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22 déc. 2017

Phobos, Tome 3 : Il est trop tard pour renoncer.


COUP DE COEUR ♥.

Titre : Phobos, Tome 3 : Il est trop tard pour renoncer.
Auteur : Victor Dixen.
Genre : Science-Fiction.
Edition : Robert Laffont.
Collection : R.
Nombre de pages : 620 pages.
Prix : 18.90€


Résumé :

Fin du programme Genesis dans
1 mois...
1 jour...
1 heure...

Ils sont prêts à mentir pour sauver leur peau.

 Ils sont les douze naufragés de Mars.
Ils sont aussi les complices d'un effroyable mensonge.
Les spectateurs se passionnent pour leur plan de sauvetage, sans se douter du danger sans précédent qui menace la Terre.

Elle est prête à mourir pour sauver le monde.

Au risque de sa vie, Léonor est déterminée à faire éclater la vérité. Mais en est-il encore temps ?

Même si le compte à rebours expire, il est trop tard pour renoncer.


Extrait :

 « Le Yin est noir, le Yang est blanc, explique-t-il en détaillant le croquis. Le Yin et le Yang sont aussi différents que la nuit et le jour, le vide et le plein, le froid et le chaud… le mal et le bien. Pourtant, regardez : il y a un point blanc dans la partie noire, et un point noir dans la partie blanche. Parce que rien n’est jamais tout noir, ni tout blanc. Parce que personne n’est jamais entièrement mauvais, ni entièrement bon. » Il lève les yeux de son dessin pour nous dévisager. « Je ne sais pas si c'est clair ? - j'ai parfois du mal à m'exprimer... »
Si, c'est clair, en tout cas pour moi.
« Marcus est comme ce symbole, dis-je. C'est ça que tu veux dire, n'est-ce pas ? 
- Oui ! s'exclame Tao. Il a commis le mal, il a fait le bien : en lui les deux sont inextricablement mêlés. Il ne mérite ni un acquittement, ni une exécution - ni le blanc, ni le noir. Ce qu'il mérite, c'est véritablement le gris. C'est le bannissement. »


Avis :

 Pour information ce n’est pas le tome final, certes le dénouement est plutôt complet ; néanmoins il y a toujours des questions sans réponses et des faits ayant sûrement des répercutions. En tout cas ce troisième volume est une nouvelle révélation de la part de Victor Dixen, je l’ai retrouvé dans son univers encore plus habile de ses mains et de son imagination. Le temps de me plonger complètement dans cette suite, rien ne semblait avancer ; bien que les rebondissements fusionnent de plus en plus, ne laissant aucun répit. Pendant ma lecture, j’ai ressenti de la haine pour certain personnage, beaucoup de peine pour d’autre ; un nid de sensation profonde et intense, nous coupant le souffle.

Léonor ne se laisse pas décontenancer par les révélations de Marcus, au contraire ; elle en devient plus forte. Elle tient tête, n’oubliant pas d’être méfiante à tout instant ; malgré l’envie de signaler les secrets et tout ce qui s’en suit. Une jeune fille de moins en moins mystérieuse, de plus en plus bouleversante. Je l’ai admiré dans ce tome puisqu’elle garde ses convictions, ne se détournant jamais de la vérité. Elle évolue surtout à la fin, trouvant enfin son chemin et partageant ses espoirs au reste de l’équipe ; une leadeuse faisant parfois des coups d’éclats, elle est humaine en dehors du fait qu’elle soit une héroïne.

Serena est incroyable, son rôle est tellement méchant et manipulateur que s’en est tordu. Clairement j’ai haï cette femme, particulièrement dans ce troisième opus. Malgré tout elle est unique et son personnage est vraiment bien développé. Son esprit est légèrement dérangé, folle à lier ; mais plus l’histoire avance et plus elle donne du piment, brisant toujours nos cœurs.

Chaque protagoniste détient une facette différente. Marcus se perd dans ses mensonges et ne se bat plus contre le monde. Mozart essaye encore de plaire à Léonor, ses sentiments n’ont pas changé pour elle. Andrew, quant à lui, son combat continu tout en étant accompagné, il ne baisse pas les bras. Harmony devient une héroïne, prenant les commandes de son destin et faisant des choix pouvant sauver le monde. Kris se révèle être de plus en plus étrange, son comportement devient naïf. Alexeï est un héros dominant, peut-être difficile à apprécier.

Le scénario explose, les amours se déchirent et les amitiés se délient. Les mensonges deviennent le centre du roman, tout comme les secrets encore gardés. Les pages se tournent en dépit d’un commencement lent et d’un « procès » plutôt dans l’exagération, mettant en scène un jugement dès plus insolite. En fait, ce livre regorge de narration parfois sans fin et toujours pleine de détail. Le récit n’abandonne aucunement son originalité, par contre l’authenticité de ces prédécesseurs manque à l’appel. Le suspense est à son comble, trop de mystère tue celui-ci ; pourtant on en devient addict, totalement prise en étau par les personnages et leur aventure, jusqu’au moment où le voile se lève enfin ! Au fond il n’y a pas de Happy End et encore moins de Bad End, tout est majestueusement équilibré. Les émotions rythment légèrement l’histoire, entre peine et haine, à travers l’amour et l’amitié, au-delà d’une loyauté et du danger ; les sentiments ne brisent nullement la synopsis, ils la renforcent. 

L’écriture de Victor Dixen est envoûtante comme jamais, malgré des longueurs. Il jongle parmi les personnages, s’exprimant sur plusieurs tableaux. Il est doué pour transmettre autant de peur que d’attachement pour eux, utilisant son talent pour nous propulser dans l’espace, un cosmos insensé.

Un coup de cœur, pas comme pour le 1er et second tome ; mais s’en est un. Il est venu au fur et à mesure de l’histoire, au moment où les émotions se déchaînent, pendant les innombrables confessions, en guettant les rebondissements tout en sursautant. En vérité je suis totalement subjuguée par cette « presque » fin, je suis plus que surprise. Seul bémol venant de ce troisième volume, les longueurs interminables ; pourtant ça ne dénature pas le style de l’auteur et son talent. Léonor est plaisante dans ce roman, encore une fois je l’ai beaucoup aimé ; j’ai espéré pour elle le meilleur. Marcus devient un fantôme mais c’est le scénario qui veut ça. Mozart est attentionné, raisonnable, de mon point de vue c’est la tête froide de l’équipe. Serena est vraiment abominable, sauf que sans elle il n’y aurait pas de récit « extraordinaire ». Une plume tout à fait exceptionnelle mélangeant « Champ », « Hors-champ » et « Contrechamp » avec en plus de ça plusieurs point de vue. Un univers dangereux pour son côté addictif et fictif, « Phobos » est une histoire révolutionnaire.


Note :
10/10.

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