Titre : Hybrides, Tome 1 : Rage.
Auteur : Laurann Dohner.
Genre : Bit-lit.
Edition : Milady.
Nombre de page : 476 pages.
Prix : 7.90€.
Résumé :
ILS ONT ÉTÉ CRÉÉS. EMPRISONNÉS. MAIS JAMAIS BRISÉS.
Ellie est horrifiée de découvrir que le laboratoire dans lequel elle travaille mène des expériences sur des sujets humains, leur injectant de l'ADN animal pour créer une nouvelle espèce. Lorsqu'elle se prend d'affection pour l'un de ces cobayes, elle risque tout pour le sauver - même s'il doit pour cela la haïr. Car Rage n'a jamais connu l'amour ou la pitié, et il ne pardonne pas la trahison. Une fois libre, il jure de la tuer, mais lorsqu'il la tient entre ses griffes, ce n'est plus la haine, mais le désir qui envahit son âme...
Extrait :
Ellie vit Rage faire la grimace : sa fureur se lisait dans ses pupilles, il avait très mal pris qu'elle lui demande de la libérer. Elle se prépara au pire.
Il tendit le bras, empoigna la couverture et tira un coup sec, exposant en un clin d'œil le corps dénudé d'Ellie. Puis il se leva et posa sur elle un regard dur.
- C'est ton tour. Te voilà nue, entravée, incapable de m'empêcher d'agir. Les rôles sont inversés : ce jour-là, c'était toi qui pouvais me reluquer sous toutes les coutures. Alors, Ellie, ça te plaît d'être à ma merci ?
Le feu aux joues, Ellie voulut se déhancher, rouler sur le flanc, mais il l'avait ligotée trop serré. Elle en fut réduite à lever les jambes pour les rabattre sur sa poitrine. C'était inutile, elle n'avait pas attendu d'être ainsi exposée pour savoir ce qu'il en coûte d'être humilié, mais elle s'abstint de tout commentaire.
- Et comme tu m'as touché, c'est ce que je vais faire à présent. Logique, non ? Tu sais ce que l'on ressent, quand une main étrangère t'effleure ? Te touche le sexe ? Je comprends que te te sois sentie obligée d'ôter l'élastique qui me faisait si mal, mais ta main s'est attardée. N'essaie pas de le nier.
Ellie se cambra sous l'effet du choc et de la terreur. Elle inspira à fond. Perdre les pédales ne la menait à rien, il fallait essayer de le comprendre, il éprouvait le besoin de se venger. Et comme elle avait tué Jacob, il ne restait qu'elle en première ligne. Il disait vrai, elle l'avait touché. Et maté sans retenue aucune. C'était donc mérité, en quelque sorte. En outre, il venait de dire qu'il ne la tuerait pas. S'il fallait en passer par l'humiliation... soit. Elle n'en mourrait pas. Il avait été battu, torturé. Ce qu'il s'apprêtait à faire n'était rien à côté.
- Vas-y, reluque-moi. Je comprends.
Elle posa les jambes à plat sur le matelas et cessa de gesticuler.
- Mais je t'en prie, ne me fais pas mal.
Les sourcils froncés, Rage, perplexe, grimpa sur le lit et s'installa à califourchon au-dessus d'elle.
- Hein ? dit-il, visiblement aussi choqué qu'Ellie.
- Je comprends, murmura-t-elle. Fais-le.
Les dents serrées, il se baissa peu à peu jusqu'à occulter tout son champ de vision. Si l'objectif était de la terrifier, c'était très réussi. Le silence s'installa. Dura. Elle sentit son rythme cardiaque s'apaiser.
- La psychologie inversée est sans effet sur moi, murmura-t-il en retour. Sache cependant que je ne te ferai aucun mal. Je n'ai nullement l'intention de te faire subir ce qu'ils m'ont fait. Te frapper, te faire saigner, est au-dessus de mes forces. Je crois en revanche avoir trouvé ma revanche : je vais te toucher. Sais-tu ce qui est pire encore que la douleur ?
Ellie refusa d'aller sur ce terrain-là. Les allusions égrenées par Rage, jusqu'ici, n'annonçaient rien de bon. Mais comme il attendait visiblement une réponse et qu'elle ne tenait pas à voir sa colère revenir, il fallait bien dire quelque chose.
- Non. La douleur est ce qu'il y a de pire, d'après moi.
- Le pire, c'est quand ton corps te trahit. Quand tu sens qu'il en redemande contre ton gré. On apprend à se méfier des autres... pas de soi-même. Cette leçon-là, crois-moi, elle apprend l'humilité. Et ça va nous permettre d'obtenir la réponse à une question qui me taraude.
Qu'est-ce qu'il me chante, là ? Elle fronça les sourcils ; Rage se fendit d'un rictus carnassier. La jeune femme sentit son cœur s'accélérer en le voyant lorgner sa poitrine. Puis quand il lui effleura le ventre. La main baladeuse remonta, la paume se referma sur un sein. Une paume brûlante, immense. Elle paniqua quand il commença à serrer.
- Quelle douceur... Et quelle volupté, pour une femme si menue...
Il baissa la tête après lui avoir lâché le sein. Ellie hoqueta en sentant le souffle tiède de Rage contre sa poitrine... puis de nouveau quand sa bouche chaude, humide, se referma sur un téton. Un croc effleura l'épiderme ultrasensible ; une langue râpeuse glissa sur la pointe du sein. Ellie eut un soubresaut et ferma les yeux.
Une onde de plaisir irradia du téton jusqu'au ventre, secoué d'un premier spasme. Elle se mordit la lèvre inférieure pour réprimer un gémissement, abasourdie par sa propre réaction. Quand il se mit à suçoter avec vigueur, les mouvements de sa bouche envoyèrent des décharges dans tout le corps d'Ellie. Il se gardait de lui faire mal ; elle se savait pourtant à sa merci. Consciente que son intimité était déjà trempée, elle referma les cuisses sur cette preuve flagrante de son état d'excitation.
Il a raison, c'est pire, trancha-t-elle, abasourdie par la façon dont son corps réagissait aux sollicitations de Rage. Brûlante de désir, elle sentait son estomac se serrer à chaque succion. La sensation était si intense qu'elle irradiait jusqu'au clitoris ! Le jeu de langue continuait inlassablement. Le plaisir devenait presque douloureux ; elle était littéralement en feu. Ce type, avec sa langue, lui faisait vivre une expérience inédite. Elle eut beau se mordre la lèvre, cette fois, rien n'y fit : un gémissement lui échappa.
Il s'écarta en tirant sur le téton puis lâcha prise. Ellie déglutit avec peine sous le faisceau intense de ses yeux couleur chocolat : un grognement sourd monta de sa gorge. Puis il s'intéressa de nouveau à la silhouette de sa victime.