Titre : Charley Davidson, Tome 8 : Huit tombes dans la nuit.
Auteur : Darynda Jones.
Genre : Bit-lit.
Edition : Milady.
Nombre de pages : 379 pages.
Prix : 8.20€.
Résumé :
Vous savez, ces mauvaises choses qui arrivent aux gens bien ? C'est moi.
Avec douze chiens de l'enfer à mes trousses, il n'y a qu'un seul endroit où je pouvais me réfugier : un vieux couvent à l'abandon. Mais m'y terrer pendant des mois, enceinte jusqu'aux oreilles, n'a rien d'une sinécure. D'autant que Reyes semble malade même s'il me jure qu'il va bien. Heureusement, je ne manque pas d'amis. Et j'aurai bien besoin d'eux, parce que ce qui s'annonce a de quoi surprendre n'importe qui, même moi !
Extrait :
- Pourquoi est-ce que tu parlais à Ange ? Qu’est-ce qui se passe entre vous deux ?
- Il fait un peu de travail de reconnaissance pour moi.
- De quel genre ? Tu ne le mets pas en danger, n’est-ce pas ?
- Non.
Il se pencha pour me mordiller l’oreille. Ce qui provoqua de chauds frissons sur mes épaules.
- D’accord, alors dis-moi exactement ce que vous manigancez.
- Non.
Il déposa de petits baisers brûlants le long de ma nuque.
- Dis-le-moi, ou on ne couchera plus jamais ensemble.
Il sourit derrière un baiser particulièrement sensuel qui fit s’accélérer mon pouls.
- Je remettrai le costard.
Je fermai les paupières à cette idée tandis qu’un frisson de désir m’agitait.
- Non. Soit tu me le dis avant, soit c’est fini. On pourrait tout aussi bien appeler l’avocat maintenant parce que ça ne se produira plus.
- Je ferai ce truc avec ma langue.
Seigneur ! j’adorais le truc avec sa langue. Je devais tenir bon.
- Non, répondis-je, ma voix aussi faible que ma détermination. Même pas dans ce cas.
Avis :
Un huitième tome plutôt intéressant mais contenant largement moins d’événements actifs, puisque Charley se cache dans un couvent et ne peut en sortir pour rien au monde. En tout cas cette suite est riche en surprise, surtout le final qui est étrange et cruel ; pour ceux étant fan de la saga. Donc j’ai retrouvé mes personnages favoris, la Faucheuse enceinte, le fils de Satan insomniaque et Cookie la jeune mariée inquiète pour sa lune de miel. C’est une suite plutôt à la hauteur des tomes précédents, avec un peu moins d’humour, une originalité tenant toujours la route et un suspense de longue durée.
Charley est surveillée de tout les côtés, ne pouvant pas faire ce qu’elle souhaite étant enceinte et surtout en danger. Je l’ai moins apprécié dans ce volume, c’est une femme perpétuellement de bonne humeur, ses répliques et son esprit de combattante mettent du piment ; mais elle tourne en rond et n’ose plus comme avant pour protéger Pépin, de plus elle cache un secret à son mari. Ce n’est plus tout à fait la même ; Charley la dingue, celle prenant des risques comme on aime tant. Pourtant, dans les dernières pages, elle a su m’émouvoir ; une fois de plus, cette héroïne m’étonne.
Reyes Farrow, notre chéri sexy en diable ; quel plaisir de le retrouver pour une huitième aventure. Par contre, monsieur ne dors plus et n’est plus en forme ; pour couronner le tout, il mène une bataille mystérieuse dont sa femme n’est pas au courant. Dans ce roman, sa sensibilité est beaucoup plus exacerbée et son comportement est moins irascible ; devenir Papa doit sûrement l’assagir et le calmer. Différent, cependant il garde son petit caractère et surtout son esprit ténébreux. C’est un personnage quand même moins présent dans cette suite, ce qui est fort regrettable ; mais sincèrement je suis indéfiniment liée à cet homme totalement exquis.
Le récit ne s’éparpille pas, il n’y a pas plusieurs enquêtes en même temps ; néanmoins il y a autant de menaces qu’avant, voir encore plus. L’intrigue se concentrant majoritairement sur les Douze et les prophéties, malgré une petite aventure lié au métier de Charley n’étant pas l’aspect principal de ce roman. C’est un volume d’ambiance où l’action rentre seulement en scène dans les tout derniers chapitres et c’est ce qui m’a fortement déçue dans cette suite. En tout cas le mystère du début de la série et les révélations s’enchaînant au fur et à mesure, indiquent une réelle trame où les éléments se dévoilent au compte gouttes. Pendant ma lecture je n’ai ressenti aucune émotion, uniquement dans le dénouement où j’ai eu le cœur brisé, la secousse de ma vie entre parenthèse ; sincèrement c’est la meilleure conclusion depuis le 1er tome, c’est par ailleurs la plus confuse de toute.
Darynda Jones est une auteure que j’apprécie beaucoup pour sa façon d’emmener les événements, avec souvent de l’ironie et du bon sarcasme. C’est vraiment facile de lire cette saga, agréable à souhait et sans cesse remarquable. Cependant dans ce huitième opus, le dynamisme et l’énergie habituel manque à l’appel. Sa plume est simple, fluide et pleine d’humour ; les descriptions ne sont pas précipitées tout en ayant du naturel.
« Huit tombes dans la nuit » n’est pas le meilleur ouvrage de la série, c’est peut-être le plus décevant. Charlotte et Reyes continuent leur route ou plutôt leur enfermement au couvent, ils sont moins agissants ; toujours est-il qu’ils me vendent sans cesse du rêve. Sincèrement, les dévoilements sur certain mystère m’ont totalement mises sur le cul, l’originalité s’exprime de temps à autre et les émotions essayent de se frayer un chemin à travers les secrets et les dangers. Un bon tome, pas spécialement conquérant ; en revanche c’est le plus abouti et le mieux travaillé, puisqu’il ne se disperse pas dans moult direction.
Note :
8.5/10.
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