de la couverture comme une crevette d'un rouleau de printemps.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça vous arrive d'en faire autrement qu'à votre tête ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il la souleva sans lui demander son avis. Isabelle ouvrit des yeux furieux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce que vous faites ?! Lâchez-moi ou je porte plainte pour harcèlement sexuel !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Entortillée comme elle l'était, elle était incapable de se débattre et Jan n'eut aucun mal à la porter jusqu'au lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Maintenant, buvez votre eau et dormez, il est trois heures du matin et, croyez-en mon expérience, nous avons besoin de toute l'énergie possible pour affronter ma belle-mère demain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Quelques minutes après, Isabelle se mit à ronfler. Jan appela la réception et demanda à voix basse qu'on lui monte une boîte d'aspirine et des boules Quiès. Quand on les lui apporta une dizaine de minutes plus tard, il sortait de la douche et vint ouvrir, une serviette autour des hanches. La femme de chambre laissa traîner un oeil admiratif sur son torse nu. En refermant la porte, il croisa son reflet dans le miroir, étudia son physique de sportif et murmura :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas son genre, hein...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>’ai appréhendé ma lecture avant même de la commencer, et au final, c’est une bonne petite lecture pour l’été ou l’hiver, le genre de roman cocooning. C’est amusant, divertissant ; on se laisse prendre au jeu. Il ne faut pas s’attendre à lire une romance, « Là où tu iras j’irai » est plutôt un ouvrage contemporain et de développement personnel et féministe. En effet, l’héroïne ne souhaite pas avoir d’enfants, et contre toute attente, elle se voit offrir un poste de nounou. C’est un comble quand on déteste les petits. Mais, le récit va bien plus loin que ça, et raconte le deuil d’un enfant, son processus pour éviter la souffrance trop grande de la perte d’une mère. Pour emmener le rapprochement entre cette nouvelle nounou et le petit Nicolas, l’idée est excellente et pleine de suspense. Qui se cache derrière la manœuvre pour faire passer Isabelle pour ce qu’elle n’est pas ? Et, surtout, pourquoi ? Les personnages sont nombreux, ils ont tous une importance sur l’évolution de la protagoniste principale, et celle de la famille l’accueillant pour garder les 3 enfants. Le tout se déroule en Italie, dans un décor au bord du lac de Côme, apportant cette touche de dépaysement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Isabelle est une actrice, sans le sou. Après des castings catastrophiques, elle n’est même plus motivée pour s’y rendre. Sa carrière est au point mort. Elle se voit recevoir en cadeau un chien, prénommé Woody-Allen ; en couple depuis cinq ans et avec le projet d’une autre vie, elle quitte ce dernier. Son envie de ne pas avoir d’enfants m’est totalement inconnue, c’est un sujet peu abordé dans la société et pourtant, beaucoup de femmes ne veulent pas être mères. Et c’est tout à leur honneur, c’est à la fois une forme de responsabilité de leur part, de liberté et de lucidité. J’ai apprécié cette héroïne différente de celle que je rencontre habituellement, franche, sans faux-semblants, et en pleine crise d’adolescence. Isabelle va apprendre de son passé, de son présent et de son futur avec l’aide de plusieurs individus. Un peu maladroite sur les bords, cette femme est mémorable dans sa façon d’être, dans ses répliques. Elle est joyeuse et triste, elle cache un terrible drame pour lequel elle n’a pas tourné la page. Une protagoniste donnant de la joie, apportant des questionnements sur le fait d’être parent, exposant des moments de peine, et de temps en temps des épisodes agaçants. Elle n’est pas parfaite, très humaine et franche ; je me suis passionnée pour sa personnalité moderne et inattendue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le petit garçon, Nicolas, ne parle plus depuis la mort de sa maman. Un traumatisme touchant la famille entière, lui plus que les autres étant le plus jeune. Je me suis prise d’affection pour cet enfant, créatif et intelligent ; les adultes le pensent paresseux, et particulièrement sa grand-mère. Sa façon d’être est difficile à décrire, puisqu’il est mutique auprès des autres ; toutefois, on découvre ses pensées, son monde. Nicolas est bouleversant, incomparable et d’une grandeur extrême, il pousse à la réflexion tout au long du roman. Un personnage se révélant être un ardent de Harry Potter, belle dédicace pour cette saga. En dehors de ça, il n’est pas toujours tendre, sa douleur l’entraîne sur une pente d’ignorance et d’indifférence envers son entourage, d’incompréhension sur la vie. Pourtant il sait, il voit, il entend, il écoute, il est juste perdu en lui-même. Forcément, ses progrès prennent de l’importance au fil des pages, et gagnent à mettre du baume au cœur ; personnage particulier à l’âme agitée, des aspects de ce petit garçon vont me manquer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La lecture de cet ouvrage est intéressante, avec des personnages drôles et attachants. Cependant, l’histoire manque parfois de profondeur et d’émotion, l’intrigue avance rapidement et ne laisse pas le temps de se plonger dans la peine de Nicolas, dans les doutes de Isabelle, dans la colère de Adriana et Zoé, dans les regrets de Jan, dans l’amertume de Valentina. Heureusement, ce synopsis me paraît inédit, jamais effleuré de cette manière et plutôt saugrenu ; surtout quelques passages. Un livre légèrement récréatif, imprimant un sourire sur nos lèvres, de plus, le décor est choisi pour faire fondre le lecteur dans des lieux exceptionnels. Les messages du livre atteignent facilement, ils imposent une certaine méditation, de l’intérêt à se poser des questions. « Là où tu iras j’irai » n’est vraiment pas une histoire comme les autres, elle sonne une croissance pour les enfants, adolescents et adultes. Enfin, le suspense est peut-être le point triomphal, tout est surprise, à chaque chapitre un rebondissement ou une révélation pour défier la fin. Du mystère sur les protagonistes, sur le déroulement de la trame. Le résumé ne dévoile strictement rien et le titre ne chuchote absolument pas l’étendue de ce récit… Il ne faut pas s’y fier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour la première fois, je lis Marie Vareille et je suis relativement satisfaite. Son style est sympathique, souvent festif et prenant. Les développements restent sur une note simple, des descriptions sans abondance et des émotions écourtées. C’est d’ailleurs ce dernier point qui me laisse un peu sur ma faim, malgré une intrigue puissante, l’ensemble est pour ainsi dire platonique. Marie Vareille rédige avec fluidité, rythme et harmonie ; les dialogues sont en équilibre parfait avec la narration à la 3ème personne du singulier. En outre, son humour, ses chapitres courts et coupés toujours au bon moment, son vocabulaire naturel et accessible sans être pauvre, son réalisme et imagination débordants offrent une lecture vivante, fraîche et remplie de liberté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un ouvrage étonnant, pour lequel je me suis enthousiasmée au cours de mon avancement de celui-ci. Pourtant, au début, des incertitudes envahissaient mon cerveau. Donc, finalement, c’est un bon livre pour un public large, entre mystères, originalité et des héros ressemblant à vous et moi. Isabelle est une femme attachante sur des instants où elle se livre, envers son passé et ses ressentis ; en dépit de quelque passage où je l’ai perçu irritante. Nicolas est clairement le personnage spécial de ce roman, enfant où son innocence est indubitablement envolée, les rires ne chantent plus et sa voix ne claironne que dans sa tête ou dans sa solitude. Il exprime le deuil d’un petit garçon, avec force et clarté ; il donne envie de le prendre dans nos bras et de le consoler. Des sujets enrichissants, dénués de temps en temps de sentiment. Le texte garde de sa superbe, grâce au suspense, aux différentes surprises ; les révélations sont plaisantes et ont du sens. Une histoire inhabituelle, sortant de l’ordinaire et pendant ce voyage en Italie, on est déraciné de notre quotidien, envers et contre toute son authenticité. L’écriture est pleine de chaleur et d’exotisme, Marie Vareille propose un univers drôle et tendre ; sa plume est agréable, énergique au contraire de généreuse. Un contemporain idéal pour se détendre et amorcer une compréhension sur les thèmes mis en lumière.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-34671997227741902452022-06-17T17:30:00.001+02:002022-06-17T17:32:03.422+02:00Promesse tenue, Tome 1 : En chemin.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiOsbnR9JA2pyif7X-zG1aw1ohWW1gbQ4WTv1Aq-cR6JKcV-2rdI5okUY3sCrBup8r2qJdLTUQ5HS5UBbIEJPWiykCQdP-UHcfjei8iHM5Qzy5oC6V0s6QfJjaLwzSo9ozwfIlAZWfMSbvwUFWZdKRAIzv7Z48R0kXy_J0MKJPyD0Ehzex0zgifBLwE=s500" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="305" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiOsbnR9JA2pyif7X-zG1aw1ohWW1gbQ4WTv1Aq-cR6JKcV-2rdI5okUY3sCrBup8r2qJdLTUQ5HS5UBbIEJPWiykCQdP-UHcfjei8iHM5Qzy5oC6V0s6QfJjaLwzSo9ozwfIlAZWfMSbvwUFWZdKRAIzv7Z48R0kXy_J0MKJPyD0Ehzex0zgifBLwE=w390-h640" width="390" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><u><span style="font-size: large;">COUP DE COEUR ♥.</span></u></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Promesse tenue, Tome 1 : En chemin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Erika Boyer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Hugo & Cie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 328 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.60€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>S</b>andy a connu une enfance difficile auprès d'un père violent qui a détruit sa famille à force de coups et d'abus. Lorsqu'il meurt, le jeune homme croit qu'il pourra enfin tourner la page et ne plus avoir à s'inquiéter pour sa mère qui a été la première victime de son père. Jusqu'à ce qu'il découvre qu'elle est très malade et que celle qui pourrait l'aide à guérir est sa propre sœur, Alysson. Elle a fui le domicile familial il y a bien longtemps et n'a plus jamais donné signe de vie. Sandy décide de partir à sa recherche, même s'il ignore ce qu'elle est devenue. Il ne connaît que le nom de la ville où elle vivrait : Lège-Cap-Ferret. Il part alors vers le sud-ouest de la France sur sa moto. Ce voyage a tout d'une quête : celle de sa soeur bien sûr, mais peut-être aussi d'un sens à sa vie. Des rencontres inattendues et l'amour pourraient se trouver au bout du chemin...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Vers qui le mènera sa quête ?</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b><br /></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><br /></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>Q</b>uand je retrouve ma moto, je suis soulagée de voir qu'elle est toujours là où je l'ai laissée la veille et n'a subi aucun dommage. Je l'embrasse comme un mari embrasserait sa femme au réveil, tendrement. Puis, prenant soin de mettre mon casque, maintenant que je sais qu'il y a une gendarmerie tout près, je monte sur mon Haley pour me rendre dans un café-restaurant que j'ai repéré la veille. J'ai besoin de manger un morceau et de boire autre chose que de l'alcool afin de commencer ma journée de recherches.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me gare devant l'endroit qui va sauver mon estomac et j'entre. Cela semble assez vide et cela me convient. Je ne suis pas contre l'idée de commencer à interroger des gens, mais je veux petit-déjeuner en paix.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Salut, cow-boy, dit une voix que je reconnais immédiatement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Danny ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me sourit en passant de l'autre côté du comptoir. Elle porte un petit tablier qui lui va un peu trop bien et s'essuie les mains sur un torchon, en s'approchant de moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu me suis ? dis-je en plaisantant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est plutôt toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu travailles ici aussi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Certaines personnes ont besoin d'argent pour vivre, me répond-elle en souriant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ne me souvenais pas qu'elle était si belle. Ma mémoire m'a menti. Elle est magnifique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ressens un besoin urgent de prendre ses lèvres entre les miennes, de passer ses jambes autour de ma taille, de glisser quelques doigts dans ses cheveux et d'autres sur ses courbes tentatrices... elle me donne envie de tendresse autant que de sexe bestial. J'aspire à un peu plus qu'une nuit. Il n'est pas rare que je couche plusieurs fois avec la même personne, je ne suis pas une étrange ligne de conduite qui m'obligerait à ne me donner qu'une fois, à chaque fois. Cela serait idiot. Mais elle, elle me donne envie de bien plus et c'est aussi excitant qu'effrayant. Elle ne pourrait pas me faire oublier la raison pour laquelle je suis à Lège-Cap-Ferret, mais elle n'aurait aucune difficulté à me distraire si elle le voulait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce que je te sers ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Un café et un truc sucré à manger, si tu as.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai plus grand-chose, vu l'heure, mais j'ai. Une chocolatine, ça ira ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je préférerais un pain au chocolat, dis-je, moqueur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ici, c'est chocolatine. Je vais t'apprendre à parler correctement, tu verras, ça va bien se passer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu ne me feras pas appeler un pain au chocolat « chocolatine ».</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me fait un grand sourire, un de ceux qui disent qu'on va justement faire exactement ce qu'elle a demandé si on ne veut pas avoir de problème.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Si tu veux le manger, tu as plutôt intérêt à l'appeler comme ça, si.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est du chantage ? réponds-je, rieur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je considère que c'est un simple échange. Tu me fais plaisir, je te fais plaisir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je m'apprête à répondre mais elle me coupe l'herbe sous le pied.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je sais, hier, l'échange n'était pas équitable.<span><a name='more'></a></span>Je mets du temps à comprendre de quoi elle parle, mais quand je le fais, cela me dérange. Elle semble réellement penser me devoir quelque chose pour le plaisir que ma bouche lui a donné.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Avec quel genre de mecs t'as couché ? Tu sais que certains aiment avoir la tête entre les jambes d'une femme sans pour autant avoir envie de la réciproque ? Pour moi, y'a pas à parler d'échange, t'es pas la seule à avoir apprécié, dis-je, un peu trop sérieux pour l'heure matinale.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Danny semble surprise et je ne suis pas certain qu'elle me croit. Son sourcil droit s'arque, m'accusant presque d'un mensonge que je n'ai pas formulé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je soupire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis généreux mais pas altruiste. Je vais te le dire clairement, oui, j'ai aimé te lécher la...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle met sa main sur ma bouche et jette un regard derrière elle. J'aperçois son collègue derrière le comptoir, la tête baissée, mais un sourire sur le visage impossible à cacher.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle ne retire sa main que pour me donner une tape sur l'épaule.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Donne-moi une chocolatine, s'il te plaît, demandé-je, un sourire satisfait barrant mon visage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle secoue la tête et agite sa main de manière désinvolte avant de repasser derrière le comptoir pour préparer ma commande, non sans avoir tapé l'arrière du crâne du jeune homme qui se trouvait sur son chemin. Il ne doit pas avoir plus de dix-sept ans, sûrement un saisonnier, et je peux voir à ses regards que Danny ne le laisse pas indifférent. Personne ne pourrait rester de marbre devant une telle femme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>e début de ce roman ne m’est pas entièrement inconnu, et pour cause, l’auteure a commencé à le publier sur Wattpad. J’ai suivi ses publications pendant quelques semaines, pour ensuite arrêter complètement pour des causes dont je ne me souviens plus. À l’annonce de sa parution, j’ai sauté de joie, avec le projet de l’acheter très rapidement. Et je ne suis aucunement déçue, cette histoire dépasse mes espérances. Les personnages sont le point fort de cette œuvre, ils m’ont fait vibrer ; tous, sans aucune exception, apportent une étincelle. De plus, ils s’harmonisent parfaitement, de nos deux héros jusqu’aux personnages secondaires. Encore une fois, Erika Boyer a réussi à me faire pleurer, après « Sous le même ciel » ; une romance MM bouleversante, « Promesse tenue, Tome 1 : En chemin » est déstabilisant par ses sujets variés et authentiques. Entre amitié, amour, famille et les vices, les erreurs, les secrets de chaque personnage ; je me suis envolée dans une fumée d’émotion. Le récit sur Sandy et Danny n’est pas seulement une romance, ils forment ensemble une équipe et se reconnaissent ; en effet, pour une fois, les opposés de s’attirent pas. Ces deux âmes semblables se voient, s’appellent. Je retrouve dans l’univers de cette écrivaine, son talent pour partager des histoires particulières et de lier des thèmes porteurs de messages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sandy est le protagoniste masculin, et personnellement je trouve ce choix de prénom très original. Ce jeune homme de vingt-cinq ans vient de perdre son père, ses sentiments à son sujet sont très contradictoires. Il est un drogué de tout, de l’alcool en passant par les tatouages, la cigarette, la vitesse en moto, les femmes. Dépendant de sa famille et de sa bande d’amis, sa loyauté et son amour pour eux sont sincères, ancrés en lui. Il n’est pas suicidaire, mais il aime le danger, et je retiens de Sandy qu’il ne sait pas tenir ses promesses, le titre du livre s’accorde justement à cet aspect de lui. Un héros très différent, unique par son caractère et sa façon d’être, et j’ai beaucoup aimé sa personnalité à l’apogée des autres hommes. Il est sensible, il n’hésite pas à pleurer devant les autres ; proche de tout le monde, capable de faire des câlins aux autres garçons. Un être montrant une grande modernité sur les relations d’homme à homme, j’apprécie sa capacité à écouter, à vouloir être présent pour son entourage. Il se sent toujours coupable de tout, bien sûr, il commet des erreurs — sauf que, sans fautes, l’apprentissage de la vie est impossible. Son sentiment d’abandon est profond, dévastateur, cependant, il possède une force de pardon ; une belle preuve de sagesse. Biker au goût prononcé pour les marques sur son corps, c’est un homme intelligent, blessé seulement par la vie et par un passé familial sombre, le cliché animé par sa diversité, défiant les apparences. Mon attachement pour ce garçon est presque indescriptible, je l’ai tout simplement vécu ; j’ai pleuré, rigolé, frisonné avec Sandy, je ne vais certainement pas cesser de penser à lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Danny ou Daniela est serveuse et loge dans un camping durant la saison d’été. À Lège-Cap-Ferret, elle est entourée par du monde, dont un grand-père adoptif et une mère d’emprunt au nom de Lily. C’est une femme plutôt secrète sur son passé, pour une fois le mystère colle à l’héroïne, et puis, petit à petit quand elle se révèle, on sent une énergie anéantie. Pourtant, j’ai vu aussi cette flamme d’espoir à travers ses actions et ses décisions. Ses sentiments ne sont pas éteints, juste gardés au fond d’elle-même, en sécurité. Sur plusieurs traits de sa personnalité, je me suis retrouvée en Danny ; sa peur de l’inconnu, de partir de Lège-Cap-Ferret. Comme moi, elle est dans l’attente d’un déclic, d’une lumière au bout du chemin pour pouvoir avancer. Je me suis prise d’affection pour cette fille audacieuse, et malgré tout sans confiance envers l’avenir. Dans les drames, elle se perd et son seul remède est la danse, elle tente d’oublier avec les mêmes vices que Sandy. Dans les premières pages, la cerner est difficile et, au fil des pages, on devine une grande souffrance d’abandon en elle ; ainsi qu’une solitude silencieuse. Danny est naturelle et spontanée, elle est autonome et sa joie de vivre est peut-être un mensonge, en revanche ; son tempérament témoigne une force inconsciente. Elle est devenue rapidement une source d’enrichissement pour moi-même, une femme détenant de l’humour, une tendresse et apte à se défendre face à une menace. De plus, son attitude est surprenante, principalement sur le commencement ; et cela présente davantage que les opinions ne doivent pas se faire aux premiers regards. J’espère découvrir plus amplement cette héroïne dans la suite de ce premier volume, et peut-être même avoir droit à son point de vue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nombreux sont les personnages secondaires dans ce roman, et d’ailleurs ils sont essentiels au bon déroulement de l’histoire. Ils apportent cet au-delà aux héros principaux, des amitiés puissantes et honnêtes. Sans eux, le récit n’aurait pas autant d’impact, ils libèrent une note de légèreté et de vérité. Je souhaite mettre en avant Thomas, ce jeune de vingt ans ayant le surnom de Tic Tac ; je me suis tellement attachée à ce garçon, encore un peu enfant et adolescent, son innocence et son envie d’expérience sont adorables, son rire, je l’entends résonner dans mes oreilles ; il est pur, trop candide pour ne pas être protégé. Et puis, Lily, cette femme tenant le camping, mère et confidente pour tous ; elle est difficile à ne pas apprécier, pleine d’amour envers ses prochains. Douce, attentionnée, elle prête l’oreille aux âmes en peine ; malheureusement, les visages sont parfois illusoires. Clément est un protagoniste pour lequel l’affection est inévitable, très mature en comparaison de Sandy, et en différence de son meilleur ami, il veut ressentir et ne pas être paralysé par les effets de l’ivresse. C’est quelqu’un de prudent, tout en étant énigmatique sur sa vie privée, donnant de bons conseils. Il est l’équilibre à lui tout seul.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« En chemin » se dévore, 24 h après l’avoir ouvert, je l’ai refermé avec une tempête de sentiment dans mon cœur. La relation entre Sandy et Danny paraît simple au premier abord, une attirance sexuelle somme toute. Et puis, l’héroïne propose son aide pour retrouver la sœur de Sandy, dans cette quête vaine ; ils vont construire une vraie complicité. Ils se ressemblent, les points communs entre eux se découvrent et retentissent comme une chance, ensemble ils vont trouver un chemin ; semé d’embûches, de tragédies, de compréhension et surtout de sensations. Cette union n’est pas parfaite, se tirant de temps en temps vers le bas, trouvant refuge dans l’un et l’autre. L’une des bases du récit est la recherche d’Alysson, la sœur aînée de Sandy. Il sait peu sur elle, c’est une inconnue ; elle s’est retirée de la famille quand il avait trois ans. Alors, aucun souvenir d’elle, seulement son prénom et nom, avec possiblement la ville où elle vit dorénavement. Mais, comment retrouver une sœur, si celle-ci se cache de lui ? Le seul moyen est de demander autour de lui, de donner au libraire ce qu’il veut pour obtenir des informations. En plus d’être une romance, c’est un livre imprégné par le suspense, et l’ensemble est orchestré de concert. Les émotions se ressentent, des cheveux jusqu’au bout des orteils ; sur une bonne partie de l’ouvrage, je n’ai pas éprouvé de renversement ; et au moment où je m’y attends le moins, le tonnerre gronde, le glas frappe de plein fouet. Ce roman se révèle être un mélange d’un tout, de mille et une existences, parlant de sujets obscurs tels que la drogue, l’alcool, le sexe ; la débauche pour oublier le pire de la vie, pour endiguer la douleur. En dehors de l’amour, c’est surtout un appel à l’amitié, à la tolérance, et assurément aux rêves de voyages et de rencontres. L’originalité de ce synopsis se perçoit par les protagonistes, étant proche de la réalité, par une fin déroutante, par des thèmes riches et des attaches toutes plus sincères les unes que les autres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis une adepte de la plume de Erika Boyer, après « Le langage des fleurs », « Pardon », « Sous le même ciel » et « Hyacinthe », je ne résiste pas avec cette œuvre inédite. Son style est propre à elle, elle défend des causes et délivre les sentiments avec art et passion. De plus, elle est l’une des rares auteures à utiliser la voix d’un homme, totalement. Mon amour pour son écriture se confirme avec ce premier tome de cette duologie, je ressens déjà un manque et pour moi c’est toujours trop court ma virée avec elle. Ce n’est pas normal d’en vouloir plus, en hommage à Sandy, je peux avouer que je suis une droguée de ses mots. L’égalité entre la narration et les dialogues, des phrases accessibles et pleines de sens, Erika est ce que j’appelle un maestro des maux, elle exprime son cœur ; ses croyances, sa perception du monde, une écrivaine donnant toujours à réfléchir. Sincèrement, je lui dis « merci », merci de m’offrir des sourires et des larmes, merci de me donner l’envie de visiter les lieux de ses histoires.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis très heureuse de cette lecture, composée de propos profonds et de sentiments puissants. Inconscients dans leurs souffrances, les personnages expriment des états d’âme par des comportements nocifs, tout en évoluant durant leurs expériences. Sandy est un homme brillant, et spécial dans sa façon d’être, un héros éprouvant une grande sensibilité et énonçant son amour pour ses proches ; je l’aime pour tout un tas de raison. Danny est une femme authentique et vaguement sauvage, prisonnière de Lège-Cap-Ferret et de ses craintes ; je me suis identifiée à elle et sa personnalité s’avère admirable, elle communique une force et une belle indépendance. Ce roman est surtout bouleversant par ses amitiés sincères, grâce aux protagonistes secondaires ; chacun d’entre eux est entier par cet attachement qu’ils ont, les uns pour les autres. L’entrée de la romance s’impose comme étant une coïncidence, nos deux héros se désirent physiquement ; au final, ils deviennent un tandem dans les recherches d’Alysson. Sandy et Danny sont identiques dans leur caractère, ce lien d’alchimie et de connexion, est pour une fois très singulier. Le mystère est présent et les questions trouvent leurs réponses progressivement, dans les détails, les discussions et les agissements. Une écriture poétique, bercée par des traits d’humour ; Erika Boyer symbolise idéalement l’amitié, l’amour et l’abandon. Elle raconte une nouvelle fois une histoire pleine de thématiques, pouvant toucher n’importe qui, brisant les cœurs et sachant adresser des messages importants. De plus, le rythme est sans répit, une histoire d’amour où les moments doux et intenses s’enchaînent. Un coup de cœur pour « En chemin », illustrer toutes mes émotions est assurément épineux ; cette œuvre est tellement bien accomplie, pleinement riche, pour laquelle il faut se laisser porter que même mes mots ne sont pas suffisants pour l’envelopper.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">10/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-85078068331157126122022-02-27T18:00:00.001+01:002022-02-27T18:00:06.937+01:00Mercy Thompson, Tome 6 : La marque du fleuve.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjZkUdW90Xp6Dcfq2IdBV8pmIw0v2RsAilZANa99pmVcZ1oJH_4lBZ41yt0D2ZvT1TAm1G9i8aHCfHWo1aVP2JOas8nM-Bx632w8xDTegyWbEX57Jzo2-7wME5mq_7prL7Y6o4xn_QvusE9g2ZQ9LIKDqI_MX2HFMM_vEwamI06ddxtxxzWT7ccyjnx=s500" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="309" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjZkUdW90Xp6Dcfq2IdBV8pmIw0v2RsAilZANa99pmVcZ1oJH_4lBZ41yt0D2ZvT1TAm1G9i8aHCfHWo1aVP2JOas8nM-Bx632w8xDTegyWbEX57Jzo2-7wME5mq_7prL7Y6o4xn_QvusE9g2ZQ9LIKDqI_MX2HFMM_vEwamI06ddxtxxzWT7ccyjnx=w396-h640" width="396" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Mercy Thompson, Tome 6 : La marque du fleuve.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Patricia Briggs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Bit-lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Milady.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 378 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.10€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>A</b>vec toutes leurs responsabilités, Mercy et Adam n'ont pas une minute à eux. Alors quand ils parviennent enfin à prendre quelques jours de vacances dans ce charmant camping au bord de la Columbia, ils n'ont qu'une idée en tête : être au calme et ensemble.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais le repos est de courte durée pour les amoureux, car une menace rôde dans les eaux troubles du fleuve et Mercy est la seule à pouvoir la contrer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une mission qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur les origines de la jeune femme...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>N</b>ous allâmes nager dans le fleuve... ou plutôt, j'allai nager et Adam barbota dans l'eau à hauteur de poitrine, puisque les loups-garous ne peuvent pas nager. Leur masse musculaire est trop dense pour qu'ils puissent flotter, et ils sombrent donc au fond de l'eau aussi lourdement qu'un caillou.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le camping encerclait une belle crique d'eaux dormantes, mais pas stagnantes, avec juste assez de courant pour qu'il soit agréable d'y nager. On avait planté tout autour des oliviers de Bohême et des buissons de plantes ornementales que je n'aurais su identifier mais qui conjugués à la cascade de deux mètres cinquante séparant l'étang du fleuve, donnaient une impression d'intimité. Il faisait près de 40°C, l'eau paraissait donc vraiment bonne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Nous pataugeâmes et nous éclaboussâmes comme deux gamins, et je riais tellement qu'il fallut que j'aille reprendre mon souffle sur la berge.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Poule mouillée ! cria Adam du milieu du fleuve, les mains sous la ligne d'eau, prêt à me projeter de l'eau dessus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas poule mouillée ! protestai-je en haletant sous les rayons de soleil qui séchaient mes cheveux, ma peau et mon maillot à toute allure.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Alors qu'est-ce que tu fais dehors ? demanda-t-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'ouvris de grands yeux innocents et le regardai en battant des cils :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'observe notre environnement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'abaissai mon regard vers son abdomen où de jolis muscles luisaient agréablement. Les loups-garous étaient toujours dans une forme physique appréciable, mais Adam était encore mieux bâti que le lycanthrope moyen.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Y a des paysages sacrément sympas, conclus-je en ronronnant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il émit un bruit de gorge et, quand je levai les yeux, je vis que les siens brillaient d'une flamme passionnée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne peux qu'être d'accord, dit-il en sortant du fleuve et en se dirigeant vers moi d'un pas décidé.<span><a name='more'></a></span>Je poussai un couinement et me relevai d'un bond en riant... et quelque chose dans l'eau, derrière lui, m'attira l'œil. Adam fit volte-face pour voir ce que j'avais aperçu, mais trop tard. Un tronc d'arbre, peut-être, pensai-je, qui flottait entre deux eaux. Difficile à déterminer avec la distance, mais en tout cas, c'était trop gros pour être un poisson.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Avant la construction des barrages, il y avait de sacrément gros esturgeons dans le coin, des machins de presque deux mètres, selon Zee. Et ce que j'avais vu était plus gros que ça. Mais ça avait disparu à présent, et j'avais détourné Adam de sa traque.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il regardait par-dessus son épaule. Je profitai de sa distraction pour partir en courant vers la caravane.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">C'est rapide, un loup-garou. Pas autant qu'un guépard, mais plus qu'un loup gris ou un chien. Moi aussi, je suis vive. Plus que la plupart des loups-garous que je connais. Peut-être que je ne courais pas aussi vite que je l'aurai pu. Ou peut-être que la perspective du sexe incite les mâles, quelle que soit leur espèce, à dépasser leurs limites. Quoi qu'il en soit, Adam me rattrapa à mi-chemin de la caravane. Sans même ralentir, il me souleva par-dessus son épaule et poursuivit sa course pendant que je riais comme une perdue en luttant pour respirer. Il me plaqua contre la caravane et s'assura que je savourais vraiment cet enlèvement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">D'une manière ou d'une autre, nous parvînmes à entrer et nous abattîmes sur le lit moelleux revêtu de draps propres, et même neufs. D'ailleurs, tout l'intérieur semblait flambant neuf. C'était cher, une telle caravane. Qui dans ses connaissances avait pu lui prêter une caravane flambant neuve ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais cette pensée fut aussitôt évacuée de mon esprit et quand nous en eûmes terminé, je me retrouvai aussi moite et échauffée qu'avant notre baignade, dans une atmosphère saturée de notre odeur, avec Adam endormi à mes côtés.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e retrouve Mercy, après une longue pause dans cette série. Vampire à sauver, fête surprise, voyage en caravane et monstre dans l’eau ; les bases ne changent pas tout en offrant une nouvelle intrigue. Malheureusement, ce sixième volume est plutôt plat à mon goût, la narration descriptive, avec des informations parfois futiles m’ont souvent perdu dans l’histoire et son rythme. La plume de l’auteure me semble très différente des tomes précédents, néanmoins, après être sortie durant trois ans de cet univers ; je pense et j’espère que cela vient seulement de moi. La trame de « La marque du fleuve » n’est pas mauvaise, au contraire, elle est extraordinaire, impressionnante d’originalité et débordante de mystère. Cependant, le tout est réellement mal exploité, c’est brouillon, avec des chapitres très longs où les renseignements altèrent énormément la cadence et l’action possible. L’ennui peut pointer le bout de son nez dans ce récit, malgré tout l’intérêt de la thématique ; je suis vraiment déçue par cette suite. Je ne me suis pas réapproprié le style, sans être lassée, ce roman est bien plus complexe à apprécier à sa juste valeur ; les détails excessifs peuvent entraîner cette perte totale d’énergie dans le texte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mercy Thompson est un Coyote, et elle ne connaît pas tout à fait ses origines. De plus, elle ne s’est jamais véritablement sentie à sa place. Depuis sa rencontre, et sa liaison avec Adam ; l’Alpha de la meute du Bassin de la Columbia, elle n’est plus seule malgré sa différence. Sa personnalité est toujours la même, bienveillante envers le monde, forte devant les épreuves. Je suis toutefois étonnée de certains de ses choix avec ce volume, elle réfléchit aux conséquences et prend des décisions sages. Une femme moderne, qui ne se soumet pas sans se battre. J’admire cette héroïne depuis le début, dans cette suite, elle est plaisante, peut-être un peu trop « parfaite » d’ailleurs. Avec tous les obstacles rencontrés, elle n’est pas méfiante ; c’est un trait de caractère absent et je considère cela comme étant étrange. Mercy n’est plus vraiment surprenante, à force, je me suis habituée à son tempérament. Le seul changement est ses questionnements envers ses racines.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Adam Hauptman est un Alpha, un loup-garou puissant par son autorité. Je l’ai bien aimé dans ce livre-là, il a l’air plus accommodant et capable de laisser sa compagne prendre des décisions. C’est un homme dangereux tout en étant raisonnable dans ses combats, il sait être prudent. Un héros parfait pour un rôle d’Alpha, il est difficile de ne pas s’attacher à lui durant ses moments de souffrance. Sa façon d’appréhender le danger n’est pas infaillible, et, malgré toute la force de son esprit et de son corps, les blessures font mal. Le pire pour ce personnage est sa transformation, sans cesse dans la douleur et très longue. Heureusement, sa moitié est auprès de lui et le protège. C’est le genre d’homme authentique, voulant être « viril » dans certaines circonstances, cependant sa douceur et sa sensibilité le révèlent sous un nouveau jour. Il n’a pas droit à son point de vue dans l’histoire, et je trouve ça un peu regrettable ; j’ai l’envie d’en savoir plus sur lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le suspense est la nuance principale de ce roman, et les révélations s’enchaînent durant tout le récit. Justement, ces informations à profusion peuvent perdre le lecteur, il faut s’accrocher pour absorber les détails et les moindres indications. D’ailleurs, je ne me suis pas vraiment plongée dans l’ouvrage, plusieurs fois, je me suis détachée de la narration surdéveloppée. Pourtant, la mythologie indienne, le monstre de ce sixième tome, les précisions sur les totems, l’histoire au sujet du passé ; sont très originales et particulièrement captivantes. Quoi qu’il en soit, l’ensemble est pour moi, très déplaisant sur la construction et le déroulement ; confus et sans ancrage. La relation entre Mercy et Adam n’a jamais été mise en avant, et en dépit du grand saut dans cette suite et du voyage qu’ils font juste tous les deux ; ce couple reste plutôt mystérieux. La romance est donc présente, mais seulement sur un accompagnement lointain. J’ai goûté aux émotions particulièrement dans le 3ème et 4ème opus. Le cinquième manque déjà de sentiment, alors celui-ci est pire dans cette absence. Je n’ai rien éprouvé, peut-être quelques bouffées de panique, avec les rebondissements ; je perçois ça comme étant insuffisant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’écriture de l’auteure me satisfait logiquement, avec « La marque du fleuve », j’ai eu l’impression de lire une autre écrivaine. C’est soit trop riche, soit passablement approfondi. Pour être plus sincère dans mes mots, le style est entièrement désorganisé, imprécis. J’ai ressenti une réelle baisse de régime, déjà « Le grimoire d’argent » possède une intrigue sans étincelles ; donc je ne suis pas très étonnée par cette déconvenue. De plus, Patricia Briggs n’harmonise aucunement la narration et les dialogues, les chapitres sont indéfiniment copieux ; beaucoup de longueurs pour remplir des blancs donnant un effet de naufrage sur le rythme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En résumé, ce tome part presque aux oubliettes ; je retiens seulement une trame potentiellement passionnante et inédite, entourée par des détails fascinants au premier abord. En vérité, ces richesses sont tellement dans l’excès qu’elles deviennent agaçantes et ennuyantes. J’apprécie encore Mercy et Adam, ce sont deux personnages agréables et parfois on se prend d’affection pour eux. Peut-être que le berceau de la meute absente sur ce livre est une faille, l’entourage de nos héros est clairement la lumière et ils n’apparaissent pas dans cet écrit. Le mystère est plutôt bon, tout comme les nouveautés, dont la bête malfaisante de ce livre. En dehors de ça, les sentiments ne s’éprouvent pas ; néanmoins, c’est propre à chacun. La plume de Patricia Briggs est clairement méconnaissable, la rédaction est souvent désordonnée et les données ne m’ont aucunement atteinte. Bien plus de négatifs que de positif avec cette lecture, j’ai pris du temps pour le finir alors qu’il est plutôt court. J’ai tout de même le désir de continuer mon périple au côté de « Mercy Thompson », avec l’espoir d’être moins frustrée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">6.5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-76069975672081195402022-02-25T17:45:00.001+01:002022-02-25T17:45:09.644+01:00Meg Corbyn, Tome 2 : Volée Noire.<div style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg5pF7BzMwt1_9q8ApK3uK2q_IwCG6GgDvcLYXyTrvjj3tSmATFNbY5mDXnvn2NZ_sSVWOHoxQPBZvsTZN08UXjyLV_tPBTcWSDii5CqCSe68HcIc5ooGdrcGXiSwrdZqo_fd14Hz7NSqko5ekrbMeRKpU-y_tXPFJck53UmJBhuRF3-2kO6kg7V1XD=s2267" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2267" data-original-width="1400" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg5pF7BzMwt1_9q8ApK3uK2q_IwCG6GgDvcLYXyTrvjj3tSmATFNbY5mDXnvn2NZ_sSVWOHoxQPBZvsTZN08UXjyLV_tPBTcWSDii5CqCSe68HcIc5ooGdrcGXiSwrdZqo_fd14Hz7NSqko5ekrbMeRKpU-y_tXPFJck53UmJBhuRF3-2kO6kg7V1XD=w396-h640" width="396" /></a></div><br /></div></div><div style="text-align: center;"><u>Titre :</u> Meg Corbyn, Tome 2 : Volée Noire.<br /><u>Auteur :</u> Anne Bishop.<br /><u>Genre :</u> Bit-lit.</div><div style="text-align: center;"><u>Edition :</u> Milady.</div><div style="text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 477 pages.</div><div style="text-align: center;"><u>Prix :</u> 8.20€.</div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: justify;"> <b>GRÂCE À SON DON DE CLAIRVOYANCE</b>, Meg Corbyn a gagné sa place auprès des dangereux <i>terra indigene </i>de Lakeside. Lorsque l'apparition d'une nouvelle drogue violente et addictive remet en cause le pacte fragile entre Autres et humains, la petite ville est de nouveau plongée dans la tourmente. Les aptitudes de Meg devraient permettre à Simon Wolfgard, dirigeant métamorphe de l'enclos, d'éviter un bain de sang. Mais encore faut-il pouvoir déchiffrer ses visions à temps. D'autant que l'homme qui veut récupérer la prophétesse se rapproche, mettant en péril les vies de tous ceux qui la considèrent à présent comme l'une des leurs.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: justify;"> <b>P</b>ourtant, elle n'était pas seule lorsqu'elle avait éteint la lumière quelques heures plus tôt. Quand elle avait sombré dans le sommeil un gros Loup velu était couché à côté d'elle.</div><div style="text-align: justify;">Agrippant autant de draps et de couvertures qu'elle put, elle les remonta sous son menton et se rallongea.</div><div style="text-align: justify;">- Simon ? chuchota-t-elle.</div><div style="text-align: justify;">Un grognement lui parvint, semblant provenir du sol, de l'autre côté du lit. Puis une tête humaine apparut, et les yeux d'ambre de Simon Wolfgard se posèrent sur elle, traversés de reflets rouges. Signe incontestable qu'il était furieux.</div><div style="text-align: justify;">- Tu es réveillée, maintenant ? gronda-t-il.</div><div style="text-align: justify;">- Oui, répondit-elle timidement.</div><div style="text-align: justify;">- Bien.</div><div style="text-align: justify;">Elle eut juste le temps d'apercevoir des muscles fins et de la peau nue - nue ! - avant qu'il se glisse sous les draps. Elle se détourna, le coeur battant sous l'effet d'un tout autre genre de peur.</div><div style="text-align: justify;">Il ne dormait jamais avec elle sous forme humaine. Jamais. Pourquoi le faisait-il à présent ? Voulait-il... coucher avec elle ? Elle n'était pas... Elle n'avait pas... Elle n'était même pas sûre de pouvoir, avec... Mais s'il s'attendait à ce que... ?</div><div style="text-align: justify;">- S... Simon ? lança-t-elle, un tremblement dans la voix.</div><div style="text-align: justify;">- Meg ?</div><div style="text-align: justify;">Dans sa voix à lui perçait un grondement.</div><div style="text-align: justify;">- Tu n'es pas un Loup.</div><div style="text-align: justify;">- Je suis toujours un Loup.</div><div style="text-align: justify;">- Mais tu n'es pas un Loup avec de la fourrure.</div><div style="text-align: justify;">- Non. Et tu prends toutes les couvertures.</div><div style="text-align: justify;">Sur ces mots, il attrapa les draps auxquels elle s'accrochait et tira dessus d'un coup sec, de sorte qu'elle roula jusqu'à lui. Avant qu'elle ait eu le temps de décider comment réagir, Simon avait rabattu les couvertures sur eux, la plaquant contre lui.</div><div style="text-align: justify;">- Arrête de gigoter, lui ordonna-t-il d'un ton bourru. Si tu me donnes un autre bleu que celui que j'aurai à la hanche, je te mords.</div><div style="text-align: justify;">Elle se figea, mais pas en raison de la menace. Dans son sang nageaient des prophéties et des visions qui se libéraient lorsque sa peau était entaillée. Simon le savait et ne lui causerait pas la moindre égratignure. Cela étant, durant les deux semaines qui venaient de s'écouler, il avait appris à la pincer à travers ses vêtements en serrant les mâchoires assez fort pour lui faire mal sans la blesser. Discipline de Loup adaptée à sa nature particulière de c<i>assandra sangue</i>.<span><a name='more'></a></span>Elle était arrivée par hasard dans l'Enclos de Lakeside sept semaines auparavant, transie de froid et à la recherche d'un travail. Simon avait régulièrement menacé de la dévorer les premiers jours, ce qu'il évitait de faire avec ses autres employés, ces derniers ayant tendance à réagir en s'enfuyant après avoir rédigé leur démission. Mais, quand les <i>terra indigene</i> avaient découvert qu'elle était une prophétesse du sang et qu'elle tâchait d'échapper à son propriétaire, ils avaient choisi de la traiter comme l'une des leurs. Et de la protéger comme l'une des leurs, surtout depuis qu'elle était tombée dans la rivière glacée et avait manqué de se noyer en tentant d'éloigner ceux qui cherchaient à s'emparer de Sam. Raison pour laquelle Simon veillait sur elle toutes les nuits, roulé en boule à côté d'elle, depuis qu'elle était sortie de l'hôpital.</div><div style="text-align: justify;">Si elle n'avait pas autant apprécié la chaleur fournie par le corps velu du Loup, cette intrusion dans sa vie privée l'aurait davantage dérangée.</div><div style="text-align: justify;">Était-ce pour cela qu'il faisait toujours si froid dans son appartement ? Pour éviter qu'elle se plaigne de la compagnie de Simon ? Il ne lui était même pas venu à l'idée de protester, car Simon était un Loup. Sauf qu'à présent il ne ressemblait pas à un animal et qu'avoir Simon sous forme humaine à côté d'elle sous les draps lui paraissait... différent. Déroutant. Menaçant, dans un sens qu'elle n'avait aucune envie d'expliquer.</div><div style="text-align: justify;">Quoi qu'il en soit, velu ou non, il lui tenait toujours chaud, ne faisait rien de spécial, et il était encore trop tôt pour songer à se lever, alors il faudrait qu'elle... réfléchisse... demain.</div><div style="text-align: justify;">Le sommeil commençait à la gagner quand Simon la secoua légèrement et demanda :</div><div style="text-align: justify;">- Qu'est-ce qui t'a fait peur ?</div><div style="text-align: justify;">Elle aurait dû savoir qu'il ne renoncerait pas si facilement. Et peut-être avait-il raison. Son don de prophétie avait évolué depuis qu'elle s'était échappée de l'institution et vivait avec les Autres. Elle était devenue plus sensible, au point qu'elle n'avait pas toujours besoin de se couper pour avoir des visions, surtout si celles-ci la concernaient.</div><div style="text-align: justify;">Les images s'estompaient. Elle avait déjà oublié certaines parties du rêve qu'elle avait fait, elle le savait. En garderait-elle un quelconque souvenir au réveil ? La simple perspective de se remémorer ce cauchemar suffit à la faire frissonner.</div><div style="text-align: justify;">- Ce n'était rien, affirma-t-elle en tâchant de s'en convaincre elle-même. Juste un rêve.</div><div style="text-align: justify;">Même les prophétesses du sang faisaient des rêves ordinaires, non ?</div><div style="text-align: justify;">- Ça t'a fait assez peur pour que tu m'éjectes du lit. Ce n'est pas rien, Meg. (Les bras de Simon se resserrèrent autour d'elle.) Et pour ton information, malgré ta petite taille, tu rues comme un original. Ce que je dirai aux autres Loups.</div><div style="text-align: justify;">Super. Tout à fait ce qu'il lui fallait. <i>Oui, c'est notre agent de liaison. Meg l'original.</i></div><div style="text-align: justify;">Mais le Loup dominant et chef de l'Enclos qui se trouvait à côté d'elle attendait une réponse.</div><div style="text-align: justify;">- J'ai entendu un bruit, murmura-t-elle. Un bruit que je connaissais, mais que je n'ai pas réussi à identifier.</div><div style="text-align: justify;">- Un bruit que tu avais entendu en cours ? demanda-t-il d'une voix aussi basse qu'elle, faisant allusion aux leçons qui lui avaient été dispensées à l'institution dans le dessein de l'amener à reconnaître ce qu'elle voyait ou entendait dans les prophéties.</div><div style="text-align: justify;">- En cours, mais ici aussi. Et ce n'est pas un son isolé, mais une multitude de sons qui, ensemble, ont une signification propre.</div><div style="text-align: justify;">Simon observa un silence songeur.</div><div style="text-align: justify;">- D'accord. Quoi d'autre ?</div><div style="text-align: justify;">Elle frissonna. Il se serra aussitôt contre elle, et elle se sentit mieux. En sécurité.</div><div style="text-align: justify;">- Du sang, souffla-t-elle. C'est l'hiver. De la neige recouvre le sol, et elle est tachée de sang. J'ai aussi vu des plumes. (Elle tourna la tête vers Simon.) C'est pourquoi j'ai essayé de crier, d'attirer l'attention de quelqu'un. J'ai vu des plumes noires brisées dans la neige écarlate.</div><div style="text-align: justify;">Simon la dévisageait.</div><div style="text-align: justify;">- Tu les as vues ? Il ne faisait donc pas nuit ?</div><div style="text-align: justify;">Elle réfléchit un moment, puis secoua la tête.</div><div style="text-align: justify;">- Non. Il n'y avait pas beaucoup de soleil, mais il faisait jour.</div><div style="text-align: justify;">- As-tu reconnu l'endroit ?</div><div style="text-align: justify;">- Non. Je ne me souviens d'aucun détail susceptible de préciser le lieu, à part qu'il y avait de la neige.</div><div style="text-align: justify;">Simon tendit le bras au-dessus d'elle pour éteindre la lumière.</div><div style="text-align: justify;">- Dans ce cas, rendors-toi, Meg. Nous traquerons cette proie demain matin.</div><div style="text-align: justify;">Il se coucha à côté d'elle et sombra instantanément dans le sommeil, exactement comme lorsqu'il se trouvait sous forme de Loup. Sauf qu'il ne se trouvait pas sous forme de Loup et qu'elle ne savait pas comment lui dire que le fait qu'il dorme dans son lit sous l'aspect d'un homme avait changé quelque chose entre eux.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"> <b>A</b>près un premier tome proche du coup de cœur, je n’ai pas résisté longtemps pour découvrir la suite de cette saga à l’univers très particulier. On retrouve Meg, une prophétesse de sang et les Terra Indigene, des créatures de Namid. Dans « Volée noire » deux intrigues sont présentes, celle sur le Contrôleur et celle sur le groupe Les Humains Avant Tout — HAT. Un volume beaucoup moins consistant offrant pourtant des informations denses, de ce fait, je me suis parfois détachée du récit. Néanmoins, l’ensemble de l’œuvre est addictif ; les rebondissements et révélations s’enchaînent et ne laissent aucun répit. Quelquefois le rythme s’éteint, en cause, des changements de perception réguliers cédant un goût amer ; les scènes passionnantes sont coupées pour soulever des précisions. Cette suite semble plus désorganisée, heureusement, les dialogues permettent d’harmoniser la narration de temps en temps complexe. Anne Bishop délivre un roman vif, sur des notes émotionnelles inattendues en bit-lit et une sphère imaginée atypique. Le tout, accompagné par des personnages attachants, des relations donnant lieu à un fort intérêt et une guerre entre les humains et les Autres, détentrice de messages enrichissants.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’héroïne, Meg, est toujours pleine de surprises. Elle me fait vivre des sentiments, elle me fascine de plus en plus au fil de l’histoire. Cependant, sur ce tome, je l’ai trouvé absente en comparaison du précédent. Du coup, sa personnalité est moins mise en valeur pour attribuer de la place au caractère des autres personnages du roman. Heureusement, je me suis déjà prise d’affection pour elle dans « Lettres écarlates », c’est une jeune femme étonnante dans sa façon d’être, de penser, de réagir. Elle est une lumière auprès de son entourage, une guide, une liseuse d’avenir et une arme pour changer le monde et les opinions. Meg découvre la vie dans l’Enclos de Lakeside, elle se fait accepter facilement et protéger d’une main de fer. Pourtant, sa puissance ne permet aucun doute, son courage et ses capacités font d’elle une redoutable combattante, de plus elle est très créative et ses visions lui offrent des possibilités infinies. Le danger de la mort rôde autour de cette protagoniste, j’éprouve une peur immense de la perdre ; à chacune de ses nouvelles entailles, elle s’approche fatalement de son dernier souffle. Un suicide par sacrifice, lent et inconnu.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Simon devient dans cette séquence un personnage beaucoup plus important, son côté secret est toutefois toujours d’actualité. Un héros révélateur de sentiment pour les humains, malgré son âme de prédateur. Il est plutôt pudique, et doute de plus en plus de lui-même et de ses devoirs de chef. Ses attitudes paraissent encore disproportionnées, et son incompréhension envers les femmes est plutôt amusante. Un homme-loup, plus proche de l’animal que de l’humain. Pour moi, cet être est un mystère, je suis dans l’impossibilité de le cerner totalement. Peut-être que ses indécisions laissent planer des ombres sur son tempérament, et ne consentent pas à révéler son cœur ou ses émotions. En vérité, Simon sait nous mettre dans tous nos états, c’est le genre d’homme séduisant, protecteur, meneur et réservé envers ce qu’il ressent. Il caresse sans cesse mon attention, sa manière de fonctionner, son besoin d’être flatté, son comportement joueur, son masque énigmatique et son image d’homme invincible voulant des câlins. Il est différent, un peu étrange et je l’apprécie beaucoup pour ces deux raisons ; aussi le fait qu’il soit insaisissable est captivant et provoque un appétit d’en savoir davantage sur ce protagoniste, à part des autres.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les personnages secondaires ne sont plus tout à fait les mêmes, ici, ce sont plutôt les policiers de Lakeside, Burke et Monty ; ils sont agréables et instinctifs. Ils savent où est leur place, ils sont prêts à aider les Autres en dépit de leur dangerosité et des événements agressifs de la part de leurs semblables. Ils veulent se faire leur propre idée sur les Terra Indigene. Je regrette le départ de Sam, bien évidemment, ce petit garçon fait invariablement partie de l’Enclos, sauf qu’il est mis à l’écart sur ce scénario. J’ai tout particulièrement apprécié Merri Lee, très proche de Meg ; son caractère est doux et sauvage, un beau mélange sur une femme très simple et capable d’apporter un équilibre à l’héroïne. Vlad est un vampire se manifestant fréquemment dans le récit, sa sagesse est une bouffée d’air frais ; sans m’attacher à lui, je le trouve prudent et réfléchi, essentiel pour calmer Simon ou ses alliés.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sur ce second volume, l’intrigue est moins travaillée, et elle manque aussi d’action. Les recherches et découvertes se positionnent en différence, occasionnant épisodiquement des longueurs. Deux mois après la tempête, Simon et Meg vivent une nuit déconcertante pour eux et ils vont se questionner sur leur relation pendant plusieurs jours. Ce duo titille de plus en plus ma curiosité, étant hors du commun dans ce genre. Une amitié très ambiguë, entre réticence et bien-être mutuel ; ils se sentent sereins ensemble, dans la compagnie de l’un et de l’autre. Seulement, des barrières notables condamnent en grande partie un rapprochement, malgré les sentiments qu’ils éprouvent chacun de leur côté en silence. On est assidûment et assurément dans un univers inédit, entre fantastique, fantasy, thriller et supposément romance paranormale. Le cœur de l’histoire est original, très étudié sur les éléments et le déroulement des trames. Le mystère se fait intense, sur beaucoup d’aspects, dont le lien entre nos deux héros principaux, le futur de Meg, sur le Contrôleur et les institutions des Prophétesses de sang, sur les drogues et leurs effets et enfin sur la guerre latente entre les Autres et les humains voulant conquérir le monde. De plus, les révélations s’introduisent au bon moment, dans les bons contextes et ne cessent d’approfondir le suspense. Les émotions envoûtent entièrement, elles se composent avec harmonie au récit, et rajoutent un pouvoir ; celui de plonger le lecteur ailleurs, de l’emporter facilement. À la fin de ce tome, j’éprouve distinctement de la peur, de l’inquiétude pour Meg et énormément d’espoir pour tous les personnages. Je ressens l’amitié indéfectible entre eux, les oscillations de chacun et les préoccupations variées. Les péripéties ne se succèdent pas, elles se déversent sur un même accord et malgré le peu d’animation, je me suis perdue dans mille et un éblouissements.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’écriture de l’auteure est dynamique, avec les alternatives se modifiant inlassablement ; ces changements de points de vue sont nécessaires ; or, ils fournissent des censures freinant l’enrichissement sur certains passages. Sur ce volume, le rythme est légèrement entrecoupé et peut à l’évidence gêner l’incursion dans ce monde déjà élaboré. Anne Bishop n’est pas sans restes dans les détails, et, malgré des confusions, son talent pour développer les paysages, les personnages, et les incidents ne fait aucun doute. Le style est à la troisième personne du singulier, sa rédaction est innovante ; en effet, elle retransmet des sentiments par le biais de sa narration omnisciente. Anne Bishop est remarquable dans son imagination et ses aptitudes à faire vivre ses créations aux lecteurs, une artiste des mots se différenciant par une écriture raffinée dans le genre bit-lit.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un deuxième tome ayant une diminution dans le nombre de pages, toutefois, les renseignements ne faiblissent pas. « Volée noire » est très légèrement en dessous du précédent ouvrage de la saga, impliquant moins de rebondissements et des perspectives excessivement diverses. Néanmoins, je suis éloignée de la déception, c’est une continuation à « Lettres écarlates » parfaitement sensée, où les personnages commencent à prendre des décisions fortes et montrent leur autorité. Meg marque mon esprit, en dépit de la négligence envers elle ; son caractère s’aiguise. Une héroïne admirable, elle est très naturelle et sait être catégorique dans ses choix et ses paroles, elle mène sa barque idéalement et librement. En différence, Simon est bien plus existant dans cette suite, valorisé par ses pensées et ses sentiments ; en tant que leader de l’Enclos et sa nature de loup, difficile de se confier sur ses propres réflexions. Il est amusant, charmant et troublant, éventuellement j’ai souffert pour lui et ses hésitations. La relation entre ses deux êtres est forcément le point fort, délivrant une singularité et des frémissements. Une intrigue mêlant surnaturel, politique et conflit, sur des vagues émotionnelles. L’originalité escorte le suspense, les éclaircissements s’avèrent plus nombreux en comparaison du premier, et la conception de Anne Bishop est sans précédente. Le dénouement est concluant, satisfaisant ; une bataille sans embûches, je me sens juste sur ma faim. Une plume soignée, malgré tout, l’auteure est plus concise et irrégulière dans le tempo. Je devine encore des éclats et émerveillements avec « Meg Corbyn », les prochains volets vont sûrement me révéler de l’inattendu. Je visionne une modernité frénétique dans cette saga.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><u>Note :</u></div><div style="text-align: center;">9/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-72942415419874991412022-02-24T17:15:00.001+01:002022-02-24T17:15:30.097+01:00Les étoiles de Noss Head, Tome 5 : Origines, Partie 2.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUJzA-mp1jHLEeF9xgBoS0UcZS4KBo2QxSsiiBMeHRpnlUTowFzR5rkdrnHbFoawTr2wbe-dmjkTd8V4kdF-X-43_rAyKmAFrkc6IutYXfFcPm7bYOEfuG5pX6gVfeVznohyWdhF92hLc/s960/les-etoiles-de-noss-head-tome-5-origines---deuxieme-partie-1393773.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="608" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUJzA-mp1jHLEeF9xgBoS0UcZS4KBo2QxSsiiBMeHRpnlUTowFzR5rkdrnHbFoawTr2wbe-dmjkTd8V4kdF-X-43_rAyKmAFrkc6IutYXfFcPm7bYOEfuG5pX6gVfeVznohyWdhF92hLc/w406-h640/les-etoiles-de-noss-head-tome-5-origines---deuxieme-partie-1393773.jpg" width="406" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Les étoiles de Noss Head, Tome 5 : Origines, Partie 2.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Sophie Jomain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Fantastique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> France Loisirs.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 586 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 14.50€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Le danger était aux portes de la cité.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>'avais déjà affronté bien des tempêtes, mais celle qui venait vers nous était la pire de toutes. Un cataclysme, un fléau... Pourquoi ne nous croyaient-ils pas ? La mort s'apprêtait à s'abattre sur eux. Bientôt, le sang serait versé sur la Terre des loups.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La désolation. Le néant. La ruine. C'est tout ce qu'il resterait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ne pas fuir. Nous imposer et les convaincre. Pour les sauver tous. Pour le sauver... lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> - <b>H</b>annah ! hurla Leith derrière moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je décampais comme si j'avais le diable aux trousses. Je courais aussi vite que me le permettait l'exiguïté des couloirs. L'instinct de possession presque animal qui grondait en moi menaçait d'exploser d'une seconde à l'autre. J'allais tout casser. Rien ne me semblait plus important que de fuir et oublier ce que je venais de voir. Si je restais, si j'affrontais le regard calculateur de Shona, si elle déliait sa langue empoisonnée devant moi, je la tuerais sans l'ombre d'un regret.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bon sang ! jura Leith. Hannah ! Reviens !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je fonçais droit devant, me moquant de ses injonctions et des gens que je bousculais violemment sur mon passage. Je sortis des goulots étriqués et, redoublant de vitesse, je me précipitai le long des arcades en slalomant entre les habitants. <i>Fuir. Fuir. Fuir...</i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hé ! tonna un Hommidé lorsque je lui fis perdre l'équilibre et qu'il s'étala de tout son long sur le sol.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je tournai à peine la tête sautai par-dessus un panier de tubercules posé à terre et continuai ma course, déterminée à m'isoler pour hurler ma souffrance et verser toutes les larmes de mon corps.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Arrête-toi ! brailla de nouveau Leith.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Rapide comme l'éclair, il me rattrapa en quelques foulées et agrippa mon poignet pour me forcer à stopper. Je manquai de trébucher, me redressai de justesse et retirai brusquement les doigts qu'il avait refermés sur moi, comme brûlée au fer chaud.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Lâche-moi !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pris au dépourvu, il obtempéra et me retint une seconde fois, alors que je tentais encore de filer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça suffit ! gronda-t-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il m'empoigna fermement par les épaules, et me secoua violemment avant de m'immobiliser une bonne fois pour toutes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tiens-toi tranquille. Tout le monde a les yeux fixés sur toi et tu n'es pas plus en sécurité maintenant qu'il y a deux jours !<span><a name='more'></a></span>Je portai le dos de ma main sur ma bouche. J'étais anéantie, mais plutôt mourir que pleurer devant lui. Je ravalai mes larmes et soutins son regard flamboyant et noir de colère. Ses iris verts s'étaient pigmentés de doré, de noir, et les muscles de son visage étaient tendus à l'extrême. Il avait les cheveux en bataille et sa tunique était entièrement délacée. Mon coeur se comprima. Elle l'avait touché. Elle l'avait touché partout, s'était frottée contre lui l'avait déjà pris en elle... J'avais envie de vomir. De vomir et de mourir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je me doute de ce que tu ressens et je suis désolé, mais je ne suis pas lui, Hannah. Je ne suis pas lui, tu comprends ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me mordis la lèvre, assommée par la réalité de ses propos. Mon coeur hurlait de révolte. Il m'avait trahie. Menti. Trompée. La douleur qui m'étreignait était si forte que je manquais de défaillir. Elle me broyait les entrailles et la poitrine, piétinait tous mes espoirs. Mais il ne se souvenait pas de nous ni de ce que nous avions partagé, d'aucune promesse que nous nous étions faite, d'aucun engagement. J'étais devenue une étrangère. Je n'avais pas le droit de l'accuser. La souffrance me prenait de front, impitoyable et cruelle. Ce à quoi je venais d'assister était pire que ce j'avais vu jusque-là, pire que ce que je pouvais supporter. Non. Leith était incapable de se douter de ce que je ressentais. Il n'avait même aucune idée de combien il me faisait mal.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, tu n'es pas lui, murmurai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L'homme que je connaissais était mort. Il ne ressemblait en rien à celui qui se tenait devant moi. Froid. Distant. Si amoureux d'une autre. Je m'étais trompée sur toute la ligne. Je ne le retrouverais jamais.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je dois partir, prétendis-je, d'une voix fébrile.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi es-tu venue ? Que voulais-tu me dire ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je fermai les paupières un instant et gonflai les narines.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Rien. J'ai fait une erreur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il fronça les sourcils.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quelle erreur ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La colère de l'Hommidé que j'avais bousculé m'épargna la peine de répondre. Il était furieux et marchait droit sur nous.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peu importe ! cinglai-je avant de tourner les talons. Tu étais bien parti, ne laisse pas la sève redescendre, ce serait dommage. Dépêche-toi de rejoindre Shona !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Stoïque, il n'essaya plus de me retenir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>C</b>inquième et dernier tome de la saga « Les étoiles de Noss Head », dans cette seconde partie ; après une fin du quatrième volume où le suspense est insoutenable, le rythme reprend de plus belle. C’est, à mon avis, le meilleur opus de la série ; plusieurs heures se sont écoulées depuis que j’ai fermé ce livre et j’en suis encore toute retournée. La gorge totalement nouée durant les cent dernières pages, j’ai vécu ce dénouement dans une bulle émotionnelle intense. En effet, je viens de dire au revoir à Hannah, Leith, Darius, Grigore et tous les autres personnages extraordinaires que j’ai rencontrés au fil des livres de cette saga. C’est un peu douloureux tout en étant très satisfaisant ; enfin, depuis cinq années, la boucle est bouclée. Heureusement, Sophie Jomain est généreuse, et laisse un dernier ouvrage très abouti, avec plus de 500 pages. Je le signale, cette suite se dévore ; prenante dans ses rebondissements, émotions, révélations, développements. « Origines, Partie 2 » est tout simplement puissant, vivifiant et horrible ; entre fantastique et romance, l’absence de souvenir de Leith, l’incompréhension d’Hannah, les sentiments de notre beau vampire Grigore, la guerre angoissante prête à exploser à tout moment ; je suis à une étincelle, une larme du coup de cœur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Hannah se bat encore, contre son âme sœur cette fois ; elle doit lui prouver qu’ils sont liés. Une héroïne qui ne doute plus comme dans les volumes précédents, elle est plus forte, capable de braver des montagnes pour les siens. Elle ressent tout, et voit la lumière de la mort ; cette jeune femme est spéciale tout en étant simple dans sa façon d’être. Depuis le troisième volume, je m’attache de plus en plus à elle, et d’une certaine manière, elle va me manquer. Sa solidité, ses valeurs humaines m’ont marqué ; toutefois, ses sentiments envers un autre personnage ne sont pas sincères, et donc, Hannah n’est pas honnête avec elle-même. C’est vraiment cette inclinaison, son cœur et son âme qui ne sont pas irrémédiablement en accord, qui peuvent gêner dans le suivi de cette protagoniste. Par bonheur, elle sait prendre des décisions, et j’admire les choix qu’elle fait, en posant les pour et les contres ; en sachant où est sa place. De par son naturel, Hannah est fascinante ; ses états d’esprit embaument le roman d’une belle énergie, à la fois anxiogène et positive.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour ce cinquième tome, Leith est de retour avec une personnalité quelque peu différente. De ce fait, je ne sais pas quoi penser de lui cette fois ; ses réactions sont instinctives, néanmoins, il pense être quelqu’un d’autre et ne veux écouter personne. Son côté têtu m’est sorti légèrement par les yeux, or, ses croyances sont compréhensibles après les expériences qu’il a vécues. Au fil du livre, on découvre ses changements sur son oubli de lui-même, ses incertitudes silencieuses et inavouées ; son besoin profond de considérer qu’il est, ce qu’il dit être. L’ancien Leith me laisse un manque dans cette histoire, principalement au début où il est souvent indifférent, presque cinglant au moment de ses répliques. Et puis, sur son abnégation, je l’ai trouvé courageux ; entièrement vrai et d’une fragilité toute neuve. Je me suis prise d’affection pour cette renaissance, un jeune homme à la fois nouveau et égal à son caractère antérieur. En vérité, sa transformation est la plus cruelle que je rencontre dans le monde littéraire, un peu douce-amère sur l’ensemble de l’œuvre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me suis sentie terrassé par ce livre, autant dans les sentiments que dans les péripéties. C’est une seconde partie, alors, on démarre avec la fin du quatrième volume, le récit est sans aucun répit et riche en événements. Les surprises prennent au cœur, dont les morts et autres malheurs, les frissons s’enchaînent brûlants et glaciaux de dureté. J’estime que cette suite possède deux intrigues, une sur Leith et son effacement, une sur la guerre entre nos personnages bien-aimés et les Strigoii. La bataille se joue indubitablement proche de la mort, le suspense sur le dénouement de cet affrontement est absolu, en lisant, j’ai retenu plusieurs fois ma respiration. Le scénario est à la hauteur de mes attentes, la plupart des protagonistes secondaires sont développés à la perfection et sont essentiels au bon déroulement du texte. Grigore, le vampire au cœur d’or, prêt à être malheureux pour donner du bonheur ; Christy, la sorcière apparaissant dans le tome précédent, douce, autoritaire, sage et pleine de ressources ; et Jeremiah, le père de Leith, parfois opiniâtre et de temps en temps d’une retenue éclairée. Je ne vais pas décrire chaque être de ce roman, en revanche, ils m’ont tous enchanté. Assurément, ce deuxième volet est violent dans les émotions, elles sont épisodiquement insupportables à ressentir ; les nerfs sont mis à rude épreuve.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’auteure offre un ultime tome exceptionnel, marqué par des descriptions et une orchestration des scènes toute en prouesse. Les mots sont choisis et recherchés pour faire vibrer le lecteur, Sophie Jomain exprime dans cette œuvre la peur, la colère, la tristesse, l’amour et la joie ; c’est une boîte à sentiment. Une plume spontanée accompagnée par des détails, fluide et harmonieuse, les dialogues se synchronisent parfaitement avec la narration. J’apprécie sincèrement cette écriture, Sophie Jomain raconte une histoire fantastique avec du cœur ; l’évolution sur les personnages et son style s’ajustent au fil des livres de la saga.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La conclusion de cette série est difficile, c’est le moment de dire adieu aux personnages et à cet univers jeunesse, fantastique et romance. Pour être honnête, j’ai appris à aimer « Les étoiles de Noss Head » au cours des volumes, toujours plus de retournements de situation, les étonnements se succèdent les uns sur les autres malgré des moments typiques, des batailles et plus précisément des trames bien pensées, des sentiments à ressentir et une écriture de moins en moins jeunesse à partir du troisième livre. « Origines » sonne comme une fin idéale, les combats sont percutants, cependant, ils peuvent paraître précipités. Les relations entre les personnages sont familiales et amicales, avec la sensation d’une sincérité accrue et l’impression qu’ils font vraiment partie de notre entourage. Le suspense tient la route, sur plusieurs passages, les informations et les aventures sont inattendues pour ma part. Je suis joyeuse et triste de boucler cette saga, les héros vont me rester en mémoire et me manquer, l’univers en lui-même est attirant et addictif sans être totalement original. Enfin, je compte retrouver évidemment la plume de Sophie Jomain, alors c’est juste un « À bientôt », surtout après des émotions retransmissent et touchantes du cœur à l’âme. Un premier volet tout juste satisfaisant et un cinquième opus à la limite du coup de foudre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">9.5/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-71849206285926534532022-02-16T18:00:00.001+01:002022-02-16T18:00:20.509+01:00Stage Dive, Tome 2 : Play.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbTL8QUqV8wfl6YLolemhAYSL_k1POFKoEr_cCzSk9sbrJT_LAxcNVCrTzpliCBYnYSoHtEbXyH4EvBWcNBQ2a4oq2z1a9poC38os_jgoz7W1feg50528ozvFjY1cWPIjLl2BCMYwCCso/s587/stage-dive-tome-2-play-551233.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="587" data-original-width="371" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbTL8QUqV8wfl6YLolemhAYSL_k1POFKoEr_cCzSk9sbrJT_LAxcNVCrTzpliCBYnYSoHtEbXyH4EvBWcNBQ2a4oq2z1a9poC38os_jgoz7W1feg50528ozvFjY1cWPIjLl2BCMYwCCso/w404-h640/stage-dive-tome-2-play-551233.jpg" width="404" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Stage Dive, Tome 2 : Play.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Kylie Scott.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> JC Lattès.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Collection :</u> &moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 296 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 12.50€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>A</b>nne a des problèmes d'argent. De gros problèmes. De son côté, Mal, le batteur des Stage Dive, aurait bien besoin d'une petite amie exemplaire pour redorer son image. Lorsqu'il propose à Anne de la payer pour jouer ce rôle, ils pensent avoir trouvé le parfait arrangement. Si seulement l'attraction entre eux n'était pas si forte...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> - <b>B</b>enny boy ! beugla Mal.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il était en train de danser sur la table basse en compagnie d'une brune aux jambes interminables. La fille semblait se donner un mal fou pour s'agripper à lui tel du lierre sur un mur. D'une façon ou d'une autre, Mal parvenait à la maintenir poliment à distance. Enfin, pas complètement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Yo, répondit Ben sur un ton très viril.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- T'as rencontré ma copine, Anne ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mal fit un signe de tête en direction de l'accoudoir du canapé, sur lequel j'étais perchée. Je m'immobilisai. Il était occupé depuis plusieurs heures, aussi étais-je persuadée qu'il m'avait oubliée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu t'es trouvé une copine ? demande Ben.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ouais. Elle est mignonne, non ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ben me lança un regard rapide, suivi d'un mouvement du menton étrangement similaire à celui que David m'avait adressé à mon arrivée. Était-ce une sorte de code entre musiciens, l'équivalent d'une poignée de mains ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On a discuté sur le balcon tout à l'heure. On va habiter ensemble.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La brute se renfrogna brusquement. Mal ne le remarqua même pas. Mais surtout : qu'est-ce qu'il racontait, bordel ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je plaisante pas, mec. C'est sérieux. Elle a des galères avec ses potes. Elle est dans une sacrée merde. Bref, elle a vraiment besoin de moi pour la soutenir et tout et tout. Tu comprends ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mes mains se mirent à étrangler la pauvre bouteille de bière.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous vous la jouez David et Ev ? ironisa Ben.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Carrément, ouais ! J'ai décidé de me poser. Je suis un autre homme. Le grand amour, tout ça.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cool. Ça va être marrant, estima Ben. Et vous pensez que ça va durer combien de temps ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Notre passion dévorante sera éternelle, Benny boy. Tu verras bien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ben haussa les sourcils.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On prend les paris ? le défia Ben.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Donne un prix.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cinq mille dollars que tu ne tiens pas jusqu'à la tournée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cinq mille ? Tu te fous de ma gueule ? O.K. pour vingt.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ben s'esclaffa.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça sera les vingt mille dollars les plus facilement gagnés de l'histoire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu as l'intention d'emménager chez moi ? demandai-je, interrompant leurs fanfaronnades et autres tractations financières - sans parler de mes prétendues « galères avec mes potes ».</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, ma puce, répondit Mal, sérieux comme un pape.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je tressaillis en entendant le surnom dont il venait de m'affubler mes choisis de me concentrer sur le véritable problème.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et quand est-ce qu'on a discuté de ça, au juste ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu étais peut-être déjà partie à ce moment-là, mais ça ne change rien aux faits. (Il se tourna vers Ben.) Timing parfait avec l'arrivée de ma mère. Elle va surkiffer Anne. Elle a toujours voulu que je trouve une fille gentille, que je me stabilise et tout le bordel.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je croyais que tu n'aimais pas Portland, remarqua Ben.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je n'aime pas Portland. Mais j'aime bien Anne, contra-t-il avec un clin d'oeil vers moi. Et puis, Davie ne va pas retourner à L.A. avant un bail. Même Jimmy a évoqué l'idée de déménager. Il envisage d'acheter l'appart d'à côté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Désolé, dit-il. Je suis sûr que tu es très sympa, mais mon coeur ne bat que pour Anne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La fille me jeta un regard vide, fit virevolter sa crinière et pivota pour partir. Faisant fi de sa mauvaise humeur, Ben l'attrapa par la taille et l'attira sur ses genoux. Il ne lui fallut pas plus d'un millième de seconde pour transférer ses ardeurs sur lui. Après tout, Ben était un beau gosse baraqué auquel peu de femmes résisteraient.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mal se jeta à mes pieds. Surprise, je m'empressai de regagner mon siège.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pardonne-moi, Anne. Je me suis égaré.<span><a name='more'></a></span>- Pas de problème.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'ignorais combien de bières il avait bu. Sans foute une bonne cargaison.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu sais quoi, ma puce ? (Mal s'installa à genoux sur le canapé à côté de moi.) Ne fais pas ton regard de psycho à Ben.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il aurait mérité deux baffes : une parce qu'il m'avait appelée « ma puce » et une autre parce qu'il me foutait la honte chaque fois qu'il en avait l'occasion. À la place, j'examinai ma bière avec un air pénétré.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Elle te regarde comme une psycho ? demanda Ben.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Carrément, ouais. Anne ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Un doigt souleva alors mon menton, m'obligeant à le regarder en face. Mal me dévisagea et je l'imitai malgré moi. Son visage s'adoucit, toute trace d'humour alcoolisé s'évanouissant aussitôt. Il ne fit rien d'autre que m'observer, et j'entrevis à cet instant ce que pénétrer l'âme de quelqu'un signifiait. C'était terrifiant. Je pouvais presque sentir une connexion entre nous, comme quelque chose dont j'aurais pu me saisir rien qu'en tendant la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça ne pouvait pas être réel.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L'espace d'un moment parfait et étrangement paisible, il n'y eut que lui et moi, dans notre petite bulle. Rien ni personne d'autre n'existait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Putain, elle remet ça ! s'écria-t-il, les yeux rivés sur moi. Pourtant elle le fait pas avec Davie et toi. Y a que moi qui ai droit au regard de psychopathe. Sûrement parce que je suis un être à part.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ben dit quelque chose que je n'entendis pas, puis Mal détourna les yeux et l'alchimie s'envola. Le charme était rompu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Trop mignon. Elle peut pas se passer de moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est évident, confirma Ben en riant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ma mâchoire se serra. Que Mal Ericson et ses petites combines aillent se faire foutre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je n'ai pas encore rencontré Jimmy, le leader du groupe, lançai-je, trouvant enfin un moyen de riposter.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'avais le choix entre les mots ou les poings. Et vu la façon dont il venait de me ridiculiser, les deux me convenaient.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'imagine que c'est lui le vrai chouchou des fans. Finalement, vous, vous n'êtes que les lots de consolation. Non ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La mâchoire de Mal tomba.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'y crois pas, tu n'as pas dit ça...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je gardai le silence, curieuse de voir comment il allait réagir à mes piques.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Anne, est-ce que tu essaies de me rendre jaloux ? Je t'assure, tu ne me trouverais pas sympa dans ces moments-là. (Il se mit alors à rugir et à tambouriner sur sa poitrine tel King Kong ou Hulk - ou quiconque il essayait d'imiter.) Retire tout de suite ce que tu viens de dire !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne joue pas avec moi, Anne. Retire ça avant que je t'y oblige.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'étais effarée. Et c'était moi la psychopathe ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le fou furieux haussa les épaules.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas grave, ma puce. Tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et, sans plus de manières, il se jeta sur moi. Je poussai un cri de panique qui produisit un bruit dément. Ma bouteille de bière alla se briser sur le sol.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis, on peut le dire, quelqu'un de chatouilleux. Bon, d'accord, je déteste qu'on me chatouille. Et ce salopard décida de faire courir ses doigts partout sur moi, appuyant sur le moindre de mes points sensibles. À croire que quelqu'un lui avait donné la cartographie de mon corps. Je me tortillais, à bout de souffle, luttant pour me libérer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et les limites ? sifflai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le rire qu'il m'opposa en retour était machiavélique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je commençais à glisser du canapé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour être honnête, il fit de son mieux pour empêcher ma chute : ses mains m'empoignèrent dans un geste qui n'avait plus rien de désagréable. Je me retrouvai au-dessus de lui, nos corps enchevêtrés. Mal grogna lorsque sa tête cogna contre le parquet.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Aie ! Ça, ça avait dû faire mal.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Malgré la douleur, ses bras restèrent accrochés fermement autour de moi. C'était encore mieux que ce que j'avais imaginé. Et sachez que j'avais imaginé un certain nombre de trucs, pas plus tard que tout à l'heure, sur le balcon. La lueur taquine quitta son regard et tout son corps se raidit. Il me regarda sans ciller, la bouche entrouverte. Je compris qu'il attendait une réaction de ma part. Allais-je poursuivre notre petit jeu ? Je me concentrai sur ma respiration. Ses yeux se portèrent alors sur mes lèvres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je cessai de respirer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il ne pouvait tout de même pas avoir envie que je l'embrasse. À tous les coups, c'était encore une de ses petites combines. Sauf que non. Ou en tout cas pas complètement, puisque je le sentis durcir contre ma cuisse. Quelque chose se contracta au plus profond de moi. Je n'avais pas été aussi tendue depuis des lustres.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et puis merde ! Il fallait que je sache quel goût avaient ses lèvres. À cette seconde précise, ne pas l'embrasser était inenvisageable.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Malcolm, non !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Dressée au-dessus de nous, Evie nous toisait. Son visage n'était que consternation.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Lâche-la. Pas mes copines. Tu m'avais promis.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Toute trace de tension sexuelle se dissipa et je fus envahie par un sentiment de honte. Tout le monde riait. Enfin, tout le monde à l'exception de David et Evie. Ils avaient malheureusement choisi ce moment précis pour rejoindre la fête.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ta copine et moi, on est faits pour être ensemble, affirma Mal. Fais-toi une raison. (Il me serra dans ses bras.) Tu sais, j'étais convaincu que tu saurais reconnaître l'amour, le vrai. Tu me déçois beaucoup, Evie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Lâche-la.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e suis encore une fois sous le charme avec cette saga, bien évidemment, et, malgré toute ma curiosité à propos de Mal, cette suite n’est pas à la hauteur du précédent. En effet, les émotions sont moindres dans « Play », l’humour prenant énormément le dessus sur les sentiments bouleversants et peut-être attendus. Je ne regrette pas les dialogues, complètement abracadabrants, ils sont drôles au point de faire sourire jusqu’aux oreilles. C’est un aspect plutôt rare dans une romance New-Adult, apportant une originalité impressionnante dans un genre actuellement commun. L’aventure avec les Stage Dive continue, cette fois, avec Mal et sa rencontre avec Anna, deux personnages hauts en couleur. Une histoire d’amour pleine de vie et de bonne humeur, cependant, l’intrigue n’est pas révélatrice et débordante de rebondissement. Heureusement, la plume de Kylie Scott est très rythmée, et les pages défilent sur des scènes et des discussions épiques. L’ensemble de cette œuvre est clairement inqualifiable, le récit est amusant tout comme les héros, l’écriture communique une énergie libératrice ; les accents négatifs se situent principalement dans les émotions en dehors de la joie, et fatalement, le suspense.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’héroïne, Anna, est la narratrice du livre. Elle se retrouve dans une situation misérable, sa colocataire et amie est partie en lui laissant un appartement presque vide et des loyers impayés. Elle se sent, trahie, sans pour autant s’abattre sur son sort. Une femme gardant le sourire en toute circonstance, jusqu’à se mentir à elle-même. D’une fraîcheur ravissante, Anna a les pieds sur terre, au point de se mettre en furie contre le batteur sur lequel elle fantasme depuis son adolescence. Toutefois, elle manque parfois de caractère, acceptant tout et n’importe quoi, sans, réellement, réfléchir aux conséquences. Bien sûr, elle est généreuse et prête à aider ses prochains, un peu naïve sur les bords. Elle sait, au fil du roman, poser des limites ; je me sens presque soulagée pour elle. J’ai bien aimé cette jeune femme, sa gentillesse, ses espoirs envers l’amour et son futur, ses réparties d’une justesse adéquate et surprenante. Cette protagoniste est légèrement à part et parallèlement, plutôt familière ; dans le sens « humaine » et « imparfaite ». Pourtant, je n’ai pas éprouvé d’attachement pour elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mal est le batteur des Stage Dive, dans le premier volume je me suis intéressée à ce personnage de loin, le trouvant intrigant et curieux. Je confirme amplement mon attrait pour lui, cet homme est vraiment captivant dans sa personnalité. Plusieurs fois, je me suis posé des questions à son propos, son esprit est d’une imagination impensable, ses paroles se déversent avec tellement de naturel et d’abandon. Certes, Mal, n’est pas souvent sérieux et son aise est inconsciemment sans-gêne, cultivant son charme du début à la fin. Il est irrésistible, son côté enfantin le distingue sensiblement. Ses mystères offrent une nuance plus sombre de lui, dans ses moments, où il se renferme et vole vers la fuite ; l’envie de le prendre dans mes bras s’impose comme une évidence. Sans détour, ce protagoniste est attachant, sa mentalité donne un peu du fil à retordre ; de temps en temps impossible à cerner. Mal, cache sa peine insaisissable durant ses innombrables traits d’esprit, hors du commun. En attendant, sur certaines circonstances, il est insupportable au point de vouloir lui donner des réprimandes comme à un petit garçon.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cette histoire d’amour commence dans une soirée, Mal et Anna entrent en contact ; et, celui-ci est déjà étonnant. Ils vont se taquiner, se mettre sur les nerfs et se dire des vérités. La relation qu’ils vont entretenir est au départ un jeu de rôle, sans aucun sentiment. Toutefois, l’attraction est de plus en plus forte à chaque instant qu’ils passent l’un avec l’autre. Ce couple est tordant de rire, Mal est facile à vivre tout comme Anna, cependant, ils vont enchaîner les passages cocasses. Entre un homme impossible à suivre dans ses délires et une femme supportant le pire, j’ai vécu des instants intenses. Néanmoins, les émotions ne sont pas vraiment harmonieuses, en dehors d’installer de la gaieté ; je n’ai pas éprouvé de sentiments marquant le cœur ou l’âme. Le récit en lui-même n’est certainement pas inédit, l’idée du « Je te paye et tu joues ma copine » est loin d’être moderne sur ce genre. En revanche, on perçoit de l’originalité dans l’humour, en dépit des sujets hors romance penchant vers une simplicité révoltante.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le style de Kylie Scott est déjà bien élaboré, fusionnant comédie et romance, cette auteure révèle des accords familiers. Une plume ouverte, très naturelle, favorisant une lecture fluide, cependant, les plaisanteries peuvent parfois faillir de sens, me donnant souvent l’impression de me perdre dans les échanges entre les personnages. Kylie Scott expose seulement les développements requis, et ne s’embarrasse pas de détails inutiles ; son écriture est donc réduite au minimum, et met en avant sa touche comique et délurée. À la différence des autres romances, cette écrivaine sème un seul point de vue ; celui d’Anna. Négligeant à coup sûr les pensées de Mal, sa perception inexistante fait défaut.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour conclure avec ce second volume de « Stage Dive », le plaisir est entièrement présent, rire pendant une lecture est extrêmement rare pour ma part. Pourtant, ce roman au côté de Mal et Anna n’est pas digne de « Rock », le précédent possède bien plus de sentiment et d’authenticité. Ici, réellement, les traits d’humour prennent énormément de place, et enchaînent l’histoire vers la comédie. Mal est un personnage étrange, sa personnalité n’est véritablement pas courante et occasionne cette singularité inattendue ; il est fascinant et adorable dans sa manière d’être. Au sujet d’Anna, je me suis sentie proche d’elle ; toujours est-il qu’elle est vaguement quelconque sur le contenu de l’œuvre, elle apporte une bonté et des utopies attendrissantes. Tous les deux, ils forment un tandem divertissant, très humanisé ; la passion entre eux est un méli-mélo de sauvagerie et de douceur. Alors, sincèrement, le suspense est enlisé ; il n’y a pas de révélations considérables avant la fin du roman, dans tous les cas, aucune surprise sur les confessions. Kylie Scott trace le portrait d’un couple invraisemblable, sa plume est dynamique et pleine de chaleur. Loin d’être une romance révolutionnaire, « Play » est particulier selon divers angles. Un ouvrage à croquer tout naturellement à pleine dent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-91610633788684841432022-02-06T18:05:00.001+01:002022-02-06T18:05:31.132+01:00Sous ta peau, Tome 2 : Broken.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvMwu1A01yBnjacI0-VkAIpBDR6D4AOikm0_TqQh3HCeVBCS-9PNSBb6LI7bORepsNwMoGFlMdJBH2oug2ekh_aSBIfJ2qgYBTmC1NE98f4tB9rEkSpLAHwjcmMV_o_DzoQxOLKbCajT8/s500/sous-ta-peau-tome-2-broken-901929.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="317" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvMwu1A01yBnjacI0-VkAIpBDR6D4AOikm0_TqQh3HCeVBCS-9PNSBb6LI7bORepsNwMoGFlMdJBH2oug2ekh_aSBIfJ2qgYBTmC1NE98f4tB9rEkSpLAHwjcmMV_o_DzoQxOLKbCajT8/w406-h640/sous-ta-peau-tome-2-broken-901929.jpg" width="406" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Sous ta peau, Tome 2 : Broken.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Scarlett Cole.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> JC Lattès.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Collection :</u> &moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 360 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 14.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>D</b>rea a déjà une vie assez remplie sans que Cujo vienne tout chambouler. Ils doivent pourtant faire équipe pour préparer les fiançailles de Trent et Harper, leurs meilleurs amis. S'il a la fâcheuse tendance à l'excéder, Cujo est aussi sacrément sexy et Drea a bien du mal à garder ses distances. Surtout lorsqu'elle est témoin d'un enlèvement et que Cujo l'aide à découvrir la vérité. Une vérité qui risque de les mettre en danger...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> - <b>Q</b>u'est-ce que tu as entendu de ma conversation avec Connor hier soir ? demanda Cujo en regardant Drea lécher sa glace, tout à coup extrêmement envieux de son cône.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça n'a pas d'importance, Cujo. J'ai compris. Tu ne m'apprécies pas spécialement mais...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est faux, crevette, la coupa-t-il en glissant ses doigts dans ses cheveux emmêlés. Tu vois ça ? Tu n'aimais pas mon crâne rasé, alors je me suis laissé pousser les cheveux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Au diable sa fierté. Il n'était qu'une foutue mauviette. Son crâne chauve lui servait de rappel de l'épreuve qu'il avait traversée. La preuve qu'il avait survécu. Pourtant, un seul mot de Drea avait suffi à le faire revenir sur sa décision.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est vrai ? fit-elle, son regard noisette trahissant sa perplexité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Oui, c'est vrai. Le soir où on s'est vus pour la première fois, à la salle de billard. Tu m'as dit que je ressemblais à une brute, expliqua-t-il en levant les yeux, agacé par lui-même. Tu m'as dit que ça ne te plaisait pas. Et ça m'a dérangé. Donc tu te trompes. Je t'apprécie. Tu veux savoir ce que je disais à Connor avant ton arrivée ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle hocha la tête, se mordilla la lèvre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je lui expliquais les sentiments contradictoires que tu m'inspires. Je t'admire énormément, tout en ayant conscience que tu pourrais me mener à ma perte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Drea rit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- N'en fais pas trop quand même, Cujo, répliqua-t-elle en essayant de dissimuler un bâillement de la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Dis-le si je t'ennuie, plaisanta-t-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Désolée. Je suis crevée en ce moment.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Amaya et Zephyr se laissèrent tomber fesses les premières sur le sable, juste à côté de la promenade. Cujo guida Drea jusqu'à un banc non loin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne suis pas le genre de mec qui s'embarque dans des relations sérieuses, crevette. (Il se pencha en avant, contemplant le mouvement des vagues avant de vérifier que les filles allaient bien.) J'aimerais que ce soit le cas, mais j'ai pris la décision il y a longtemps de ne jamais m'engager avec quelqu'un.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Comment est-on passés de l'organisation d'une fête de fiançailles à une discussion sur l'engagement ? C'est un poil prétentieux de ta part, non ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cujo fit glisser un doigt sur la peau douce de la clavicule de Drea, puis posa une main sur sa nuque. Merde.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Les lèvres de Drea s'étaient entrouvertes sous le coup de la surprise et Cujo fut affreusement tenté d'y plaquer les siennes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peut-être. Voilà ce qui pourrait se passer. On sortirait ensemble. On rigolerait. On se disputerait. On se réconcilierait en faisant l'amour comme des dieux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Comme il l'avait prévu, Drea frissonna. Son souffle court, rapide soulevait sa poitrine en rythme, vision qui fit durcir son sexe instantanément.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce qui te fait dire qu'on ferait l'amour comme des dieux ? répliqua-t-elle, sa voix réduite à un murmure.<span><a name='more'></a></span>Il s'inclina vers elle, sa bouche à quelques centimètres à peine de son oreille. Il dut faire appel à toutes les particules de volonté qu'il possédait pour ne pas goûter sa peau.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement alors que c'est si bon sans même qu'on se touche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et ce n'est pas une bonne idée, je présume ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non. Je pense que c'est une très mauvaise idée. (Cujo ôta sa main du poignet de Drea et mêla ses doigts aux siens.) Je peux te demander ce qui se passe avec ta mère ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je préférerais qu'on parle de la raison pour laquelle ce n'est pas une bonne idée, nous deux, répondit Drea d'une voix triste.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se sentait nettement mieux après la sieste qu'elle s'était octroyée sur l'immense canapé. Cujo avait simplement posé sur elle une couverture avant d'emmener les filles jouer dans le jardin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un verre d'eau à la main, elle retourna s'asseoir sur le canapé. Quelques secondes plus tard, elle entendit une porte qui se fermait et des pas le long du couloir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai reçu les devis des fleuristes, annonça-t-elle en voyant apparaître dans le salon. Tu veux les voir ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cujo s'assit à côté d'elle sur le canapé.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Chut..., murmura-t-il. Interdiction de parler de la fête ce soir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il lui serra doucement la main, et Drea sentit toutes les terminaisons nerveuses de son corps s'embraser à ce simple contact. Pourquoi la vue d'un mec en jean et pieds nus lui faisait-il un tel effet ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Drea se renfonça dans les coussins incroyablement confortables du canapé bleu. Elle se tourna vers la télé, essayant de se concentrer sur le placard qu'était en train de construire un séduisant décorateur. Quelques minutes plus tard, une publicité faisait la promotion d'une boulangerie locale.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tiens, je t'ai dit que j'avais trouvé quelqu'un pour les gâteaux ? C'est une amie de...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Chut.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais je voulais juste...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Chut, fit Cujo avec un petit rire, avant de balancer un coussin sur Drea, qu'elle lui renvoya aussitôt Tu vas réveiller les petites.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cujo, arrête. Je suis sérieuse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il agrippa alors Drea par la taille et avant qu'elle ait pu reprendre son souffle, il l'allongea sur le dos et se mit à la chatouiller. Elle éclata de rire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi aussi, je suis sérieux, dit-il.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Drea se tortilla contre lui, tentant de le repousser, mais il la plaqua sur le canapé. Un étrange sentiment s'empara d'elle : elle avait l'impression de se trouver en sécurité. Si Cujo la dominait largement physiquement, elle savait qu'elle n'avait rien à craindre avec lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On ne parle pas de la fête ce soir, lui ordonna-t-il en lui couvrant la bouche d'une main, ce qui ne fit que redoubler les rires de Drea.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- La personne qui tient la boulangerie est une amie de..., marmonna-t-elle, tentant d'occulter la façon dont le corps robuste de Cujo était collé contre le sien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et son bras qui effleurait le sien. Et la chaleur de ses doigts sur ses lèvres. Et la sensation de son torse pressé contre ses tétons, à la fois troublante et incroyablement plaisante. L'intensité de son regard, cependant, la coupa en plein fou rire. Il retira sa main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- ... de José et elle a accepté de préparer une centaine de...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L'espace de quelques secondes, Drea crut qu'il allait la laisser continuer, mais ce qu'elle lut dans son regard lui affirma le contraire. Il lui laissait le temps de reprendre ses esprits, de se retirer si elle le souhaitait. Et puis ce fut fini. Cujo plaqua ses lèvres contre les siennes. Drea ferma les yeux et cessa de parler. De bouger. Peut-être même de respirer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Les lèvres de Cujo étaient tendres et douces, dérobant toute forme de violence qu'elle possédait en elle. Toute tentative de lui faire croire qu'elle n'était pas attirée par lui aurait été vaine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se recula si vite que Drea en eut le souffle coupé. Il lui lâcha la main, se leva et se mit à faire les cent pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Merde, je suis désolé, Drea. (Il s'arrêta, plaça ses deux mains sur sa tête avant de se frotter le visage.) Je n'aurais pas dû.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Drea aurait voulu lui répondre qu'elle comprenait, que cela n'avait pas d'importance. Aussi fut-elle surprise de s'entendre dire :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pourquoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cujo arborait une expression solennelle ; grave, même. Cela ne pouvait pas être dû à leur baiser car, même avec son expérience limitée, Drea pouvait affirmer avec certitude qu'ils venaient d'échanger un putain de baiser. Un avant-goût du sexe incroyable que Cujo avait évoqué sur la plage. Alors c'était sûrement à cause d'elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Laisse tomber, dit-elle en attrapant son pull sur le dossier du canapé. Je vais chercher mon sac.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle marcha d'un pas décidé jusqu'à l'entrée, récupérant au passage son sac posé sur une petite console. Drea tira à plusieurs reprises sur la porte tout en faisant tourner la poignée, en vain. <i>Génial, Drea. Parfait, dans le genre sortie théâtrale</i>.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cujo posa une main sur la sienne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ne pars pas, Drea.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle sentit la chaleur du corps de Cujo juste derrière elle. Se trouver dans une position vulnérable lui était à la fois inhabituel et effrayant. Il la serra dans ses bras par-derrière.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu n'as aucune idée de l'effet que tu me fais. C'est dingue, putain, lui chuchota-t-il à l'oreille, avant de la libérer. Tu devrais partir avant que je change d'avis sur le fait que m'engager dans une relation est une mauvaise idée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il se dirigea vers les portes vitrées coulissantes et sortit sur la terrasse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais pourquoi est-ce que c'est une mauvaise idée ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Parce que être en couple ne me ressemble pas. Moi, je m'amuse. Beaucoup. Et j'ai beau en avoir très envie, je ne peux pas m'amuser avec toi, Drea. Tu mérites mieux que ça. Sans compter que ça causerait un sacré bordel avec Trent et Harper si ça se finissait mal entre nous.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">En dépit de la douleur qui lui comprimait la poitrine, Drea percevait la sincérité qui émanait des mots de Cujo. Et même s'ils la rendaient triste, elle appréciait son honnêteté. Toute force avait quitté ses jambes lorsqu'elle franchit la porte d'entrée, et c'est chancelante qu'elle descendit les marches du perron.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ils avaient beau se taper sur les nerfs mutuellement la plupart du temps, quelque chose les attirait irrémédiablement l'un vers l'autre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> « <b>B</b>roken » est la suite de « Strong », après Trent et Harper, je rencontre Drea et Cujo. Les débuts avec ce roman m’ont paru difficiles, très loin de l’histoire du premier volume de « Sous ta peau ». Je me sens plus éloignée de ce récit, moins emportée ; cependant, après quelques chapitres, l’intrigue est prenante tout comme la romance. Pour être tout à fait honnête, cette œuvre est à la hauteur du précédent, avec des hauts et des bas. Dans ce tome, les émotions semblent plus libérées en comparaison, par contre, le suspense laisse à désirer. Un scénario intéressant, mélangeant histoire d’amour et pseudothriller ; malheureusement, le grand mystère se dévoile à nous très rapidement. Je suis mitigée sur la plume de l’auteure, entre un commencement où l’écriture est lourde, un peu brouillonne, et, une deuxième partie où Scarlett Cole relate des mots plus profonds et naturels. Un univers entièrement New-Adult accompagné par cette marque d’enquête policière, apportant cette différence agréable et à même de captiver.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Drea est une héroïne jonglant entre son travail au café, les préparatifs du mariage de sa meilleure amie, et sa mère gravement malade. Elle est épuisée et des événements se déroulent sous ses yeux, la poussant à prendre encore plus sur ses épaules. Certes, elle est forte, courageuse ; toutefois, elle est incapable de demander de l’aide et sa fatigue émotionnelle et physique s’empire sans aucun étonnement. Je me suis prise d’affection pour cette femme petit à petit, elle s’efforce de faire au mieux et peu de personnes lui témoignent de la reconnaissance ; c’est démotivant et, pourtant, Drea ne cesse d’être là et de faire plaisir aux autres. Elle s’est oubliée elle-même, ne pensant plus réellement à son bonheur. Son évolution est visible au fil des pages, son grand cœur reste le même. Et même si son indépendance ne faiblit pas, sa personnalité s’ouvre sur des confidences et de la confiance. Une protagoniste entourée par une grande « famille », et en connaissant ses difficultés ils sont prêts à la soutenir à n’importe quel prix. Elle est capable de dépasser ses limites et de mener des combats, une femme d’aujourd’hui et sa générosité est indéniable.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cujo ou Brody est un personnage masculin plutôt simple, il tient la boutique de tatouage « Second Circle » avec son meilleur ami ; Trent. À l’âge de huit ans, sa mère l’abandonne ; se retrouvant seul avec ses frères et son père dans un sentiment d’incompréhension. Il construit sa vie, après des épreuves douloureuses et mettant en péril son avenir personnel. Alors, Cujo, prends la décision de ne jamais entamer une relation sérieuse avec une femme, ne voulant pas être rejeté une nouvelle fois. C’est un héros légèrement pudique sur ses sentiments, tout en étant très romantique et doux ; ses cicatrices le rendent humain et accessible. Ses non-dits ne sont pas forcément un grand mystère, sa sensibilité n’est pas surprenante ; Cujo est un homme ouvert et résolu à être heureux. Son humour est chaleureux, un trait de caractère très charmant sur lui ; comme sa sagesse et son intelligence. Il est très attachant, sur sa façon d’être et de réagir ; ce n’est pas quelqu’un de rancunier en dépit des impacts sur son cœur. De plus, il essaye de s’améliorer sur sa présence au côté de ses prochains ; sa métamorphose se fait moins ressentir sur l’histoire. Du fait de la beauté de son caractère déjà mise en valeur à son entrée. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Cette histoire est prévisible, autant sur la relation entre Drea et Cujo que sur l’intrigue à suspense. Pourtant, certains aspects du synopsis sont étonnants, sur le déroulement et les changements des personnages. La romance est peut-être plus commune que dans « Strong », néanmoins, elle demeure très agréable à suivre. Les opposés s’attirent, avec nos deux héros ; cela se confirme. Ensemble, ils forment une équipe, et, malgré leurs désaccords, la connexion est puissante entre eux. La deuxième intrigue, celle sur les recherches après la fuite d’une femme où Drea est une témoin et une victime, n’est pas forcément intéressante au commencement ; plus les chapitres avancent et davantage de rebondissements se déplient. Donc, au fur et à mesure de la lecture, une pointe de passion se constate, sans pour autant être au comble du mystère. Les émotions ne m’ont pas atteint sur la première centaine de pages, par la suite, elles deviennent touchantes. Parfois, elles sont un peu trop douces pour le style, regrettable pour cette romance, où le potentiel des sentiments peut, couper le souffle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une écriture à la fois complexe et naturelle sur ce deuxième tome, la nuance des informations sur la trame des investigations n’est pas toujours précise. En effet, cette partie-là est souvent désordonnée, le manque de clarté sur l’amorce du récit est gênant. Scarlett Cole rédige une romance belle et vaguement originale, avec des mots d’une part spontanés et de l’autre théâtraux. Encore une fois, la narration externe ne s’accorde pas fluidement aux émotions, laissant un texte de temps en temps terne. L’auteure s’exprime à la troisième personne du singulier tout en changeant les perceptions, parallèlement enrichissantes et désorientantes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Certes, j’ai passé un très bon moment avec Drea et Cujo, deux protagonistes un peu inhabituels et pourtant déjà vus ; individuellement, ils sont attachants, ils ressemblent tellement à tout individu sur terre qu’ils apportent cette authenticité involontairement. En couple, ils introduisent réellement une symbiose, les différences entre eux les rapprochent comme jamais. Les scènes sensuelles ne font pas défaut, elles délivrent des émotions sans imposer de vulgarité. Toutefois, le peu de négatif dans ce roman me laisse sur un goût d’insatisfaction ; comme l’essai avec le suspense qui ne produit pas l’effet escompté, la plume de l’écrivaine de temps en temps pesante ou les développements approximatifs. « Broken » est une romance où les pages se tournent avec facilité, rapidement ; le rythme est tenu en comparaison du mystère et de la régularité sur le style d’écriture. Clairement, le négatif du premier volume est positif dans celui-ci, et vice-versa avec le positif du roman précédent constituant du négatif sur cette suite contenant un couple distinct. Un livre pour se faire plaisir, s’évader tout en restant sur terre ; partiellement sincère et inconstant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-30117754495633240392021-03-19T18:00:00.001+01:002021-03-19T18:01:07.207+01:00Close-Up, Tome 1 : Indomptable Sandre.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilsgyR7NLcDHZNWyi_wFAH_2yLoC4B0BR8NKTchPqitBwLapim4A7A976MmRnxUlgFfjU_H_dZQAdRU9AqlIWjcKX21tEMTwMKnGgl8GxD4ROsiARIuq7HoN-1h8RvxatulA83dQdplAo/s400/51PdowN1SeL.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="254" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilsgyR7NLcDHZNWyi_wFAH_2yLoC4B0BR8NKTchPqitBwLapim4A7A976MmRnxUlgFfjU_H_dZQAdRU9AqlIWjcKX21tEMTwMKnGgl8GxD4ROsiARIuq7HoN-1h8RvxatulA83dQdplAo/w406-h640/51PdowN1SeL.jpg" width="406" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Close-Up, Tome 1 : Indomptable Sandre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Jane Devreaux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Hugo & Cie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 371 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 14.50€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>La rumeur dit que Sandre a de lourds secrets familiaux.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Tout le contraire de Josh, le beau gosse de l'école.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Et pourtant... Quand le festin s'en mêle, les a priori pourraient bien se révéler faux.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>E</b>lle, c'est Sandre River. Ses yeux noirs trop maquillés en ont déjà fait trembler plus d'un. Elle est solitaire, mystérieuse, et tous craignent ses réparties. Mais ses grands yeux de photographe observent le monde avec envie, voire plus en ce qui concerne Josh.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Lui, c'est Joshua Anderson, le rugbyman le plus populaire du lycée. Celui qui sort avec la sublime et trop prude Marcy Shepard, et dont la vie paraît tellement droite qu'elle ne peut que cacher des secrets.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Jamais Sandre ne reconnaîtra qu'il lui plaît. Jamais Josh n'avouera que ses hormones le travaillent et qu'il n'en peut plus d'attendre. Une seule provocation de Sandre va suffire à bouleverser leur vie : « Tu sais quoi, mon vieux, t'as les couilles en ébullition et t'arrives plus à penser avec ta tête. »</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Qui aurait pu imaginer que ces mots donneraient naissance à une incroyable histoire où les deux héros adolescents vont découvrir leurs corps et peut-être s'aimer...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e m'apprête à sonner quand je me rappelle ses mots : « T'as les couilles en ébullition et t'arrives plus à penser avec ta tête. » Je ne peux pas remettre les pieds dans cette baraque maudite. Je suis prêt à m'enfuir quand la porte s'ouvre toute seule.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une inconnue se trouve de l'autre côté. Elle porte un débardeur et un legging noir comme si elle allait faire du sport. Elle est mince et de longs cheveux bruns, qui paraissent incroyablement doux, encadrent sa silhouette magnifique. Ses iris sombres m'observent, amusés, et sa bouche pulpeuse esquisse un étrange sourire. Ses traits sont d'une finesse étonnante, presque enfantine. Sandre a une sœur ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- T'as l'intention d'entrer un jour ? déclare-t-elle sur un ton moqueur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le son de sa voix me fait sursauter. Ce n'est pas une inconnue, c'est la rebelle. Je réalise que jusqu'à présent, je n'avais jamais remarqué autre chose que ses grands yeux qui me fusillaient ; sans maquillage, elle n'est tout simplement plus la même. En plus, elle serait presque... vraiment belle ! Et son sourire embarrassé a quelque chose de surréaliste.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je suis toujours figé sur place quand elle claque la porte derrière moi et me pousse dans les escaliers qui conduisent à l'étage. M'emmène-t-elle dans sa chambre ? Je la soupçonne de me dissimuler une partie de son univers, de m'éloigner de ce que j'ai vu en elle la dernière fois, de vouloir me détourner de la vérité. Elle m'entraîne dans une petite pièce étonnamment vide et blanche, à l'exception d'un lit et d'un grand miroir. Ce style épuré, comme au rez-de-chaussée, ce n'est pas elle. Il y a vraiment quelque chose qui cloche dans cette maison.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est ta chambre ? je bredouille, incapable de comprendre ce que je fais ici.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Les posters, ce n'est pas mon truc, se contente-t-elle de répondre, tout aussi gênée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Perd-elle sa confiance, une fois quittés son eye-liner et ses vêtements trop grands ? Perplexe, j'observe Sandre, tellement différente sans son regard charbonneux, et cette pièce qui ne reflète aucune rébellion. Je voudrais savoir ce que je fiche ici, mais les multiples émotions qui traversent son visage sont indéchiffrables.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Eh, c'est quoi ton truc ? je tente sans oser bouger.<span><a name='more'></a></span>Au sourire qui illumine son visage, je sais qu'elle ne va pas répondre. Sandre a soudain retrouvé son assurance, et ma perplexité s'envole.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">On va bosser ici ? Elle n'a même pas de bureau. Je tends l'oreille à la recherche d'un bruit qui révélerait une autre présence dans la maison, quand elle me pousse violemment sur le lit. Je m'affale, surpris. Ça va encore être ma fête et je vais regretter d'être venu, mais je ne bronche pas. Cette fille me paralyse. Elle a vraiment... quelque chose de différent, d'énigmatique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un sourire malicieux rehausse ses pommettes. Elle est magnifique, avec cette étrange expression coquine. Ses mains glissent sur son legging et, lentement, le tissu coulisse sur ses cuisses. Le vêtement atterrit en silence sur le sol et je me trouve dans l'incapacité de reprendre mon souffle. Elle finit de le retirer avec ses pieds en embarquant ses chaussettes au passage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- T'es folle ! Qu'est-ce qui te prend ? je m'indigne en me redressant paniqué, alors que mon regard ne peut s'empêcher de parcourir ses longues jambes fines et son petit cul rebondi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu veux que j'arrête ? m'interroge-t-elle d'une voix tremblante, alors que ses doigts ont déjà dévoilé une taille archi-fine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je vais voir ses seins ! Je ne peux quand même pas lui dire d'arrêter. Elle a dégrafé son soutien-gorge et ses seins sont à tomber. Juste la taille idéale.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je peux toucher ? je lui demande alors que je m'approche déjà, malgré moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je ne contrôle plus rien, mon corps a pris le relais et il est en transe. Elle me sourit et, soudain, je la trouve incroyablement belle. Je suis sûr que même Marcy n'est pas aussi bien gaulée. Comme j'aimerais la voir nue ! Mon esprit culpabilise un peu, alors que le reste de mon corps s'en moque éperdument.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ses seins sont tendres et fermes, juste comme il faut. Sa peau est d'une douceur incroyable, si parfaite que j'ai envie d'y goûter. Elle n'a aucun tatouage, contrairement à ce que je croyais, et je préfère ça. J'enfouis mon visage dans son cou et fais glisser ma bouche vers ses seins. La sensation est exquise, les pulsations de sa poitrine m'incitent à continuer. Ses mains s'engouffrent sous mon sweat et, sans réfléchir, je le retire pour lui faciliter la tâche. Je n'ai jamais été touché comme ça et je n'aurais jamais imaginé que ça me fasse cet effet-là. Je suis déjà au garde-à-vous. Le contact de sa peau contre la mienne est à tomber. De quoi me rendre dingue !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>D</b>e la première page, jusqu’à la dernière, ma note sur ce livre m’était inconnue. Cette lecture m’a mise dans tous mes états, entre agacement et addiction ; d’une part, j’ai dévoré l’histoire et, de l’autre, j’ai eu envie de la passer aux oubliettes. Un roman d’amour où les personnages sont jeunes, mentalement, et pourtant avec un vécu difficile. Sandre et Joshua semblent tous les deux dans une impasse, ils ne savent pas comment s’en sortir. Il y a énormément de colère dans cette œuvre, pour cette raison, je me sens mitigée envers ce premier volume ; toutefois, la fin laisse un suspense insoutenable et engendre une curiosité sur la suite de cette trilogie. La base du récit est plutôt originale, pour une fois, le protagoniste masculin est vierge ; pour une romance, ce n’est clairement pas habituel, ce choix-là ; décision rafraichissante de la part de l’auteure. La plume de Jane Devreaux est familière, pourtant toutes en description ; de plus, elle alterne avec les deux points de vue de manière à apporter des sentiments.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sandre, une héroïne pleinement surprenante et hors de contrôle. Sa rébellion en dehors de chez elle donne des sueurs froides, ses crises de colère sont exagérées. Une héroïne avec un caractère fort, et de temps en temps choquant ; je me sens tirailler à son sujet. Sa personnalité est simultanément irritante, passionnante, profondément mystérieuse et revêche pour se dévoiler. Ce n’est pas possible de se refléter en elle, Sandre est incomparable. Ses agissements et ses réactions, sa façon de se comporter peuvent déplaire totalement ; au début, je suis passée par énormément de contrariété avec cette jeune adolescente. Et puis, ses émotions, en dehors de l’attirance physique pour un garçon, prennent plus d’importance au fil de l’histoire. Ses ressentiments ont du sens, ils font très mal au cœur ; pourtant, Sandre se bat et en dehors de ses mauvais choix, ses capacités d’autonomie et sa détermination pour s’instruire au lycée font d’elle une fille détenant de la ressource.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le héros de ce roman n’est pas commun, Joshua Anderson est en couple depuis quelques années avec la même fille. Ce jeune homme est légèrement complexé par sa virginité, et principalement par ses hormones en feu. À son âge, c’est rationnel, malheureusement sa copine est fidèle à sa religion et ne souhaite pas découvrir l’amour physique avec son amoureux. Pour un peu, j’ai ressenti de la pitié pour Josh ; un garçon mené par le bout du nez des femmes, dont sa mère, Marcy et Sandre ; il n’est aucunement protégé, je l’imagine même traumatisé. De plus, il fait des cauchemars et se culpabilise envers le passé ; sa sensibilité d’adolescent est touchante, tout comme son besoin de sexualité. Un personnage attachant, et quelquefois imbécile dans ses décisions et ses pensées internes. Le pire étant de suivre ses souhaits, ne sachant pas ce qu’il désire réellement. Clairement, Josh est perdu et, comment lui en tenir rigueur alors qu’il n’est qu’un jeune de dix-sept ans ? Au bonheur, sur la fin, son esprit lui souffle la bonne voie et promet encore bien des péripéties.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Alors, maintenant, j’aborde le plus épineux ; l’intrigue et sa construction. Les développements du début sont concernés, tout comme la narration grossière et très spontanée. Impatiente de constater le premier face-à-face entre nos deux personnages, l’entrée en matière est sans grand intérêt. Le couple de Sandre et Josh est intense, intéressant et complexe ; ils se voient l’un dans l’autre. Ils s’ignorent jusqu’au moment où ils doivent réaliser un devoir ensemble, à partir de cet instant, tout est bouleversé. Autant de points les opposent et les rassemblent, et, leur relation explose en des milliers d’étincelles. Une histoire d’amour où des aspects paraissent inédits et des clichés s’installent durement, pouvant déranger ; dont le triangle amoureux. En vérité, je suis relativement étonnée par ce roman, des sujets comme la découverte de la sexualité, de la fidélité et de l’abandon parental. Sur le fond, le récit se base généreusement sur les scènes sensuelles, et le dénouement de ce premier tome est pour ainsi dire ; inattendu. En l’occurrence, « Indomptable Sandre » exprime des émotions, peut-être justement à l’excès et sur des façons négatives ; entre la colère de l’un et la frustration de l’autre, je me suis sentie emportée dans un tourbillon de frénésie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Justement, le style de Jane Devreaux est différent, sans aucune réserve. Elle laisse réellement ses tripes et son âme dans cet ouvrage. Une écriture laissant à désirer, les vulgarités oppressent l’authenticité de l’histoire ; toutefois, sur la durée, le ton est rythmé et parfaitement régulier. Jane Devreaux relaie les deux perspectives, celle de Sandre et de Josh, une belle façon d’éviter un déplaisir total pour l’un ou l’autre. Malgré son vocabulaire insolent, l’auteure communique un équilibre entre les détails de fond et les sentiments intérieurs ; d’une part, sa plume se dévore et distinctement elle est repoussante.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Globalement, cette lecture est déstabilisante ; une romance mélangeant caricature et originalité, caractère et caresse. Des héros imprévisibles et incontrôlables ; Sandre est assurément Indomptable, habituée à la solitude, elle se ferme entièrement au monde extérieur. Avoir des amis, un petit-copain et faire la fête comme tous les jeunes de son âge ne sont plus pour elle. C’est le genre de fille nous retournant le cerveau, se cachant derrière des habits difformes et une agressivité à toutes épreuves. Josh est plus doux, sans être honnête avec lui-même et les autres également ; néanmoins, j’ai la sensation d’en savoir moins à son propos. Seulement, son absence d’intimité est frappante, et j’ai cerné cette nécessité pour lui. La connexion qu’ils entretiennent ensemble est déroutante, dans les instants charnels ils forment une seule et même entité. Et, en public, ils font abstraction de tout ce qu’ils vivent en secret. Ils résonnent, et se complètent mutuellement. Après la fin de ce premier volume, ma seule idée est de poursuivre cette trilogie sans tarder, le suspense est impressionnant en dépit de la romance. Le triangle amoureux est indispensable à l’intrigue, ce sont les nœuds de Joshua, ses doutes et questionnements ; toujours est-il que les tournures ne sont pas de bons goûts. Enfin, l’écriture de Jane Devreaux est généreuse, sur quelques mots faisant naître de la torture et provoquant une addiction. Un livre ouvert d’esprit, sûrement sans-gêne ; où la passion, la colère s’éprouvent facilement.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div><p></p>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-20063060802973356422021-03-14T18:05:00.001+01:002021-03-14T18:05:55.606+01:00Dragonfury, Tome 4 : Furie de désir.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmN48Tq8zdk40wV4wFsXqsKwE0cpPkn2HszM86YSdpk5Y1i8o1-wR-rBPMArgU0dyPfe4LNTDDgibY6wlS7ak5epUiLdDyXny2gsoGcBbvLeaMTRR3ntP_D9Omrk_qnXt6SYtPRSPgcOw/s1000/dragonfury-tome-4-furie-de-desir-853743.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="630" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmN48Tq8zdk40wV4wFsXqsKwE0cpPkn2HszM86YSdpk5Y1i8o1-wR-rBPMArgU0dyPfe4LNTDDgibY6wlS7ak5epUiLdDyXny2gsoGcBbvLeaMTRR3ntP_D9Omrk_qnXt6SYtPRSPgcOw/w404-h640/dragonfury-tome-4-furie-de-desir-853743.jpg" width="404" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Dragonfury, Tome 4 : Furie de désir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Coreene Callahan.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Bit-lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Milady.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 478 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Les dragons vivent cachés parmi les hommes depuis toujours.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>W</b>ick est le plus sauvage des Nightfury, refusant de se lier à qui que ce soit. Il accepte pourtant de sauver Jamison Jordan, humaine injustement emprisonnée, et de la ramener à sa famille. J.J. avait perdu tout espoir de s'en sortir, mais leur rencontre lui offre une seconde chance qu'elle est bien décidée à saisir. Ébranlé par l'attirance qu'il ressent envers elle, Wick devra vaincre ses peurs pour s'unir à J.J. avant que la guerre entre dragons ne les sépare.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>a douce chaleur du réconfort. L'intense chaleur de son corps ajoutée à son odeur tandis qu'il l'emmenait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J.J. inspira une rapide bouffée d'air. <i>Qu'il l'emmenait ?</i> Non, un instant. Était-elle en train d'imaginer ça ou...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un juron interrompit le fil de ses pensées.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La raclement vint ensuite, puis un bruit sourd sur quelque chose de gros.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle ouvrit les yeux et... « boum ! » les souvenirs lui revinrent d'un coup. Ainsi que l'inquiétude la plus totale. Bonté divine ! elle n'était plus à l'hôpital, mais sur le siège avant d'un 4x4. Le dossier était totalement baissé et elle était étendue sur le flanc, blottie dans une veste en cuir, les jambes recouvertes d'une couverture, en face...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">D'un ange. Un homme dont elle se souvenait à présent de manière totalement claire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Étrange, c'est le moins qu'on puisse dire. À cause des médicaments qui jouaient avec son esprit, elle avait douté de son existence lorsqu'elle l'avait vu dans le couloir. À présent, maintenant que le Demerol ne faisait plus effet, la lucidité lui était revenue, l'aidant à cataloguer les détails. J.J. lécha l'entaille sur sa lèvre inférieure. Grand. Fort. Des yeux d'un ambre doré sur un visage bien trop beau. Grand, méchant et musclé. Il était tout ça à la fois, portant chacun de ces qualificatifs comme un chien de garde portait un collier clouté et montrait ses dents acérées.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ignorant sa gorge douloureuse, J.J. déglutit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Wick.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Merde ! (Il lui lança un regard en biais.) Tu es réveillée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas un ange.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il sourit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Loin de là.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Bon à savoir. Il vaudrait mieux ne pas l'oublier. Pourquoi ? Quelque chose à son sujet n'était pas réellement dompté. Il était trop intense pour être jugé sûr. Mais alors même que son instinct protestait, l'avertissant du danger, J.J. ne parvint pas à savoir le moins du monde peur de lui. Il ne lui ferait pas de mal. Était-elle folle de penser cela ? Probablement. Mais, pour une raison obscure, cette observation ne changeait rien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle n'avait pas peur de lui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On est où ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En sécurité, répondit-il sans quitter la route des yeux, ses grandes mains sur le volant, l'expression résolue. Rendors-toi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Peux pas. (L'angoisse pulsait dans ses flancs de manière plus insistante à présent, descendant progressivement le long de sa jambe pour aller marteler sa cheville cassée). J'ai mal.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je sais. Tiens bon, <i>vanzäla</i>. Je te trouverai de l'aide.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pas assez vite. Ça ne viendrait pas assez vite. Elle avait besoin de quelque chose sur-le-champ. Quelque chose que l'expérience lui avait prouvé qu'il pouvait lui donner.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Est-ce que tu pourrais...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il haussa un sourcil.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Quoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Me tenir la main ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il lui lança un regard surpris, puis secoua la tête.<span><a name='more'></a></span>- Non.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- S'il te plait ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle détestait supplier - sérieusement, elle détestait ça -, mais le toucher l'aiderait. Ou, au moins, ça lui ferait supporter la douleur le temps que ça passe. Le fait qu'il était un étranger avait-il de l'importance ? ou celui qu'il ne voulait pas la toucher (ouais, elle avait reçu le message cinq sur cinq) ? mais... non, au diable la logique. Une seule chose importait. Elle avait besoin de lui, pour une raison étrange. Alors, que ça lui plaise ou non, il allait lui tenir la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça empire, et je pense que te toucher m'aidera.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un muscle tressauta sur sa mâchoire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- S'il te plait, Wick ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">La douleur resserra étreinte, s'enroulant autour de sa cage thoracique. Le silence s'étira tandis qu'elle haletait et que les secondes défilaient. J.J. rapprocha ses genoux pour se lover en position fœtale, plongeant le visage dans le col de la veste en cuir tandis qu'elle faisait de son mieux pour dévier la douleur. Sans succès. Des élancements lui apprirent tout ce qu'elle avait besoin de savoir. Le Demerol avait vraiment fini de faire effet, la rendant incapable de faire quoi que ce soit en dehors de ressentir la souffrance. Luttant contre l'attaque, elle se mit à claquer des dents.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Merde !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le grognement tourbillonna dans l'habitacle une seconde avant qu'il ne lâche le volant. Il maintint sa main en l'air un instant, comme figée, puis posa l'avant-bras sur la console centrale. J.J. n'hésita pas. Elle tendit le bras et, en murmurant un « merci », glissa sa main dans la grande patte de Wick. Peau contre peau, une chaleur incroyable se répandit. De chauds picotements lui remontèrent le bras, chassant tous les frissons. Elle soupira de soulagement. Wick tressaillit et, les jointures de ses doigts blanches contre le volant, jura de nouveau.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Désolée, dit-elle, essayant de sembler convaincante.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle n'y parvint pas. Mentir n'était pas son fort. Pas plus que faire semblant et...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un doux tourbillon la parcourut. Quelque chose se mit en place, ouvrant un tunnel profondément ancré en elle. Le soulagement déferla en elle comme une vague sur une plage. Le courant bienfaisant s'empara d'elle, la fit fondre de bonheur, la détendit complètement, et... oh, waouh ! Dieu merci. Ça, c'était incroyable. Un instant de répit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>’univers des dragons est toujours dans l’inédit pour moi, peu de roman et principalement de bit-lit, utilisent ces créatures comme thème. Généralement, ce sont des vampires, loups-garous ou métamorphes ; pourtant le monde des dragons-humains est intéressant et très vivant. En effet, les combats et attaquent qu’ils mènent fréquemment se déroule dans les airs, avec différents pouvoirs. C’est toujours passionnant à suivre ce style d’action, où le répit n’est pas accordé. L’ambiance des Nightfury est fascinante, leur façon d’être et de vivre, le lien à l’égard des femmes grâce au Méridien ; encore une fois, l’histoire m’a embarqué au-delà des possibles. La romance est toujours une base dans cette saga, toutefois, dans « Furie de désir », elle est plus lente et la relation n’est pas tout à fait acquise dès le début. Wick et Jamison Jordan ne sont pas confiants pour construire une intimité, sauf que la magie est plus forte que le passé. Sous le charme de ce tome, je le juge à la hauteur du premier et du second, où la trame principale ; la guerre face aux Razorbacks est de nouveau harmonisée avec l’histoire d’amour.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Wick est un dragon sauvage, sur la réserve dans les conversations. Son besoin de calme, de tranquillité est touchant, tout comme son passé cruel. Je me suis prise d’affection pour ce héros respirant dans la honte. Ses pouvoirs ne sont pas extraordinaires, plutôt simples sur le fond et en différence de ses compagnons. Toutefois, je préfère ce style d’homme, avec énormément de cicatrices et de sentiment à donner, et moins d’aptitudes magiques. Wick paraît tellement humain dans ses émotions, déroutant dans sa personnalité et ses réactions. Certains passages avec lui peuvent prendre au cœur, j’ai ressenti plusieurs fois des sensations coup de poing ; ses doutes, ses erreurs, sa culpabilité, son besoin de combattre et sa douceur cachée. Certes, il perçoit ses faiblesses et sa sensibilité, sauf qu’il se voit dévastateur et sans possibilités de réellement aimer. Il est plutôt respectable et honnête, malgré ses secrets envers les siens ; son jardin secret est difficile et il ne souhaite recevoir aucune pitié. Wick est fort, sur ses gardes pendant les combats, et fragile sur son passé et son intimité.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J.J. Solares n’est pas simplement une femme de forte énergie, il se trouve qu’elle est aussi la sœur de Tania ; l’héroïne du troisième tome de la saga. Blessée à l’hôpital, après des années en prison ; injustement jugée. Elle n’est pas entre la vie et la mort, cependant, elle est poursuivie par un homme lui souhaitant du mal. Peut-être même, de la tuer. Jamison choisit de prier, réclamant un miracle ; drôle et attachante, je me suis laissée porter par sa bonne humeur et son courage. Elle ne recule devant rien, malgré toutes ses anciennes douleurs. Néanmoins, je me sens légèrement déçue par J. J., relativement sur la touche pendant l’histoire, elle semble parfois oubliée et peu développée sur sa nature. Il manque l’étincelle sur cette protagoniste, des informations sur ses émotions et sentiments ; toujours pleine d’énergie, cela ne peint pas véritablement une humaine. J’essaye de penser positivement à son sujet ; ses épreuves l’ont sûrement et clairement endurci. Une héroïne naturelle, intelligente ; sachant être un baume et une égale d’un seul homme. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’intrigue reprend son cours avec la guerre des Razorbacks, et, en prime, sur Rodin et ses trafics. En comparaison du volume précédent, l’action dépasse largement la romance ; redonnant du souffle à la série. Sur le conflit entre les deux clans, le mystère est entièrement présent ; impossible d’imaginer une fin quelconque. Le scénario traîne inconsciemment sur la longueur, et cède autant d’incertitudes qu’au début. L’univers des dragons est une première pour moi, en dehors de cette saga, je suis essentiellement habituée aux vampires et loups-garous ; automatiquement, cela me paraît donc original. L’histoire en elle-même ne l’est pas totalement, je rencontre le même registre sur « La confrérie de la dague noire ». L’histoire d’amour entre Wick et Jamison est fascinante, étant très peu mise en valeur ; j’ai discerné les sentiments entre eux et le lien magique qu’ils ont créé. Ils forment un couple puissant, seulement la relation est élémentaire et n’est pas forcément cohérente sur les émotions. Un récit surprenant sur sa reprise du fil conducteur envers la croisade des dragons, ses batailles révélatrices de pouvoir et sur le peu de scène sensuelle. En revanche, la romance tombe sous le sens dès le départ, indépendamment des blessures psychiques de nos deux héros.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L’auteure ne s’embarrasse pas de futilité dans ce tome, sa plume est spontanée et vive. Malgré tout, le rythme ne tient pas intégralement sur l’ouvrage. En effet, les changements de perspective peuvent donner du fil à retordre. Pourtant, cela est capital pour l’intrigue ; mais les chapitres se terminent souvent sur une note brutale et commencent généralement avec une autre vision en laissant la partie d’avant négligée. L’écriture de Coreene Callahan est belle, partageant avec honneur imagination et émotion ; le vocabulaire est de temps en temps vulgaire, loin d’être étrange pour du bit-lit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le désir entre Wick et Jamison se détecte de but en blanc pendant leur rencontre, néanmoins, celui-ci ne s’armure pas sur toute l’histoire. La relation s’impose d’elle-même après la moitié du roman, et garde de la distance face à l’intrigue de base. Cette romance est prévisible, et elle n’est pas entièrement en accord avec le passé des personnages. Wick est un homme redoutable dans les attaques ; or, auprès des femmes il est désarmé. Un héros avec une histoire derrière lui, ancrée à même sa peau ; je l’ai chéri pour sa tendresse inconnue de lui-même. J.J. Solares est une héroïne passionnante envers son vécu, malheureusement, elle n’est pas messagère de sentiment ; c’est une femme déterminée, noyée dans un nuage de remords. Le synopsis est sur la même longueur d’onde des volumes précédents, la guerre entre Nightfury et Razorbacks fait toujours rage. Je me sens peut-être lassée, impression d’une intrigue faisant du sur place. Le suspense est équilibré, des moments semblent inattendus et des aspects traditionnels, sans étonnement. Heureuse de suivre ce monde dragon-humain, en quelque sorte singulier, pour ma part. La plume de Coreene Callahan offre du dynamisme tout en abîmant l’harmonie, un style lui appartenant sans aucun doute ; une auteure livrant des scènes d’affrontement exceptionnelles, et allégeant les passages charnels. J’ai éprouvé quelques émotions à travers ma lecture, elles s’avèrent saisissantes ; grâce aux plaies anciennes et en souvenir de Wick et Jamison.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><u>Note :</u></div><div style="text-align: center;">8/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-55221364097421701872021-03-12T18:05:00.001+01:002021-03-12T18:05:31.651+01:00Juste quelqu'un de bien.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsm6plA5J7fgv-aD1DZA__aiHEbRfcZD8P2BgijH2J8TdP1a3RO-FpLJRDIiixNn5W5e4SNHR8VqieUgO-px5-dFoxcQ9ruTYj1PRSw9IfBa0K0-TzgvuekXTBev8oi3niRyVAO8SpJsA/s1598/juste-quelqu-un-de-bien-1235643.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1598" data-original-width="1013" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsm6plA5J7fgv-aD1DZA__aiHEbRfcZD8P2BgijH2J8TdP1a3RO-FpLJRDIiixNn5W5e4SNHR8VqieUgO-px5-dFoxcQ9ruTYj1PRSw9IfBa0K0-TzgvuekXTBev8oi3niRyVAO8SpJsA/w406-h640/juste-quelqu-un-de-bien-1235643.jpg" width="406" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Juste quelqu'un de bien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Angéla Morelli.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Contemporain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Harlequin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Collection :</u> &H.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 331 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 14.90€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>À</b> trente-quatre ans, Bérénice n'a plus aucune certitude. Tout ce qu'elle croyait savoir sur la vie a pris l'eau, elle multiplie les amants, mais ne tombe jamais amoureuse et, cerise sur le gâteau, voilà qu'elle n'arrive plus à écrire une ligne, alors que l'écriture est sa raison d'être. Heureusement, elle peut compter sur les trois femmes de sa vie : sa mère et sa grand-mère, avec qui elle partage une jolie maison cachée au cœur de Paris, et Juliette, son amie d'enfance. Mais ça ne suffit plus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Bérénice n'a donc plus le choix. Elle doit enfin affronter les questions qu'elle a toujours refusé de se poser et accepter de faire une place... aux hommes de sa vie. En commençant par son père, dont elle ne sait rien, et par Aurélien, un homme surgi du passé, qu'elle vient de croiser et qui ne l'a pas reconnue.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>A</b>rthur était en train de colorier la mer lorsqu'on toqua à sa porte.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Bérénice ne put s'empêcher de tressaillir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça doit être ton papa.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle essaya de faire taire son trac durant le très court trajet qui la séparait de l'entrée, mais ce fut peine perdue : la main qu'elle posa sur la poignée tremblait légèrement. Elle prit une profonde inspiration et ouvrit, en espérant à moitié que sa mère avait accompagné Aurélien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Mais celui-ci était seul.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Entrez, entrez, dit Bérénice sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Arthur, ton papa est là !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">L'enfant se leva à son tour et s'approcha de son père, son dessin à la main.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qu'est-ce que tu as fait de beau ? demanda ce dernier en se penchant vers le garçonnet.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Arthur lui tendit la feuille.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais c'est...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Notre navire pirate, expliqua Bérénice. Nous nous sommes rendu compte que nous avions une passion commune pour <i>L'Île au trésor</i>.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une lueur d'espoir s'afficha sur le visage d'Aurélien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Comment vous vous en êtes rendu compte ? Il vous l'a dit ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, répliqua Bérénice, qui lut de la déception sur le visage d'Aurélien, dont les traits s'affaissèrent légèrement. Mais il me l'a fait comprendre grâce à l'aide du Capitaine Haddock, pas vrai, bonhomme ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Arthur hocha la tête.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Le Capitaine Haddock ? demande Aurélien, perplexe.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Bérénice fit un geste en direction de la cage.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mon perroquet.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Comme s'il avait compris qu'on parlait de lui, le volatile gonfla le jabot, s'agita d'une patte sur l'autre et cria :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- À l'aborrrdaaaage ! À l'aborrrdaaaage !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Un perroquet de pirate, commenta Aurélien, et son sourire de guingois étira ses lèvres.<span><a name='more'></a></span>- C'est un perroquet de tout, rectifia Bérénice. Il appartenait à ma tante, qui était une grande bavarde. J'en ai hérité à sa mort il y a deux ans et je pense que je n'ai pas encore fait le tour de l'étendue de son vocabulaire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Au feuuuu ! Au feuuuu ! cria l'oiseau comme pour lui donner raison.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah, ça c'est nouveau. D'habitude, il est plus branché révolution et marine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Cela dit, ça sent un peu le brûlé, non ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Bérénice renifla.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Merde ! Mon tian !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle se précipita vers le coin cuisine et ouvrit le four, dans lequel le tian de légumes avait pris une délicieuse couleur caramel cramé. Elle saisit deux maniques, sortit le plat du four, le posa sur l'évier et ouvrit la fenêtre en grand.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas trop de dégâts ? s'enquit Aurélien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Bérénice se retourna et découvrit qu'il l'avait suivie. Il contemplait le plat par-dessus son épaule.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je pense que la poubelle va se régaler.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On ne pense pas assez à l'estomac des poubelles. Encore merci d'avoir gardé mon fils, il a l'air de s'être bien amusé en votre compagnie.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'était un plaisir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Aurélien la dévisagea une seconde de trop et Bérénice éprouva l'envie aussi ridicule que pressante qu'il la reconnaisse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b> I</b>l m’est difficile de parler de cette lecture, je ne sais comment la décrire. Autant, je l’ai beaucoup aimée et, autant, je l’ai trouvée parfois trop légère. En effet, l’humour se présente souvent dans cette histoire, principalement dans les passages entre l’héroïne et sa meilleure amie. Dans cette œuvre, l’étincelle des émotions manque cruellement ; j’ai senti des sentiments, sauf qu’ils sont éphémères et passagers. Ils ne restent pas réellement à l’esprit ou dans le cœur, en cause, les traits d’esprit les coupant abruptement. J’ai passé un très bon moment dans l’ensemble, avec des pages rapides et faciles à lire, sur des actions et des pensées florissantes. La vie d’une femme d’une trentaine d’années est à l’honneur, avec ses questionnements sur son père et des doutes envers l’amour. C’est un contemporain, ouvert sur une note de romance et une quête initiatique ; à la fois passionnant et simpliste sur le ton. Cependant, le récit n’est clairement pas superficiel, beaucoup de sincérité et d’éléments fidèles à l’existence.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">À trente-quatre ans Bérénice ne sait plus ce qu’elle veut et surtout comment évoluer dans sa vie. Son travail d’écriture est au point mort, rédiger des histoires d’amour se transforme en questionnement sur elle-même. Cette femme n’est jamais tombée amoureuse, et je suis persuadée que cela est possible ; de ne pas avoir rencontré la personne qui nous fait battre le cœur. Cependant, soyons honnêtes, depuis la fin de son adolescence, elle s’est amourachée d’un jeune homme et depuis elle est dans l’impossibilité de l’oublier réellement. L’héroïne stagne dans sa vie, elle ne souhaite plus de cette existence sans amour, de ses soirées où elle drague pour finir dans le lit d’un inconnu. Et, enfin, après des années et des années, elle s’interroge sur son géniteur. Plusieurs fois, j’ai souhaité lui crier de se réveiller pour chercher les réponses, pourtant, Bérénice ne manque pas de dynamisme. Je ne me suis pas forcément attachée à elle, mais je l’ai bien aimé ; dans ses plaisanteries avec Juliette, sa meilleure amie, dans sa complicité avec sa mère et sa grand-mère et dans son esprit plein d’imagination.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Dans cette histoire, les autres protagonistes sont plutôt secondaires ; mais essentiels pour l’intrigue et les valeurs du roman. Déjà, Juliette, elle est très présente et raconte les épreuves d’une mère d’un nouveau-né ; les nuits blanches, les pleurs constants où la fatigue et les doutes ne font qu’un. En différence de Bérénice, je me suis prise d’affection pour elle. L’homme du livre, Aurélien, est père d’un petit garçon ; ce dernier a cessé de parler après le départ de sa mère. Ce personnage doit gérer son travail de journaliste, qui ne lui convient plus, son enfant seul et les problèmes financiers. Je l’ai bien aimé à l’âge de trente-cinq ans, beaucoup moins durant sa jeunesse et ses pertes de mémoire. Ensuite, la maman et la grand-mère de l’héroïne donnent plusieurs particularités au récit, de la croyance et une sagesse incroyable. Ces deux femmes m’ont fait sourire, et j’ai admiré leur force durant toute ma lecture.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une histoire plutôt surprenante pour ma part, je n’ai pas perçu chaque émotion ; néanmoins, les cheminements ont du sens et peuvent retentir en chacun de nous. Le sujet n’est pas commun, le fait de n’être jamais tombée amoureuse est très peu abordé dans les romans ; c’est intéressant et d’actualité. Les sentiments sont à la volée, difficilement saisissables sur le long terme de l’œuvre ; quelques censures à ce propos, opprimés par l’humour familier et naturel. Le mystère est de mise dès les premières pages et se conserve sur une bonne partie du livre ; cela laisse toujours des incertitudes et offre un souffle inédit au genre romance-contemporain ; couramment prévisible sur la teneur de l’histoire. Là, cette fois, les scènes concèdent des effets de surprise et prodiguent un état addictif. De la plus douce des façons, le thème livre des pensées sur l’amour, la vie d’un écrivain et les situations parentales. En suivant plusieurs individus différents, leurs existences de chaque jour et leurs évolutions.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une écriture très enrichissante, bercée sans cesse par des traits d’esprit ; plutôt agréable et pointant clairement le style de l’auteure. La plume de Angéla Morelli est rythmée, aucun répit entre les chapitres ; sauf sur la transmission des émotions. De l’authenticité et des phrases pleinement ouvertes, les mots coulent d’eux-mêmes. Je suis seulement désappointée par la forme de la troisième personne au singulier utilisé, encore et toujours, cela ne s’imbrique pas vraiment avec les sentiments. Mais, je retiens d’elle, des dialogues bien construits et une narration légère et recherchée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">« Juste quelqu’un de bien » porte la joie, sans pour autant être un roman exceptionnel, on passe un moment plaisant au côté des personnages. Ces derniers ont une personnalité singulière des uns et des autres. Je ne vais pas garder un souvenir impérissable de Bérénice, sa façon d’être n’est pas continuellement engageante, néanmoins elle est bonne vivante et change au fil des pages. Le récit est entraînant, principalement grâce au suspense ; et l’ensemble des sujets sort des contextes habituels ; l’auteure détient des touches personnelles en plus d’une imagination authentique. Une lecture contemporaine, avec un brin de romance et une belle dose de folie, l’amour n’est pas toujours au coin de notre porte et Angéla Morelli raconte des faits, interrogations et réponses sur ce thème. Ce livre est une goutte d’inspiration pour les femmes modernes, en recherche de l’amour à la fois parfait et imparfait, en réflexion sur ses capacités et ses envies futures. L’humour apporte un éclairement sur la vie, tout en effaçant les belles émotions. Au sein de ce feel-good, on se plonge dans une multitude de destinées.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-69988285112752625972021-03-10T17:20:00.001+01:002021-03-10T17:20:25.625+01:00Ce qui ne te tue pas..., Tome 1.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwHFEMaq8j2RHINd9JSPXmnQxVQ-uf6a6uOPUklHxQhl4HHI5z05WavGl5m3Z0G0PCrgABE6rBILXttpPTpXrf3OSVFiFry8RPeiPUrKUt4umVy6ViPI8pflxlCgNrfL7jkMd5FePtMxw/s960/ce-qui-ne-te-tue-pas-1149525.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="657" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwHFEMaq8j2RHINd9JSPXmnQxVQ-uf6a6uOPUklHxQhl4HHI5z05WavGl5m3Z0G0PCrgABE6rBILXttpPTpXrf3OSVFiFry8RPeiPUrKUt4umVy6ViPI8pflxlCgNrfL7jkMd5FePtMxw/w438-h640/ce-qui-ne-te-tue-pas-1149525.jpg" width="438" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><u><span style="font-size: large;">COUP DE COEUR ♥.</span></u></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Ce qui ne te tue pas..., Tome 1.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Georgia Caldera.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> J'ai lu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 319 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 13.40€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>L</b>e bac en poche, les années lycée et leur lot de terribles souvenirs derrière elle, Violette se réjouit de pouvoir enfin tourner la page. C'est par un déménagement et l'intégration d'une école de graphisme de renom que débute sa nouvelle vie. Artiste dans l'âme, Violette espère se révéler et s'épanouir à Arte-Sup. Or, son bonheur a un prix : Adam, le fils de son nouveau beau-père. Car le jeune homme, aussi ombrageux qu'insaisissable, avec lequel elle va devoir désormais partager un couloir, semble la haïr par-dessus tout. Et lui aussi étudie les arts graphiques au sein de la même formation.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>J</b>e me dégageai d'un pas de côté, puis le contournai pour quitter la cuisine et me dirigeai vers le couloir, estimant que la discussion était close.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et je manquai percuter Violette, qui s'était arrêtée sur la dernière marche de l'escalier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me dévisagea avec consternation, la bouche légèrement ouverte, mais je forçai immédiatement mon regard à dériver dans le vide derrière elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Étant donné sa position, je supposai qu'elle venait juste de redescendre. Néanmoins, je me demandai depuis combien de temps elle était postée là. Avait-elle pu entendre notre conversation ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je... j'avais oublié de te prévenir, balbutia-t-elle en reculant de quelques centimètres. Pour demain... J'irai en cours à vélo, donc pas la peine de m'attendre pour m'y emmener, je me débrouillerai toute seule. Voilà, c'est tout.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je lui aurais bien rappelé que l'école se trouvait à l'autre bout de la ville et qu'il allait lui falloir une heure au bas mot pour s'y rendre, mais ce n'était pas mon problème. Qu'elle fasse comme cela lui chantait. Au moins, je serais tranquille durant les trajets, sans personne pour me scruter constamment telle une bête de foire. C'était parfait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'acquiesçai d'un signe indifférent et la dépassai pour monter à l'étage. Elle m'emboîta le pas et décida de gravir l'escalier à mon côté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Hmm, et donc, « absolument aucun risque » de quoi exactement ? On peut savoir ? s'enquit-elle avec un détachement et une innocence qui sonnaient horriblement faux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Merveilleux...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Non seulement elle avait entendu la fin de notre échange dans la cuisine, mais en plus elle s'en vantait. Pire, elle en profitait pour se payer ma tête, une fois de plus.<span><a name='more'></a></span>Je soufflai un grand coup par le nez, vraiment excédé - par mon père et ses nouvelles méthodes particulièrement vicieuses pour m'humilier, par elle et sa façon totalement incompréhensible de se comporter avec moi -, puis m'empressai de rejoindre le palier tout en continuant à l'ignorer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mais sérieux, c'est quoi ton problème, à la fin ?! s'offusqua Violette.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me stoppai dans mon élan, la main sur la poignée de la porte de ma chambre. Puis je me retournai, plus déconcerté que je ne l'aurais voulu par son brusque changement de ton.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Faire la gueule est ton passe-temps préféré, ou quoi ? s'emporta-t-elle, l'air en colère, ses grands yeux noirs brillant un peu trop dans la pénombre du corridor. Oh, tant que j'y suis, et puisqu'il semble important de le préciser, sache que la réciproque est vraie. Ne t'inquiète pas, Adam, moi non plus. Aucun. Putain. De risque !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sur ces mots, elle entra dans sa chambre, claqua la porte et fit sèchement tourner son verrou.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je restai planté comme un crétin en plein milieu du couloir, les lèvres encore entrouvertes sur une réplique que je n'avais pas et que, quand bien même, j'aurais préféré taire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle avait tout entendu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et elle était... vexée ? Ou fâchée, du moins.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pourquoi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Certes, je ne m'étais pas montré très agréable avec elle, mais était-ce une raison pour m'attaquer ainsi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Et pourquoi diable me rappeler que la réciproque était vraie ? Comme si j'avais pu avoir le moindre doute à ce sujet ! Cette allusion était tout aussi injustifiée que cruelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>N</b>e vous fiez pas au résumé, où la haine que porte Adam à Violette effleure seulement l’histoire. Cette romance va bien au-delà de ça, ce sont les sentiments de chacun de nos deux héros, qu’on découvre, qu’on ressent. Un roman captivant, passionnant et vibrant d’émotion ; j’en ai encore des frissons plusieurs heures après ma lecture. Un roman d’amour où la souffrance sonne comme un glas, bouleversant sur les thèmes, sur les pensées respectives de ses deux âmes brisées et toujours vivantes, sur la composition des deux perspectives. C’est la deuxième fois que Georgia Caldera me fait battre le cœur, m’enflamme par ses mots jusqu’à dévorer l’œuvre ; sans pouvoir m’arrêter réellement. Le souffle coupé, la tête encore embrumée, une romance atteignant les sommets de mes espérances. Un suspense sans précédent, pour ce style d’œuvre ; la surprise est de taille, toujours et sans cesse. Les sujets exprimés ne sont pas simples à décrire tellement ils sont intenses, d’une profonde sensibilité et s’échappant des sentiers battus. Dans ce livre, l’histoire d’amour n’est pas la seule ressource, la racine étant le cœur et l’esprit de Violette et Adam.</div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Violette déménage pour aller vivre avec sa mère, son beau-frère et le fils de ce dernier ; afin de faire son entrée dans une école d’art. Pour elle, c’est aussi un nouveau départ, une manière de tourner la page. Cette jeune fille tente d’oublier, de passer outre à sa dernière année ; une partie de sa confiance s’est étiolée au fil des mois. Derrière ses sourires, sa joie de vivre et son énergie, ses piques bien senties, sa personnalité tout en force ; Violette tire un voile sur ses larmes et ses blessures. Or, le passé et le présent semblent se rencontrer, où certains moments font remonter à la surface les épreuves déjà vécues. Alors, dans le plus grand secret, ses yeux s’humidifient au milieu de son lit et face à ses dessins. Elle cite « Ce qui ne te tue pas… », son mantra depuis la date fatidique où une souffrance évidente s’est insinuée en elle. Dans un sens, je me suis retrouvée en cette héroïne ; son innocence abîmée et ses faux-semblants adoptés comme des armes, sa solitude éprouvée en son for intérieur. Son impétuosité et sa douceur permettent de se prendre d’affection envers elle, sans aucune concession.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Adam, fils du mari de la mère de Violette doit accepter cette inconnue chez lui. La rencontre le bouleverse, c’est une réapparition de son passé d’adolescent et la rancœur est toujours présente. Son accès dans cet établissement d’art est pour ce jeune homme un refuge, seul et dans son antre, chaque jour ses créations prennent forme. Dans son désespoir, ses nuits hantées par sa réalité ; il doit reprendre conscience, émerger de son angoisse et de sa colère par lui-même. Ce jeune homme n’est pas bien dans sa peau, ses silences dissimulent ses ténèbres, ses secrets les plus honteux d’après lui. Adam est emprisonné par une tristesse sombre, sa personnalité taciturne est la cause de tourments jamais exprimés. Sa réticence à délier sa langue est un coup au cœur, son contrôle imposé sur ses émotions serre la gorge et la poitrine. Ce n’est pas quelqu’un de faible, sa façon d’être et ses choix retentissent entièrement de vérité ; dans sa réserve et ses silences, il souffle des hurlements et son évolution vers la lumière offre une joie dans le cœur. Je me suis accrochée durement et sûrement à cette âme torturée, j’ai eu mal pour ce personnage. Dans le murmure de ses mots craintifs et interdits, mon attachement pour cet être est indéfectible ; m’affectant par secousse et m’ébranlant toute entière.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sincèrement, cette romance est un merveilleux saisissement ; sur les sentiments, le suspense, de par ses thèmes et ses protagonistes, par l’écriture éveillée et l’ensemble dévastateur de l’intrigue. Aucune parole n’est suffisante pour décrire ce joyau littéraire, l’oubli de cette lecture est impossible. Des ressentiments du début à l’observation indiscrète et déconcertante, Violette et Adam vont devoir apprendre à vivre sous le même toit, en face l’un de l’autre dans le couloir qui les sépare. Sans questionnements et confidences, juste par des gestes et des regards, ils se soutiennent dans leurs moments difficiles. Une amitié naît entre eux, devenant indispensable à leurs yeux ; une confiance aveugle où le passé et une partie du présent ne sont jamais abordés entre eux, sachant où se situe leur limite ; très peu d’interrogation, de révélation. Une relation retenue, ils ne veulent pas la dévoiler à l’extérieur ; les doutes et l’amour fleurissent et prennent des valeurs infinies et indéfinies. Des notes mystérieuses, révélant une histoire d’amour imprévisible ; la fin est peut-être sur la réserve ; or, elle est déconcertante et elle présente la suite sur un air encore plus énigmatique. Une modernité renversante, des propos et une trame sensée, rythmés par une singularité émotionnelle. Les sentiments se composent dès les premières pages et s’intensifient de plus belle, j’ai goûté à cette ivresse avec trouble et fascination.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Georgia Caldera écrit pour distiller de l’émotion, deuxième romance où je découvre son talent pour me faire vivre des battements de cœur et m’inspire à ressentir des tremblements. Une plume mêlant la délicatesse de l’amour et la violence de la vie, des phrases intimes délivrant une immense sensibilité. Sa richesse envers les sentiments est majestueuse, pleinement discernée. L’écriture de cette auteure est harmonieuse, sa finesse crée un effet où les pages se dévorent sans possibilité de s’interrompre. Georgia Caldera rédige d’une manière naturelle et émouvante, son sens du détail est à la hauteur de sa simplicité. Elle mélange deux perspectives avec honneur et virtuosité ; ces deux visions au fil des chapitres arborent une profondeur sur les états d’âme des héros.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Il ne faut pas s’en remettre à la quatrième de couverture, trahissant la fidélité de l’histoire ; paraissant d’une banalité sans nom. En vérité, le récit s’imprègne au tréfonds de nous-mêmes, cédant des tourbillons d’émotions. Une œuvre éperdue d’ombre et de lueurs, où les sujets se gardent à l’esprit et véhiculent une authenticité terriblement poétique et idéale. Violette s’efforce d’enterrer ses antécédents, l’humiliation est sans répit et poignarde sa candeur ; une héroïne douloureusement attachante, par l’illusion de sa résistance face à la peine, par ses réparties libres, par sa tendresse pleine de réconfort. Là où son énergie est chaleureuse, le désespoir de Adam heurte notre oxygène. Ce jeune homme est un hymne de détresse, ses silences éloquents se symbioses à ses cris sans voix, un héros infiniment poignant écorché par les démons de la violence et de ses nuits ; une personnalité coup de poing et hors du commun électrisant notre respiration et soulevant une affection indéniable. Deux personnages à bout de souffle, s’unissant en chœur et d’un accord vague ; par des signes seulement visibles d’eux, les paroles et promesses ne sont pas vitales. « Ce qui ne te tue pas… » peint les insaisissables existences, les sentiments endurés et des espoirs enfouis et très lointains. Une lecture troublante et une histoire d’amour insoupçonnée, animée par une plume dévorante de sensation. Georgia Caldera témoigne une justesse d’humanité par ses textes forts et différents, ornés par une écriture resplendissante chantée par deux voix. Je suis véritablement et littéralement tombée amoureuse de ce livre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">10/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-26500151613080542722021-03-03T18:15:00.002+01:002021-03-03T18:22:44.358+01:00Ensemble. Maintenant. Pour toujours.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSRoLUAWeQFeKX9-AwxYWHZiVUqZKwi2kV_05wFt3mrlmdT0YlUFk-P5CxKKLVJZ09HYBy3lxmasNoj174TqwIjxX2qaLQhiGUUkv7nN2Uz0gEOjMmGMrvnqc0e08IhWY9HhWQeAgDCQI/s2048/71upJ5VWhKL.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1299" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSRoLUAWeQFeKX9-AwxYWHZiVUqZKwi2kV_05wFt3mrlmdT0YlUFk-P5CxKKLVJZ09HYBy3lxmasNoj174TqwIjxX2qaLQhiGUUkv7nN2Uz0gEOjMmGMrvnqc0e08IhWY9HhWQeAgDCQI/w406-h640/71upJ5VWhKL.jpg" width="406" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> Ensemble. Maintenant. Pour toujours.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Emily Blaine.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Romance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Harlequin.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Collection :</u> &H.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 282 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.50€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b>Elle est la femme de sa vie. Il doit juste la convaincre qu'il est l'homme qu'il lui faut.</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>T</b>héo sait tout de Summer : il a passé une partie de sa jeunesse à la protéger de son père violent, à la tirer des pires situations. Peu à peu, il est tombé amoureux d'elle, de l'éternelle optimiste et de la femme forte qu'elle est devenue. Summer a quant à elle toujours refusé une histoire avec lui : ses relations avec les hommes sont chaotiques et leur amitié est trop précieuse pour qu'elle coure le risque de l'abîmer. Respectueux de ce choix, Théo est resté à distance : il a veillé sur elle, en protecteur discret et bienveillant. Mais, grâce à son frère Jérémiah, il prend conscience qu'à trop attendre, il pourrait bien perdre la femme de sa vie... S'il veut un jour être heureux, il doit prendre les choses en main et convaincre Summer qu'il est l'homme qu'il lui faut.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> - <b>J</b>'ai cru que tu allais m'inviter à dîner, sourit-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je ne suis pas disponible ce soir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Même pour moi ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle camoufla son visage dans son gobelet, mais je vis clairement un éclat de malice briller dans ses yeux. J'étouffai un rire, puis bus une gorgée de ma boisson.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- On ne m'avait jamais invité à dîner comme ça, avouai-je. Je n'ai pas pour habitude de céder aux caprices.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle manqua de recracher son café. C'était ce que j'appréciais le plus dans ma relation avec Summer : je savais parfaitement comment la surprendre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien joué, souffla-t-elle. Mais je croyais que tu n'étais pas libre...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pour toi, je peux toujours me libérer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Bien. J'espère que tu aimes la pizza, alors !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je dîne avec toi, pas avec la pizza.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu n'es pas très difficile.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Au contraire, je trouve que je suis plutôt très sélectif.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">***</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pieds nus, elle gagna le petit coin-cuisine, pendant que je retirais mon sweat et mon T-shirt. Quand elle se tourna vers moi, son regard se troubla et elle dirigea vite les yeux vers le canapé. Cet évitement inhabituel me réjouit et je savourai son trouble. Mes exercices de musculation m'avaient forgé un corps athlétique et musclé. Mon torse était la seule partie de mon corps épargnée par les cicatrices et j'en étais fier.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je présume qu'il y a des serviettes dans la salle de bains.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Euh... Oui.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sa petite hésitation m'encouragea. Ce n'était pas la première fois que Summer me voyait torse nu. C'était cependant la première fois qu'elle réagissait ainsi et qu'elle laissait transparaître son trouble.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Summer ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me fit face et prit une profonde inspiration. Malgré toute sa volonté, ses yeux se promenèrent sur mon torse pendant de longues secondes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça m'avait manqué aussi, avouai-je.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle hocha la tête, peinant à déglutir. Elle m'adressa un sourire mal assuré et je réduisis l'espace entre nous. Summer recula, son dos heurtant le mur de la cuisine. Elle tenta de masquer ses émotions, mais à la façon dont son regard furetait partout je compris qu'elle cherchait une échappatoire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'approchai encore, ne laissant que quelques centimètres entre nos deux corps. À cette distance, je percevais sa respiration hachée et son souffle court. J'aurais aimé qu'il s'agisse d'excitation, mais je connaissais parfaitement Summer. Son regard fuyant, son corps tendu, cette nervosité me rappelait ma dernière soirée ici : elle paniquait.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- J'ai très envie de t'embrasser, Summer. Tellement envie que ça me fait mal. Le problème, c'est que si je t'embrasse je ne vais jamais voir cette douche et je vais devoir te retirer tes vêtements.<span><a name='more'></a></span>Elle poussa un soupir et plaqua ses mains contre le mur derrière elle. Elle était si tentante, avec sa chevelure humide, ses lèvres roses et son visage doux. Je me débattais entre l'envie de la protéger et le besoin de sentir sa peau frotter contre la mienne. La fragilité de Summer m'avait séduit depuis longtemps mais son caractère impétueux et déterminé réveillait mes bas instincts.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle s'humecta les lèvres et la tentation se fit plus grande. La tension que j'avais sentie dans l'après-midi réapparut, plus forte et plus violente. J'étouffais de désir pour cette femme. Si mon corps l'avait permis, je l'aurais plaquée contre ce mur et j'aurais laissé nos deux corps se consumer de plaisir.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je le ferai, Summer. Je t'embrasserai un jour. Ce jour-là, tu oublieras tout ce qui te retient d'être avec moi et il n'y aura pas de retour en arrière possible.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Son regard prit cette teinte bleu nuit que j'adorais. J'avais compris le trouble de Summer quand elle m'avait vu à moitié nu. Mais, là, c'était différent. Son corps était tendu comme un arc, et son souffle, erratique. L'affolement avait laissé place à du désir brûlant. Mon serment l'avait touchée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et pourquoi pas maintenant ? murmura-t-elle dans une supplique.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Parce que tu veux juste ce baiser. Moi, je veux beaucoup plus. Un baiser ne me suffira pas, Summer.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle posa ses mains sur mon torse et me tira un sourire. Je retrouvais la Summer déterminée et indépendante que je connaissais. En refusant de l'embrasser, j'avais défié la femme que j'aimais, je lui avais refusé ce qu'elle voulait. Et j'étais un homme. Deux bonnes raisons pour elle de vouloir reprendre le dessus.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ses doigts froids glissèrent sur ma peau, jusqu'à atteindre la boucle de la ceinture de mon jean. Mon cœur s'emballa aussitôt et j'ignorai la douce chaleur qui me gagnait. Elle me jeta un nouveau regard, entre défi et interrogation. Ma seule chance de m'en sortir et de remporter cette manche, c'était qu'elle abandonne. Je tremblai sur ma jambe droite, fatigué de lui résister. La journée avait été éprouvante et mon corps était en train de lâcher prise. Notre affrontement ne pouvait pas durer plus longtemps.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je vais prendre une douche, dis-je en m'écartant d'elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle me retint par la ceinture pendant une courte seconde, avant de me libérer. En silence, je déposai un baiser chaste sur son front, tandis que mon cors reprenait un rythme normal.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mauvais joueur, murmura-t-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Mauvaise perdante.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je lui adressai un dernier regard avant de franchir la porte de la salle de bains. Son sourire habituel était revenu. Elle sortit deux bouteilles de bière, puis secoua la tête.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Avoue au moins que tu regrettes d'avoir résisté, rit-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Tu n'as pas idée !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> « <b>E</b>nsemble maintenant pour toujours » est la suite de « Toi. Moi. Maintenant ou jamais » ; dans mon cas, je n’ai pas lu ce premier tome et ce n’est pas dérangeant. En effet, les personnages de cette œuvre ne sont pas les mêmes. Ici, on découvre Théo et Summer, dans le précédent c’est l’histoire de Jérémiah et Charlotte. Cette romance est plutôt courte, pourtant les détails se présentent et donnent vraiment un sentiment de générosité de la part de l’auteure. Une lecture où les héros semblent authentiques, proches de nous ; ils envoûtent par leur simplicité. L’ensemble se dévore facilement, et malgré, des chapitres à rallonge, le rythme est entraînant et ne s’éteint pas. Une histoire d’amour avec une intrigue manquant de temps en temps d’originalité, cependant, les émotions et l’évolution de ces dernières prennent du sens. Parfois, la banalité n’est pas un mauvais élément, cela exprime des vérités. La légèreté entoure entièrement l’œuvre ; je me suis laissée emporter par l’amitié, l’amour et le vécu des protagonistes.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Théo s’occupe de la Fondation de sa famille depuis quelques années, après son accident, être pilote de voiture de course n’est plus envisageable pour lui. Son invalidité est une souffrance psychique et physique, difficile pour lui d’être à l’aise avec l’extérieur. Il se concentre et se bat pour conquérir son amie de toujours, celle qu’il considère comme étant la femme de sa vie. Ses sentiments ne laissent pas indifférents, ils sont en accord avec la personnalité de Théo ; sincère et sans contrepartie. Sa faiblesse dans la jambe et sa cicatrice sur le visage exposent un aspect humain et le représentent comme étant réel. D’une facilité déconcertante, je me suis prise d’affection pour lui, charmant dans sa manière de se comporter et d’une détermination pleine d’énergie, son cœur est entier et déjà tombé entre les mains d’une seule femme, depuis plus d’une dizaine d’années. Dans un sens, l’amour a sauvé sa vie ; après un temps infini, il est revenu auprès des siens pour revivre, trouver du sens à son existence où ses douleurs l’accompagnent.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Summer est d’une imperméabilité impressionnante au début, principalement sur ses réactions. Quand ses pensées sont dévoilées, j’ai ressenti toute sa solitude ; sa sensibilité se laisse entrevoir par petite goutte. Elle contrôle sa vie, tout comme ses émotions, indépendantes et dans la recherche constante de liberté ; quand les imprévus guettent, les barrières s’abaissent et elle se ferme, la fuite est une protection pour elle. Elle s’assure une sécurité financière et émotionnelle, après son passé cruel, où la violence rythmait ses journées d’adolescente. Summer donne du fil à retordre aux hommes, seuls quelques-uns d’entre eux ont réussi à gagner sa confiance. Une femme qui me reflète énormément, sa méfiance et son besoin de maîtrise expriment la peur d’être blessée, sa soif de rébellion révèle une héroïne forte et courageuse. Summer évolue durant le récit, tout en affirmant un lâcher-prise à l’appel du jeu et du hasard ; mais seulement lancé par défi. Elle est la définition même d’un électron libre, son caractère est savoureux et surprenant ; elle laisse une empreinte sur moi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Le récit débute par une scène se déroulant six mois avant, bouleversant nos deux héros. Après plusieurs années loin l’un de l’autre, ils vont encore une fois s’éloigner pendant quelques mois. Théo et Summer se retrouvent pour aider leur amie Charlotte, ils prennent enfin le temps de parler. Leurs sentiments ne commencent pas dans le présent, ils existent depuis douze ans ; elle souhaite protéger l’amitié qu’ils ont construite, lui est d’une patience inimaginable et tente de prouver les biens faits de l’amour. La construction et l’avancement sur leur relation sont intéressants, un brin passionnants, ensemble ils s’équilibrent et s’apportent du bonheur. Une histoire d’amour classique, tout en sobriété ; très peu de péripéties sortant des sentiers battus. Les sentiments se manifestent rapidement, malgré toute la légèreté de ce roman ; par petite piqûre, les situations des personnages témoignent des serrements de cœur, de la frustration et un souffle d’altruisme. Aucun mystère, la fin est prévisible, c’est certain ; en revanche, les flash-back produisent une bulle d’approfondissement, les révélations essentielles et touchantes apparaissent dans ces retours en arrière.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour la première fois, je découvre la plume de Emily Blaine, et, en dépit du peu de pages, son écriture ne me laisse pas de marbre. Un style spontané couronné par un vocabulaire recherché et vivant. Les points de vue s’alternent brillamment et offrent la richesse sur le ressenti des héros. L’auteure signe là une romance simple et harmonieuse, sûrement pour mettre un point d’honneur à « Toi. Moi. Maintenant ou jamais » ; quelques touches personnelles avec la mise en avant du destin et du sort qu’il nous réserve. La plume de Emily Blaine correspond sans aucun doute à mes attentes, et je suis certaine d’ouvrir ses autres romans.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Dans les petites lignes, cette œuvre est un bonbon à croquer ; agréable à souhait et tout en plaisir. Malgré les lieux sans détail, j’ai laissé ma tête imaginer les endroits où les événements se mettent en scène. Globalement, l’histoire n’est pas exceptionnelle, le scénario est plutôt traditionnel ; deux personnages avec un passé difficile, des obstacles mentaux et une relation à créer. Théo est quelqu’un d’attentionné et de joueur ; à distance, et en tant qu’ami ; il s’est fait une place dans la vie de Summer, dont il est tombé éperdument amoureux. Ses sentiments pour elle s’éternisent depuis des années, il sait qu’ils sont faits pour être ensemble. Un protagoniste au début inattendu, sa mobilité réduite après le drame, le deuil de son lui d’avant et son combat pour renaître représentent alors l’humanité. Summer est le genre de femme moderne, avec des blessures profondes, son corps s’en souvient et son cœur s’en préserve depuis. Elle gère chaque aspect de sa vie, professionnelle et personnelle ; elle est capable de se fermer et de fuir. En choisissant de ne pas s’abandonner, la solitude s’intensifie. Cette héroïne fait écho en mes propres peurs, cependant, je perçois énormément d’audace en elle. Une romance, tout en caresse, les émotions se ressentent aisément ; la crainte de briser une amitié, les doutes accompagnés par l’évidence, l’amour par les gestes. Le suspense ne tourmente pas l’histoire, il s’ajoute seulement dans les flash-back. L’écriture de Emily Blaine est entière, à savourer au fil des pages et des perspectives se succédant. « Ensemble maintenant pour toujours » est une lecture désinvolte comme un flocon, captivante par sa bienveillance.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">8.5/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7547551449566929555.post-22319341856436188952021-02-24T17:45:00.001+01:002021-02-24T17:45:14.478+01:00La délicatesse du homard.<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJZdzU-BdxuckrG17R-XfqFp6e5WluTbgIbDBAwAj8rwUARaIpx_6jCizTYkGaYkvysm5pHkF9cpsngk5z4BgAGS67T0uO96PQjdrGwYkPItKJ1ojP-jvk8daqMTB6Q9sanGdHv-RKtbI/s971/9782253088172-001-T.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="971" data-original-width="600" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJZdzU-BdxuckrG17R-XfqFp6e5WluTbgIbDBAwAj8rwUARaIpx_6jCizTYkGaYkvysm5pHkF9cpsngk5z4BgAGS67T0uO96PQjdrGwYkPItKJ1ojP-jvk8daqMTB6Q9sanGdHv-RKtbI/w396-h640/9782253088172-001-T.jpeg" width="396" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Titre :</u> La délicatesse du homard.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Auteur :</u> Laure Manel.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Genre :</u> Contemporain.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Edition :</u> Le Livre de Poche.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Nombre de page :</u> 346 pages.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Prix :</u> 7.70€.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Résumé :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>F</b>rançois, directeur d'un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d'une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d'un rocher.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Plutôt que d'appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l'inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle dit s'appeler Elsa mais refuse de répondre à ses questions. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l'autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s'apprivoisant s'apaise, leur carapace peine à se fendre.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Un roman à deux voix. Deux voix qui se racontent, et se taisent. Deux voix qui laissent place aux pas des chevaux, au vent qui plie les herbes sur la dune, au ressac sur le rivage et aux souvenirs échoués sur le sable.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Extrait :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>A</b>u début du repas, elle me relate son aventure du jour avec force détails. Son enthousiasme discret me fait plaisir. J'ai face à moi quelqu'un de différent d'il y a quelques jours.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- En fait, j'ai envie de vous poser des questions, mais je n'ose pas car je vous ai interdit de m'en poser..., me glisse-t-elle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je souris.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Lesquelles, par exemple ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Votre âge...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Trente-sept ans.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Votre situation matrimoniale.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Célibataire. Sans enfant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'omets de dire que je suis divorcé. J'omets de dire que j'en ai eu une. Je n'ajoute pas « Votre Honneur » au bout de ma phrase : je ne sais pas si elle apprécierait, et j'ai envie d'être sérieux.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Célibataire ? Mais hier soir...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Sa curiosité, non dénuée d'aplomb, m'amuse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Célibataire, mais pas chaste. Ça vous va comme réponse ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle sourit, mais je lis sur son visage l'ombre d'une inquiétude.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ça vous choque ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Non, bien sûr que non. Je ne suis pas coincée...<span><a name='more'></a></span>- Mais vous ne cautionnez pas.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Qui je serais pour juger ? Chacun fait comme il veut.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Je suis sûr que vous êtes plutôt du genre romantique...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- ...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Vous croyez au grand amour ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas vraiment.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est-à-dire ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pas pour moi, en tout cas... D'ailleurs je ne crois en rien.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Revoilà ses pensées noires ou je me trompe ? Je me décide à me livrer, un peu.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Moi, j'y crois parce que je l'ai vécu. Normalement, c'était pour toute la vie, hein, mais ça s'est mal terminé...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Ah...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Du coup, j'ai trouvé la parade : je ne m'engage plus !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- C'est une vision des choses...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Et vous ?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">- Pareil que vous, célibataire. La chasteté en plus. Enfin non, se reprend-elle, pas vraiment pareil : je n'ai jamais connu le grand amour, et même...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Elle s'arrête dans son élan, prise d'un vague à l'âme bien perceptible.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Je me demande ce qu'elle aurait ajouté. Je ne le saurai jamais. Tant pis. Déjà, j'ai pu lui poser une question. Et elle y a répondu. C'est dingue ! J'ai gagné ma soirée.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Avis :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"> <b>E</b>n ouvrant ce roman, j’ai pensé aller vers une histoire légère et douce. Ce n’est pas entièrement le cas. En effet, la plume est plutôt naturelle, très frivole, que ce soit la narration ou les dialogues, le ton est superficiel. Une écriture à la première personne du singulier, sur un accord à deux voix ; je me suis laissée séduite par le style, sans être totalement enthousiaste. Le manque de profondeur sur certains passages, le vocabulaire négligé sont les principaux motifs. Toutefois, j’ai beaucoup apprécié les chapitres courts, les pages se tournant facilement et l’art du mystère de cette œuvre. Le suspense est de mise, durant une grande partie du récit ; c’est d’ailleurs pour ce ressenti de curiosité envers les secrets de l’héroïne et du héros, qui m’a poussé à continuer jusqu’au bout. Je préviens, ce livre est perçu comme étant un contemporain, mais c’est plutôt une romance dans toute sa splendeur. En dehors de ça, cela reste une très belle découverte, tendre, pleine de surprises et de temps en temps bouleversante.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">François vit en Bretagne et gère un centre équestre, pendant une balade à cheval ; il aperçoit une femme et sans rien savoir d’elle, la loge chez lui pour un temps indéterminé, mais temporaire. Au début, je n’ai pas réussi à cerner ce personnage, mais, petit à petit, je l’ai trouvé vraiment charmant dans sa façon d’être. Quelquefois brusque et maladroit dans ses paroles ou gestes, sa franchise est une vraie bouffée d’air frais. Il est attentionné à sa manière, après plusieurs années sans avoir vécu avec une femme ; il se révèle parfois timide tout en étant aussi très instinctif. Sa promesse de ne plus s’engager s’explique par son passé, et c’est une attitude louable. Son envie d’aider cette femme est sans arrière-pensées, toutefois, ce n’est pas spécialement vrai envers une réalité. De plus, François est du genre incohérent dans sa tête, c’est un trait à la fois agaçant et séduisant, cela le rend unique ; en outre, c’est quelqu’un de drôle, son humour est chaleureux et rafraichissant.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Une femme d’une trentaine d’années, disant s’appeler Elsa. Mais, Elsa, n’est pas encline à parler d’elle, et encore moins de dévoiler son passé. Elle est étrange comme fille, je n’ai pas apprécié son côté dépréciatif envers elle-même. Une héroïne de temps en temps désespérante, ses pensées sont tellement empoisonnantes que je me suis fixée là-dessus au point de faire abstraction de la plupart de ses qualités. Elle s’est immobilisée dans son passé, et ses traumatismes ne lui permettent plus d’avancer. Aussi, elle se focalise sur l’amour de son entourage envers elle, et dans son esprit et son cœur, elle est une mal-aimée. À la fois légitime et inimaginable comme vision du monde, au fond, Elsa m’a fait mal à la poitrine, je me suis sentie impuissante pour elle. Et puis, je me suis prise d’affection pour ses doutes, ils peuvent paraître futiles, et, pourtant, un jour vient, et les mêmes incertitudes nous appartiennent. Derrière ses cicatrices profondes, son vécu émotionnel douloureux ; c’est une protagoniste forte et courageuse. S’enfuir, partir et tout recommencer, sans connaître notre destination ; je trouve ça particulièrement intrépide.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Dans les faits, ce livre est surprenant, avec, toujours, des questions en suspens et des révélations au fil de la relation entre François et Elsa. Certes, c’est un contemporain, mais c’est principalement une histoire de reconstruction, de recommencement, d’amitié ambiguë et donc d’amour. Sur la première moitié du livre, le récit stagne énormément, et l’ennui pointe son nez ; heureusement par la suite, je me suis passionnée par les péripéties et l’évolution entre nos deux héros. Je suis mitigée à propos des émotions, parallèlement mielleuses et émouvantes, les drames de Elsa et de François se ressemblent et se différencient, ils prennent du temps à se livrer ; forcément sur le fond c’est renversant. Ensemble, ils vont cohabiter, dans une forme d’évitement pour commencer, et ils déclenchent au fil du temps passer en compagnie de l’un et de l’autre, par s’apprivoiser de la plus délicate des façons. Ils se réparent aux sons de leurs confidences, et de leurs silences. « La délicatesse du homard » est une mélodie d’espoir pour deux cœurs meurtris et rassemblés par le hasard ou le destin. Les thématiques sont un mélange de déjà-vu et d’inconnu, avec une base et des contextes à part, accompagnés par le deuil et l’acceptation de soi, courant dans ce style d’ouvrage. C’est une histoire de sauvetage, sur les côtes bretonnes et les chevaux en paysage, j’ai exhalé l’air marin et le vent soufflant pendant ma lecture ; une belle sensation de liberté.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Laure Manel possède cette écriture très spontanée, sur un langage du style usuel ; presque oral. Cela se laisse lire, je ne pense, juste pas garder un quelconque souvenir marquant de sa plume. Sa signature est dans les changements entre les deux voix, menés à la baguette, comme une magicienne ; l’auteure se met à la place d’un homme très facilement et pense réellement comme une femme. Le vrai point positif est dans la construction des chapitres, très rythmés et courts ; les pages se tournent prestement. Malgré quelques aspects négatifs, je songe à continuer mon initiation avec Laure Manel parmi ses autres romans.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Ce roman est une chanson dramatique et romancée, sur une douce mélodie. L’écriture de l’auteure est sans doute, le plus décevant, du moins sur cette lecture. Toutefois, Laure Manel sait nous emmener en balade dans les coins inconnus de la Bretagne et manier deux esprits, masculin comme féminin. François est un personnage vraiment intéressant, je l’ai bien aimé, ses contradictions ne sont pas toujours les bienvenues, néanmoins, cela lui donne vraiment cette différence, qui le caractérise. Concernant Elsa, je me sens réservée, elle est complexe à apprécier pour ses valeurs, la douleur la ronge de bout en bout. Sa personnalité est forte, les limites sont atteintes pour la souffrance ; mais elle trouve une issue et tente de se battre pour s’en sortir. Deux âmes sur le fil du rasoir, tombées dans une addiction ou une dépression, ils vont se sauver mutuellement par petit pansement, par de brefs échanges et s’apporter un manque de quelques années ou de toujours ; l’amour. « La délicatesse du homard » brille par son mystère intense, ses secrets étouffant, et jamais libérés. Par contre, les sentiments peuvent s’allumer et s’éteindre d’un claquement de doigts avec cette œuvre, et laissent sans cesse un goût amer. Une lecture divertissante, une moitié assommante et un enchaînement devenant passionnant, cette histoire d’amour signe un trait sur les pertes et le temps vécu dans les tourments.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><u>Note :</u></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">7.5/10.</div></div>VertEspoirhttp://www.blogger.com/profile/16704559644121927940noreply@blogger.com1