Titre : Off the Map, Tome 2 : Wild Boy.
Auteur : Lia Riley.
Genre : Romance.
Edition : City.
Nombre de page : 313 pages.
Prix : 17.90€.
Résumé :
Ils vivent une passion infinie où rien n'est garanti, mais tout est possible...
Leur amour n'était destiné à durer que le temps d'un été. Et pourtant.
Lorsque Natalia est tombée amoureuse de Bran, le beau surfeur aux yeux verts hypnotiques, son univers sombre a soudainement été illuminé. De son côté, Bran a été irrésistiblement attiré par celle qui lui a volé son coeur comme aucune autre fille.
Mais il y a un problème : Natalia n'a qu'un visa de quelques mois en Australie, elle n'est pas censée rester dans ce pays coloré, rude, sauvage... et si loin de chez elle. Doit-elle accepter de tout quitter pour vivre cette passion sauvage ? Peut-être. Encore faut-il que les fantômes surgis de son douloureux passé lui en laissent la possibilité...
Extrait :
Je m'appuie sur le côté de ma Kingswood. Le lampadaire scintille, effaçant les étoiles dans le ciel du soir qui tombe. Talia prend un temps dingue. Qu'est-ce qu'elle a en tête, là ? Une balade ? Un plan romantique ? Je ne suis pas d'humeur. Sur le point de mettre fin à son petit manège, je contourne la voiture, quand elle ouvre la porte et, vêtue de mon sweat noir à capuche préféré, d'immobilise dans la lumière du hall.
Attends... Pourquoi elle a pris mon sac à dos ?
- Elles sont où, tes planches ? demande-t-elle.
Elle descend de la véranda en s'attachant les cheveux.
Je suis stupéfait. Elle veut aller surfer ? Maintenant ?
De tout ce que j'aurais pu imaginer, elle a trouvé le plus inattendu.
- Regarde, dit-elle, la tête vers le ciel. C'est la pleine lune ou presque.
Mes tripes se serrent, une bataille s'engage entre l'amour fou et l'instinct de protection. Cette fille a un accès libre vers mon coeur !
Elle me renverse d'une façon qui ne devrait pas être autorisée par la loi. Ce qu'elle voit en moi, je préférerais le garder enfoui au plus profond de mon être. J'avance dans l'allée et pose les mains sur le portail.
- Allons, Capitaine. On rentre à la maison. Il faut qu'on dorme un peu.
Elle arrive en bas des marches.
- Hors de question. Je n'ai aucune idée de ce qui t'arrive, mais je n'ai pas du tout envie de rester à te regarder ériger la Grande Muraille.
- Tu as froid.
Je me penche vers elle et tire sur la ficelle du sweat-shirt. Elle a mis un bonnet en laine gris qui lui recouvre le front.
- Non, moi, ça va très bien, riposte-t-elle en tapotant le sac à dos de son pouce. J'ai pris une nouvelle tenue étanche, une petite merveille imperméable et chaude. Et avec ça, des bottes et des gants. Je vais être comme un poisson dans l'eau ou, pour être plus exact, dans le néoprène. J'ai aussi pris ta tenue et ton matériel. Je sais pas où tu ranges tes planches.
Le vent taquine mes cheveux. C'est une légère brise du nord ; les vagues doivent être parfaites. Talia a raison : la lune est presque pleine.
Je me frotte la nuque.
- On pourrait aller vers le South Arm. Ça nous prendra dans les trente minutes. Clifton devrait être pas mal. Je connais une plage de sable sympa ; un super beach break.
- Alors, qu'est-ce que t'attends ?
C'est vraiment de l'enthousiasme ou juste de la bravade ?
- Tu as beaucoup surfé cet été ?
- Une fois par semaine, je dirais. Plus que jamais.
Elle pose la tête sur mon épaule.
Je suis tenté. Les sorties de nuit sont extra. On est face au vide, au néant, les sens en état d'alerte absolue. Cependant, avec le niveau de Talia, meilleur que ce qu'elle prétend, mais pas loin de débutant tout de même, je ne veux pas me retrouver dans une mauvaise situation pour les mauvaises raisons.
- Je suis un peu nerveuse, c'est tout.
Comment elle fait ça ? Elle lit dans mes pensées ou quoi ? Ou peut-être juste que j'envoie des messages subliminaux peu encourageants.
Elle s'efforce de se montrer courageuse pour moi, et il faut que je fasse de même.
- OK, on y va, alors. Les planches sont derrière ; je vais les chercher.
Une heure plus tard, au bord de la plage, je remonte la fermeture dans le dos de la combinaison de Talia. La lune miroite sur l'eau noire. Les vagues se succèdent, régulières et propres. Je prends une profonde respiration, me délectant de la fraîcheur des embruns et du parfum envoûtant du varech en décomposition. Toute mon attention est mobilisée par mon anticipation, mes sens aiguisés par l'obscurité.
Talia s'approche de moi, fébrile.
- Partante, vraiment ?
- Oui, bien sûr !
Un autre rouleau se brise. Les conditions sont idéales. Si elle change d'avis, je ferai quand même une petite glisse rapide.
Peut-être deux, allez.
- C'est quoi, ce bruit ? demande-t-elle en se figeant. Là, encore une fois. T'as entendu ?
Je me concentre et souris quand je perçois une sorte de braiment qui provient des brisants.
- Les manchots pygmées.
- Sérieux ? Il y a des manchots par ici ?
- Bien sûr. En été, ils construisent des terriers le long de la côte. Si tu te balades à côté d'une colonie après la tombée du jour, c'est carrément le vacarme.
- Des manchots, murmure-t-elle. C'est trop cool !