Titre : Une braise sous la cendre, Tome 1.
Auteur : Sabaa Tahir.
Genre : Science-Fiction.
Edition : Pocket Jeunesse.
Nombre de pages : 523 pages.
Prix : 18.90€.
Résumé :
Je vais te dire
Ce que je fait à chaque esclave
Qui arrive à Blackliff :
La Résistance a tenté de pénétrer
Dans l'école un nombre
Incalculable de fois.
Si tu travailles pour elle,
Si tu contactes ses membres,
et même si tu y songes,
Je le saurai et je t'écraserai.
Autrefois, l'Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutal, dévouée à l'empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d'écrire s'expose aux pire châtiments, Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d'élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté... et sauver ceux qu'ils aiment.
Extrait :
« Vas-y Elias ! Avant que Marcus se réveille ! »
C'est alors qu'elle se rend compte qu'au lieu de tenter de tuer Laia je la protège. La foule retient son souffle, silencieuse.
« Ne fais pas ça, Elias. Pas maintenant. On y est presque. Tu seras empereur. Je t'en prie, Elias, pense à ce nous pourrions faire pour... pour l'Empire...
- Je t'ai dit qu'il y a une limite que je ne franchirai pas. »
« C'est ma limite. Je ne la tuerai pas." Je me sens étrangement calme, plus calme que je ne l'ai été depuis des semaines. Les yeux de Laia vont d'Helene à moi. « C'est ma limite. Je ne la tuerai pas. »
Avis :
Une Dystopie entourée de Fantasy pour laquelle j’ai craquée et accrochée, au point de ne pas savoir quoi en penser. Sincèrement j’ai retrouvée un univers tel que « Hunger Games, Divergent et Le Labyrinthe », mais en mille fois mieux ; pourtant cette lecture n’est pas un coup de cœur. En effet, le côté « clan » et « différence » avec la partie gouvernementale où la monarchie a des règles insupportables, garanti une ressemblance frappante avec ces séries connu de tous. Sauf que ce roman recèle tout de même de l’originalité, dans l’aspect « surnaturel » ; de plus c’est vraiment une histoire engageante, démontrant l’envie de justice, de liberté et surtout de révolte. Il y a une réelle émotion dans ce récit, puissante et intense ; avec du suspense à perte de vue où Laia mène une quête paraissant impossible où elle ne peut pas faire confiance à qui que ce soit.
Laia est une jeune fille des Erudits, après avoir perdu ses parents et sa sœur aînée ; ses grands-parents sont assassinés et son frère se fait incarcérer. Au début son personnage est clairement pénible à aimer, considérablement agaçante du fait de s’apitoyer sur sa lâcheté et sa peur ; mais petit à petit cette héroïne s’ouvre au monde et surtout aux risques. À la fin du roman, elle n’est plus la même ; sa détermination de fer l’emmène vraiment à être forte et courageuse, oubliant ostensiblement d’être faible et principalement de le penser. Peut-être que je ne me suis pas prise d’affection pour Laia ; malgré tout j’ai grandement appréciée son évolution au fil des chapitres, devenant toujours plus audacieuse ainsi que mature.
Elias est de l’autre côté de la barrière, celui des Martiaux ; pourtant il n’accepte pas la plupart des lois. Mais il n’ose en aucun cas se rebeller, se mettre ses amis et sa famille à dos pour conquérir la véritable liberté. Sauf qu’il prépare sa désertion depuis des mois, souhaitant partir vers un ailleurs bienveillant, retrouver une tribu comme celle qu’il a connu étant petit. Hors, tout ses plans basculent et il doit faire des choix, bons comme mauvais ; en vérité la liberté à un prix pour ce jeune homme et c’est dans les épreuves qu’on découvre cette évidence. En tout cas, même s’il fait parti du groupe des êtres cruels ; c’est un héros totalement à l’opposé, étant généreux et doux comme la neige. Je me suis réellement attachée à ce garçon, au caractère intriguant et fascinant.
Les protagonistes secondaires tels que Keenan, Helene et Izzi sont indispensables à l’histoire, sans eux il n’y aurait pas de légèreté, de force ou d’espoir. Ce sont trois personnages que j’ai bien aimé, particulièrement Izzi ; étant toute douce et attachante malgré ce qu’elle a vécu. Keenan est agréable à suivre, mystérieux en comparaison d’Elias ; c’est un garçon ayant des non-dits mais cachant un cœur en or. Pour Helene, bien qu’elle soit pittoresque, pleine de vigueur et de fermeté ; avec une âme emprisonnée et malgré un esprit fermée, elle détient un pouvoir inexplicable et un amour irrévocable. Ils m’ont plu dans leurs défauts comme dans leurs qualités, ils m’ont fait voir plus loin que le bout de mon nez.
Dans ce premier tome les bases sont posées, l’intrigue primordial étant d’aller aider le frère de Laia ; Daryn. Dès les premières pages on est plongé dans l’univers, à la fois inconnu et mystérieux. Ce roman est passionnant de bout en bout, le suspense et les points insolites donnent lieu à un récit divertissant et énergique. Laia devient esclave pour donner des informations aux rebelles, Elias doit mettre sa vie en péril pour devenir Empereur ; Erudite et Soldat vont devoir faire des sacrifices en échange de la délivrance. Les sentiments de nos deux héros sont très développés, au point d’être parfois irritants. Néanmoins j’ai éprouvée de l’effroi me provoquant des frissons, de l’espoir m’intimant de tourner les pages et du soulagement dans les moments d’amitié où la confiance et le partage font offices de rareté. Le mélange Dystopie et Fantasy accroît vraiment le style et défini une histoire avec du caractère.
Sabaa Tahir est une imaginative hors paire, une écrivaine de talent ; sa plume est envoûtante tout comme les événements et légendes qu’elle nous transmet au fil des chapitres. Les mots et phrases sont peints d’une manière sublime alors que le récit peut être par moment cruel. Je ne suis pas déçue par cette auteure, bien au contraire ; c’est une révélation fulgurante et totalement enchanteresse. Les descriptions simples et précises soulignent fortement l’attrait du roman, à l’égal des secrets encerclant l’intrigue.
En bref, le coup de cœur n’y est pas ; en raison d’une protagoniste apprécié après une durée élevée. Toujours est-il que je suis étonnée par cette lecture, ce début explosif en tout et pour tout, en effet rien que pour le changement de point de vue entre Laia et Elias, l’auteur fait preuve de grand esprit. Par surcroît le ton du roman est un entre-deux, une combinaison de nouveauté et de cliché. Heureusement le suspense et les émotions entraînent pleinement l’histoire, rendant cette dernière passionnante et grandiose. Le dénouement est parfait, franchement c’est le meilleur de l’œuvre. En tout cas, les personnages m’ont véritablement plu, malgré quelques tiraillements pour certain ; le fond de l’intrigue est intense, avec peu de répit et pour conclure je me suis laissée enflammer par cette « Révolution passive » et ses « spectres étranges ».
Note :
9/10.
J'aimerais bien le lire, tiens !
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