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3 juil. 2020

Amber Farrell, Tome 0 : L'origine.


Titre : Amber Farrell, Tome 0 : L'origine.
Auteur : Mark Henwick.
Genre : Bit-lit.
Edition : Milady.
Nombre de page : 236 pages.
Prix : 2.99€.


Résumé :

D'une certaine manière, j'étais morte cette nuit-là.

 Seule survivante d'une attaque meurtrière, Amber Farrell est contrainte de quitter les forces spéciales pour s'enrôler dans la police de Denver. Mais sa vie et sa liberté dépendent de sa véritable mission : si elle ne parvient pas à prouver l'existence des vampires et à retarder sa propre transformation, c'est le retour en cellule qui l'attend... Lorsqu'une série de morts suspectes frappe la ville, Amber se voit obligée de choisir entre devoir et instinct, entre ce que lui imposent ses obligations et ce que lui dicte sa conscience. Amber fait à présent partie d'un monde nouveau, et il n'est plus possible de revenir en arrière...


Extrait :

 Fin du spectacle. Elle congédia Giselle et me fit face avec des yeux brillants.
- Et toi, belle inconnue, as-tu apprécié ?
- Vous regarder lécher du sang sur sa poitrine ? Non, c'est pas ma tasse de thé.
- Ah ! et quelle est donc ta tasse de thé ?
Je sortis la première chose qui me vint à l'esprit :
- Je préfère quand il y a plus de liberté et de passion des deux côtés.
- Ah ! oui, la liberté. C'est vrai que c'est difficilement compatible avec l'angoisse. Même si Giselle aime beaucoup les sensations que son collier lui procure.
Il limite effectivement les mouvements, quand bien même la prendrais-tu debout contre un mur. Et elle n'est d'ailleurs pas la seule. Tous les serveurs portent l'angoisse. Quant à la passion, eh bien, tu en trouveras partout.
- Vous m'avez perdue après « oui ».
Elle éclata de rire.
J'aime les gens directs. Avec eux, on ne perd pas de temps. Suis-moi, dit-elle avant d'ouvrir la marche.
Sans réellement me toucher, ses hommes de main m'incitèrent à lui emboîter le pas.
Son bureau se trouvait juste derrière le bar. Elle s'installa derrière son secrétaire et je pris place face à elle. Les deux gorilles restèrent près de la porte tandis que nous nous jaugions en silence.
Dans cet éclairage plus vif, je découvris que Domina avoisinait la quarantaine et possédait une silhouette aussi effilée qu'une lame. Bien que totalement blancs, ses cheveux étaient épais et vigoureux, sa peau d'une grande pâleur. Elle avait des yeux gris, froids et impénétrables, incrustés dans un visage dur. Rien ne leur échappait.
Sa robe était somptueuse, probablement cousue main. De style minimaliste, son bureau était tendance, tout en angles, en métal mat et en verre sablé. Les affaires marchaient bien, manifestement.


Avis :

 C’est un petit opus pour rentrer dans l’univers d’Amber Farrell, je l’ai lu en quelques heures malgré ma difficulté à rentrer dans le livre. L’histoire manque clairement de fluidité, pourtant l’idée est bonne et pleine de surprises. Plusieurs fois, je me suis détachée du récit ; en cause, la plume incertaine de l’auteur. J’ai tenu bon grâce au suspense et à l’héroïne que j’ai bien aimée. Un prequel pour mettre les bases de cette nouvelle saga en place, une introduction et une intrigue pas tout à fait concluante.

Amber est une militaire reconvertie en policière pour des raisons assez spéciales, son entraînement en tant que soldate fait d’elle ce qu’elle est. Par contre, après ce qu’elle a vécu, elle en vient à cacher des informations et à mentir. Et sincèrement, j’aurais exactement le même réflexe que cette protagoniste. Elle n’est pas vraiment heureuse, le pire, c’est d’être sans cesse dans l’insécurité et de devoir rendre des comptes. Amber ne peut décider de ses envies, choix ; elle est surveillée. Toutefois, elle a un vrai caractère et n’hésite pas à se rebeller, forte, avec, des tendances suicidaires ; je l’ai trouvé magnétique.

Pour être franche, je ne suis pas habituée aux romans de moins de 300 pages. Je suis d’ailleurs sceptique sur la teneur du récit, puisque les détails sont moins importants. Dans « L’origine », il n’y a pas vraiment de renseignements essentiels au point de créer ce volume-là. La trame est assez superficielle, omettant cruellement de rythme et de précision. Malgré les 236 pages, j’ai entraperçu du mystère ; c’est un point méritant pour ce genre d’ouvrage. En revanche, les émotions ne sont pas du tout accessibles ; le synopsis étant fragmentée jusqu’à être lisse.

Mark Henwick est un nouvel auteur dans le monde de la Bit-lit et, pour le coup, je ne sais pas ce que je pense de son style. Trop naturel, sans aucune nuance ; presque faible dans la construction du récit. Le début laisse réellement à désirer, je me suis forcée pour vraiment m’immiscer dans l’univers et apprécier l’écriture. J’ai une impression de « pas assez », le tout paraît expédié.

Après une courte lecture et un avis de la même taille, j’en conclus par le fait que c’est un livre « de pause » et « d’entrée en matière ». Ce n’est pas totalement satisfaisant, avec la sensation d’être sur ma faim. L’héroïne, Amber, m’a tout de même entraîné dans sa façon d’être et j’espère en apprendre plus sur elle dans les tomes à venir. Pour ainsi dire, le plus déplaisant est la plume de l’auteur pour laquelle je n’ai pas encore accroché. L’idée de base et le suspense sont en comparaison, un plaisir. La vérité est d’avoir une publication modestement nécessaire pour la suite, les indications pouvant seulement se positionner sur le premier tome.


Note :
6.5/10.

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