Titre : Les loups de Riverdance, Tome 4 : Elijah.
Auteur : H.V. Gavriel.
Genre : Bit-lit.
Edition : Milady.
Nombre de page : 573 pages.
Prix : 7.90€.
Résumé :
Traumatisé par son passé, Elijah vit en reclus. Tandis que sa meute d'adoption s'emploie à lui démontrer qu'un loup soumis n'est pas un loup faible, son amitié pour James, ancien enfant battu, l'incite petit à petit à accorder de nouveau sa confiance. Mais lorsqu'il sauve la vie d'un inconnu, Elijah se retrouve mêlé bien malgré lui à un conflit entre espèces qui l'entraînera au cœur d'une guerre sans merci. Feys belliqueux, dragons orgueilleux, loups, vampires et démons alliés dans une folle équipée, c'est beaucoup pour un doux Oméga. Loin de chez lui, Elijah devra trouver sa place au sein de la meute avant de comprendre que, parfois, il n'y a qu'un pas de l'amitié à l'amour...
Extrait :
Une daube mijote sur la gazinière et embaume tout l'appartement quand James rentre du bureau, un peu plus tôt que je ne l'attendais. Il m'appelle dès qu'il franchit le seuil, puis se précipite vers moi, et me serre contre lui à m'étouffer.
- Hé ! ai-je juste le temps de murmurer, tandis qu'il commence à marmonner contre mon cou.
- Qu'est-ce que tu dis ? demandé-je.
Il recule d'un pas, me tenant toujours à bout de bras.
- Tu vas bien ? Genre vraiment, vraiment bien ?
- Bien sûr que je vais bien. Tout à fait bien. Je n'avais rien de trop grave, et les loups guérissent vite, tu sais ?
- Vraiment vrai ? interroge-t-il tout en prenant mes joues en coupe, scrutant mon visage de son regard noisette obscurci par l'inquiétude. J'ai eu tellement peur pour toi, putain ! C'est dur de rester ici, loin de toi, quand je sais que tu es blessé !
- Je suis désolé, Jamie. Tellement désolé que tu te dois inquiété pour moi.
- Ne t'excuse pas ! Évidemment que je m'inquiète pour toi. Je m'inquiète toujours pour toi ! C'est ça qu'on ressent lorsque...
- Lorsque quoi ?
Il est tellement proche que son nez touche le mien et que je sens son souffle sur ma peau.
- Et merde, murmure-t-il avant de poser sa bouche sur la mienne.
***
La surprise m'empêche de réagir. Je reste pétrifié, ses mains froides sur mon visage, ses lèvres taquinant les miennes. C'est étrange. Étrange mais agréable, parviens-je difficilement à penser tandis que mon coeur accélère sa course et qu'une douce chaleur gagne mon corps. Les lèvres de Jamie quittent les miennes et il recule un peu son visage, plongeant ses yeux dans les miens comme s'il voulait lire mon âme. Je ne sais pas ce qu'il lit dans mes prunelles, dans mon cœur, mais avec un petit soupir de bonheur, il recommence à m'embrasser. C'est doux, tendre... juste. Ce premier baiser est tout ce que j'en imaginais, et plus encore. J'entrouvre mes lèvres sous la douce pression des siennes, et laisse entrer sa langue. Elle caresse l'intérieur de ma bouche, taquine ma langue. C'est bon, j'aime son goût. Je ferme les yeux, et je savoure ce baiser, sans penser à rien. Plus rien n'existe que les doigts qui caressent mes joues, la chaude fermeté des lèvres qui pressent les miennes, cette langue qui joue, découvre, palpe, tantôt langoureuse et tantôt incisive, et l'odeur, la merveilleuse odeur d'homme, musc et bois mêlé, l'odeur de mon James, tout autour de moi. Je me perds dans ce baiser. À mon tour je pars en exploration, ma langue caressant la sienne, pénétrant sa bouche, curieuse et affamée, mes mains glissant sous son manteau, entourant sa taille et pressant son dos pour le rapprocher de moi. Plus près, encore plus près, je voudrais me fondre en lui. Il presse plus lourdement contre moi, et malgré la fièvre qui m'emporte, je sens son sexe durci contre ma hanche. Comme un rappel... comme un seau d'eau glacée. Ma bulle de bonheur explose, et je ne sens plus que la terreur. Cette vague de terreur débilitante, qui me fige, tremblant comme un animal devant les phares d'une voiture. Je me raidis, arrache ma bouche de la sienne, sans même pouvoir faire un pas en arrière pour me libérer de son étreinte.
- Eli ? s'inquiète-t-il, reculant juste assez pour me dévisager.
Sa bouche s'entrouvre de surprise et ses mains retombent lourdement à ses côtés, comme s'il ne savait plus qu'en faire.
- Tu as peur ! Tu as peur de moi.Il semble horrifié, et mon estomac se tord comme un serpent dans mon ventre.
- Non !
- Crois-tu que je ne connaisse pas ce regard ? C'est celui que j'ai bu bien trop longtemps dans mon miroir, Elijah ! La peur, je la connais bien. Elle et moi avons vécu longtemps ensemble. Mais jamais...
Il déglutit, et j'aurais préféré mourir plutôt que d'avoir fait naître la peine et l'horreur tapies dans son regard.
- Mais je n'aurais jamais pensé qu'un jour, à mon tour, je susciterais pareil sentiment ! Je suis tellement... oh tellement désolé, Elijah ! Pardonne-moi, je t'en prie pardonne-moi de t'avoir fait peur. Je n'aurais jamais dû t'embrasser, te forcer, je...
- Non ! Non Jamie, non ! Ne pense pas ça, ne pense jamais ça ! Tu ne m'as forcé en rien, ce baiser... Il m'a plu, ce baiser, vraiment. Je te l'ai rendu. C'était... bien.
Oh seigneur, tellement plus que bien !
- Mais si mon baiser ne t'a pas répugné, alors pourquoi cette peur dans ton regard ?
- C'est... c'est dif-dif-ficile à expliquer comme ça, et il y a des ch-choses dont je ne v-v-veux pas parler.
- Eli, calme-toi. Respire. Attends, on va s'installer dans le canapé, et discuter un peu, tranquillement, d'accord ? Va t'asseoir, tu es tout pâle. J'enlève mon manteau et mes chaussures et je te rejoins.
Comme un zombie, je vais me laisser tomber dans le canapé, et je baisse la tête entre mes genoux, priant pour ne pas m'évanouir. Un verre d'eau s'agite soudain sous mon nez, et je le saisis avec reconnaissance. L'eau fraîche me fait du bien, et je m'adosse plus confortablement avec un soupir.
- Le dîner ! m'exclamé-je.
- On s'en fout du dîner, Eli ! J'ai éteint le feu sous la cocotte. De toute façon, ça se réchauffe très bien, ces trucs-là.
- Oh. Tu v-veux parler alors ?
- Oui. Oui, je veux te parler, Elijah, et je veux que tu me parles. On ne peut pas faire comme si rien n'était arrivé. C'est arrivé. Je t'ai embrassé, et tu as eu peur de moi. J'ai besoin de comprendre. Est-ce que ça te dégoûte que je sois gay, Elijah ?
- Non, bien sûr que non ! Je suis juste surpris, je ne pensais que tu étais... comme ça.
- Oui, je suis comme ça. Gay. Merde je l'ai dit, tu te rends compte ? Deux fois.
- C'est... important pour toi ?
- Je ne l'avais jamais dit avant. À personne. Enfin, les types avec qui je suis allé, évidemment, ils le savaient mais c'est la première fois que je me dis à quelqu'un qui me connaît. Mon coming out, tu te rends compte ?
- C'est bien. C'est bien, n'est-ce pas ?
- Oui, c'est bien. Je voulais te le dire il y a déjà longtemps, mais je n'osais pas.
- Pourquoi ?
- J'avais peur. Peur que cela change quelque chose entre nous. Peur que tu me rejettes. Tu es... tu es la seule personne importante au monde, pour moi Elijah. Je n'aurais pas supporté ton mépris ou ta colère.
- Oh, Dieu, Jamie, comment as-tu pu croire... ? Jamais, jamais je n'aurais pu te rejeter ! Tu es comme tu es.
- Et toi, Elijah, comment es-tu ? Ce baiser... J'ai cru que nous deux... Mais je me suis trompé, n'est-ce pas ?
Je déteste le ton défaitiste de sa voix, je déteste sentir l'hésitation dans ses paroles.
- Tu es trop jeune.
C'est la première chose qui me vient à la bouche, stupidement.
- J'ai cessé d'être un enfant le jour où ma mère est morte, Elijah ! Ne me dis pas que je suis trop jeune. Je suis un homme, j'aime les hommes. Je t... tu me plais, Elijah, tu m'attires beaucoup.
- Mais on est amis ?
- Et je chéris cette amitié, plus que tout ! Mais je voudrais plus avec toi.
- Tu... vraiment ? Mais, tu ne l'as jamais dit, réponds-je, troublé au-delà de tout.
- J'ai essayé de te le faire comprendre, Elijah. Délicatement, pour ne pas t'effrayer, quand on était à la Maison bleue. Et puis moins délicatement, depuis que l'ont vit ensemble. Bon sang, je n'ai pas cessé de flirter avec toi, mais j'ai l'impression que tu n'as rien vu, n'est-ce pas ?
- N-n-non. Dé-désolé.
- Non, je t'en prie ! Ne sois pas gêné, je ne veux pas que tu bégaies à cause de moi. Pas avec moi, Eli !
- Je s-s-suis t-tellement nul pour tout ça, James ! Co-comment t-t-tu peux vouloir d'un inadapté comme moi ?
- Ne dis pas de ça de toi ! Ne dis pas ça.
Il tend lentement son bras et pose sa main sur ma joue, tout en scrutant mon visage. Je baisse les paupières et rougis.
- Tu es si beau, Elijah. Chaque fois que je te regarde... Bon sang, chaque fois que je te vois, j'ai envie de t'embrasser. De poser mes lèvres sur ces lèvres si roses, de caresser ta peau si blanche, de t'enlever tes lunettes pour plonger dans tes prunelles grises. N'as-tu pas envie de ça, toi aussi ?
J'essaie de clamer mon cœur, qui menace de s'échapper de ma poitrine.
- Je ne suis pas comme toi, Jamie.
- Tu veux dire que tu n'es pas gay ? Oh mon Dieu, Eli, je suis désolé, je ne sais pas pourquoi j'ai présumé que tu l'étais.
- Non, ce n'est pas ça. Jamie, je ne sais pas ce que je suis. Exactement. Je n'aime pas les femmes, mais je ne suis pas sûr d'aimer les hommes, non plus. Je ne peux pas... avec personne. Je t'aime beaucoup Jamie, et tu es la personne au monde la plus importante pour moi aussi, mais je ne t'aime pas comme ça. Je ne peux pas le faire.
- Je ne comprends pas, Elijah.
- Je sais.
- Je ne comprends pas, mais je sais que tu m'aimes. Et je sais que tu as apprécié notre baiser, au début. Je l'ai senti, je t'ai senti, Eli. Alors, rien n'est impossible ! Il faut juste du temps, et je suis prêt à t'en laisser autant qu'il t'en faudra. Laisse-moi essayer, laisse-moi une chance ! s'écrie-t-il en s'emparant de mes mains.
- Non. Ce serait mal, Jamie.
- Ce serait mal, de m'aimer comme un amant ? s'exclame-t-il, blêmissant, les coins de sa lèvre se mettant à trembler.
- On m'a appris combien c'était mal, Jamie, on me l'a appris de telle manière que c'est gravé dans mes os et dans ma chair. Et même si je sais ici que deux hommes qui s'aiment, ce n'est que de l'amour, fais-je en touchant ma tête, ici je ne le sais pas, conclus-je en touchant mon bas-ventre.
- Alors laisse-moi t'apprendre. Je serai le plus doux, le plus patient des petits amis au monde, Eli !
- James. Tu es un jeune homme magnifique, fort et loyal. Et je suis sûr que tu es un amant attentionné et le meilleur petit ami dont on puisse rêver. Tu éprouves du désir, et c'est normal. Mais moi, je suis cassé, tu comprends ? Vieux et cassé. Je ne supporte pas qu'on me touche, et je n'éprouve pas de désir. Je refuse que tu perdes ta jeunesse à essayer de guérir ce qui ne peut être réparé. Nous en souffririons tous les deux, et tu en viendrais à me haïr, ou pire, à douter de toi-même. Je ne veux pas ça, James. Il ne peut rien y avoir entre nous, autre que l'affection que nous nous portons. Je mourais pour toi, Jamie, mais je ne peux pas t'aimer.
Il me regarde, me regarde comme s'il ne devait plus jamais me voir, et je vois les larmes monter à ses yeux soudainement, submerger ses paupières. Il se lève brusquement et se détourne pour me cacher son visage défait.
- James !
- C'est bon ! dit-il d'une voix forte, levant la main comme pour me faire taire. C'est bon Elijah, reprend-il d'une voix plus douce. J'ai compris, et je respecte ta décision. Je ne... Je t'emmerderai plus avec mes attentions indésirables. C'est plus clair comme ça n'est-ce pas ? Amis pour la vie.
- Amis pour la vie, lui réponds-je doucement, le regardant s'éloigner pour se rendre dans sa chambre dont il ferme soigneusement la porte en silence.
C'est ce que je voulais, n'est-ce pas ? C'est mieux comme ça. Alors pour quelle raison ai-je moi aussi les larmes qui montent aux yeux, et une telle douleur dans mon cœur ?
Avis :
Un plaisir certain de retrouver cet univers de loup-garou et de romance MM. Je suis heureuse de continuer mon aventure auprès de cette meute inédite, pleine de sentiment et de force, je suis enchantée de lire une nouvelle fois la plume de H. V. Gavriel, une auteure sachant manier les mots aussi bien que les émotions et les rebondissements. Dans ce quatrième volume, on entre dans les pensées de Elijah, un loup peu commun, les Omégas ne sont pas souvent mis en lumière dans les romans. Et avec cette œuvre, c’est une révélation totale, ce nouveau personnage est à l’opposé de Lucas, Léo et Logan et il s’adapte extrêmement bien au monde atypique de la meute de Riverdance. Je suis rentrée facilement dans cette histoire, où les combats se déroulent dans un ailleurs ; toutefois, les détails sur les complots peuvent alourdir le texte et donnent un aspect quelquefois confus. Ce volume aborde encore une fois des thèmes forts et touchants en dehors du style fantastique, c’est d’ailleurs pour cette raison que mon amour pour cette saga reste intact. De plus, les liens entre chaque protagoniste sont vraiment séduisants tout au long du récit, entre amour et amitié, loyauté et honnêteté ; l’ensemble est une chaîne venant du cœur.
Elijah est un homme blessé par la vie, son passé et son ancienne meute. Maltraité, rabaissé, et désaimé des siens, à trente ans il est renfermé sur lui-même. Ses peurs le guident entièrement, ses crises de panique ont le pouvoir, au point de le faire évanouir. Depuis son nouveau départ, avec l’aide de Léo, il ne se laisse approcher par personne, il se cache dans son jardin et les festivités ne sont pas conformes à ses tourments. Seule son amitié pour le jeune James est importante pour lui, lui permettant de s’ouvrir petit à petit aux gens et aux gestes d’affection avec lesquels il n’est pas particulièrement à l’aise. Elijah est bouleversant, au plus profond de nous-même on est affecté par lui et ses souffrances, ses craintes. Sa soumission en tant qu’Oméga n’est pas une faiblesse, malgré toutes ses croyances ; au contraire, dans son inconscience il puise un pouvoir, celui de créer une connexion entre son entourage, et ressent les émotions de ses prochains. Sa sensibilité est magnifique, parfois très jeune ; pour un homme, cette capacité à se laisser aller à la tristesse est presque inconnue. J’ai admiré ce loup blanc, particulier et adorable dans sa façon d’être, unique par son rang rarement exploré, éprouvant intensément et aimant autant en douceur qu’en chaleur, tout chez Elijah a le goût de la bienveillance.
James, jeune humain de vingt ans, blessé par la vie et son père, seul depuis la perte de sa mère ; il grandit dans un sentiment d’abandon. Grâce à l’association « Un toit pour moi », ce garçon fait la rencontre de Elijah. Un héros bénéficiant d’une maturité et capable d’apporter un réconfort certain aux autres, de plus son sourire et sa joie de vivre sont sublimes. Il impose une légèreté, débordant d’un amour puissant. Malgré tout, James est impulsif, ses réactions peuvent tout chambouler au cours de l’intrigue. C’est un personnage simple, naturel ; avec des rêves et envies, commettant des erreurs et étant apte à les cerner. Sa curiosité, son besoin d’intégrer une famille, de découvrir l’aventure et de saisir l’amour font de lui un jeune homme attendrissant et remarquable. Détenant une personnalité tendre, maîtrisant l’humour, je l’ai imaginé de plusieurs façons ; les yeux rieurs, les lèvres étirées dans un geste de confiance, mince et beau sur un visage encore enfantin, la musique de son rire chantant l’innocence et son énergie, ses larmes coulant sur ses joues rosées exprimant sa détresse. Je me suis clairement prise d’affection pour James, et il équilibre parfaitement l’histoire en dépit de son âge ; sa fraîcheur est exaltante.
La trame de cette suite est beaucoup plus complexe que les précédentes, avec énormément d’informations à assimiler. L’histoire est pourtant intéressante et bien menée, seulement la narration est parfois dense et j’ai eu des difficultés à cueillir toutes les précisions. Un univers où on voyage dans une contrée étrangère, avec la sensation de retrouver des airs de la saga « Les Royaumes invisibles » de Julie Kagawa. Néanmoins, l’originalité encercle ce roman, les développements permettent de se faufiler dans un monde absolument inégalé avec des révélations sur les Dragons, sur les pouvoirs d’un mage, et les capacités de Elijah ; absorbés par les détails des lieux, du périple de nos protagonistes. En effet, les personnages secondaires sont essentiels pour cette saga, ils font tourner le récit sans fausses notes et offrent l’humanité exceptionnelle de l’œuvre. La relation entre Elijah et James est harmonieuse, idéale pour nos deux héros et ils forment un couple où la douceur est importante, la compréhension et la complicité partagées indispensables à leur bien-être. Ils m’ont fait vivre des frissons, des battements de cœur, des enchantements dans mes yeux ; ensemble, ils se transmettent courage et bravoure, par l’amour, les peurs personnelles vont se libérer. Le suspense émerge sur plusieurs parties du livre, dès le début, impossible de soupçonner où l’auteure nous entraîne ; page après page, les surprises s’enchaînent et les éclaircissements gardent du mystère jusqu’au dénouement. Par ailleurs, le nœud de ce synopsis est indéniablement les émotions, j’ai senti ma gorge se serrer maintes fois ; éprouvant des sentiments intenses tout du long, de la sincérité sur des fonds de crainte, des secrets dévoilés de la part des personnages frappants notre âme, du dévouement au désir ; l’évolution sur les ressentis sont le Saint Graal.
L’auteure détient un talent impressionnant pour témoigner les émotions des héros, et avec ce quatrième volume elle prouve sa richesse envers le vocabulaire. D’une écriture puissante, intarissable sur les approfondissements, H. V. Gavriel accorde la possibilité de rêver, d’éprouver et de s’évader. La plume n’est pas perpétuellement fluide, la narration brise de temps en temps le rythme de l’intrigue et de la romance. Cependant, je suis charmée par son style vraiment propre à elle, par des phrases plus belles les unes que les autres, traçant une lumière dans un monde occasionnellement ténébreux. J’apprécie fortement le choix de l’auteure sur la longueur des chapitres, régulier et produisant un effet addictif envers le récit. H.V. Gavriel est une écrivaine inspirante, dotée d’une adresse pour animer les pensées, le cœur, les actions et la profondeur, sa générosité ne font aucun doute.
En conclusion, « Elijah » frôle de peu le coup de cœur, en raison de l’état des renseignements manquent épisodiquement de clarté et déclenchent quelques longueurs. En revanche, les sentiments parfument l’ensemble de ce tome, les sensations éprouvées soulèvent avec gloire les valeurs et l’esprit des personnages. En outre, Elijah est attachant par son caractère sensible, sa soumission n’est pas une faiblesse ; il doit juste trouver sa place parmi les siens. Son humeur mélancolique et son absence de confiance en lui importent, pour repérer ses progrès. Et, James, ce jeune humain, est naturel et sa personnalité fougueuse justifie son attitude, ses décisions ; empreint de ressource et de charisme. Déjà autonome comme un adulte, son passé est presque derrière lui, et il compte construire son avenir. L’union se base sur une amitié magnifique et pure, ils s’aiment dans le silence le plus complet au commencement de l’ouvrage ; j’ai perçu ça comme un avant-goût débordant de tendresse et de simplicité. Enfin, Marcus, Lucas, Logan, Dimitri, Léo et Zach accompagnent parfaitement le bon déroulement de la trame, leur présence est indispensable et donne du baume au cœur ; renouer avec eux, cela est familier, de telle façon qu’on est dans un nuage de bonheur de les suivre encore. Du mystère sur une atmosphère surnaturelle et magique, une aventure étonnante et des péripéties nous tenant en haleine, entre bataille, manigance, recherche et affinité ; le suspense est digne du genre et de la saga. H.V. Gavriel signe un avant-dernier tome très riche, exotique par l’expédition dans le monde des Feys, une quête où les personnages vont s’allier, surpasser leurs angoisses et créer une harmonie entre eux. L’auteure ornemente le récit par une histoire d’amour délicate, ses mots incitent à dévorer les pages, malgré la consistance sur la narration. Un roman déracinant, une écriture éblouissante, savoureuse et des héros mémorables par leur état d’âme.
Note :
9.5/10.
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