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7 août 2022

Crossfire, Tome 5 : Exalte-moi.


Titre : Crossfire, Tome 5 : Exalte-moi.
Auteur : Sylvia Day.
Genre : Romance.
Edition : J'ai lu.
Nombre de page : 495 pages.
Prix : 14.90€.


Résumé :

 Gideon Cross. Tomber amoureuse de lui a été la chose la plus facile que j'ai jamais faite. C'est arrivé instantanément. Irrévocablement. L'épouser, c'était un rêve devenu réalité. Rester mariée à ses côtés est le combat de ma vie. L'amour vous transforme. Le notre est à la fois un refuge dans la tempête, mais aussi la plus violente des tempêtes. Deux âmes brisées qui s'entremêlent pour n'en former qu'une seule. Nous avons révélé nos plus profonds et plus hideux secrets. Gideon est le miroir qui reflète mes défauts... et aussi toute la beauté que je ne pouvais pas voir. Il m'a tout donné. Désormais, je dois lui prouver que je peux être son roc, être ce même refuge qu'il représente pour moi. Ensemble, nous pouvons affronter ceux qui tentent de s'interposer entre nous. Mais notre plus grande bataille se trouvent dans les vœux qui nous lient. Se promettre de s'aimer n'était que le début. Se battre pour cet amour nous libérera... ou nous séparera à jamais.


Extrait :

 Je me sentais hors de mon élément, ce à quoi j'aurais dû être habitué depuis que j'avais rencontré Eva, mais elle avait toujours été une sorte de point d'ancrage, même quand elle me faisait chanceler. Tant que je m'accrochais à elle, je pouvais affronter toutes les tempêtes. Du moins le pensais-je.
La cherchant du regard, je fus soulagé de la voir s'approcher de moi d'un pas sautillant qui agitait sa queue-de-cheval.
- Goûte ça, ordonna-t-elle en portant un biscuit à mes lèvres.
J'ouvris la bouche et je refermai les dents une fraction de seconde trop tôt, lui mordant délibérément les doigts.
- Eh !
Elle fronça les sourcils. La douleur de la morsure eut l'effet escompté, et elle concentra son attention sur moi. Elle comprit tout de suite. Elle avait lu en moi.
- Tu veux aller dehors ? murmura-t-elle.
- Dans une minute, dis-je en désignant du menton le bar où Stanton me remplissait un verre.
Je lui attrapai le poignet pour la garder près de moi. La maintenir à l'écart du groupe m'agaçait. Je ne voulais pas être un de ces hommes qui étouffent la femme qu'ils aiment. Il me fallait du temps pour m'habituer à tout cela. La distance que je m'appliquais à maintenir avec les autres, y compris Cary, ne serait pas acceptable avec Stanton et Monica. Pas après avoir constaté combien Eva prenait de plaisir à être avec sa famille.
Elle se sentait en sécurité parmi eux, détendue. Alors que ce genre de réunions était pour moi synonyme de danger.
Je m'ordonnai de me calmer quand Stanton revint avec nos verres. Pour autant, je ne baissai pas la garde.
Martin approcha et nous présenta sa copine. Tous deux nous félicitèrent. Les choses se passèrent comme prévu et cela m'apaisa un peu, quoique pas autant que le double scotch que je vidai d'un trait.
- Je vais lui montrer la plage, annonça Eva en me prenant mon verre vide des mains.
Elle le posa sur une table basse tandis qu'elle m'entraînait vers la baie vitrée.
Il faisait plus chaud à l'extérieur - l'été semblait vouloir s'attarder. Une brise chargée d'embruns rabattit mes cheveux sur mon visage.
Nous marchâmes jusqu'au rivage, main dans la main.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle en me faisant face.
L'inquiétude dans sa voix me hérissa.
- Tu savais qu'il s'agissait d'une sorte de fête de famille pour célébrer notre mariage ?
Mon ton était si tranchant qu'elle eut un haut-le-corps.
- Je ne l'avais pas vue ainsi. Et maman n'a pas non plus appelé cette petite réunion ainsi, mais j'imagine que c'est logique.
- Pas pour moi.
Je pivotai sur mes talons et me mis à marcher face au vent.
- Gideon ! appela Eva en s'élançant derrière moi. Pourquoi es-tu fâché ?
Je me retournai d'un bloc.
- Je ne m'attendais pas à ça !
- À quoi ?
- Cette espèce de rituel d'intégration familiale.
- Je t'avais prévenu qu'ils étaient au courant, répondit-elle en plissant le front.
- Ça ne devrait rien changer.
- Heu... Dans ce cas, pourquoi le leur dire ? C'est toi qui voulais qu'ils le sachent Gideon. Que croyais-tu qu'il se passerait ? ajouta-t-elle comme je ne répondais pas.
- Je n'avais pas prévu de me marier, Eva, alors pardonne-moi de ne pas y avoir pensé.
- D'accord, dit-elle, levant les mains en un geste de reddition. Je suis un peu perdue, là.
Et je ne savais pas comment rendre les choses plus claires.
- Je ne peux pas... Je ne suis pas prêt pour ça.
- Prêt pour quoi ?
Je désignai la maison d'un geste impatient.
- Pour ça.
- Tu peux être plus précis ? demanda-t-elle prudemment.
- Je... Non.
- Est-ce que j'ai raté quelque chose ? insista-t-elle avec une pointe de colère. Qu'est-ce qu'ils ont dit, Gideon ?
Il me fallut un moment pour comprendre qu'elle se rangeait de mon côté. Ce qui ne dit que m'énerver davantage.
- Je suis venu ici pour être avec toi. Et tu passes ton temps avec ta famille...
- C'est aussi ta famille.
- Je n'ai pas demandé à ce qu'elle le soit.
À la compréhension qui se lut brièvement sur son visage succéda la pitié. Je serrai les poings.
- Ne me regarde pas comme ça, Eva.
- Je ne sais pas quoi dire. De quoi as-tu besoin ?
J'exhalai un soupir rauque.
- D'alcool.
Sa bouche s'incurva sur un sourire.
- Je suis sûre que tu n'es pas le premier jeune marié qui a envie de boire en présence de sa belle-famille.
- On peut éviter de les appeler ainsi, s'il te plaît ?
Son sourire disparut.
- Qu'est-ce que ça changerait ? Tu peux les appeler M. et Mme Stanton si tu veux, mais...
- Ce n'est pas moi qui ignore où est ma place.
- Je ne suis pas certaine d'être d'accord, répliqua-t-elle, les lèvres pincées.
- Il y a deux jours, ils m'auraient serré la main et appelé M. Cross. Là, ce sont des embrassades, des « appelez-moi maman » et des sourires pleins d'attente !
- En fait, elle t'a demandé de ne pas l'appeler maman, mais je comprends. Tu es devenu leur beau-fils, et ça te fait peur. Pourtant, qu'ils s'en réjouissent n'a rien d'affreux. Tu préférerais qu'ils réagissent comme mon père ?
- Oui.
La colère et la déception, je savais gérer.
Sous la lune, Eva recula d'un pas, le regard sombre.
- Non, me rétractai-je en me ratissant les cheveux - la décevoir, elle, je ne savais pas comment gérer. Putain, je n'en sais rien !
Elle m'étudia pendant une longue minute. Je détournai les yeux, regardai la mer.
- Gideon... dit-elle en se rapprochant de moi. Je comprends, franchement. Ma mère s'est mariée trois fois. Chaque fois, je me retrouvais subitement avec une nouvelle figure de père que je...
- J'ai un beau-père, l'interrompis-je sèchement. Ce n'est pas la même chose. On n'en a rien à foutre qu'un beau-père ne vous aime pas.
- C'est de ça qu'il s'agit ? dit-elle en m'enlaçant. Ils t'aiment déjà, tu sais.
Je l'attirai plus près.
- Ils ne me connaissent pas.
- Cela viendra. Et ils t'aimeront. Tu es le gendre dont rêvent tous les parents.
- Ne dis pas de conneries, Eva.
Elle me repoussa d'un geste plein de colère.
- Tu sais quoi ? Si tu ne voulais pas de beaux-parents, tu n'avais qu'à épouser une orpheline.
Elle fit demi-tour et se dirigea vers la maison au pas de charge.
- Reviens ici, aboyai-je.
Sans se retourner elle me fit un doigt d'honneur.Je la rejoignis en trois foulées, lui saisis le bras et la fis pivoter vers moi.
- On n'a pas fini.
- Moi si, répliqua-t-elle en me foudroyant du regard. C'est toi qui as voulu te marier. Si tu as des remords, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.
- Ne fais pas comme si c'était uniquement mon problème !
La fureur en moi ne faisait qu'accroître ma frustration.
- Désolée que tu n'aies pas compris que le mariage, c'était autre chose qu'une paire de fesses disponible à tout moment !
- Une paire de fesses indisponible quand ça t'arrange, contrai-je en sentant un muscle de ma mâchoire tressauter.
- Va te faire foutre.
- Excellente idée.
Elle se retrouva couchée sur le sable avant de comprendre ce qu'il lui arrivait. Je la clouai au sol et pressai ma bouche sur la sienne pour la faire taire. Elle se cambra, tenta de se débattre et j'attrapai sa queue-de-cheval pour l'immobiliser.
Elle planta les dents dans ma lèvre et je m'écartai en lâchant un juron.
- Tu te fous de moi ? rugit-elle.
Ses jambes s'enroulèrent autour des miennes, et je me retrouvai sous elle, les yeux rivés sur son beau visage furieux.
- C'est exactement pour ça que je ne veux pas qu'on couche ensemble. Tu te sers systématiquement du sexe pour résoudre tes problèmes.
- Tu as intérêt à ce que ça vaille le coup d'attendre, répliquai-je, lui cherchant querelle.
Elle s'appuya sur mes épaules.
- Je vaux le coup, crétin. Pas mon cul. Je suis désolée que tu te sentes piégé. Et je suis vraiment désolée qu'être accueilli à bras ouverts te rende dingue. Il va falloir que tu t'y habitues parce que ça fait partie du lot.
Je le savais. Je savais que je devrais m'y faire parce que j'avais besoin d'elle. Mon amour pour elle était un piège. Il me poussait dans mes retranchements sans que je puisse en sortir. Il m'imposait une famille dont je n'avais nul besoin.
- Je ne veux pas de ça, décrétai-je.
Eva se figea, puis se redressa à genoux, ses cuisses m'encadrant les hanches.
- Réfléchis à ce que tu dis, m'avertit-elle.
- Je ne sais pas comment jouer ce rôle, Eva.
- Mon Dieu ! souffla-t-elle, sa colère l'abandonnant d'un coup. Contente-toi d'être toi-même.
- Je suis la dernière personne qu'ils pourraient souhaiter pour leur fille.
- Tu le penses vraiment ? demanda-t-elle en me scrutant. Tu le penses vraiment, conclut-elle. Gideon...
Je lui agrippai les cuisses pour l'immobiliser. Elle ne pouvait pas me quitter. Quoi qu'il advienne je ne la laisserais pas me quitter.
Son expression soudain calculatrice m'incita à la méfiance.
- Bien, dit-elle. Sois toi-même. S'ils découvrent quel sale type tu es un réalité et qu'ils te détestent, tu préféreras ça de toute façon, pas vrai ?
- Laisse les jeux d'esprit aux psys, Eva.
- Je fais avec ce que tu me donnes, champion.
Un sifflement nous fit tourner la tête en direction de la maison. Martin, Lacey et Cary venaient de quitter la terrasse recouverte d'ardoise pour gagner la plage.
- De vrais jeunes mariés ! cria Lacey, mais elle était encore loin si bien qu'on l'entendit à peine.
Elle rit quand elle perdit l'équilibre sur le sable, renversant une partie du contenu du verre qu'elle tenait à la main.
- Tu veux qu'on s'engueule devant eux ? me demanda Eva ?
- Je pris une profonde inspiration, puis soupirai.
- Non.
- Je t'aime.
Je fermai les yeux.
Ce n'était qu'un simple week-end. Deux jours. On pourrait peut-être partir tôt dimanche...
Ses lèvres effleurèrent les miennes.
- On peut y arriver. Essaie, au moins.
Avais-je le choix ?
- Si ça te prend trop la tête, reprit-elle, tu n'as qu'à imaginer tous les affreux supplices que tu m'infligeras pour te venger pendant notre nuit de noces.
Mes doigts s'enfoncèrent dans sa chair. Je n'avais pas honte de reconnaître que le sexe avec ma femme - le simple fait d'y penser - passait avant presque tout le reste.
- Tu pourras même me textoter tous tes projets diaboliques, proposa-t-elle. Pour que je souffre moi aussi.
- Garde ton téléphone sur toi.
- Monstre, souffla-t-elle en s'inclinant sur moi pour me gratifier d'un baiser aussi bref que suave. Tu es si facile à aimer, Gideon. Même quand tu es impossible. Un jour, tu t'en rendras compte.
J'ignorai sa remarque. L'important, c'était qu'elle était là, qu'elle restait près de moi, même quand je partais en vrille.


Avis :

 Dernier volume de la saga « Crossfire », et je suis légèrement déçue par la tournure de cette fin. Elle n’est pas totalement concluante pour moi, avec des intrigues sans dénouement assurées. Je suis dans le flou en terminant ce roman, je me sens bafouée en comparaison des tomes précédents. Peut-être m’attendais-je à ressentir les mêmes émotions ou sensations en retrouvant Gideon et Eva, j’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de leur relation, les compromis et concessions ; toutefois, cet ultime ouvrage me laisse perplexe dans le sens où la romance est trop présente, cela accompagne toute l’histoire sans, réellement, avoir de sens profond. Les « je t’aime » mentionnés à chaque chapitre, les déclarations d’amour à profusion ; c’est de l’excès pour une romance normalement érotique. Malgré tout, le style de l’auteure me charme toujours autant et principalement avec cette saga, les détails se présentent avec beauté, et ne laisse pas indifférent sur le long terme. Le suspense est tout de même un aspect central, et il ne fait aucun doute sur sa qualité ; apportant questionnement et curiosité, les retournements de situation envoûtent et font tourner notre tête, et un peu notre cœur.

L’héroïne, Eva, est mariée depuis quelques semaines dans le plus grand secret. Mais celui-ci ne doit pas durer une éternité, il faut l’avouer à sa famille et à ses amis un jour ou l’autre. Elle est forte, son tempérament me cède un sentiment d’admiration impressionnant. C’est une femme se prenant en main, se battant pour son couple, étant prête à conquérir le monde et à faire savoir au monde entier qui elle est vraiment. Alors, certes, je n’ai pas éprouvé de rapprochement avec elle, tellement différente de moi-même ; pourtant, j’ai l’impression qu’elle m’offre un héritage, une capacité à être déterminée, à gagner le pouvoir tout en le méritant et à me découvrir confiante. Son vécu, son passé, n’est pas beau, néanmoins, elle vit, elle aime, elle ressent, elle avance. Eva est moderne, indépendante, une tigresse avec un cœur en or ; je l’ai apprécié à sa juste valeur. Avec elle, il n’y a aucun faux-semblant, juste son amour pour Gideon, sa famille et ses amis ; nuancé par des traits de possessivité et une bonne dose de séduction. En dehors de ça, c’est une héroïne plutôt dynamique, joueuse et apte à être dure, sachant se mettre en colère plus rapidement qu’une bombe ne se déclenche.

Gideon Cross n’est plus l’homme du premier tome, ici, son amour pour Eva est tellement puissant qu’il ne lui résiste plus. Il comprend qu’il doit lui parler, lui avouer ses secrets les plus profonds. Je l’ai senti soumis dans « Exalte-moi », moins autoritaire et plus amoureux que jamais. Sa transformation est nécessaire, cependant, je n’en suis pas ravie. En effet, son côté passif m’a donné des sueurs froides. Heureusement, il est encore maître de lui-même, ou du moins en partie. Sa gestion des émotions est presque enviable, et il commence enfin à prendre les bonnes décisions. Certes, il commet quelques erreurs, et j’apprécie son honnêteté de les admettre et de savoir s’en excuser. C’est un personnage très touchant, avec un besoin primitif d’être écouté, sa peine est immense quand son entourage ne lui fait pas confiance. Un héros parfois méconnaissable, riche en qualités et en défauts, prêt à tout pour être au côté de sa femme. Son caractère est plus doux, très tendre dans ce dernier roman ; un partage de sincérité et de répit dans ses pensées, absolument divin, malgré sa soudaine docilité insensée.

C’est une bonne lecture, un dénouement certainement désappointant. Je remarque une pointe d’originalité, puisque les personnages prononcent leurs vœux dans une intimité, sans public. De plus, ils ne finissent pas « heureux et avec beaucoup d’enfants », c’est un happy-end simple, révélant juste ce qu’il faut et dessinant des suites toutes plus infinies les unes que les autres. La relation entre Eva et Gideon semble plus stable, pleine de promesses, d’abandons et de conviction. J’ai beaucoup aimé ressentir cette dévotion qu’ils se portent, ils font un peu rêver. Ils s’harmonisent au fil des pages, se complètent parfaitement, bien sûr, il y a des hauts et des bas, sauf qu’ils ont l’âme à s’aimer, sans plus rien entre eux, et la prouesse de communiquer ensemble. Le mystère est présent, sur plusieurs trames, le récit partage ici des informations sur divers faits et contextes, donnant lieu à des péripéties. Les rebondissements s’enchainent plus vivement que les aveux. C’est à la fois le point fort et la faiblesse de ce dernier livre, pour cause, la fin est de mon point de vue expédiée et sans réelle mérite en regard de la série entière. Quant aux émotions, je suis sceptique ; c’est pour ainsi dire la séquence la plus terne de « Crossfire », les paroles pour déclamer l’amour se présentent bien trop souvent alors qu’on sait qu’ils sont fous amoureux ; pourquoi le répéter sur toute la longueur du roman ? C’est praliné, et il n’y a aucune possibilité de ressentir de doute, de peur ou de tristesse, puisqu’ils vont clairement finir par réussir tout ce qu’ils entreprennent. Eva et Gideon ne permettent pas d’éprouver quoi que ce soit sur cette œuvre.

L’écriture de Sylvia Day est magnifique, une nouvelle fois elle me séduit par ses mots et ses descriptions. Néanmoins, les chapitres longs me paraissent un mauvais choix, cela alourdit le texte ; principalement avec les notes d’amour à chaque conclusion de ces épisodes. Heureusement, le point de vue s’alterne entre Eva et Gideon, une façon d’apporter une étincelle et éviter une certaine lassitude durant l’histoire. La plume de cette auteure est belle, le style est naturel et vif, la fluidité est chaleureuse, et les scènes sensuelles sont entre la vulgarité et le raffinement. L’équilibre est donc obtenu, en conséquence, l’ouvrage se dévore facilement.

« Exalte-moi » est un tome d’aboutissement, intéressant sur les changements opérés envers les protagonistes et le suspense durable sur les intrigues accompagnant la romance. Cette dernière est plaisante, en dépit de son évidence et de ses violons, le couple formé par Eva et Gideon est merveilleux, ils s’adaptent l’un à l’autre comme deux âmes sœurs. Une femme gardant la tête haute et voulant montrer de quoi elle est dotée, bien sûr, Eva n’accorde pas autant de crédit à sa sécurité. Gideon est d’une part solitaire et renfermé ; dans ce livre, son évolution est mise en valeur. Sa personnalité ne change pas entièrement, toutefois, elle se libère pour sa bien-aimée. Le cadre est le même que pour le volume précédent, avec plusieurs trames posées çà et là, remplissant des blancs et ne transmettant pas toujours les réponses. Cette histoire ne m’a pas laissé insensible, je suis tout de même en joie d’avoir terminé « Crossfire » et de laisser Eva et Gideon poursuivre leur idylle dans une suite imaginaire. Juste, les sentiments se montrent soit trop mielleux, soit trop démesurés et ne permettent pas de s’approprier les émotions. Le mystère tient la route, en revanche il n’est pas limité et soulève une négligence ; dont l’imprécision. La plume de Sylvia Day est l’essence même de « Crossfire », sur ce cinquième et ultime tome ; son seul faux pas est de répéter les mots d’adoration comme « je t’aime ». Une auteure douée pour intervertir la perception d’une femme et d’un homme, une écriture suave et débordante de vie. Je ferme une parenthèse, une partie de mon aventure littéraire ; cette série s’arrête là et, malgré une once de négatif sur ce dénouement, ma passion envers cette histoire est immortelle.


Note :
8/10.

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