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5 juil. 2020

Les amours de Lara Jean, Tome 2 : P.S. Je t'aime toujours...


Titre : Les amours de Lara Jean, Tome 2 : P.S. Je t'aime toujours...
Auteur : Jenny Han.
Genre : Jeunesse.
Edition : Panini Books.
Nombre de page : 395 pages.
Prix : 8.90€.


Résumé :

 Le nouveau contrat entre Lara Jean et Peter.
Peter n'aura jamais plus de cinq minutes de retard.
Lara Jean n'obligera pas Peter à faire quoi que ce soit de manuel.
Peter n'est pas obligé d'appeler Lara Jean avant de dormir, mais il le peut s'il en a envie.
Lara Jean n'ira aux fêtes que si elle en a envie.
Peter transportera Lara Jean en voiture quand elle le voudra.
Lara Jean et Peter se diront toujours la vérité.
"Il reste encore une chose capitale dont je veux être sûre.
- Peter ?
- Ouais ?
- Je ne veux pas qu'on se brise le coeur.
Il rit d'un air léger et pose la main sur ma joue.
- Tu as prévu de me briser le coeur, Covey ?"


Extrait :

 Le soir, mon téléphone vibre sur ma table de nuit et je sais sans même regarder que c'est Peter qui appelle pour être rassuré. Je retire mes écouteurs et je réponds.
- Salut.
- Qu'est-ce que tu fais ? demande-t-il d'une voix basse, et je devine qu'il est allongé.
- Mes devoirs, et toi ?
- Je suis au lit. J'appelais juste pour dire bonne nuit. Eh, reprend-il après une pause, comment se fait-il que tu n'appelles jamais pour me souhaiter bonne nuit ?
- Je ne sais pas, je n'y pense jamais. Tu voudrais que je le fasse ?
- Eh bien, rien ne t'oblige... Je me demandais juste pourquoi.
- Je croyais que tu détestais ce principe du dernier coup de fil. Tu te rappelles, tu l'avais mis dans le contrat. Tu disais que Genevieve insistait pour que tu sois son dernier coup de fil de la journée, et que ça t'agaçait.
Il grogne.
- Est-ce qu'on pourrait ne pas parler d'elle ? Et puis, c'est quoi cette mémoire ? Tu ne peux pas oublier un peu ?
- C'est une bénédiction et une malédiction.
Je souligne un paragraphe en tâchant de garder le téléphone calé contre mon épaule, mais il glisse sans cesse.
- Alors, tu veux que je t'appelle tous les soirs ou non ?
- Argh, oublie ça, grommelle-t-il.
- Argh, d'accord.
Je l'entends sourire.
- Salut.
- Salut.
- Attends, tu pourras m'apporter l'une de ces boissons au yaourt pour le repas, demain ?
- Dis s'il te plaît.
- S'il te plaît.
- Non, supplie-moi.
- Salut.
- Saluuut.
Il me faut encore deux heures pour finir mon travail, mais, quand je m'endors, je m'endors avec le sourire.


Avis :

Je ne vais pas passer par quatre chemins, j’ai clairement préféré ce deuxième volume. Moins léger et jeunesse que le précédent. En effet, il y a cette fois des messages beaucoup plus matures apportant de la réflexion. Toutefois, je reste sur une lecture agréable et sans prise de tête ; ce n’est pas un roman exceptionnel. Il faut reconnaître que parfois les héros sont agaçants, surtout Lara Jean ; et Peter n’est pas forcément plus engageant. Certes, c’est l’histoire d’une première relation pour l’héroïne, avec ses hésitations et ses questionnements ; du coup, certaines scènes font lever les yeux au ciel. C’est tout de même un ouvrage cocooning, mignon au point de réchauffer le cœur.

Cette jeune adolescente du nom de Lara Jean est très différente, peut-être trop « spéciale » justement. Cela est déroutant, déstabilisant ; et pourtant c’est l’héroïne d’une romance jeunesse qui se rapproche le plus de la réalité. Elle évolue doucement, j’ai retrouvé ses doutes du premier tome ; cette fois, elle s’ouvre jusqu’à être curieuse et moins sur la réserve. Une narratrice intelligente, réfléchie, de temps en temps têtue et désespérante. Ce n’est pas quelqu’un de fragile malgré ses incertitudes, révélant une force de caractère étonnante et réconfortante. Sa personnalité et son style unique donnent vraiment un souffle nouveau au genre.

Peter Kavinsky est le petit-ami idéal, vraiment « parfait » dans tout. Et justement, c’est cette perfection accrochée à lui qui m’a fait sourciller. En dehors de sa popularité, de sa beauté et de toutes ses qualités, c’est un jeune garçon plutôt fier, dissimulant sa sensibilité par de la désinvolture. Il n’y a pas vraiment de développement sur Peter, laissant place à l’imagination de ses pensées et sentiments. Un personnage mystérieux, ne dévoilant pas facilement son cœur. Malgré des traits de caractère valorisant et un charme intraitable, ce héros me transmet des émotions contradictoires. Attachement et irritation. De plus, son côté romantique est un peu trop exagéré et personnellement j’estime que cela ne lui correspond pas.

Dans cette suite, on découvre John Ambrose McClaren. Je l’ai apprécié pour son naturel, sa spontanéité. Toutefois, je l’ai aussi détesté puisqu’il engendre un triangle amoureux. Il rajoute une petite touche de dynamisme et des événements nouveaux. Kitty, la sœur cadette de Lara Jean est une chipie bien trop intelligente pour son âge. Elle rajoute cette note d’humour nécessaire, indispensable. C’est la frangine de tout le monde, celle qu’on aime et celle qu’on maudit.

Une romance simple, mignonne et légère. Mais ce n’est pas qu’une histoire d’amour, c’est aussi un livre de questionnement pendant l’adolescence. Les péripéties s’enchaînent et prennent de l’ampleur au fil des pages, passionnantes et parfois futiles. Sincèrement, sur l’originalité, je suis mitigée. Les thèmes sont classiques et, pourtant, la façon dont l’auteure élabore le récit est d’un bel aspect moderne. Je suis stupéfiée par le suspense de « P.S. je t’aime toujours… », chaque rebondissement est inattendu ; défiant les clichés et faisant naître, rythme et addictivité. Le bémol de ce synopsis, ce sont les sentiments ; trop voilés. Effectivement, je suis sur ma faim ; je me suis seulement prise de compassion et d’affection pour les ressentis de chaque protagoniste. Mais je n’ai pas réellement éprouvé un flot émotionnel. La relation entre Lara Jean et Peter est sympathique, ils sont jeunes et connaissent les débuts délicats des rapports amoureux. Elle doute jusqu’à être jalouse, tandis qu’il n’est pas forcément rassurant. Les premiers émois sont fascinants, en dépit des quelques stéréotypes.

L’écriture de Jenny Han est tendre, pleine de bons sentiments. C’est doux et chaud, comme un petit plaid. Il n’y a pas le point de vue masculin, dans le fond ce n’est pas dérangeant ; toutefois, cet aspect manque pour illuminer le récit. Cette fois, l’équilibre entre la narration et les dialogues s’opèrent. L’auteure possède une belle plume, jeunesse et accomplie ; partageant des perspectives importantes pour les jeunes adultes. Une lecture facile, agréable et détente.

Le bilan est meilleur que pour « À tous les garçons que j’ai aimés » ; ici, l’histoire est plus riche et moins banale. De plus, j’ai visionné le film seulement après ma lecture, pour être plus objective. D’ailleurs, ce sont deux versions différentes. L’adaptation semble moins travaillée que le roman. Lara Jean, Peter, John Ambrose et Kitty peuvent être insupportables, en revanche ils sont authentiques et je ressens de l’affection pour eux. Un ouvrage où des sujets abordés prennent échos à l’actualité, où les tâtonnements des premiers amours entraînent à grandir. Une avalanche de rebondissements, des faiblesses dans la diffusion des sentiments, une écriture innocente ; « P.S. je t’aime toujours… » est d’une adorable atmosphère.


Note :
7.5/10.

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