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16 févr. 2020

Victor Coste, Tome 1 : Code 93.


Titre : Victor Coste, Tome 1 : Code 93.
Auteur : Olivier Norek.
Genre : Thriller.
Edition : Pocket.
Nombre de page : 341 pages.
Prix : 7.50€.


Résumé :

 Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.
Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d'un mystérieux dossier, le « Code 93 » ?
Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison...


Extrait :

 Dans le dos de Coste, Sam arriva et coupa la conversation sans chercher à savoir s'il dérangeait.
- Le numéro que nous a refilé la mère de Samoy borne au Pré-Saint-Gervais. Un appel toutes les trois heures, exactement.
- D'autres appels ?
- Aucun, juste celui-là, toutes les trois heures depuis trois jours, redirigé vers la messagerie et sans un seul message laissé. Le premier appel est à 9 heures, puis un à 12, à 15 et à 18 heures, le dernier arrivant à 21 heures.
- De 9 à 21 heures, ça ressemblerait presque à des journées de flic. C'est quoi, le but ? Une invitation pour qu'on le localise ?
Sam avait décroché de la conversation et regardait fixement De Ritter.
- Pardon. Sam, je te présente le lieutenant Johanna De Ritter. Johanna, Sam. Maintenant on te laisse entre les mains du secrétariat, on doit faire un tour au Pré-Saint-Gervais. Quelqu'un semble vouloir qu'on s'y rende.
Sur le chemin vers le bureau, Sam n'arrivait pas à virer son sourire.
- Sérieux, c'est elle De Ritter ? Ronan l'a vue ?
- Pas encore.
- Tu sais que ça fait bien deux jours qu'il fantasme rien qu'avec son prénom ?
- Ouais je sais, ça va être drôle.


Avis :

 Mon premier réel thriller et aucune déception pour ce roman, c’est même une grande surprise. Une histoire de vengeance et de manigances, un meurtre n’est pas forcément commis par un monstre, la souffrance peut faire basculer dans la noirceur. L’intrigue est vraiment bien menée, de A à Z, le rythme est intense et les chapitres courts offrent une lecture rapide et facile. Ce n’est pas un récit effrayant, mais on ressent les manipulations comme une vérité. Certains passages peuvent choquer, toutefois l’écriture de l’auteur est équilibrée et harmonieuse, ce qui atténue fortement les scènes d’épouvantes, en sachant qu’elles sont au minimum.

Le capitaine Victor Coste travaille au sein du SDPJ 93, un héros d’âge moyen avec une maturité certaine. Son silence sur sa sensibilité est charmant, bien qu’au fur et à mesure il devienne un livre ouvert. Je ne me suis pas seulement prise d’affection pour lui, j’ai eu un coup de cœur pour je ne sais quelle raison. Il est loyal et mérite beaucoup de reconnaissance pour le métier qu’il exerce ; avec les manipulations diverses et les enquêtes parfois difficiles à mener. C’est un homme fort, ayant lui aussi des faiblesses ; après tout, c’est justement un « homme », pas seulement un « Capitaine ».

Les personnages secondaires se composent de Léa Marquant, médecin légiste et sûrement très belle femme. Ronan, dragueur invétéré de l’équipe, de Sam, plutôt calme avec des préférences pour le côté technique et informatique. Et enfin de la nouvelle, Johanna De Ritter, une femme ayant tout le caractère pour ne pas se laisser marcher sur les pieds par les hommes. Une équipe intéressante, passionnante, ils ont tous des personnalités différentes ; ce qui en fait leur force.

Un scénario tout à fait captivant pour une première découverte dans le genre, une enquête avec un déroulement précis et des informations au compte-gouttes. Une belle manière pour garder le suspense, sans pour autant mettre en silence les révélations. Celles-ci arrivent au fur et à mesure de l’histoire, apportant autant d’énigmes que de collection d’indices. Du côté de l’originalité, je préfère ne rien avancer ; « Code 93 » est mon introducteur dans ce style de littérature. À savoir, c’est véritablement le premier, mais sûrement pas le dernier, surtout de cet auteur, pour lequel je vais, glisser mon avis ci-dessous. Pour ce qui est des émotions, ce n’est ni faible ni riche ; un bel entre-deux qui me convient pleinement pour ce type de roman. La synopsis est rondement dirigée, laissant un point de vue presque personnel sur ces meurtres pervers, venant d’un cercle vicieux. L’amour et la douleur font ressortir la haine et la culpabilité, le tueur est-il forcément un tueur ?

Olivier Norek détient une plume envoûtante, malgré des termes difficiles au début de la lecture — spécialement dédié aux métiers de la justice. Des chapitres courts, produisant un bel effet de rythme et de suspense. Certes, l’histoire est narrée à la troisième personne du singulier, mais pour un thriller ce n’est pas déstabilisant, bien au contraire. J’ai beaucoup aimé découvrir cet écrivain, avec un style à la fois imaginatif, naturel et investigateur. Je suis pratiquement tombée sous le charme de son écriture, la façon dont le récit est traité et l’élaboration des personnages fidèle à la réalité.

« Code 93 » est le premier tome de la saga « Victor Coste », le personnage principal. L’histoire se déroule dans le 93, l’intrigue montre l’envers du décor sur le métier de policier. La structure du récit est plutôt réaliste, avec des chapitres courts et un rythme d’enquête palpitant. Le style moderne de Olivier Norek est à suivre, le suspense tient la route. Les personnages sont attachants, surtout le Capitaine ; son équipe montre une belle loyauté. Les émotions sont à la hauteur du genre, malgré tout ; elles se dispersent de temps en temps. Deux à trois scènes peuvent être sensibles, cependant ce n’est pas redoutable. Le plus difficile, c’est de se rendre compte que les manipulations sont une éventualité. Ma découverte en thriller, je suis ravie d’avoir réalisé cette lecture.


Note :
9.5/10.

1 commentaire:

  1. Moi qui aime bien les thrillers, j'ai noté celui-ci dans ma liste d'envie.
    J'en lis du bon à son sujet !
    Merci pour ta belle chronique !
    Bonne journée !

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