Titre : Gwineira McKenzie, Tome 1 : Le Pays du nuage blanc.
Auteur : Sarah Lark.
Genre : Historique.
Edition : l'Archipel.
Nombre de pages : 643 pages.
Prix : 23.95€.
Résumé :
« Eglise anglicane de Christchurch (Nouvelle-Zélande) recherche jeunes femmes honorables pour contracter mariage avec messieurs de notre paroisse bénéficiant tous d'une réputation irréprochable. »
Londre, 1852. Hélène, préceptrice, décide de répondre à cette annonce et de tenter l'aventure. Sur le bateau qui la mène au Pays du nuage blanc, elle fait la connaissance de Gwyneira, une aristocrate désargentée promise à l'héritier d'un magnat de la laine. Ni l'une ni l'autre ne connaissent leur futur époux.
Une nouvelle vie - pleine d'imprévus - commence pour les deux jeunes femmes, qu'une amitié indéfectible lie désormais...
Extrait :
Plus elle voyait James, plus elle appréciait l'amour physique. Doux et tendre au début, il s'était aperçu que la passion s'éveillait chez sa partenaire et s'était mis à jouer avec la tigresse qui se révélait enfin chez elle. Elle avait toujours aimé les jeux sauvages, et elle aimait maintenant sentir James s'agiter frénétiquement en elle et transformer leur danse intime en un crescendo de passion. À chacun de leurs rendez-vous, elle jetait par-dessus bord quelques scrupules supplémentaires en matière de décence.
- Est-ce que ça marche aussi si c'est moi qui suis sur toi ? demanda-t-elle un jour. Tu es assez lourd, tu sais...
- Tu es une cavalière-née, observa-t-il en riant. Je l'ai toujours su. Essaie de t'asseoir, tu seras plus libre de tes mouvements.
- Où as-tu appris tout ça, au fait ? demanda Gwyn d'un ton soupçonneux, un peu plus tard, la tête nichée au creux de l'épaule de son amant, tandis que refluait le tumulte de ses sens.
- Tu ne demandes pas ça sérieusement, je pense..., éluda-t-il.
- Si. As-tu déjà aimé une fille ? Je veux dire, aimé vraiment, du fond du coeur... au point de vouloir mourir pour elle, comme on le lit dans les livres ?
- Non, pas encore. D'ailleurs, il est rare que ce soit l'amour de votre vie qui vous apprenne ces choses. C'est plutôt un enseignement pour lequel il faut payer.
Avis :
Bien que l’histoire soit d’une longueur parfois insoutenable, ce roman est une perle rare. Le récit est profond, que ce soit en émotion ou en rebondissement. Je n’ai pas aimé ce livre, je l’ai savouré et admiré. Sarah Lark est une auteur que je découvre pour la première fois et elle ne m’a aucunement déçu, malgré un début difficile pour se plonger dans l’intrigue. Par contre pour les personnages je me suis facilement attachée à eux, du moins à certain ; une partie des protagonistes me sont sorties par les yeux. Après toutes ces pages je ne sais pas réellement quoi penser du récit, il y a trop d’information de mon point de vue ; en effet c’est un ouvrage racontant la vie de Gwineira et Hélène : avant leur voyage, pendant leur périple et ensuite pendant leur existence sur « Le pays du nuage blanc ».
Gwineira est une jeune femme n’aimant pas forcément les « règles » pour une « lady », elle préfère chevauchée sa jument et faire galoper son chien dans les près. C’est une fille plutôt « moderne » dans un contexte « classique et historique », je me suis énormément prise d’affection pour elle ; mais surtout j’ai été émerveillé par son audace et sa force de vivre. Elle devient une femme pour son mari, peut-être pas la plus simple à tenir dans une maison mais elle est là, présente. Pourtant elle va demander une requête à son ami le plus proche, sous un contexte compréhensible ; néanmoins ça reste indécent pour ces temps-là. La tête haute, les épreuves vont la faire souffrir, vaciller ; mais elle ne flache et ne tombe jamais, se relevant toujours avec encore plus de détermination et de grandeur.
Hélène est plus âgée que Gwineira, beaucoup plus mature et c’est une « lady » ; du moins elle apprend les jeunes filles à le devenir. Une femme attachante, toutefois dans certains passages je l’ai trouvé un peu trop rêveuse ce qui lui donne des airs agaçants. En dehors de ça on survole légèrement son évolution en comparaison de celui de son amie puisque son existence est peut-être moins passionnante, surtout qu’elle évite soigneusement son compagnon et protège son fils de ses sautes d’humeurs. Alors elle se noie dans l’éducation des maoris et des enfants proches de sa ferme. Bien que cette dernière est en ruine et ne génère aucune finance.
Fleurette est une jeune fille tellement fascinante, son caractère m’a charmé dès le départ et je ne saurai dire pourquoi. Juste que sa façon d’être tient beaucoup de sa mère et son authenticité touche vraiment le cœur. Son énergie est envoûtante autant que sa résistance. Une héroïne pleine de surprise et d’éclat. Du côté de son ami Ruben, que dire ? Il est charmant, sa maladresse est plaisante à souhait et son intelligence tenant de sa mère est remplie de sagesse. Après je l’ai trouvé un peu sur la touche en différence de Fleurette et de Paul. D’ailleurs ce dernier je n’ai pas pu l’apprécier, ni ressentir une certaine compassion ; il grandit mais il choisit le mauvais chemin, faisant les mêmes erreurs que son grand-père. Il devient méchant, voir cruel et n’a aucun remord. Tandis que Lucas, malgré son côté intellectuel et sa façon de faire qui est parfois insupportable ; il m’a plu d’une certaine manière, sa dignité est mise à rude épreuve et pourtant il est resté lui-même tout du long : gentil, rêveur, passionné. Le personnage masculin que j’ai vraiment aimé, faut s’en douter ; c’est James. Héros avec des tendances de chevalier, un prince aimant l’air et la nature et donnant son cœur d’un abandon profondément émouvant.
Il n’y a pas vraiment d’intrigue, sauf l’histoire des Maories ; le récit est quand même basé sur l’existence de ces deux femmes : Gwineira et Hélène, deux jeunes héroïnes dont le destin se croise et ensemble elles vont mener leur vie côte à côte, où du moins au plus près l’une de l’autre. Elles s’aident, se comprennent et surtout font face aux épreuves et aux blessures intérieures. Leur vie est passionnante à suivre, malgré des petites longueurs on ne peut rompre le charme que cet ouvrage provoque en nous. C’est une synopsis belle et douloureuse, mais ce qui m’a le plus prise aux tripes dans ce roman ce sont les liens des protagonistes les uns envers les autres ; certains vont s’aimer, d’autre se haïr, se retrouver ou se rencontrer. En effet ce bouquin est une aventure, à lui-seul il m’a transporté dans une époque désolante mais dans un lieu extraordinaire. Les émotions sont plutôt dures, voir violente de temps en temps ; toutefois j’ai eu les larmes aux yeux dans un passage et mon cœur tremblait de crainte. Dans ce livre les rebondissements et révélations naissent souvent en fin de chapitre ou de partie, rare est l’ennui et franchement c’est surprise sur surprise.
J’ai découvert cette autrice grâce à ma maman, lisant le résumé de ce livre et me donnant envie de parcourir ses mystères et ses aventures. Sarah Lark est une magicienne avec les mots, une écrivaine accomplie et pleine de ressource pour nous faire voyager dans un siècle historique. Je suis sûre et certaine de continuer à me plonger dans ses œuvres, malgré une écriture passablement fluide et une texture rude ; cela mène vers les sentiments.
En conclusion, bien que le récit soit captivant, mon cœur n’est pas entièrement atteint. Effectivement, le fait étant d’être débordant de personnage dont certain ne sont pas indispensable au déroulement de l’histoire. Je suis déçue dans un sens par le manque de développement sur Hélène et son enfant. Mais je reste séduite par Gwineira et Fleurette, elles m’ont tellement apportées, de la force et surtout de l’espoir ; tout au long du roman. À proprement parlé, il n’y pas d’originalité en soit puisque la synopsis a pu très bien se produire. Néanmoins le suspense est bien soutenu, gardant un rythme pour ne pas décrocher de l’histoire ; celle-ci étant sur une même racine pendant plus de 600 pages. Sincèrement j’ai beaucoup aimé la plume de Sarah Lark, une destinée sur un Nuage Blanc rempli de tout ce qui fait « la vie ».
Note :
8.5/10.
Ce livre m'a permis de me remettre à la lecture, j'ai vraiment accroché et j'en enchaîné sur le deuxième sans tarder!
RépondreSupprimerPar contre le troisième j'ai eu plus de mal, il a fallu que je le rende à la bibliothèque avant de l'avoir terminé! J'attend patiemment de pouvoir le remprunter.