Titre : La confrérie de la dague noire, Tome 5 : L'amant délivré.
Auteur : J.R. Ward.
Genre : Bit-lit.
Edition : Milady.
Nombre de pages : 656 pages.
Prix : 9.20€.
Résumé :
Une guerre fait rage à l'insu des humains.
Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.
Impitoyable et brillant, Viszs est doté d’un pouvoir de destruction incroyable et d’une aptitude terrifiante à prédire l’avenir. Torturé par son passé, il ne fait pas dans les sentiments. La lutte contre les éradiqueurs est sa seule passion... jusqu’au jour où il croise la route du docteur Jane Whitcomb. Tout pourrait changer grâce à elle, mais Viszs est rattrapé par un destin incompatible avec celui de la jeune humaine...
Extrait :
Il recula et pressa sa bouche contre la sienne.
- Je t'aime et je t'aimerai même lorsque tu ne sauras plus que j'existe.
Jane cligna des yeux pour retenir ses larmes qui montaient, mais il y en avait trop à retenir. Il les sécha avec ses pouces.
- V... Je...
Il attendit une seconde, un battement de coeur. Elle ne finit pas sa phrase et il prit alors son menton dans sa main et plongea ses yeux dans les siens.
- Oh, mon Dieu, tu vas le faire, balbutia-t-elle. Tu vas...
Avis :
Cette suite est vraiment extraordinaire, malgré la bataille des éradiqueurs plus ou moins absente. Un vrai plaisir de retrouver la Confrérie de la dague noire et de pouvoir suivre Viszs, surtout que dans ce volet tous les membres de ce groupe de soldat sont mis en détail et en avant, particulièrement Fhurie et John. L’histoire d’amour se construit doucement mais sûrement, comme souvent dans cette saga ; ce n’est jamais précipité. Pour ce qui est de l’originalité, ce cinquième tome n’en possède pas par rapport aux autres ; le récit est en continuité et tout est à peu près pareil, sauf que cette fois il y a bien moins d’action et le point de vue des « méchants » est supprimé, sincèrement je ne vais pas reprocher ce choix-là puisque je préfère que ce soit ainsi. Par contre j’ai beaucoup apprécié le fait d’avoir des flashbacks venant de Viszs, son passé est très intéressant.
Viszs est un homme plutôt fêtard et dominateur. Pendant toute son existence il a souffert, surtout étant enfant et adolescent. Aujourd’hui, ses souvenirs le hantent tout comme le futur. Il est un « Dom » et dans ce rôle il n’est pas complaisant, de plus je trouve que ça ne convient pas à sa personnalité, généreux et pouvant avoir des sentiments pour autrui. Sa douleur m’a vraiment ému, découlant d’un amour à sens unique ; réciproque dans une amitié profonde mais pas dans le désir et dans le fait de vouloir être lié. Au fur et à mesure son évolution est avenante et entraînante, toujours est-il que le personnage devient drôle, possessif et peut-être heureux ; fort est de reconnaître que son imprévisibilité et sa sensibilité réservée est quand même en total correspondance avec son caractère.
Jane est une jeune chirurgienne de renom, femme voulant prendre sa vie en main et d’avoir une grande carrière. Sa bonté, sa passion, son autorité ; font d’elle l’héroïne la plus remarquable qui soit. Elle est courageuse et intelligente, malgré tout ses sentiments s’expriment difficilement. Je l’ai bien aimé, peut-être que je ne me suis pas totalement prise d’affection pour elle ; il n’empêche que sa personnalité vive et solide m’a séduite. Elle va devoir faire des sacrifices et s’ouvrir au fil des pages, au fond son développement est de moins en moins attirant, puisque dès le début on se fait une idée sur sa façon d’être et d’agir ; toujours avec de la réflexion et de l’audace.
Du côté des protagonistes secondaires ; les plus présents John et Fhurie, m’ont beaucoup touché. En effet John est encore « normal » si je puis dire et sa sensibilité exacerbée est bouleversante, excepté dans certain passage où ses pensées deviennent superflues. Pourtant c’est le personnage le plus intriguant de la saga jusqu’ici, paraissant différent et assez renfermé. Fhurie n’est plus tout à fait ce qu’il était, amoureux de la Shellane de son frère ; il se noie dans l’alcool et dans la drogue. Mais dans les dernières pages cet homme m’a ému de toute son âme, son dévouement et son renoncement à la liberté font de lui un héros à part entière.
La relation entre Viszs et Jane est envoûtante à souhait et même si celle-ci se fait dans le temps et dans la longueur ; on se laisse aller dans les sentiments qu’ils vont se porter l’un à l’autre. De plus le côté « sexe » est moins abordé avec ce couple, surtout parce que Viszs est un « Dom » sans vraiment l’être ; alors ce qu’ils ressentent est très approfondi, surtout venant du soldat. C’est une histoire d’amour plus qu’autre chose pour le coup, ayant très peu d’action pendant 650 pages ; toutefois cette suite n’est pas ennuyante puisqu’un personnage important se manifeste largement plus dans ce tome ci. Le mystère se fond dans le roman comme une seconde peau, c’est intriguant encore et toujours ; surtout que dans cette fin on est surpris comme jamais. Les émotions sont mixtes, je ne suis pas subjuguée par cet aspect du livre ; elles ne manquent pas mais elles me paraissent bien trop familière au bout du compte, toutefois ce sont les flashbacks qui atteignent le cœur principalement.
La plume de J.R. Ward ne change pas, du style, de la forme et beaucoup de fluidité dedans. Cependant ce cinquième volet est moins bien « travaillé » que les précédents, puisque la vision sur les éradiqueurs est enlevée du récit. Pour donner un peu de répit à la saga peut-être ? En tout cas ce n’est pas un bon ou un mauvais choix, ça laisse juste une absence d’attaque. Dans le cas des scènes érotiques que J.R. Ward nous propose de temps à autre, je suis plutôt satisfaite du fait qu’il y ait une diminution de langage crue et un aspect pleinement sentimental.
Un 5ème volet avec des nuages d’émotions sans pour autant nous mettre dans tous les états. Bien que je me sois attachée aux personnages de Viszs et de Jane, je reste sceptique sur leur développement caractériel ; celui-ci étant différent de leur façon d’être. Le point positif du roman reste destiné dans les passages du passé de Viszs, touchant et attractif. C’est une suite prenante et passionnante, mais petit déception sur le vide de rebondissement. Bien que le mystère fait face à l’amour, ce premier donne une petite rythmique et enlève le train-train de la romance. C’est un tome excellent mais avec ses hauts et ses bas.
Note :
8.5/10.
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