Une lueur d'espoir.

Titre : Une lueur d'espoir.

Auteur : K. A. Tucker.

Genre : Romance.

Edition : Hugo & Cie.

Nombre de page : 596 pages.

Prix : 17€.

Résumé :

 Catherine Wright habite dans une petite ville. Elle est serveuse et s'occupe seule de sa fille de cinq ans. Une nuit, alors qu'elle rentre dans le brouillard, elle tombe sur une voiture encastrée dans un arbre. Elle intervient et parvient à sauver la vie d'un des occupants avant que le véhicule s'embrase. Elle ne saura que bien plus tard qui elle a sauvé : Brett Madden. La star de hockey, héros national. Mais Catherine ne souhaite pas que son nom soit révélé. Jusqu'au jour où elle trouve l'homme qu'elle a sauvé devant sa porte. Il veut juste la remercier, mais il va bouleverser sa vie. L'amitié qu'ils ressentent l'un pour l'autre, dès les premiers mots échangés, se transforme peu à peu en quelque chose de plus profond qu'ils ne s'attendaient pas à ressentir. Comment une super-star comme Brett Madden pourrait-il s'intéresser à une femme aussi normale que Catherine ? Combien de temps avant que cette étincelle qu'elle voit briller dans ses yeux ne s'éteigne ?

Extrait :

 Quand il reprend la parole, sa voix est plus douce, plus hésitante.

- Tu me hurlais dessus ce soir-là, n'est-ce pas ? Quand j'étais dans la voiture ?

Oui... Jusqu'à en perdre la voix. Il m'a donc entendue.

- Tu ne te réveillais pas.

- Tout ce dont je me souviens, c'est d'être sur cette route, avec le brouillard, et Seth qui me parle des nouvelles lignes proposées par le coach, comme quoi ce n'était pas une bonne idée d'en changer. Puis, soudain, j'ai entendu les cris d'une femme au loin. Il faisait chaud...

J'acquiesce distraitement en remplissant son verre.

- Je n'avais encore jamais éprouvé une telle chose de toute ma vie. Quand la voiture a pris feu, j'avais peur que les joncs s'enflamment aussi, rien qu'à cause de la chaleur.

- Combien de temps tu as mis pour me sortir de là ?

- Je ne sais pas. Tout est brouillé dans ma tête. Les secours sont arrivés au bout de quatre minutes et j'ai réussi à t'arracher de la voiture juste avant qu'ils arrivent.

J'avais baissé les bras. J'avais fini par tourner le dos et commencé à m'éloigner. M'as-tu aussi entendue crier que j'étais désolée ?

C'est pour ça que j'ai du mal à le regarder en face. On me porte aux nues parce que je l'ai sauvé alors que j'étais sur le point de le laisser mourir.

Avis :

 Une très belle lecture où l’espoir est le message essentiel, c’est bien évidemment une romance. Celle-ci se met en place avec douceur, sans précipitation ; c’est plutôt rare. Avec 596 pages, j’ai pris le temps de découvrir les personnages et leurs sentiments respectifs, la relation entre les deux héros est de mon point de vue, unique et sans clichés. J’ai tourné les pages avec empressement, jusqu’à atteindre le commencement du rapprochement sentimental. À partir des premiers passages, j’ai tenté de savourer ce roman pour ressentir les émotions. Ce que je regrette avec cet ouvrage, ce sont les coquilles ; pour un objet édité par une grande maison d’édition, c’est clairement anormal, ce genre de bévue. De plus, cela dérange fortement pendant la lecture d’avoir des mots manquants ou répétés et des prénoms déformés. Une petite fille dans le récit apportant humour et innocence. « Une lueur d’espoir » est tout de même un roman à découvrir, pour son histoire originale et son écriture poétique, paisible.

Au début, on découvre l’héroïne pendant son adolescence. Âgée de dix-sept ans, elle est en conflit avec sa mère ; amoureuse, aveugle et vulnérable, Catherine est dans un moment difficile, où ses choix vont bâtir une grande partie de sa vie. Et surtout engendrer des critiques, et bien plus encore ; c’est cruel, ce qu’elle a subi, surtout de la part des adultes. C’est inacceptable de ne pas aider une adolescente mal dans sa peau, perdue et pointée du doigt par toute une ville. C’est une jeune femme parfois agaçante, pas du tout sûre d’elle-même et pourtant très indépendante depuis ses dix-huit ans. Je l’ai beaucoup admiré, dans sa façon de mener sa vie, elle essaye de faire toujours au mieux pour son enfant et elle-même ; malgré toutes les épreuves. Ses doutes, ses envies, ses peurs et ses défauts aboutissent à un personnage imparfait ; une héroïne sincère, vraie et humaine. Autant de force que de faiblesse chez Catherine, c’est pour cela que je l’ai aimée de tout mon cœur durant le récit.

Brett Madden est un joueur de hockey, une star dans ce sport. Un protagoniste très séduisant, c’est incontestable et tellement typique de ce genre de roman. Mais, Brett n’est pas comme la plupart des hommes littéraire ; il a réellement une étincelle en plus. Sa règle d’or est d’être honnête en toute circonstance, sa manière de penser est vraiment inhabituelle ; pour lui, il n’y a aucune excuse pour mentir aux personnes qu’on aime. Un héros sous les feux des projecteurs, tout en restant naturel, attentionné et quelquefois réservé, sensible. Je suis facilement tombée sous son charme et je me suis prise d’affection pour lui, sa passion et ses valeurs ; la famille passe avant tout ainsi que la justice et la vérité. Brett est droit, combatif et attentif aux autres, agréable en tout instant.

Ce roman est particulier dans sa construction puisque la romance arrive tardivement. Ils se rencontrent dans un moment dramatique, Catherine intervient pour le sauver alors qu’elle ne sait rien de lui. Quelques minutes après l’accident et son acte qualifié d’héroïque, son monde est bouleversé en comprenant que son geste va devenir public et mondial. Brett et sa famille souhaitent connaître son nom et la remercier comme il se doit. Et puis, une entrevue est arrangée, ils font connaissance ; une amitié entre eux se développe petit à petit, et les sentiments commencent à s’installer avec de la compréhension, de l’écoute et beaucoup d’alchimie. Deux êtres avec une connexion sincère, c’est ce que je retiens de cette lecture. Certes, l’histoire n’est pas que dans cette relation ; il y a des rebondissements de temps en temps, mais ils manquent clairement d’importance étant liée à la célébrité de Brett. La révélation de fin est toutefois surprenante, c’est tellement inattendu ; le secret est gardé du début jusqu’à la fin, et c’est tout à l’honneur de l’auteur d’installer ce coup de théâtre. Les émotions sont pour moi une touche vitale dans ce style de littérature, pour le coup ; je ne suis ni déçue ni entièrement conquise. Peut-être manque-t-il une pointe de passion dans cette histoire d’amour, pourtant magnifique. J’ai tout de même trouvé bien plus dans cette œuvre, de l’humour avec la petite Brenna et le souvenir de continuer à garder espoir malgré les épreuves.

K.A. Tucker possède cette écriture enveloppante, d’une grâce et tendresse extrême. Je suis indignée, Hugo Roman en y laissant des fautes de frappe, n’a aucunement soigné cette belle plume. En dehors de ces anomalies, cette auteure est une perle dans le style « romance ». Après sa trilogie « Ten Tiny Breaths », trois lectures bouleversantes et coup de cœur — « Une lueur d’espoir » s’impose presque à leur suite tout en étant un roman bien différent. Parfois déroutants et longs, les chapitres à rallonge peuvent être lassants. Mais, ce qu’il faut retenir, c’est que j’ai vécu la vie de Catherine à travers les mots de K.A. Tucker, témoignant une maîtrise sur la richesse de ses personnages. Par contre, je suis attristée de ne pas avoir eu le point de vue de Brett.

Une histoire d’amour à l’opposée de toutes celles que j’ai lues jusqu’à maintenant, ce livre-là sort des sentiers battus avec son intense lenteur, ses descriptions douces et précises. Une romance contemporaine imprévisible, où l’amitié naît par la force du destin, et surtout après un tragique événement. Je me suis prise d’affection pour chacun des personnages. Cath a commis des erreurs étant jeune, mais est-ce une raison pour qu’elle soit systématiquement pointée du doigt ? J’ai ressenti de la compassion et de l’admiration pour elle, mère célibataire d’une petite fille curieuse. D’ailleurs, cette dernière, Brenna, est une enfant pleine de vie, elle rajoute une certaine pureté au récit. Brett est l’homme idéal, avec très peu de défauts ; donc impossible de ne pas l’aimer. Un roman ressemblant à un conte de fées, bercé par l’espoir, les sentiments et surtout une grande sincérité. De plus, la romance prend son temps, un point précieux dans ce genre littéraire et à l’heure actuelle. La plume de K.A. Tucker se savoure avec « Une lueur d’espoir », celle-ci est belle et naturelle, en dépit des coquilles.

Note :

8.5/10.